4-12
CIV
einq li vres par an dans tout le ro yaume .
M.
le
Ch.
DI':
J A UCOUIl T .
C I V lD A L - DI- F RlULI ,
( Gédg.)
petite vil–
le d' ltalio au Frioul , dans I'é,at de Venif", fu r la N a–
tifoQe.
Long.
3 1.
lat.
46.
1,.
*
C 1 V
!
E RE,
r.
f.
(OEcon. rttfl.)
machine :\ por–
ter des fardeaux .
J
maginez deu, fons moreeaux de bois
larges , droi, ,
'&
équarris dans le m ilieu, reeourbés un
peu en
S
vers les eX((émi,és , arrondis
par
les boms,
&
alfcmblés par quatre , cinq, fi x ,
()U llleme
daV3t1t:lge
l
batons ronds ou quarrés,
&
roc¡:us d' un bou, dans des
((ous pereés
a
é¡;ale di(1anee
a
la partie équarrie
&
lar–
ge d'un des fons moreeaux de bois qu'on appelle
1m
de<
¡n".llS ,
&
de J'au"e bom dans d'"u"es trOUS pereés de
]:l
meme
maniere
a
I'autre
bras ; enrorte que
ceS
b3tons
&
les bra foient paraJleles entr'eux,
&
que les bras foi –
cm
é loignés de maniere qu'U\l. homme puilfe fe plarer
entr'cus , foi,
3
un des boms , foit
a
I'alltre. On pofe
fur les bi,ons
12,
34 ,
,6
(voyez nOl
PI,
d'//gr.
&
tle
]ardin.)
,
les poids qu'on a :\ porter ; un ouv rier
fe met avee les bras
a,
//,
fur la Iigne
a
// ;
un autre
fe met entre les bras
b, B,
fur la ligne
b B ;
ils pren–
nent entre
I
eurs mains les bras, l'un en
a ,
11 ,
&
J'3U–
tre en
b,
B
;
ils é levent la
civierc ,
&
ils portent le poids ;
ou ils ont des bricol les ou bre,elles , qu'ils paiTell, fur
leues épaules; ces breteJles on t des boueles en étriers
a
leurs extrémilés ; ils parrent Ics bras de la
ch.icre
dans
ces boueles,
&
I'enlel'en l avee leurs épaules , ce qui les
foulage, quand les poids font lo urds .
L~
civicrc
e(1
ii
I'u fage des Mac¡:ons, des Jardiniers ,
&.c.
C I V I L,
(]"ri{pr.
)
ce lerme
a
différclltcs ngni6 -
catiolls:
il
en
ordinairement joint
~
quelqtlc nutre.
Par exemple on di"
foeilté civile. I/oy.
atl mOl S o–
c
J
E'T E'.
O n a d'abord appeJlé
droit civil ,
le droi, partieul,er
de ehaque nation ou "ille,
'{1Iafi
JIU
proprillm ipji!!l
ci–
'lIittuiJ,
paur le dillinguer
au
droit l1:lturel
&
du deoit
des gens. e'e(1 pomquoi
J
u(1 inien nons dit en fes
infl.
tito
ij.
~ .
2 .
que les lois de So lon
&
de Draeon fOnt
le droit
civil
des Alhénieos;
&
que les lois partieulie–
res obfcrv ées par le peuple Romaiu , for ment le droit
ci–
vil
R omain: m,is que quand
0 0
parle du dro;t
civil
fi mplement ,
00
enteod le droit R omain par exeellence.
O n appelle
COYpl civil,
ulle eompilalion des
loi~ ~o
m aines, que Tribooien eompofa par ordre .de )u(1111Ien,
qui eomprend le dige(1e , le eode,
&
les ¡n(1 ltutes.
O n di, aum dans le
m~me
fens , les
loil civi/el.
L e terme
civil
e(1 quelqucfois oppofé
a
.anon
OU
ca–
nonif/lfe:
aina l'on die le
droie civil
ou le
droít civ il
R omain , par oppo(j,ion au droit canon ou eanonique
R omain.
L e droil
civ il
fe dit allm quelqllefois par oppo nlion
. tI
droi, eo{\tumier , auquel eas il lignifie égalemen t le
dro;t R oma;"
ou
drott écrit.
