e IR_
mnoiqu~e
{ e'en-a-dire des j uiB): il ajoO re que lc! co–
fati,
de la Colchide l'oyam re,ile de, p(emíers , 1'.–
VOlcllt Iranfmile aUl peuplcs qui hobirenr les ri ..es du
Thermodoon
&
du Parrhenius ,
&
que l.s Syriens
&
le. Phé"iciens la renoienl au!!i des Egypriens. D iodo–
re de Sicile dir ;l -peu-prcs la meme chofe.
Mais pourquoi tous ces peuples n'auroieot-ils pas au
contr:lirc
praliyu~
la
c;rconcifion
1
a
l'ilnit3tioD
dt!s
J
llifs
,
quolque ce lIe mr pas pOur le meme fin ? car
,0
le
rémoi~nage
d'H érodOle fur les. anriquirés Epprienncs,
ell lrc,-lufpeél;
&
M anelhon. aureur Egyprlen lui re–
proche bien des fauOerés it ccr égo rd; l'alUoriré de
Moyfe , en qpalÍlé de IÍmple hillorien , vaul bien celle
d'Hérodole
&
de D iodore de Sicile.
2°.
A braham qui
avoil voyagé
&
fair quelque f¡<jou r en EgYPle, en for–
ril fans élre circoncis; ce ne fu r que par un o rdre ex–
pres de D ieu qu'il pralÍqua fur lui-meme
&
fur
C;,
fa–
mille
la
cireoncijion;
&
I'on a plus de vraiO'"cmblance
~
oflil rer que les Esypliens rcc¡:urcnr la
eireoncijiol1
des
cnfans de Jacob & de leurs defcendans , qui demeu–
rtrenl long-Iems en Egyple, qu'it le nier, comme fair
Marsham, fu r la leu le aUlorilé de deux hilloriens Ires–
ponérieurs
:1
M oy fe,
&
qui devoient clre intinimcnt
m oins bien inllruils que lui des coOlUmes d'Egyple; mais
M arsham vouloil Irouver toUle la religion des J uif dans
eelle des Egypriens ,
&
toUt lui paroiCToil démonllralif
en fave ur de eeu e opinion abfurde ,
&
ruinée depuis
long-renls.
3°.
11 ell eertain que la pratique de la
cir–
<onci/io"
éloir fon différcme chez les J uir
&
ehez les
E¡;ypricns ; les premiers la regardoienr eommc un de–
voir elTentiel de religion
&
d'obligalÍon élroire pour les
m~lcs
CeulemeOl
~
fur lefquels on la pralÍquoir le hui–
lieme Jour opres leu r naiOance, foos les peines portées
par la loi; chez les autres, c'é[oil une affaire d'uElge,
de propre,é , de rairon , de
fall~c!,
méme, felon quel–
que.-ulls , de nécdlilé phyli4ue; on n'cn I:,ifoi[ I'opé–
ration "lulau
tcci'Liemc
Jour,
rauvem
benucoup plus
caed ,
&
elle élOil pour 1 .. filies aum-bien qlle pou r les gar–
, ons .
4°.
Enfill I'obligalion de circoncire rous les ma–
les n'av" il Jamais palié en loi générale chcz les Egy–
pliells: S . A,mbroife , O rigene , S . Epiphane,
&
Jofe–
phe, auellellr qu'il lI'y avoit que les f'r':lrcs , les Géo–
rnelrcs , les Alironomcs, les All rologucs ,
&
les lavan>
dans la lall)\ue hiéroglyphique , qui ful1em allrei11ls
ii
cet–
te eérémol1lc,
a
laquellc, Cuivanr S. Clémellt d' A lexan–
drie
I
flr. mal.
¡'v.
l .
Pythago,e en
voya~eaO!
en Eg ypte
'VOUIUl bien fe lofimenrc, pour
erre
¡llIué dnns les
lI1y–
ficres des prelrcs de ce pays ,
&
apprendre les fecrels
de leur philoCophie oecull•.
Mais ce qui rUllle elllicoement le fyllcme de M ar–
shall1 , c'ell qu' An apane cilé dans Eufebe
pr<parat.
1-
vangel. liv.
I X.
chapo x x viii.
allGre que ce tur Moy–
fe qui eommuniqua la
cireoncijion
aux prelres Egyptiens .
D ' autres peofenr eneore , avcc benueoup de vraiCTem–
blanee , qu'elle ne fue ell ufage parmi eUK que
fiJOS
le
regne de Saloll1on . Du relle ni alors, ni meme long–
lems apres, le commun du peuple lI'éroir pas circon–
cis parmi les Egyptiens , puifque Ezé.:hicl ,
chap. xxxi.
11.
, 8.
&
xxxi;. v.
19.
&
J éremie ,
eh.jx.V.
24
&
25'.
co mp' t ut ce peuple parmi les nalions illcirconcifes .
