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CIR

"

guillon¡,

&

toute

la

terre eo étoit couvette" ,

C o",–

" mmt,

de CiJar , par

d' Abl.ncourt ,

L es lignes de

" rtOIlI'al/af;on

ayant peu d'élévotion,

elles n'out pos beCoin de baltions pour etre Hanquées

d~1I1S

toote) leurs

p3rties

camme I'cnceipte d'une place,

les redans q ui Cont d' une coullrutlioo plus limpIe

&

d'un. plus prnmpte e.pédition, COut fuffi faus: 00 fait

f"ulemtnt quelques balliolls daos les endroits 0 0 la Iigne

fait des aog lcs , qu'uo redant nc défendroit pas aum a–

vantageuCemeot II arrive cependant qu' o n

C.

Cert auffi

quel quefois des ballions pour Ra" quer la ligoe, principa–

lemeot 10rCqu'elle a peu d'étendue : car les ballious aug–

mentene conlidérablement fa circooférellce, L a plus

grande partie de la

circonval/aeion

de P hilisbourg ea

1734,

eo étoit fortitiée .

00 éleve des batteries

i

la pointe des redaos , pour

tirer le caoon

a

barbette

par~de(fus

le pampet .

On

le

tire de cette maniére par-tout oii on le place le loug

de la

c;rconvallat;on.

L es Iignes de

circonvallation

exi¡¡ent de treS ' fortes

nrmées pour les défeudre.

S i

1'00 luppoCe une

&Írcon–

val/alion

dont le rayoo [oit de 1700 toiCes , ce qui ell

la moindrc dillance du centre de la place il la

circon–

'Va/lation,

on aura

3U

moins

[ 2000

mires

pour

fa

cir–

conféreoce , eo y compreoant les redaos

&

les détoors;

ce qui fait '·peu-prcs cioq lieues commuoes de Fraoce .

Si,

pour border une ligue de cette é<cudue , on doo–

oe fe " lemeot trois pié>

ii

chaque Coldat, il f. udra

24000

hommes pour un feul rang ;

&

pour trois de haureur

72000 , r:,ns rien co mpter pour la foconde ligne , pour

le.s tranchées ,

&

les autres gardes , qui dcmooderoient

bleo encare .urant de moode pour que tout fU t Cuffi–

fammellt goroi . Oú troover des armécs de certe for–

ce ?

&

quand o n dégarniroit la moitié des Iiglle; les

In ms e'Xpofécs

1

pour renfareer

celles

qui

le reraiem

le plus,

00

oe pnrviendroit pos

il

les gam ir fllffi f., m–

menr

3.

beaucoup

pr~s ;

d'autant plus, que

fi

le pJaces

amé

6

ées Cont un peu con fi dérables, la

cir&onvall"tion

dcviendrn bien plus grande que celle qui ell ici foppo –

fé" : ce 'lui éloigoe coca re plus la pombilité de les bien

garnir . Cette conlidératioo a partagé le, Centimens des

plus célebres généraux , Cur I' milité de ces Canes de li–

gnes. T a us conviennent qu'il

y

a des cas

ou

1'011

en

peu t tirer quelque milité, Curtout 10rCqu'elles Coot Cer–

récs

&

qu'etlcs l1'om qU'l1nc

m¿diocre é[c:ndne ;

mais

J orCqu' elles embra

{r.nt

beaucoup de terrein, ¡¡ etl bien

diffi cile de les défeodre contre les atraques d' un eooe–

m i intell,gent .

L orCque I'cnoemi fe diCpoCe poor attaquer les Iig nes,

iI

'Y

a deux partis

a

prendr. : le premier de lui en di–

fputer 1 'entré. ,

&

le fecond de lai!rer uoe partie de

l'armé. pour la garde des travaux du fi ége ,

&

d'aller

avcc le rene au-de vam de

I'ennemi

pour le combattre.

C es deuI parris om ch. cuo leurs

partif.ns

panni les gé–

néraux: mais il femble que le deroier etl le plus géné–

ralement .pptouvé .

