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,

378

CIN

morceau,

&

10rCqu'il paro!t couvert d'une petlte lueur

bleuStre, le metere Cous une cloch. de verre, nu-tra–

vers de Inquellc 011 regarde fi les vopeurs

C"

eondenCcnt

fous la forme de petites gouttes de mercure, en s'at·

tachaut au verre, ou en découlant le long do Ces parois.

Ce Cnvam naturalille nous dOlme 3uffi un m oyen de

reconnoitre r, le

(;,,"abr,

a

été falr,6é; c'en par

In

eouleur de Ca tI.mme, 10rrqu'ol1 le met Cur des ehar–

bons ardens;

fi

elle dl d'un bleu timm Cur le violet,

&

Cans odeur, c'cll une maroue que le

(i""abre

ell pur;

Ii

la ftnmme tire Cur le rouge, on nura Iieu de Coup–

~onner

qu'il a éte f.lfifié avee du

mi"illm;

r, le

<i,,–

" abre

rait une eCpeee de bouillonnemem

Cm

les ehar–

bons, il

Y

aUiO lieu de eroire qu'on y n melé du Cang–

dragon .

L es andens eonnoirfoient aum bie n que nous deux

crpeces de

d"na6"t,

le

1Jat"re/

&

l'fI,.tifi~je/ :

par

cin–

"abre "atllre/,

ils cntendoient la mcme Cubllanec que

1l0US venons de décrire; ils lui donnoient le nom de

mi"illm.

P line dit qu'on s'en C.rvoit dans la Peimu–

re ; aux grandes fetes on en !'rouoit le virage de la

(Ia–

tue de

J

upiter,

&

les triomphateurs s'en tl-ou oiellt tout

le eorps, apparcmmenr pour

Ce

donl1er un Jir plus Can–

glam

&

plus terrible. Par

(i""abre artifi(;e/,

il, enten–

doient une rubllance trcs· ditférente de eelle

:1

qui nous

donnol1s aéluellement ce 110m; e'éróit, Cuivnl1t Théo·

phralle, un r.'ble d'uu rouge tres-vil'

&

trcs-brillam,

qu'on trouvoie en A rie mineure, dans le voilinage d'E–

pheCe. On en réparoit par des lavages faits avee Coin la

partie la plus déhée,

L es anciens roledecins ont encore donné le nom de

,im'labre

a

un fu e puremem végét:ll, canon parmi

IlOUS

fous le nom de

fa"g

-

dragon

;

ils I'appel loient ....

sc .."

hl'u,o"

cinnabre

del

/ndn .

Ccpcnd!lnt

iI

para'ir par

ull

panage de D iuCeoride, qu'ils eonnoi{foient parfaitemcn t

la difl'érenee qu'il y • emre ce

tiC

matiere

&

le vrai

cin–

nabrt! .

Aujourd'hui, pnr

ci"nabl'c artificid

1

011

enrcnd un

m elangc de mereure

&

de Coufre íublimés enCemble par

la viol ence du feu; eeue rubllance doit etre d'lIn beau

rouge fon cé, compoCé d'aiguilles ou de longues I!ries

luiCames ,

JI

faut avoir Cuin de l'acheter en

~ros

mor–

eeaux,

&

non en poudrc, paree que quelquefols on

~

1-

fifie le

cinnabre

:lvec du

minium.

ce qui peor cn cen–

dre l'uCage cres·dangereux dans la M edeeille .

En Angleterre,

3

Venire ,

&

Cur-tollt en H ollande ,

on travaille le

(i""abre

en grand ; il

Y

a tout lieu de

eroire qu'on obCerve dans 'cette opération des manipula–

lions toutes partieulieres,

&

dont un fait nn leeret, at–

teudu qu'oo ne vend pos le

(il1"abre

artificiol plus cher

que le mereure erud, quoiqu'il n'entre que fort pen de

fo ufre dans Ca

eompo~ti()n .

L es livres COItt rcmpl is de

recertes pour faire le

(;""abre

artificid, dans leCquelles

les doCes varlen! preCque touJours.

11 Y

en a qui diCent

de prendre parties égales de mercllro

&

de Coufre, de

bieu triturer ce me lange,

&

de mettre le

!Out

dans des

valrfeaux Cublimatoires , en donnant Un deg ré de feu ;(:

fez violent. D'autres veulcm qu'on prenne (roís onces

dé Coufre Cur une lívre de mercure,

&(.

