CIN
iamu pour meuble, les plus parfait,; en ce
~enre .
'eee–
te litiere ell faite en gros de tours, non en taffetas ,
&
fon travail ell tres-ingenieux. Nous en parlerons
a
I'ar–
liefe
o
A M /\ S .
Voya.
D
A M A S •
C I N A L
o
A,
(Glog. )
provioee de l'Amérique fe–
ptenerianale, fur la ebte de la mer de Californie , ha–
bítée par des natioos fauvaq-es
&
idolAtres.
C [ N A B RE.,
voyez
C
I N N A
n
RE.
C I N A N,
(Glog.)
ville eonGdérable de la Chine
dan s la provinee de Channeoo.
L ong.
134· 5'0.
Int: 37.
. CIN C ENELLE,
r.
f.
t<1 me de riviere ,
eorde
done
0 11
fe fen fur les rivieres pour monter les bateaux .
, C I N CHE U,
(GloJ[. )
vllle de la Chioe daos la
provioce de
Qu~ngG :
iI y
a
uoe autre ville de ce oom
~n
Chioe daos la provioee de X aneung .
C [N
O
1
A O
E, adj . f. furnom de D iane. Polybe
raeonte de fa llame uo prodige bien Gogulier; e'ell que
quoiqu'elle fOt
a
l' air , il ne pleuvoie ni oc neigeoie
point de(fus .
Credat ']ud",,,,
Apella .
• C I N
E
R A
1
RE,
f.
m.
( Hifl.
a,¡( . )
domellique
oecupé ehez les Roma;ns
a
frifer les cheveuK des fem–
mes,
&
a
préparer les cendres qui entroiem dans la
poudre dont elles fe fervoiene. 11 éroie app,ellé
<inerac
riu1,
de ces cendres , ou de eelles dans lefquelles iI fai–
foie ehauffer fon fer
a
frifer .
C
1
N E R
A T
ION ,
f.
f. (
Cbimie
) réduétion du
bois ou de tOUle autre matiere combullible eo ceodres,
par le moycn du feu .
VOJ .
CE ND R I! , CALCINA–
TI
°
N,
& c.
Qudques auteurs fe feevene du terme
<i–
ne¡aélion . (M )
C
1
N E
T
M 1Q U E,
f.
f. la fcienee du monvemene
eo gélléral, done la M échanique n'ell qu' une branche.
CING L A G
E
01<
51 NG LA G E,
r.
m.
(M ar.)
00
entend par ce mOl le cheOlin que faie le vaitreau .
C
inglcr
ou
jingler,
fe dir d'uo vai(feau qui faie rou–
te,
&
marche fous voiles.
(Z)
C
1
N GOL
J, (
G¿og .
) ville d' !talie de l' ét.t de
J'EgliCe dans l. Marche d' Aneone , fll. le Mufone ' .
e
J
N N A B RE,
011
C 1N A BRE,
f.
m.
(Hifl·
nato Mi"lralogie
&
Chi",ie)
On en diO iogue de deux
~fpeces;
I
'un
en
natareJ,
&
fe nomme
, in»abarís
nat i–
"a ;
l'aurre ell
artificie/, cinnabariJ faOieia
.
Le
únnabre
naturel
en
un minéral rouge,
treS-
pe-
. faoe plus ou moins eompaét;
il
,,'.!feéte poine de fi–
gure' dércrmioée
a
I'extéricur ; cepcndant.
011
.Ie trouve
quelquefois 'fous ulle forme
fphérlq~e;
""éCleuremene
iI ell ou lolide, ou groinelé , oU. nClé. 53
coul~ur
en
plus ou moios vive,
a
proportlon de la qu. ntlté
~es
parties lerrellres ou hélérogenes avee lefquelles le
cm–
nabre
ell
m~ lé;
c'ell ce qui fa ie qu' il y en
a
d' u!,
rouge tres-\'if, de pale, d'uo rouge nlae cQmme la
~f1-
que ,
&
d'uo beuo pourpre ou rouge:ttre comme la pler–
re hé matite.
