Table of Contents Table of Contents
Previous Page  414 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 414 / 796 Next Page
Page Background

376

CIM

<¡uelque moulure , ou pour faire un bloc de briques;

pour des eordons ou des ehapileaus ,

&c.

11

y en a de deu x fo n es: le ehaud qui en le plus

eommun ;

iI

en fail de réane, de círe, de brique bro–

yée ,

&

de ehaux bouillies enfemble .

11

faul metlre au

feu les briques q u'oo VeUl eimenter ,

&

les appljquer

tDures rougt!s

1'une

cOntre

l':tutre

avec

du

"imrnt

entre

deux .

00 faie moins d'ufage du

ci",ent

froid: il en eom–

pofé de fromage, de laie, de ehaux vive ,

&

'de blane

d'ceuf.

L e

ciment

des Orfevres, des G raveurs ,

&

des M ee–

[eurs-eo-ceuvre, en un eom pofé de brique m ife eo pou–

dre

&

bien [am ifée , de réane ,

&

de eire: i1s s'en fer–

vene pour [enir en é[ae les ouvrages qu'ils one

á

gra–

ver, ou pour remplir eeux qu'ils veulem cifeler .

Voyez

C EMEN T .

C

J

M E T

J

E

RE,

r.

m.

tame d'A rcqitea1!re;

I'o n

elllend fous ce nom une grande place déeouven e affe?

généralemene eOlOurée de eharniers

(voyez.

C

H A R–

N

J

E R S),

ou I'o n emerre les mon s ,

&

ou I'on élev e

q<lelques fépul lures ornées de eroix , obélifques ,

&

. u–

tres monumens funéraires .

( P )

C [

~[ E

T 1E RE )

('}I/rifpr.)

ehe'l les R o maios , taut

endroit

ou

l' on illhumoi( un !nort, devenoit un licu

rcligieux

&

hors du eommerce .

Voy.

aux inni[.

de re–

rIt'"

dh1ifionc ,

&

au

digeft. liv.

l .

tit oviij. l.

6.

~.

f .

&

liv.

11.

tit o vj. l.

6.

§.

fin.

.

Parm i nous, il oc fu ffi e pas que quel qu'uo/aie élé inhu–

mé dalls un eodroir pOllr que ce lieu dev ieooe religieu x

&.

hors du eommeree , aueuo partieulier oe pouvam de

foo aU lorilé privée imprimer ce caraacre

a

un héri[a–

ge .

It

faut que l'aulorilé du fu périeur eecléaanique in–

lervienne , que le lieu ail élé béni

&

eoofaeré avee \es

folennités aeeoulumées,

&

deniné pour la f"pul[u re des

jideles.

.

Au trefois les

cimet;rY(J

étoient hors les villes

&

fu r

les grands ehemins: il élOil défendu d'emcrrer dans les

églifes; cela fUI ehaogé par la nou velle 820 de l' em–

pereor L éon, qui per?>il d'eOlerrer dans les villes

&

me

me dans les églifes.

L es

cimetieres

liennelll ordinairemcnt .ux églifes pa–

roiffi.les: il y en a néallmoins qui fOOl f"parés;

les

uns

&

les OUlres font hors du eomOleree .

11

arrive néJllmoins quelqucfois que l' on ehange un

cimcticre

de

place ,

ou que l' on

("11

relr3nchl! quelque

pon ion pour l'élnrgifl emelll d'un grand eh<min; auquel

cas; avant de remenre ¡tancicn

,im~tiere

duus le

COtn–

m eree , il fau l que , du eo nfeOlcmelll du curé

&

de l'é–

veque dioeéfain ,

&

par permilfion du juge royal , les

offemens foiem exhumés

&

ponés an nouve.u

cime–

t iere

.

Un üncien

cimetier~

on

pcrfonne o'auroi[ ér¿ inhu–

m é depui" long-[ems, pourroi,

"Ire

preferi[ fans dlre

par une longue poffeffion, pMee qu'elle feroie préfumer

<jue le fonds a ehangé de nalUre .

11

en défendu aux fdg neurs, oux eur"s,

&

ii 100S

:lutees, de pcrmettre des

dan fes

duns tes

cimetiera

1

d'y lenir des foires

&

marehés ,

&

d'y eommeure ao–

eone inMeenee. L orfqu' un

cimceiere

é[é pollu par

effulion de fang ou par quelque autre feandale, il fati e

le réeoncilier . L es eanoos qui regardelH eelle eérémo–

nie fOil( cilés par J ean T haufllas, dans fon diaioonai–

re

:lU

mot

C'imd;ere.