On fait de

ce melange de I'éthiops m inéral, Coit par

la

limpie tri–

turation du mercure

&

du Coufre, Coit par le moyen du

feu.

f"?yt"

I'ar!icle

ET. HIOP .

MINE'R,A~.

V

OlCI

la manrere de falfe le

(",,,abre

artl5elel Cuivam

Stahl . On fait fondre une parei\! de COllf", dans un

ereuCot ou dans un vai{feau de "crre,

3

un feu tres–

doux; 10rCque le foufre ell bien fondu, on

y

met qua–

tre parties de m ercure qu'on pane aq-travers d'une

~eau

de ehamois,

&

on

a

Coin de bien remuer le melange

juCqu" ce qu'il forme une Olalfe noire; 011 la retire

de

de(J'us le feu pour la triturer bien eNaélement ; on

m et enCuite le melange dans une cucurbite au bain de

fable, pour etl faire la Cublimation : Cur quoi Stahl ob–

ferve que

fi

au commencement de I'opérntion on don–

..

UI~

feu

tr~s-doux,

le

~oufre

Ce

Cublil~e

d'une eou–

leur Jaune tres-belle, quolqur. la marro alt été tres·noi–

re ; lorfque toutes les Reurs Ce Com Cubl,imées , fi o n

pourfe forterrrcllt le feu, on aura un

(",,,,,bre

d'une

tres·belle eouleur ; parce que fi on a la précaution de

donner un feu modéré au commcneement, le Coufre Cu–

perRu Ce Cépare , au lieu que li on débu toit par Utl de–

gré de feu trop violent, le

,in"ab"

qu'Oll obti"ndroit

fe roit noir, parce qu'jI Ceroit trop Curchargé de foufre.

L e meme auteur dit que pour faire le

(i,,,,abre

en

grand, on prend parties égales de Coufre

&

de mercu–

re; 00 fait fondre le ¡outie dans un ereuCet Cur des

charbons; 10rCqu'jI ell fondu, on

y

met le mereure

1<

on remue pour I'incorporer exaaemeut avee le

[ou~

CIN

fre, jurqu'a ee que le melange ait la confinance d'u".

bóüillie épailfe ; on lairfe la fialllme Ce porter dtClu, le

m elange, afin qu'eJle eonrume ,e loufre qui ell de trOp;

Olais 10rCque le mélangc commencc

a

rougir,

&

que

le Coufre CuperRu ell conCumé, on éecint la "amme a–

Vec une Cpatule

&

cuillere de fer, de peur que lo mer–

cure ne Coit emporré: alors on fait Cublimer le mcran–

ge

iI

grand feu,

&

par ce moyen I'on .obtiem un

tin–

"abre

d'une tres belle couleur . Slahl dlt que pour que

le

(i"nabre

Coit cxaélemem Cnturé, il tnllt qu'U nc con–

tienDe qu'environ une partie de Coufre fur huit parti.s

de mercure. (-)

C

I N N A B R

t!

A R

TI

F I

e

lE L, (

Chimie, Phar–

mtltie

1

&

matiere

medicale

. )

Le

e ivnllbre

»atí!

&

le

(i""abre artifi(;el

ont ¿té recommandés pour l'uC:t–

ge médidnal par dilférens auteurs ; il s'en el! trouvé

meme plufieurs,

&

ji

etl encore aujourd'hui meme quel–

ques Medecins qui préferem le

(in>labre

natit ou lIa'

turel au

(innabre

filélice; mais on peut avancer Cans

héliter que toutes les raifons de préférence appont!es en

faveur du premier, Com nbColu ment ehimériques ,

&

que celles qul I'om fait rejeuer enfin par la (aine par–

tic des Medecins , portem (\Ir un fonrl"m ent trel·loli:

de; Cavoir, Cur ce qu'on a ob(1,rvé nlfez eommullémellt

quelques part;es arCéllicales qui rendoicllt COII uCagl: U'es–

[urpeél ,

L e

(i""abre

faétice donc auquel nous "ccordon, la

préférence avec jul1e raiCo n, ell rccommandé illtéricu–

rement, prinGipnlemem pour ecrtnines maladies de la

peau , pour I'épileplie

&

les autres m,ladies eonvu llivcs ,

pour les vertiges , la pamon hylleriquo, J'allhme

COII–

vl1lrif,

&(.