C ivil
ell eneore oppofé
iI
criminel;
c'e(1 en ce feos
qu e I'on
die,
un
jugc
cj"'i/ ,
UII
¡iC1!tel1ont
civil,
un
grcfficr civil ,
le
gréffe
civ il,
le
pare civil,
la
chtlYll·
/;ye ,i'Vile,
l'audiel1cc
, ivi/e ,
une
TUlldte
c¡vi/e,
pren–
drc la
'liDie ci'lli/e.
J o;,;r des C'ffets civils
, c'en :lvoir les droits de ci–
té ;
&
eneourir la mon
civilc,
e'e(1 perdre ces me mes
droits .
En
mllt:erc criminellc,
00
fe fen quelquefois du ter–
me
civil:
0 0
die , par exemplc, une
part ie ,iv ile ,
des
conclrljions civilu ,
des
intéréts ,i'ViiI,
ren\'oyer les
pardes
a
finl civil". Voy. I'ayticle
D ilo
I T C
I VI
L,
&
les autres [ermes que I'on "iem de rapporlcr, eha–
Clln
ii
f.,
leme.
( A )
C
1
V IL
J
S E R,
(]lJriJj>rud. )
En termes de palais,
civili(er
fine
affaire ,
fignihc
rccevoir
un aCCllf; en p ro–
eh (Jrdinaire ,
ou
rendre
civil
UD
proces
qui s'inftrui–
foit auparavaot eomme eriminel.
L 'ordonnance de 1670, tit,·c x x. de la
converji01J
del procel
civiII en
p ro';J ,rimine/¡
l
&
de
la
rccc –
ption en
procCJ urdinaire
,
dit
que
s'il paroit
avant
la
eonfrontation des ,émoins que l'affaire oc doit pas
e–
tre pourfuivie criminellemen[ ,
les
juges rCCCYrOIll les
porties en proees ordinaire; que pour ce t erret ils or–
donnerot\t
que
les inform:uions rerOnt
convcnies en co–
quelO< ,
&
permemont :\ l'accuft! d'cn faire de
f.,
part
dans les formes prefcri,c's pour les enquc¡es ; qu'apri:s
la eonfrolllation des témoios, I'aeeufé nc pourra plus
elfe rec¡:O en proces ordiMire , mais qu'il fera prono,,–
cé
d~6ni,ivement
fm fon abfolution ou .fur la con
da–
mnanon ; en6n qlle quoique les parties aye", ¿Ié rec¡:Oes
eo
proec~
ordinairc,
la
voie eXlfaordinaire fera permife
fi
la mauere y en
difpof~e .
CIV
Ainfi
civ ilifa
lIne aff.,ire ou procCs; reovoyer les pat–
ties
el
fins ci viles
0\1 les rccevoir
en
proces or'dilluire ,
I
e Jl la
m~me
chofe. L orfque les charges paro[lTent le–
gcrcs, on ren"o)'e quelquefois les parties
a
I'aodience;
l!ll¡S
I'atlairc n'c(l
pas cela
ci'lJiliJéc,
les informations
demeurent !Dujours pieees feereles.
I/o)'ez
F
1
>i
S
e t–
V I LES, P ROCÉS ORD I NA I RE. ( //)
C IVl LI TE', P O L I TESS E, AFF AB I
Lf–
TE',
fJ'n.nynul, (Gyamm.
&
Moyale)
manie res hon–
n~tes
d'agir
&
de eonler" er al'ee les amres hommes
d¡¡ns la foeiélé; mais
l'affabilité
qui confi ne dans eel–
te infinualion de bien"eillanee 31'ee laquelle un lilpérieur
rc~oit
fon. in(érieur, fe dit r3!ement d'égal
a
égal ,
&
jamr.isd'inférie ur
10
fupérieur . Elle n'e(1 fou\'C1H dans
les grands qu 'une venu arti6eieufe qui fert
¡\
lem, pro–
jelS d'ambilion, lI ne baOene d'ame qui che rehe
ii
fe fai–
re des oréalures (ear e'e(1 un [igne de bnlfelfe ). J'i–
gnore pourquoi le mot
affabi/itl
ne plnitoi, pas
ii
M .
Patrtl ; ce fen1Í' dommage de le bannir de notre lan –
gue , puirqu' iJ e(1 unique pour exprime r ce qu'on ne peut
dire . a"tremen! que par pé'riphrafe .
.
L a
civ ilit'
&
la
politefre
[Ont une eertaine blenfé.n–
ce dans les manieres
&
dans les paroles, tendames
a
piaire
&
a
marquer les égards qu'on a les uos pour les
:lUtres.