Voy. le trairé

de

mortlli.s cceme–

terio refJittundiJ,

per Lauremiuln

D elum Romanum;

I'h,ft. des empereurs de

M . de Tillemonl,

tomo

111.

pago

282.

les mém. dlt clergE,

édil. de 1716.

tomo

Il/.

pago

1314- BouvO!,

tomo

7

l . verbo Iglifc

,

'flteft. 7.

Franci[e. M are ,

tomo l . 'fuejt.

986.

Auzanel

fl/r P a–

ris, tito des fervittt des,

&

en fes nrrits

,

ch. IJx.

Jo-

1Ht, velÓO

Jr:Plllcre,

1J.

16.

Fern:[,

tr.

de

l'abltI ,

liv.

i l/.

ch. 'Viij. n.

J

7.

L es perConnes de la religion

pr~lendue

réformée om

des

cimeti""

pan ieuliers qui leur fon e affignés par le

juge royal .

I/oy.

Filleau ,

dhifion

30. 33· 36 . 39. 41.

Barde[,

tomo

11.

liv.

11.

ch. jv.

(.1)

C 1 1

J

E R f. m.

(Art . H érald

)

la panie la plus

élevée dans

le;

ornemens de l'éeu,

&

qui en au·deffus

du eafque

a

fn eime.

Le

cimier

e[l l'oroemeoe du timbre, eomme le lim–

bre en eelui de I'éeu . L 'lIfagc en en de l'an\iquilé

IJ

plus reeulée,

&

I'on rail d'ailleurs que les

ci",ius

Otll

jervi de fondemcm

:1

plufieurs fables de la MYlhologie.

Geryon paffa pour avoir lrois te[eS, paree qu'il ponoi[

un triple

árnier,

dil Suidas . Hérodole en anribu. l'in–

" emioo .ux Cariens . D iodor' de Sicile , parlatll des

Egypliens, dit que leur roi porlOil pour

eimier

des lC-

C IM

les de lion , de laureau , ou de dragon . Plularque a

M–

eril le

cimier

de Pynhus , dans I'éloge qu' il 3 fait de

ce prinee . Enfin H omere, V irgile , le Ta(fe,

&

l'Ario–

ne , 00l fait dans leurs poemos la deferiplion de plu–

fieurs

cim;tYJ .

, C 'élOil aUlrefois en E urope une plus graode m arque

de oobleffe que l' armoirie; parce qu' on le pOrtoil aux

tournois

1

ou

un oe pouvoit

erre

adrnis

f311S 3voir

fait

preuve de nobleffe . L e gemilhomme qui avoil affiflé

deux fois au lournois folennel, élOil fuffi fa mmelll bla–

fonoé

&

publié , e'e(l'3-dire reeonnu pour noble,

&

il

pon oil deux lrompes en

ci",i"

fur fon eafque de lOur–

nois: de-la vient tallt de

cimierJ

a

deux cornees , que

plufieurs au[eurs om pris mal'3-propos pour des lro m–

pes d'éléfanl .

L e

cimi"

dc plumes a élé

affe~

univerfellemene re–

~u

de 10US les peuples. O n oc s' en fen plus daos les

ormées , oous o'avons vu que M . le maréehal de Saxe

qui en ail renouvellé l' ufage daos la deroiere guerre ,

Inais feul emenl pour les dragons volomaires de fon

oom , qui pOrloieOl fur le fomme! de leurs eafques des

aig renes de crin de cheval , fl onanles au gré des vems.

L e

cimier

n'en aujourd'hui qu'un ornemcm de blaron

de quelques paniouliers . Le leaeur lrouvera dans le

P.

MeneOrier, homme eonfommé dans l' art H éraldi–

que , 10US les dé,"ils po ffibles fur ce fujel .

A rticle de

M .

le Che'Valier

DE

J

A U

e o

U R T .

C

1" 1 E R,

( B oltcherie )

e'cn .¡ofi qu'on appelle une

pon ion de la eui(le de bceuf. C ene portian fe divife en

pluaeurs lranehes ;

&

ehaque Iranehe eom ient Irois

mor–

eeaux, dom le prem ier s'appelle la

piece ronde ,

le fe–

eond la

fem elle,

&

le Iroilicme le

tcndre .