L e
c¡nnabre
naturel ell une combioaifon faite par la
nature du mercure avec une portio
o
de Coufre; ou
c'ell u'oe fublimaeioo de ces deux fubllances opérée par
la chaleur du feu foúterrein, qui produie uoe unioo G
ltroite qu'il falle avoie «cours
1>
l'aéHon du feu pour
leil
fép~rer '
c'ell ce qu'oo fait eo meteaoc le
, ,,,nabre
dah s .une
c~<Due,
pour féparer le
~ercure
d' ayec. foo
foofre : mai, comme ces deux matleres fonc volau!es ,
011
ell obl igé d'y joiodre
UI1
intermede, fans
qu~"
le
foufre fe fublimeroie avec le mercure
&
formerole un
DQUveau
, i»nllbre.
L'intermede dont
00 fe
Ceet
en,
o.u
de la limmlle de fer ou du cuivre , du régule d' anu–
m oine, de la
ch.ux" ou eofio du fel .alkal i
~xe;
1' 00
a la préeautioo de bien meler
&
de trleurer
I
uoe de ces
m 3tiercs avec
le
,innabre
avant que
de les
meUre en
dillillaeion . Le
<Ínnabre,
quaod i! ell bien pur, coo-
eieO!
Fa
t
de mercure , coocre
r
ou
¡-
de foufre .
11
o'ell poioi befoio de récipieoe
d~os
cette dillillation : iI
fuffir pour recueillir le mercure , que le bec de la eor–
nue trempe dans un v.ilfeau pleio d'eau . Cette opéra–
tiao s'appelle
rev ivificatiGn .
M .
Henckel die que les matrices dans lefquelles le
tinnabre
fe forme, font aum yariées que celles des au–
tres métaux .
00
eo erouve dans le quarl'L , le fpath,
le
mica,
la pierre calcaire, le gres , la mine
d~
fer, l .•
m ioe de plomb eo cubes ou
galene ,
la bleode , la m I–
ne de cuivre ,
&
dans les mioes d'or
&
d'argenc, eom–
me
0 0
le peue voir daos celles de C hemnitz
~
de
Kremoit'L eo H ongrie . Ce favam mioéralogille. dlt
~u'
il n'a point obCervé s'iI s'eo trouve daos les mmes d é–
laio, de cobalt ,
&
d'antimoine .
. . .
. _
L e
ú ,," abre
:1
aum des fi lons qUI
IUl
fooe pare.'eu.
liers;
00
eo trouve dans pluíieurs eodroies . L es prmel–
T.me111.
CIN
377
psIe! mines qui en fourni(fent, foot celles de Kremnit7.
en H ongrie, Hydria en Efclavooie , H orowÍ1z en Boh,,–
me: la Carinlhie
&
le Frioul en donnenc beaucoup de
la meilleure efpece; au Péroú il y a la mine de Guan–
cavclioa ; en Normandie il s'en trouy,: prl:s de Saint–
L 0 , mais la plus riche m ille de
cinnabre
el! cel le d'A I–
maden eo ECpagoe
I
dans la Manche, fur la froneiere
de l'Enramadoure; elle éroie M j' célebre du tems des
R omains,
&
Pl ine eo parle ,
liv . XXX/l/o chopo vi):
M. de ]ufficu apres ayoir été fur les lieux, a don–
né eo
1719
a
I'académie des 5 eieoees, uo m¿moire
tres-circonllancié fur crete f.meufe mioe,
&
fu r la
ma–
niere dooe on y lire le mercure <lu
cinnnbre .
Commo
eelte m6thode ell u·cs·ingénieuCe, nous alloos en don–
ner uo pr¿cis d'aprcs le mémoire de ce fa vant natura–
lille .
Les veines de la mine de
cin""bre
d'Almadeo Cone
de trois efpeces ; la premiere , qui ell la plus commu–
oe , ell une roche grÍlarre , emreme lée de ouances ou
de veioes rouges, blanehes ,
&
oryllallines ; on bri(e ces
pierres pour eo liree la partie la plus rouge , qui fait· la
feeoode efpece; la troifieme eH dure , compaéte, grai–
oel é'e, d' un rouge mat eomme eelui de la brique .
Q uaod on a faie le triage de ces morceaux de mine,
on' les arrange dans des fou rneaux qui fon e joi"ts deux
a
deux ,
&
formenc un quarré
a
!'c:Hérieur;
incérieur~menr
í1s re(Jembleot • des fours
i\
chau. ,
&
fOil! termioés
par une voilte ou dÓme.