A braham n'a done poinr emprunté d' eux l'ufuge de la
úrco"c'¡ion.
C hez les anciens H ébreux la loi n'avoir rien .prefcrie
de particulier , ni fur le minillre , ni fu r I'inllrumem de
la
,irconei/ion:
le pere de
I'enfao~
ou un aUlre pareO! ,
ou
UI1
chirurgiell, quelquefois- rni!me Utl
pretre,
pouvoj[
faire eeue cérémooie. O n fe fer voil d'un ratoir ou d'un
eou[eau. éphora fcmme de M oyfe cireonci[ foo tils
E liC
'l.eravee unc pierre rraoehanre ,
exod. jv.
V. 2).
Jofué en ufa de meme envers les !froélites qui n'avoienr
pas
r~~il
la
cirroncifion
daos le deferr,
J of. v . 7Jerf.
2 .
c'~loil
probablemeOl de ces pierres fairc:s en forme de
eouleauX , que les Egyptiens fe !ervoiel1l pour o uvrir les
corps des perfoones qu'i1s emllaumoienr. L es Galles o u
pr~lres
de Cybele fe mutiloieor avee une pierre lranchan–
le ou un tér de por e?Ue, oe le pouvaor faire
aurreme~e
fans fe meUfe en daogcr de la vie ,
fi
l' on en erOlt
P line,
hifl. nato liv.
XXXV.
ch. x ij.
hez les J uirs modernes le pere doie faire cireonci–
re foo 61s au huitieme jour,
&
DOO aup.rovanl, mais
bien arres
fi
1'~ofaOJ
d i intirme ou ,rop foible pOtlr
foOlemr I'opt!rorion. Voici les principales eérémonies qui
s'y praliqueor .
JI
Y
3
uo patrain pour tenir
&
ajuller
l'eofilOl lur fes ¡¡enou, pendanr qu'on le cireoncil,
&
u–
De marraioe pour le porter de la maifon
a
la fynago–
gue,
&
pour le rapporter. Celui Jlui le eireoneit ', p–
pelle eo Hébreu
mobel ,
c'en-a-dire
c;r••n,ifeNr;
&
cer-
CIR
38r
te-
fon.!lion en un grand hooneur parmi les J uifs.
011.
recol1noft ceux qui
I'exercem
ordiuairemeoc
paree
"lu'jl$.
00[
les ongles des pouees ton longs , pour l'ula¡¡e dom
nous parleroos bien-16t. L e pere de I'enfaor tatr que!–
quefois l'offiee du
mohe!,
&
m~mc
daos fa mailo n ,
car il n'ell pas toilJours ae oécellilé qu'on aille 3 la fy–
D'gogue . Quand la cérómonie le fail dans ce derni. r
Iíeu , au jour indiqué
00
place di:s le m'lin deux lié–
ges avee des eau eau, de foie ; l' uo de ces Géges ell
pour le parraio qui rienr l'enfaIH ; l'aulre demeure vui–
de ,
&
e1l deflioé au prophere E lie , qui > eomme fe I'i–
maginem les Juifs, .!!i rle illvifiblemenr
:i
toures les
cir–
C011CijiOnJ.
L e
muhel
apporte les iollrumens néccllaires ;
favoir un piar, uo rafoír, des poudres allringelllcs , du
- linge , de la eharpie,
&
de ¡-huile rofar ,
&
quelqucfois
uoe écuelle avee du fable , pour y mem e le PIépuce
coupé. On chan le quelquc camiquc cn au endalJ[ la mar–
roioe , qui apporte I'eofallt fur fes br.s accompagnée d'u –
ne Iroupe de fcmmes , dont . ueune ne palfe la porte de
la fynagogue . C·ell-Ia que la marraioe donne I'cnfan e
au parrain,
&
num -,6 1 touS les aflillans s'écricm
barlltIJ–
haha, le bien ven".
Le parrain s'"med
&
ajulle I'en–
f3m lur fes genou, ; le
mohel
prcnd le rafoir ,
&
di [ :
B ¿ni
(flytZ -VOIIJ ,
S~ignel/r
,
tf.lei
nortI
IIvez
commandé
la circfJncijion.
En
pronolH;anc
c~s
mo(s
iI
prend avec
des piuces d'nrgellt ou avec les doigts la groCTe peau du
prépuce-, l. eoupe, puis avec fes onsles
iI
déchi\e une
aUlre peau plus
délié~
qui relle: il luee deux ou
IrO~S
fois le fallg 'lui aboode,
&
le reJerre daos une ralle
pldne de vin ; en(uÍle
il
mer fur la plaie du fa,ng-dra–
gon, de la poudre de corall,
&
d'aulres drogues pou.r
é,aoeher le lang; puis il applique des comprelks imb,–
bées d'huile rofal , &
iI
en\'eloppe le tOUl. 11 reprend
cnlóile la laCTe, bénil le viII mélé de fallg , en 1110uille
les levres de I'enfanl, en dilitnt ce paro les d'Ezéc\¡ie\ ,
ch. x -uj.