L '

iuconvénie-nt qu'oo trauve

d'attendre Itennemi d30s

le> Iignes , c'ell que comme on igoore

re

c6té qu' il

choilira pour ron auaque, on n' eff obligé d'.':tre éga–

Jemem fort dans toutes les parties de la ligo.;

&

qoe

lorCqu'elle cll fo rt étendue , les troupes fe trouvent trop

é loignées les unes des autres pour oppo[er une grande

r¿lillaoee

3

I'eonemi du cÓté de foo atraque. La plll –

part des ligoes de

circonvallation

qui om été artaquées

om ér¿ forcées: .inri le raiConnement

&

l'

c rpérienc~

femblenr concourir

é~alemeot

3

étlblir qu'¡¡ f.' Ut .lIer

3u-de\'3nt de I'enoem, pour le combattre ,

&

pour oc

pO!n[

le l:tilfer :u river

3:

portée

de

13

c-irco1l'lJQ/lalion.

ependaot fans vouloir rien décider dans uoe queilioo

de cene importance, ¡¡ femble qoe 10rCqu'uoe ligoe peut

etro f3i[onnablemeOl g.rnie , 00 peut la dé/endre ovao–

tageuCemeUl .

11

en incontellanle que

Ii

le roldar qui défeod la

li–

goe veut pr06ter de rous

Ces

,,'antages ,

iI

eo • de

tre -gtaods

&

de n es-ree1s fur .1'a!r3illaot. Celui-ci ell

bligé d' e«uyer le feu de l. Iogoe peodam un e(pace

de tems 3(fe? coolidérable, .1'301 de pan 'enir au bord

du foflé.

11

faut qu'jJ eomble ce foUé fous ce meme

feu; ce qui lui fait perdre bien du moode ,

&

qui doit

d~f3nger

néee(fairement l'ordre de fes troopes. E ll -

iI

pan'eno

ii

pénetrer dans l. ligoe , ce ne peut étre que

fur un frone fon étroit; il peut Ette chargé de from

&

de.

a.oc

.par les troupes qui fom dedons , leCquelJes

en

f"C.m b, o leur devoir, doivem le eolbuter daos le

folTé .

Sop¡>üfoos qu'il p:u-vieone :; faire plier 13 premiere

Ii–

ne 'JOI.merie qui \>atde la ligoe, 13 C3volerie qui en

CIR

derriere peu!

e

&

elle le doit ) tomber Cur l' infamcri.

.nnemie qui a pénelré dan. la IIgne;

&

comme elle

ne peut

y

eorrer qu'eu defordre, il ell aifé

:l

ceue ca–

valerie de tom ber de(fus

&

de In eu lbuler .

Malgré des avalltages

fi

évidens, l'

ex~r¡"oce,

dit

M . le chevalier de Folard, démontre que

ll:.

foldat eft

m oios bf3ve

&

moins réColu derrie« un retraochemem,

qu'en rafe

camp~gtle .

11

met toute fa eon6ance daos

ce rctranchement;

&

lorfque I'eunemi , pour éviter d'e–

rre Irop long-tems expoCé au feu de la ligoe, fe jeito

brufquement dau le fo (fé ,

&

qu'jJ t§che de monter de–

Ja

Cur le retranchemeot , le foldat commence

a

perdre

cootjaoce;

&

iI

la perd totalemenl, 10rCqu'jJ le voit

pé–

oétrer daos la ligoe . " On croit, d it cet auteur, le mal

" Caos remede, 10rCqu'i1 o'y a rien de plus aifé que d'y

" en appor!er , de repouOer ceUI qui [001 enttés ,

&

de

" lcs culburer dans le fo!ré : cor outre qu'ils ne peu–

" vcot pénélrer

en

boo O1'drc, ils Com dég.rnis de tout

" leor feu; cepeodant ¡'oo oe fait rieo de

ce

que 1'0 0

" en. en élat de faire : l'enoemi eOlre eo foule, [e for–

" me

1

&

l'aune fe relite;

&

la

I,crreur

couran[ alors

dans le long de la ligne, tout s'en

V3,

rout fe dé–

" bande, fans [avoir [ouveot m eme oii l'on a peccé" .

On peur conelure de-lil , que 10rCque le foldat eOIl–

noitra bieo toos les a'antages que lui ptocure uoe boo–

ne Iigne , qu'il Cera difpoCé

a

s'

y bien défendre, que

toutes les p3rties pourront également eu érre CoOtenues,

&

entin qu'on prendra toutes les précaurions néceflai–

res pour n'y erre point Corpris, il feta bieo difficile

a

l'enoemi de la forcer.