Sans émaner nécélfairement du ereur, elles en don–
nent les apparenee. ,
&
font pnro"re l'homme au-dchors
eomme il devroir elre inlérieurement. C' eH , di, la
Bru yere , oue cenaine n.uention
a
faire , que par
nos
paroles
&
nos
manieres les aUtres foient eontens de
nous.
L a
ci'Vi/itl
ne di! pas amant que la
politeffe ,
&
relle
n'en
f-ait
qn'une portian;· c'eO une erpecc de crninre en
y
llln.nqu::lt1t , d'etre
regardé comme un
homme
groffier ,
e'e(1
UII
pas pou r !!tre e(limé poli. C' e(1 pourq uoi la
politeffe
tem~le,
dans I'ufage de ce ,crme , rélen ée au>:
gens de la eour
&
de quaJi,é;
&
la
(i7)ilitl,
aux per–
fonnes d'une condition inférieure , au pl us grand nom–
bre de eitoyens.
J'ai lu des livres fur la
civilit,
,
rt
ehargo de ma–
ximes
&
de préceptes pour en rempíir les devoirs , qu'
ils m'auroient fail préférer la rlldelfe
&
la ¡¡romcreté
ii
la
pratique
-de
ccHe
civilir.é
importune
dont
lis
tOIlt
(ont
d'é loges . Qlli ne penferoi, comme M ontagne? "
J
'ai–
" me bien, <jit cel au'eur
(Effail liv .
l .
ch. xiij.
) ,
a
enfuivre les lois de la
civilité,
l11ais non pas li coüar-
" demen t , que ma vie
en
demeure
colltrainte.
Elles ont
" quelques forl11es pénibles , le fquelles pour"u qu'on .
" oublie par difccétion, non par erreur , on
n'el1
a pas:
I
mOÍlos de graee . f ai vO fouvent des homm cs incivil.
" par IrOp de
civilitl ,
&
importuns de eourtoilie.
e'dl:
" au demeurUlH une tres-utile fcience que la fcien ce de
I'entregent. Elle e(1 eomme la graee
&
la beaulé
" conciliarriee des premiers abords de la focié,é
&
fa–
noiliarité,
&
par eonféquel1l nous Ouvre la porte
ii
nous
" inllruire par
les
cxemples d'autTuí
1
&
a
expl oiter
&
pl'Oduire norre exemplc , s'jJ a quelque chofe d'in(1rui-
" (allt
&
cornlnu nicable.
.
Mais la
ch.ilité
eérémonieu fe e(1 égaJcment filliguan–
te
&
inmile, auffi e(1-elle hors d'u(age parmi les gens
du monde. Cenx de la eour, aeeablés d'aff.,ires , ont
élévé fur fes ru ines un édiñee qu'on nomme la
p.litef–
f 'c ,
qui fait :\ pré[ellt la bafe, la morale de la belle é–
dueation,
&
qui méri,c par eonféquent un artieJe
:l
pan .
N ous nous eOl1lel1lerons leulemem de dire iei, qu'ell c
n'en d'ordinaire que I'art de fe palfer des ven us qu'elle
imite.
f
L a
ci.,ilit¡l ,
prife dans le fe os qu'on doi, lui donDer
a
UII
prix réel; regardée eomme un empreiTemellt
d~
portcr du refpea
&
des égords aux autres , par un fen–
timent imérieur conforme
a
la
fairon ,
e:
en
une prad–
que de droit nalurel , d'autao t plus loüable qu'elle efl:
libre
&
bien fondée .
Quelques lég;,laleurs
m~me
ont voulu que les ma–
nieres répréfel1laOen l les merurs
&
en ou, fail un ar–
ticle de leurs lois civiles.
JI
en' vrai que L yeurgue en
formant
les
manieres n'a pojnr efi la
úvi!;t é
pour ob–
je, ; ma,s e'e(1 que des gens toOjollrs corrigean" ou tOO–
jours eonigés, eomme dil M. de M Ontefquieu, également
limpies
&
ri~ides,
n'avuient pas befoin de dehors: ils e–
xer,oient pl(¡IÓt elltr'eux des vertus, qu'ils n'avoiem des
égards .
L es Chinois, qui Ollt fait des rits de tooi
&
des plus
pe,iles aaions de la vie , qui
00(
formé leur empire fur
I'idée
C!U
gouvernement d'une famille,
00(
voulo que
les hommcs fe ntilfent qu' ils dépendoiem les uns des
autres ,
&
en
eonféquenec leurs legislateurs oot donné
aux