•,,,-[. 4.
Et j'ai di&: vil en &071 fang.
1I pro–
nonce une aUlre bénédiélio n pour l' enfall!
>
auque1
il
impofc le
110 m
qu'on fouhai te. O n récite apres cela le
pfeaume 128 ,
&
I'on repo" e- l' cnfan[ :; la m.iron de
fes parens . R .
L~on
de Modeoe,
da e/rimon. del
J uifl . I/oy'''- allifi le grand diélion . de la bible de
M .
Simon, au
mOl
cireoncijion;
&
le di{lion'J. de
¡"
bi–
ble dre
P . Calmel,
fu r le mémc mot .
L a
,ircon,ijiun,
dans
r alltiquité, n'étoie
cérémonie
re ligieu fe que pour les J uifs ; mais lorlque d'alltres peu–
pies qui la praliquoienl pour d'.utr.. tio
&
d'aulros rai–
(OI1S,
camine nous
,'avons
dir,. vouloienr embra(f('f le
Judai'line, la ré léroir-on? Dom C almel alTOre que qnand
les J uiis cecevoient un proCél yre J'une nalÍon
Otl
la
<
ir–
cOllcijion
étoir en
urage ,
C01l'lIne un
Snmarit:1in ,
UII
A~
rabe, un Egyp,ien, s'H avoil déJ:! re,il la
cir<oncijion,
on fe cOllleUloil de lui IÍrer quelques
¡;ou~le
de fang
de l'endroir ou I'on donne la
circolltifion,
&
ce
tang
s'appelloil
l. [ang de I'nl/ia"".
Ii
uJoOle que Irois lé–
moins .!!illoicnr ;l ceue cé,émonie, afin de la reudre
plus aUlhenlÍque , qu'on y bénitloit D ieu ,
&
qu'on y ré–
Ciloit cene pricre:
O D;(1(,
[aites-no/u
tY'ullv er
dan! la
loi
lo
bonnu
crllvreJ
&
'Votre pro/cllion , comnu
VDn!
avtz, ¡nlrod,,;:
Ctt
homme
danJ volrl! al/iance.
L es J uifs apollalS s' eflor9oient d'eRacer en eux-me–
me, la marque de la
cireonúfion .
Le lexte du premier
Iivre des Maechahées,
ch.
j.
var
,6. l'i"linue claire–
menr:
Fcccr:lnl
Jipi
pr¡eplttia. )
&
re,e.D~rtt71t
ti
t~flll·
m",to fanOo;
&
S. \Jau l , dans la
prem. aux C. rmtb_
cIJ. vij. verf.
18. fcmble eraiodre que les J uifs eonver–
li au Chrilliaoifme u' n ufa(fellt de
m~me:
CirCllmci–
pIS
alit¡uis
'lJOCdtllS
cft,
non
"ddllcne prtePlltium
. .
S. Jér6me, Ruper! ,
&
Haimon, nieul la pombJli'é
du fail,
&
eroyoOl que la marque de la
circoneiji.n
el!
[ellemem
indfa~ablc ,
q ue rien u'ell capable de luppri–
mer ceue marque dans
h
ehair du circoncis. Selon
CUi ,
ce qu' on lit dans les M,acchabé<s doil s· emendre des
peces qui ne youloienc
p3S
dOllnee la
circo11cijion.
3 leurs
enfaos. S.
J
érOme dooue d'nilleurs une e¡ plJe.auon for–
cé. du paOage de fainl Paul, qu'on peul \'Olr
~ar,s
le
P. Lami,
¡ntrodIlO.
n
I' Ecrit. fainte ,
1,7). l .
ch.;.
E· 7.
mais ,
3JoQtC ce
dernier ameur, .i
I'~ucorité d~
I'Ecri·
rure
&
de Jofephe,
liv.
Xl/.
eh_
1O¡.
del
{"'''r.
'Jud.
ne fuffifoi, pas , on pourroil aJoO,e: eelle des plus fa–
meux medecil:S , 'lui plélendeOl 9u on peur
eRa~er le~
morques dc la
circonri/ioll.
En effcl Celfe
&
G aiJeu OIH
,milé exprcs celle m3liece ;
&
B3r1holin ,
d. m orbo bi–
b/ic.
cile lEginele
&
F allope > qui
001
enfeigné le fe–
cree de couvrir les marques de cclle
op~r2rion.
Buuorf
le tils , dans fa
/cure
n
B arlb.l;n,
confi rme ce fail par
l'aulori,é
m~me
des J uifs .
Q uoi qu'il en foit, la
cirClncifion
relle qu'on
h
re–
eOj-