0 0

donne

le oom de

( /llotte

au

rimier ,

:\

le prendre depuis les

tranehes jufqu'ii la queue.

C

1 '" 1 E R , (

V ¿mrie

) e'

en In era upe du eerf, do

daim ,

&

du ehevreuil , qui daos la eurée fe donne au

m :11tfc de Pé'quipaue .

C I M M E Rl f NS,

f.

m . plur.

( Clog. nnc.

&

mod.)

peuples aneiens qui habilerent les environs des

palus M éOlides

&

du Bofphore

Cimmirim.

L es Grees

en avoien[ une ri fauffe idée que le eroyall! eouvert

d'épaiffes léoebres , ils le

pla~oielll

fur les eoofi ns de

I'enfer .

11 Y

eue eo h alie daos la Campanie, uo aUlre peuple

dtl

me

me

110m ; un troi fieme en

Alle, \lcrs la Geor–

gie

&

la mer C afpienn e; uo quau ieme en Afie, ou ea

a

préfene S ynope .

C

J

M O L

E'E, (

TER

R E)

Hs'ft. nato M inEralo$,'

efpeee de lerre dont parlem les aneieos N alUralines : ,ls

en diO inguoiem de deu x efpeees ;

cimolin alba,

la

ter–

,.~

cimoll e bla11Che;

&

cimo/ia

pllrpllrafeenJ

,

(Crre

,i–

mol/e ,·ougeátre .

Son nom lui veooil de 1'¡le Cimol us

que 1'0u appelle aa uellemcm

I1rgentnria ,

I'uoe des i lrs

de l' Arehipel . T ouruefou, dans fon voyage du L e–

\'3nt ,

dit

que

la

t erre (¡molle

des

anciens n'efi qu'une

eraie blanehe affe? pefonte , inapide , friable ,

&

melée

de lablon ; qu'ellc oe s'éehauffe poim lorfqu'on I'arrofe

a

ce de I'eau , feulemem qu'elle "

y

diffoUl

&

deviene

.f1á

gluame ; fa folulion n' oltere poiO! la le¡Mlllre de

(ournclol ,

~&

oc fe

remue

paita nvec )'hui le de

lanre

:

Ll13is il y o effen 'efeenee lorfqu' on y vcrfe de l' efpm

de fcl ; d'ou il eooelut qu' il n' y a aueune difftrenee

cotre la

terre

cimo¡¡.

&

la eraie ordinairc , fi nan qu'el–

le en pl us grn(le

&

plus favonneufe . Aufli les habilons

du pays s'eo rervem·i1s pour blanehir le linge

&

les

é–

talles; ce qu'ils pr.liquoieO!

me

me du lems de P lioe .

On s'en fervoil encare dans la M edecíne ,

&

00 lui a[- ,

lribu,)it la venu de réfoudre le, [umeurs,

& c. Voycz

P linc ,

hij!. noto li" . XXXV. cap. x"ij.

Cel aueeur l'a

3uffi regardée eomme uoe efpeee ¡le eraie; eependant

10US les

a[uraliOes oe fom poiO! du

m~me

femimem :

il

y

en

3

pl~lieurs

qui

p~ofel~t

que la

ture cimolit"" "

élOil une argllle. M. H,II d'l que e'en uoe lerre mar–

ueufe; ji penfe que c'en mal-:i -propos que quelques-uns

l'om eonfondue avee la lerre

a

foulons,

&

pré[eod que

de IOUS les forfiles que oous eoonoirrons ,

iI

n' y en a

poim ovee qui la

ten', cimolicnne

ai[ plus de rappou

que 13

ftEotite.

Le

~cme

aUleur ajoO[c qu' en Ang le.–

terre

Ql1

cntend par

ermolí/l nlba,

la [erre dolU on

fale

des pipes;

&

par

cimolia

purpura¡ecnl,

la rerre dont on

fe feu eommunémem pour fopler les élOffe'. 'Val le–

rios , daos fa

",il1Eralo~ie,

fail de la

cim.Ue

blaoehe

une efpeee de maroe, a qui il donne le no m de

mar–

ne

n

fottlonJ.

D ans

UD

aUlre endroie, il inaoue que ce

pourroil

~"e

une mame erélaeée . (-)

• C 1 M O S S E,

r.

f. en Italien

cimo./Ja, (Man/l–

faa. en foie)

l¡liere pmiquée par les Génois

:l

eemins

da-