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,.\

CIG

des haie., dan. 1"1 déepmbres,

&

Oeurit

el~

ét!!. Elle

vient dans les environs de Paris

¡,

I'ombre.

Tome

eett~

plaoce a une faveur d'herbe f.1Iée,

&

u–

ne

odeur

n~reotiquc

!I>

fredde.; fon fu e rougit tres· peu

le papier bleu; d'ou I'on peut eonclore '1\1'elle eomient

un fel

ammoni.ca

l en veloppé de beaueoop d'huile

&

de

terre. Ces prjncipes fe trouveoi á-peu-prcs dans l'op;um.

EI/. ,,'cft poipt auffi venimett¡e

'{,,'en

Gre.. .

Prefque

lout le monde eonvient que eetle plan te prife intérieu–

rement efl un poifon,

&

perfonne n'ignore que e'étoit

eelui des ?.lhéniens; mais quelles que fu ff.n t les qua–

li",s mortelles de la

cigu'

dom ils fe fervoient,

i1

efl

eerlain que eelle qui erolt dalls nOS eOlllré.s n'a point

ce

m~me d~gré

de mnlignité.

011

a v\\ dal)' nos pays

des perfonnes qui oot mangé uoe eertainc quantité de

fa racine

&

de fes tiges fans en mourir. Ray rapporte

daos foo

hiftoire des plaptcJ,

d'aprcs les obfervations de

Bowle , que la poudre des racines

.le

cigll',

donnée

¡,

la dofe de viogr graios daos la tievre quarle, avaot le

paroxifme, cfl au-delTus de tOUS les diaphorédq ues . M .

Rene~ume,

medeeio de )3loi,

( ObJervat.

&

4,), die

en avoir fait prendre, avee beaueoup de fueces, une de–

m i-dragme en poudre dans du vin,

&

j ufqu'¡' deux drag–

mes en infution pour les skirrhes du foie

&

du paoer':'s;

mais ce medeein

0'0

lamais guéri des

skirrhe~,

&

fi fon

obfervatio~

éloit

vra.ie

, elle prouveroit. feulement que

la raeine de

ciglli

n'efl pos touJours nuilible.

N ous eroyons eependam avee les plus fages Mede–

cins,

q~e

le plus prudene efl de s'abflenir dans nos cli–

matS de I'ufage interne de eelte plante. Elle y efl af–

fez venimeufe pour fe garder de la donoer intérieure–

ment; ear elle eaufe des flupeurs,

&

autres .ecidens

f~ ·

eheux. Son meilleur amidote efl le vinaigre en guife de

vomidf, avec de l'oximel dede en

quandcé

fuffiíame

pour procurer

&

facilicdr

le

vomj,remem.

Elle ne paffoie

pO;l1t pOllr

'Venimettfe

ti

R ome.

Ce qui

en néanmoins finglllier,

&

dutH il

fau t s.0n venir, c'efl:

que la

cig""

ne paffoit point á Rome pour un poifon,

tandis qu:i Athenes 00 n'en pouvoit douter; a R ome

au comraire on la regardoit comme un remede propre

3 modérer

&

a tempérer la bile. Perfe,

Jatyrc

V.

v.rl

14f. die li-deffus;

biliJ

]ntllmu;t, 'luam non extinxerit urna cicuta!.

Ho~aee

en parle aum eomme d'un remede, dans fa

J<conde epierc , liv.

/1.

vcrl

q.

J.d '{uod non defit, habmt.m

QI/te

pot.erltnt un.9uam [atis expurga:e

,¡,tlta!?

Ñi

mellltJ dormlre putem 'lllara

JerJberc verfra.

" Préfememeot que j'ai plus de bien qu'il ne m'en

faut ma folie ne feroit-elle pas

ii

I'épreuve de toute

:: la

e/l.rte.,

r.

je .n'étois perfuadé qu'il vaut mieux doe–

" mir que de falfe des vers?

Pline,

liv.

XIV.

ch, xxij.

vante la

cig1le

pour pré–

vcoir l'yvre(Je,

&

précend qu'on en peut tirer plufieurs

remedes. L efeale rapporce quelque part, que voyageane

.en

L ombardie , on lui fervit de la falade ou il

~

avoit

de la

cigué'

,

ce qui I'éroona foct ; mais qu'il revint de fa

furprife qlland il

f~.rt

que lés $ens du pays en mangeoi–

em,

&

qu'ils o'en éroienr pOIlH in<:ommodés.

