CLA
tlu·re.' e/air
,
une
¿eoff;' e/aire.
Une ¿ioffe
e~ d'aut~nt
plus
elai"
qu'elle eomient moins de parties folides,
&
qu'clle ell pereée d'un plus grand nombre de jours. Un
verre, une
C311
fol'lr d'aut31H plus
claiYJ,
qu'ils pcrmct–
tem un paa:1ge plus libre "ux rayons de la lumiere,
&
que par eonféquent ils en renvoyent moins • nos yeux.
Une eouleur etl d'aut"nt plus
daire,
que fa teime efl
plns foible, plus voiline du blane,
&
que por eonfé–
quem la quamité de rayons r6ftéehis eH plus grande .
1/01.'
B
r.
A N
e
H E U R •
e
L A I R,
B
A
Y-C
L A
t
Il , (
j¡,l"rI.h,,/Icric
&
11fanl–
ge)
nuonee de poil bay.
I/o)'e",
B
A Y •
e
L A
t
R,
w
Peint"rc ,
le dit des porties les plus
é–
eloiré. s d'un tableau; elles s'appellel1t
le dair,
o u pour
parler plus piu orcf' IUemellt,
les p"rties 11lminwfcs
OU
,tela
iré"
.
( R)
G
L A
t
R
O
IJ
S (} U ll,
f. m .
(Pei"t"re.)
Rien ne
pellt don1ler une idé. plus nene du
dair obfr""
que
ce qu'en dir
M.
de Piles .
En Peimure, la eonnoiffanee de lo lumiere, par rop–
pon :\ la ditlribution qu'on en doit foi re fu( les objets ,
etl une des plus imponantes parties
&
des plus dren–
tielles " eet ort. Elle eolltient deux chafes, I'inciden–
ce des lurnieres
&
des ombres portieulieres,
&
I'imelli–
genee des lumieres en général, que I'on appelle ordi–
nairemcnt
le ela;,. ohJcf(.Y .
!,~r
I'incidenee de la lumiere, il fout em<;ndre ia con–
nOlllance de I'ombre que doit faire
&
porter un coeps
fitllé lur un tel plan,
&
ex pofé • une lumiere donnée;
eonnoifl"ance 'lui s'acquiert pnr celle de lo perfpeaive,
dont le démontlrations nécemtent le peintre
iI
I"i 0-
béir . Par I'incidenee des lumieres, I'on entend donc
les l un:icrcs
&
ks ombres qui appaniennent oux obletS
p:u:ucuhcrs;
&
par le mor de
c/air ob{clty,
I'art de di·
fl tlbuer ovalltogeuCement \es lumieres
&
les o mbres qui
doivcm fe trauver
dans
un
tablcau , tanr
pour le repos
&
la C'tisf. étion des ycux , que po", I'effet du tOUt en–
femble _
L 'incidcnce des Illmieres , ainfi qu'on l'a di[, force
le peimre "
Cui.reles lois de la perfpcétive, au lieu que
le
dair ob(mr
dépend abfolnmene de I'imaginatioll du
peintre; car celui qui choilit les objets etl maltre de
les dirj>ofer de maniere
iI
recevoir les lumieres
&
les
ombres telles qu'il les deore dans fon tableau,
&
d' y
i¡lIroduir. les ,ecidens
&
les cOlllenrs dont
iI
pourr. ti–
rer de
J'avant3gc.
Elltin
COITII11C
les 11lInieres
&
ks
Otn–
bres partieuli<rcs font eomprifes dons les lumieres
&
les ombres géné'rales ,
iI
f.1Ut regorder le
d air obfm,. -
comme un
tOltt ,
&
I'incidence de la lamiere comme
une
partie
que le
.Iai,· obfwr
fuppofe.
On déJigne par le mot
e/air ,
no n feulem ent ce qui
efl expofé IDus une lumiere direéte, mais aum toutes
les eouleurs qui font lumineufes ¡le leur nroture;
&
por
le
1l10[
obfcflr,
Ilon-fculemen[
il
f3m
encendre tomes les
ombres eaurées dircétement par I'incidence
&
par la pri–
, 'atioo de
la
lumiere,
mnis cncore
tOlltCS
les coul<!urs
qui Cont naturellement brunes ; enforre que fous I'expo–
lition de la lumiere
m~tlle
elles con fer.ene I'obfeurité
&
foient capobles de grouper avec les o mbres des
"u~
tres obj ets. Tels 10 nt, par exemple, un velours ehar–
gé , une éloffe brune, un cheval 110ir, des armures po- '
lies ,
&
d'outres cho Ces fcm blAbles , 'lui eonfervem Icur
oo(curité naturelle ou apparente
l
qucJque lumiere qu'on
les expofe.