Mais

Con

utilité dans ces cas n'el1 pas démonrrée par

ane" d'obrervations pour dé"uire ulle opinioll a{fel plau–

fible, qui eonclut de COIl in!olubilíté

&

de (on ilulté ·

rabilité pnr les hnmeurs digc(lÍ\'cs ,

&

de Con inlipidué

abfi,lue, qu'iI

De

Owroi[ ni p;t(fcr d:1ns

1.1

mafre des hu–

meues

&

en :tlrérer la

conn¡cutioll

(t'y,,¡il

)

1

ni

tilire

3ucune impreffion

fi.llur:1ire

fur

k

r)'Ocme

ncrvcux

1

par

Con aélion imméJiate lur les organes de la digellilln .

SOIl utilité la moills é_luivoque d ! celle qu' il procure

employé en rulrumillntioll, loit dnlls le traitemelll gé–

n¿ral de In ma ladic "énériellne , (hit dans le trJit.·m:nt

partieu lier de quelques-uns de Ces fym ptollles cXlérienrs .

comme chancres , porrcaux

1

&c.

Voye~

.s

u

F F U M I

~

G A T

ION

&

V

E'R

o

LE .

L e

, innabre

entre da

liS

plufieurs préparations offici–

nales,

a

la coloratÍo ll deCquelles COII ulÍlité paroit Cé

b·orner .

Voyez

COL

o

R A T

ION.

(b)

e

l N N U S, (

Diete .

)

Voy,:t

C

y e

E

o

N •

C

I N

Q,

r.

m. (

Arithmlt.

)

no," de nombre.

T out nombre terminé par) el! divilible par)'

&

eout

multip l. de ). Ce termine par ) ou par uro; la 'démon–

nration en ell facile

~

cro uver.

C

1 N

Q,

(jwx de (ar&e

)

ell une c3rte marquée dé

cinq poims . Le

p~il1~ ~tI

ou creur, ou pique , ou tre–

Re,

ou earrenu . Amll

II

y

a qU3tre eil14 dans le Jeu.

C

1 N

Q -

ti

U I T I E M E ,

r.

m.

pi. (

Drap.

&

C.mm

.

)

eCpece de pt tits c.melot qui Ce tabriquclI[ • Lirle. l is

doivent avoir olne tailles

&

demie de larhe ell blallc

&

onle taillcs en couleur, Cur trenle·fi,

&

cinqllallte~

quatre aUlles de lo ngueur.

V oy,,, le¡ rlgl_m.", dll

C.mm

.

parto

/l/.

&

les

arto

D

R A P

&

CA"

e

LO r.

CIJ:'<Q : PORTS,

C.

t1~.

1'1.,(

G/~g,

mod,)

en

Anglo"

Ctn'll<e-por&J :

ce 10m clllq Vll leS m,tritimes

d' Angleterre avce pum de mer, Cur la cllte qui

"'Il

ar -

de la Frailee;

a

~.voir HJrtin~s ,

l

omlley , H ythc ,

Douvre,

&

Salldwlch: au premler del cillq nppJrt

CIl–

ne!\!. num WinehelCca

&

[~ ye.

Ces villes Out de gra l1d,

prrvlléges: les dépulés qu elles cnvoyem au parlemelll

Com appellés

barol1s dts Cin'l-ports. Chambas .

'

C I NQ.-QUART~,.r.

m.

I?~'

( Drap.

&

Comm. )

eCpece de Cerge denll-fole , crollée d'un e/lté ,

a

,'ingt

buhots,

a

~inquallee

·u.ne

portées,

a

troÍl quarciers m Jins

deux pouces.

&

de mi de largeur entre

deu~

gordo"

:l

vingl-uno aunes

&

demie de long hon de I'¿telle , pJur

revenir appr<:rée,

ii

vinge

aunes un qunrt ou vingr aUlles

&

demie.

Vo)'a.

In

reglem.

¿"

Comm. &om.

11.

pago

2f

3.

&

les artl(les

D

R A P

&

S

E R G E •

C l N

Q

U A I N,

e

ni.

( Art

m.J,e.

)

en un an–

cien ordre de hataille comporé de cinq baeailll"!> 00 de

cinq ercadrons. On les détache en avant-gard,

baraiJ–

le,

&

arriere-garde. Quand ils affiv.lle au champ de

bataille , on les place

filr

une meme ligne faifant meme

frOIl! .

Pour les meme en état de comb.ure, on fail 'van–

cer les fecollds bataiJloDs des ailes pour l'aV3ot-g'lfdc ,

lel