Le~

che–

vre<: en broutcnt la racine,

&

les oifeaux en

mangt:l1t

la graine fans ineoovénient; mais les effets des plautes

fur les animaux De coneluent rieu pour I'homme,

&

tou–

teS les autorités qu'on viellt de citer ne Cauroient eou–

tre·balaneer le poids de eelles qu'on leue oppofe .

[1

re–

Ile toOJours eertain, par le grand nombre d'exemples fu –

ncfles rapportés dans

In

tranJailiom philoJophi'{ueJ

,

dans

leJ M émoires de I'académie

d~J

ScienceJ ,

dans Wep–

fer,

&

ailleurs, que toutes les efpeees de

ciguiJ

fOn!

vellimcufes. ( • )

N o/u I'employonl extiriwrcment.

On doit done fe

eontenter de s'en fervir pour I'applieation exrérieure,

&

de eetle maniere on en.fait ufage avee fueees . Ses feuil–

les foO! adouciffantes

&

réfolutÍves; bouillies avee du

lait on les appliquc fur les hémorro'ides,

&

fu r les en–

droits Otl la gouue fe fait femir . L e eataplafme de feuil–

les de

cigué

pilées avee des Iimaqons,

&

malaxées avee

les quatre farines céfolulives , efl vamé poue I'inflamma-.

(1)

Les Atheniens

fe

Cervircnt de

1:\

cig\ic

comme

d'un poifon

mor.

tel . Leveffeu de la plllnte

qul.! nOI1$

connoitlons

(OIH

ce noro.

.oe ronr p:u les mémes que

CCIIX

tle ecHe,j' Athene . C'eí\: une que.

fiion qui a emh:trralfé Cttrddn.

Sttlr/trt, Sim.1I PdUti,

VOjfiHJ.

H,¡.

f m.nnlu

8c

aurtel .

L'aut<:\1c du

difcouu

prononcé

dans l'Académie

C'IG

373

tion des tefl ieulcs, les doukurs de goutte

&

de fei.tique.

Benri d' H eer,

obJqrv .

7.

les rec;ommande bouillies

dan, I'eau de Aeurs de fureau avee

011

peu de eamfre,

pour l'in Aammation

&

la tumeur de la verge qui vient

d'éehwffement. En général les feuilles

&

les racillos

font e!limées pou r amollir les tumeur, skirrheufe, des

porties externes

&

des vifeeres du basoventre, turcout

du foie

&

de la rate. C 'en dans le meme bue que nos

Apotieaires préparenr une empl l tre de

cig1li,

qui paf–

fe pour uu bon foudallt .

00

employe autft la

<igue

dans l'empHllre

diabotanum

de Blondel.

D eJcription de la

p.IiIe

ci&,u'·.

11 l'

a

une autre eCpe–

ce de

cig¡Ji

1

cicuta minor olftc.

qu'on rubClitue

:l

la

pré–

eédeme dans les boutiques pour I'ufage ex terne ;

&

elle

oe ditfere de la premiere qu'en ce qu'elle

el!

plus pe–

tite, que (, tige n'efl point

marbr~e

d taches rougea –

tres,

&

que fon odeur n'efl point auffi forre; du relle

elle

a

les melnes propriétés, mais moindres . Ou

:l

nom–

mé eetle deroiere efpeee de

¿igu,'

,

le

perfil des

f.,u ,

Fae

la grande reffemblanee de res f""i!les

:i

eelles dll per–

fil ; rcffe¡nblanee .qui

a

trompé quelques perfouues,

&

les a prefqu'empoifol1 nées.

Obfervotion

Jiir

la ( oupe de

cig"e

'lile but Socrate ..

L oríque le bourreau d'Athenes

Vil"

préfcnrer

ii

Socrale

la

eOllpe de fue de

cig,ti,

il I'avenit de oe poi :,p.r–

ler, pour que le poifon qu'il lui donlloie op¿ra e plus

promptement. On ne voit pas eomment \es etle" du

~oi­

fon pouvoieut "lre aeeéléré; par le li lenee de

1:1

pedo n–

ne qui le prelloit : mais ce

~ue

fUt un fair ou un préJu–

gé , le bourrcau n'agitToit ainti que par avarice,

&

dans

la eraime d''''ere obligé, fui vam la eoutume, de foumir

ii

fes dépens une nou velle dofe de ce breuvage; ear Plu–

tarque remarque dans la vie de Phoeion,

tomo

1'/ ,

dc

D acier,

p.