/1
faur cncore obferver que le
c1air obf<ur
qui ren–
ferme
&
fuppofe I'incidence de la lumiere
&
de I'om–
bre, comme le tout renferme fa partie , regarde cerre
ulc: me partie
.d'une
m:l.l1ierc qui
lui
en p:u[iculiere,
en
ce que le
datr obfmr
aJo Ote
a
la précilion de eeUe par–
tie, I'ort de rendre les objets plus de relief , plus vrais
&
plus fenobles. M ois quoique le
e/air obfmr
compren~
ne la fcience de diflribuer tOutes les lumieres
&
lOutes
les ombres , il s'entend plus portieulierem em des g ran–
des lumieres
&
des grandes ombres , ramallées avee une
indutlrie qui en cache I'artifice. Trois mo yens condui–
fem
a
la praliquc du
dair obJet<r_
l . moyen.
La diftribt<tio1J des
obj.es.
11. m oyen .
L e eorps des eO/lleurs.
11 I.
moven.
L es (J(cidt'ns
.
Prell1:er~ment
1" diftrib!lúo1J des objets .
Lo diOribu –
tion des objets forme des maffes de
elair-ou[c"r
,
lorf–
que par une induOrieuf\: ceconomie on les dirpofe de
lll:lnicre
que ce qu'ils on[ de Illmin'cux
ft
trou\'c join[
en l" Illble d'un e/lté ,
&
que ce qu'ils OOt d'obfcur fe
!;I ,uve lié enfemolo d'un autre ellté ,
&
que eet amas
,pe
lu miere
&
d'ombres empcchc lo diffipation de no–
tro
y{le ;
c'eH ce que le Titíen appelloit la
grappe de
CLA'
raijin ,
paree que les grains de raion féparés les
UDS
des
autres auroient ehacun [a lumiere
&
fon ombre égale–
ment,
&
portageant oiol; la v(le en pluoeurs rayon;, lui
cauferoiellt de lo eonfullon : au Jieu qu'étant to us raf–
[emolés en une
W"PPC ,
&
nc foif:lO t
par
ce moyen qu'
une marre de elalr
&
qu'une maffe d'ombrc, les yeux
les emhraffenr eomme un feul obJet . Ce que je dis ici
de la grappe de raion ne doit pas etre pris groffierement
iI
lu Icm e, ni rclon I'arrangement ni felon la forme;
¡o'etl une eomparaifon fi:nnble, qui ne lig nific autre cho–
ie
que la jonétion des elairs
&
la Jonétion des ombres _
En fccond lieu,
le eo,1's des eo"lcttrs .
La ditlribution
des couleurs eOlltrioue aux moffes des elairs
&
3UX
maf–
¡es d'ombres, fans que la lumiere direéte y faffe autre
eh"fe que de ,,'ndre les objcts vilibles: celo dépend de
Jo
fUppolition que fait le pcintre , qui etl libre
d'in~ro
duir. une rigure habillée de brun, qui demeurera obfcu–
re malgré la lumiere d011l elle peut etre frappée,
&
qui
fera d',mant plus fon etfcr , qu'clle en cachera I'artin –
ce. Ce que je dis d' une couleur peur s'emendre de tou–
tes les aurres couleurs, felon le degré de leur IOn,
&
le befoin qu'en aura le peiutre.
'
L e rroilieme moyen de produire I'cffet du
. Iair-ob–
fCf(r
nal t des a.cidens . L eur diOribution peut f;"vir
:l
I'effet du
clair' obfc"r,
ou ' dans la lumiere ou dans les
ombrcs.