00
y place les morceau, de
mine , eo obfervant de lai(fer un vuide d'un pié
&
de–
mi;
00
allume le bois qui ell fur la grille du foyer>
&
1'0 0
en bouche eKaélemel1l I'enerée. L e fourneau
d I:
ado(fé contre une terra(Je qu'il excede d'un pié
&
de–
mi ;
&
dans ceHe partie du foo meau qui déborde, il
Y
:1
fehe
ouverUlreS
ou foopirau x placé
horironc:llement
les uns
:l
cÓeé des aueres , ils om Cepe pouees de dia–
merre . La terra(fe a cinq coifes de longueur ; elle a–
boutie
a
uo petit ba.eiment daos lequel il
y
a auffi
16
ouveetures qui répondent
a
celles qu'on a dit erre
ii
13
partie pollérieure du fourneau; cctre terra(fe va en pen–
te eo partant du cÓté de la partie pollérieuee du fou r–
neau,
&
de celui du pelÍe ba. lÍrnent , ce qui lui doone
la figure de deux pl ans ioclinés qui fe toucheroie", par
leurs angles les plus aigus _ Cetre terea(Je ell faiee pour
foiltenir des aludels ou va¡(feau, de eerre, percés par
les deux bollts, qui s"adaptenl IPos
UDS
dans les autres ,
&
répondent d' un
cÓt~
:l
I'une des t 6 ouvertures du
fourneau ,
&
de I'autre, :\ une de celle du pelie bati- '
mene qui ell
:l
I'autre bout ele la terratTe,
&
qui fere
eornme de récipie nc
3U
m ercurc
quí va s'y rendre a-.
pres avoir pafié en yapeurs par uo gralld oombre d'a–
ludels qui, en s'enfil. ne les uns les autres , formene une
cfpece de chapelet . La rigole qui cll au milieu de la.
eerra(fe o'ell que pour ra(fembler le' mereure quf pour–
roie s'échapper des aludds , lorfqu'ils ne tom pas bien
luetés . L orfque le feu a é,é une fois all umé ,
0 0
l~
cominue pendan t
Hci'l.e
ou quatorze heures , apees quoi.
00
lai(Je refroidir les tours pendanc trois jours ; au baut
de ce tems , on ratfcmble tout le mcrcure revivifié qui
ell dans lcs aludels. U Ile Ceule cuite, Cuiv3m
M .
de
] ufficn, peut donner depuis vingt-cinq juC<¡u'. foixaote
quint:LUX de mereure .
Cetre maniere de
traiee~
le
<Í"nahrc
elb
tres-ingénieu.~
fe, elle
:t
des avantages
r~t:ls ,
&
elle ell molns péni–
ble que celle qui fe pracique au Pérou, ou I'on nc fe
fen que de petits fourneaux,
&
ou
1'0 0
ell obligé de
meme de l'eau dans les aludels ,
&
de les arrofer ex–
térieurement pour les rafraichir pendanc l'opéraeion, afi o
de eoddeofer les vapeurs mercu{ÍI!lles. Cen c mélhode
ell au m beaueoup plus abregée que celle qui éll en uCa–
ge daos le Frioul, ou
1'0 0
ell obligé de tirer le mer–
cure du
tinJ1l1b,.~
par de longues trit\Jrations daos l'eao,
&
par des lavag.s réitérés. O utre cela , dans la manie–
re de diililler qui s'obferve
a
A lmaden,
011
n'a poine
befoio d'incermedcs , c'eH
la
pierre elle-meme qui eo
fere ; elle fu ñie pour reteoir les particulos Cu lphureufes
qui fe foot minéralifées avec le mercure , ce qui di–
fpenfe d'employer la Iimaille de fcr
&
les autres ma–
tieres communémene ufitées.
00
pourroil en am ibuer
la caufe
:l
ce que ceue miniere eH cnlcilire ;
~infi
op
ne doie poinc fe promettre de ré'u ffir e!, travalllant le
<Í".,nabrc
iI.
la fas;oo d'AI,!,ndeo,
a
mOl11s .qu'iI ne fOt
melé
a
de la pierre caleatre eomme celul de cee eo–
droit.
M. de ] umeu indique daos le. meme mémoire done
nous venons de donner le
pr~cls,
la maoiere de s'af–
CUrer
(j
un minéral coo tiene du mercure, ou ell uo
vrai
ciIJnllbre .
11
faut eo faire rou¡¡ir au feu un petÍf
B b b
mor-