409. que eomme tous fes amis eurellt bu de

la

cigue,

&

qu'il n'en re!loir plus pOllr ce grand hom–

nlC,

I'cxécuteur di(

qu'il n'en

br9yt:roit

pas

daVall(3~C:,

fi

00

ne lui dOllnoit douze dra.ehmes (,ulourd'hui,

1 7f2 ,

environ neuf Iivres dix fous de nOtre mo nn<lie) , '1ui é–

toit le prix que ehaque dofe eoutoit: alors Ph.oei"n vou-

131)[ évite['>

tout

retard

l

tit

remettre ct:ue fomlne

3.

I'e–

xéeu\eue; " puifque, die· i1, dans Athenes

iI

t:'ut toue

" achctcr,

Ju{qu'

a

fa

InOrt '"

Art icle de M,

I~ Ch~7..Ia­

licr

D E

J

A U

e o

U R T .

. Empltíere de

cigue:

de

.

.'~

phnrmacople de P arís

1

idi–

tlon

de

17.32.

~ .

pOlX

·rc.::hne , 28 once!'; cire }aune,

20

onees; pOIX blanche,

r

4 ollees; huile de c:lpres 4 on–

ces; de la

cigui

éeraféc, 4 livres. Faites euire '''' tout

felon I'an ju!qu'a

la

eon('<?mmation de I'humidité;

pa(~

fez par un Ilnge,

~':

exprlmam fonement l'expreOion;

étant un peu rcfeoldle, délaye7.-y une Iivre de gomme

a.mmoniae, auparavant di(Joult: dans du vinaigre feilli–

uque

&

du fue de

Clgui .

&

a laquelle on aura donné

par la demeea(ion ulle eonlillauee emplaflrique; ce 'lui

éesnt exaétemem melé, I'emplatre fera faie.

C .

G U E A QUA T. Q tT E ,

(Botan.) ciCllta fl'1"atica

vel paluftriJ,

C. B.

phella"drium o./f.

Ceue efpcee de.

cigui

poutTe une tige é?ailfe, ereufe ,

eanoelée ,

&

plell,e de nreuds, moins haute que eclje

de la

ci,gue

ordinaire , divifée en plutieurs branehes d'otl

fortem des feuilles .i1ées, plus minees

&

plus tendres

que eelles de la

cigu<· .

Ses fteurs naitrent len parafols

&

fom fort pedtes

a

proporlÍon de la plante' elles rOI1 ;

blanche , avee UI1 reil rougeiltre. Sa r:lcinc

~tl

eomp"–

fé~

d'un grand nombre de 6bres, qui partent des nccllds

qu. fe trou vene au bas de la

ti~e.

L a

<i.!fu' ",!uati,!"c

cr91t dans les foffés

&

les étang',

&

Beur:t au moi; de

Jum .

Elle

palTe pour etre de la

me

me nalUre

&

avoir

le.s

m~mes

qualités que la

cig}!c

ordinaire;

mais on

l'e–

tll1n~

beaueoup plus venil11eiRe, ce qui faie meme qu'

on I employe rarement dans les boutiques .

Les.obCervat;ons fournies par le bafard ont junifié que

fes .eflets font mortels,

&

que\quefois promptel11em; du

molOS M. Jaug."n a rappo n é

J

l'A cadémie des Scien-

l

ees, que trois foldats A lIemands panis d'U treeht nu

eommeneemel1t du printems de

I7

t4, moueurel1t li,bi–

rcmcll[ rous

trois

en moins de demi-heure,

pOur avoir

mangé de la

cicllt"ria paluflril;

qu'i1s prenoient pour

.Ie

calamw lI,romaticlU,.

pro prc

3

fltrti6er I'ellomac.

!I

Y.

a en

~flet

un e efpeee de

phclla"d~i"m

OU

cig

ll'

"'{lIa–

tl'{lIe ,

a feuille d'ache fauvage, qu. e1l odorante , aro–

ma-

de 8ot:tniqllc éttlblie

a

Cortane

qlli

en

inft!ré dan! le

In.

tome

du

M~Jd1..;"

T,futl

p.~.

1"04·

fOlltlcnr

que la ciguc de

~,,"'AtI

é–

toit .un breuvage

com¡loré

de plufieuu

~crbC-!l

ou drogues qui pro.

curon une

mon

fore douce: cela

parOlt

rore

vrJiífemblablc.

{P

l