11 Y
a des lumicres
&
des ombrcs accidentel–
les: la lumkre accidentdle en eelle qui etl necenoire
au
tableau , comme la lumiere de quelque fenétre, ou
d'un AJmbeau, OLí de quelqu'autre eaufe lumineufe, la- ,
<]uelle en p'ounanc infériture
a
la lum iere primitivc: les
ombrcs accidentelles fom, por exemple, celles des nuées
dans un poy6¡;e, ou de quelqu'autre caufe que 1'00 fup –
pofe hors du tableau,
&
qui peut produire des ombres
a"alltageufes; mois en fllppofam hors du taoleau la cau-
fe de
ces
om bres vo lantes , pour aino pnrlfr, il FJut
prendre gorde que cctle coufe ruppofé. foit vrailrembla–
ble,
&
non pas impoffibJe.
f/O)lt::.
le
COllrJ
de
PÚ1Jt.
de
M .
de Piles.
00 appelle un
deff.inde elair-obfcur,
un deffeio qui
etl lavé d'une feule cDuleur , ou dont les ombres fon t
d'une eouleur brune,
&
les lumieres rehnufré. s de blonc_
On nomme encore "ino les tobleaux qui ne fiJOt que
de deux. couleurs , comme les flefques de Polydore qui
fom " Rome.
Les planches gravC'cs
a
la
m3nicrc
naire
poncne
en·
core le 110m générique de
clair-ob(cllr.
( R )
L A IR A N,
f. m. -(
1I1arlciJ.)
efpece de (oonene
de fer-blanc ou de lairoo qn'on pelld 'u cou des ehe–
V3UX
qui Cl)nt
en
paturc , pour pouvoir entendrc
ou
ils
fom quond il s s'égarem dans les
for~ts.
C L A IR A N G U E,
r.
f.
G R A T T E S
01<
V E R V E U X E M M A N
CHE' ,
(PieiJe)
en
UD
intlrument dont 00 fe fert pOllr
la
peche. On le peut
rapporter
it
I'cfpece des bouteux , quoique par r.,
6~ure
iI
femble apparteoir
¡¡
I'efpeee des verveux. L o peche
de la
d airangm
fe pratique
a
Vayres, dans le relTore
de 1'5mirauté de Bordeaux_
L es
P~cheurs
de ce Jieu rcpréfenterent que dans le
tems de la
p~ehe,
les Pay!:"1S, les Tonneliers, les
Charpentiers , les Vignerons ,
&
les Métayers qui foo t
bordiers de ces elites, "enoient dans de petites pi ates
'lu'ils noltlmoieut
gabllrotI,
fnlre la peche ,
&
que pi u–
fieurs d'entr'eux qui lo pratiquoienr
a
pié fe f<.'rvoienr
d'\lIl infirument qu'ils
{lppelloicl1c
cln;rn'lgnc
ou
gratte,
efpece de petit "erveux emmnnché d'un pieux ou peti–
te perche longue de dix
ii
douze piés nu moills , dont
le r.,c éroit foir de mailles aum ferrées que celles des
rets , des havenets
a
efquires de baeeolnnt de Bordeoux ,
ou des plus petites trullotes
iI
pecher les chevreues: i1s
ojouterem qu'avee cet intlrumem ils pechoient aum le
frai
&
les poiffons du premier 5ge , en forte qu'ils en
dépeuploient lo Dordogne _
• C L A I
R E,
religicufes d; fai"te G/aire
ou
G/~riJJe, (Hift. ud. )
elles. ont pour fonda trice la fainte
dont elles portent le Hom.
S_
Frno,ois d' Amfe donoa
i\
f.,i mc Claire I'églifc de
S.
Damien _ Les tilles qui
formoien[
alors
cene
commul1::lulé
n'avoiclH
pajO[
ado- –
pté de regle;
S.
Fran~ois
ne leurs en ti t une qu'en 1224_
Elles avoiem déJ. des étoblincmens, tant en Erpogne
qu'en Fr.lIIce: ces m,ifons fuivoien t l'inllitLlt de
S.
13e–
noít,
&
des contlitutions porticulieres qu'elles ovoient
re,Oes du Cardinal Hugolin; 1, regle de
S.
Fran,oi9
ne fut que pour
\o
moifC:m de
S.
Damien. L a vie de
ces reJigicufes étoit tres-aunere _ Elles fubotlem 3uJourd'
hui fous deux noms; les
Damillnijies
qui fuivenr les eon–
llitutions de
S_
Fran~ois
daos toute leur rigueur;
&
les
Ur-