00

en a vO un exemple au fiége de Philisbourg

en

1734.

L es .bonnes difpo(itioos de la

úno1fvallaeioll

em–

pEoherent le prinee Eugene, apres qu'jJ I'eur bien re–

connue , d'eo faire I'.naque .

11

fut fimple fpetlateur de

la con';nu. tion du fiége ,

&

il ne jUllea pas i -propos ,

die

)'hillorien de

J3

vie, d'efl'"!lyer de torcer

nos lignes ,

tant elles lui parurenr

r~dourables

&

a

I'abri de

louce

infulte . E n etrel, leur peu d'é'reodue les melloit en élat

d'''tre c!g.lemenr défendues .

L orCqu'on fe trouve dans des liruarions fembl.bles ,

on peuI donc .rtendre l'ennemi traoqoillemellt: mais

10rCque la grandeur de la

circo" v allatio"

ne permet

pa~

de 13 garnir égalemeot, le parti le plus sOr en d'aller

. u-dev.m de l'enoemi ; comme le ti t

M .

le maréchal

de Tallard

a

'Land. u en

17°3,

&

M . le duc de

Ven–

dóme

a

Bareelooe en 1704.

T out le m onde fait qu'au liége de Turio en

1706 ,

feu

M .

l e d uc d'Orlé3llS ptOpolÍ' de preodre le méme

pani;

&

que pour oc I'avoir pas prii , 1'armé< F rBo–

~oiCe

fut obligée ce lever le liége , p. rce que les Iigncs

o'éloient pas ég. lemeot boones par tout : l'cnnemi pé–

oerra d'uo cÓté qui avoit été oégligé;

iI

for~a

les trou–

-pes ,

&

[ecoocut la ville .

M.

le chevalier de F oJard préteod que, fans .lIer

au-devant de I'en nemi, il étoit ajeé de

I'ernp~cher

de

forcer les lignes, eo ne fe oég ligeant point fu r les at–

tentions nécefr.ires pour les CoOlen;r : que pour cela ,

iI

falloil envoyer aOez de monde pour les défendrc

du

cÓté que le prince Eugene les 3!taqua; qu'elles ne va–

loient abfolnmenr rico de ce cÓ,é, qui o'avoit pour dé–

fen fe que la feu le brigade de la M arine, qui fu t obli–

gée pour le garoir ,

0<

fe raoger .[ur deus de bauteur ,

&

qui dans cet état repou!ra pourtant l'eooemi : mais

que pendam l'attaqfte, le prince Eugeoe ayam remarqué

uoe partie de la ligne fur la droite, ou il o' y avoit

qu'uoe compagoi. de greoadiers,

&

oii 00 POUVOil al–

ler

a

couvert d'un rideau ou élévatioo de terre , il

Y

6t oller cinQuante hommes ,

Icfqu.ls

eDlrereor

par

c<t

endroit. O n s'imagioa d' abord qu'il

y

élOil entré

un

corps be3ueoup plns coolidérable : . ioli

ce

pone qui o'é–

toit pas

. (fe..

garoi de m onde poor

ce

"{la ,

avom

éré

empotlé , l'épou"3nte fe communiqoa par-tOUl ,

&

ti

t

abandooner la li¡¡oe . M. de F o latd aJo Ore , que

6 M.

d'A lbergotti, qur ':roit

i

porté. d'eovoyer

un

fecou"

coolidéroble 3U polle door 00 viem de parler,

l'

u oir

f.¡it, l'eou eprife du peince Eugene for les ligo", échouoit

infailliblemeot .

L 'exemple de l'.ttaqoe des ligoe< de T urio eotendo

&

expliqué de cene m aniere, ne orODve poiot que

~

Iigoes bien défendoes foient to OJoórs forcées iodubita–

blemeot; il montre feulement que, lorfqu'

ji

y a eu

quelque oégligwCt! daos l.

cireo1fvalla,i. II ,

qo'elle o'cll

p3S égalemeot bonoe de route par! ,

/le

qoe . l' eonemi

ponl 3\'Oir le tems d'y forcer quelqDes qoam....s aVan t

qu'jls pui!rent erre feeODnK des 3utreS,

iI

oe f,o t pas

s'y cenferm.... ; m1Ús qo'oo le p:Dt lorfqu'eik reofertne

C-