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CIM
<¡uelque moulure , ou pour faire un bloc de briques;
pour des eordons ou des ehapileaus ,
&c.
11
y en a de deu x fo n es: le ehaud qui en le plus
eommun ;
iI
en fail de réane, de círe, de brique bro–
yée ,
&
de ehaux bouillies enfemble .
11
faul metlre au
feu les briques q u'oo VeUl eimenter ,
&
les appljquer
tDures rougt!s
1'une
cOntre
l':tutre
avec
du
"imrnt
entre
deux .
00 faie moins d'ufage du
ci",ent
froid: il en eom–
pofé de fromage, de laie, de ehaux vive ,
&
'de blane
d'ceuf.
L e
ciment
des Orfevres, des G raveurs ,
&
des M ee–
[eurs-eo-ceuvre, en un eom pofé de brique m ife eo pou–
dre
&
bien [am ifée , de réane ,
&
de eire: i1s s'en fer–
vene pour [enir en é[ae les ouvrages qu'ils one
á
gra–
ver, ou pour remplir eeux qu'ils veulem cifeler .
Voyez
C EMEN T .
C
J
M E T
J
E
RE,
r.
m.
tame d'A rcqitea1!re;
I'o n
elllend fous ce nom une grande place déeouven e affe?
généralemene eOlOurée de eharniers
(voyez.
C
H A R–
N
J
E R S),
ou I'o n emerre les mon s ,
&
ou I'on élev e
q<lelques fépul lures ornées de eroix , obélifques ,
&
. u–
tres monumens funéraires .
( P )
C [
~[ E
T 1E RE )
('}I/rifpr.)
ehe'l les R o maios , taut
endroit
ou
l' on illhumoi( un !nort, devenoit un licu
rcligieux
&
hors du eommerce .
Voy.
aux inni[.
de re–
rIt'"
dh1ifionc ,
&
au
digeft. liv.
l .
tit oviij. l.
6.
~.
f .
&
liv.
11.
tit o vj. l.
6.
§.
fin.
.
Parm i nous, il oc fu ffi e pas que quel qu'uo/aie élé inhu–
mé dalls un eodroir pOllr que ce lieu dev ieooe religieu x
&.
hors du eommeree , aueuo partieulier oe pouvam de
foo aU lorilé privée imprimer ce caraacre
a
un héri[a–
ge .
It
faut que l'aulorilé du fu périeur eecléaanique in–
lervienne , que le lieu ail élé béni
&
eoofaeré avee \es
folennités aeeoulumées,
&
deniné pour la f"pul[u re des
jideles.
.
Au trefois les
cimet;rY(J
étoient hors les villes
&
fu r
les grands ehemins: il élOil défendu d'emcrrer dans les
églifes; cela fUI ehaogé par la nou velle 820 de l' em–
pereor L éon, qui per?>il d'eOlerrer dans les villes
&
me
me dans les églifes.
L es
cimetieres
liennelll ordinairemcnt .ux églifes pa–
roiffi.les: il y en a néallmoins qui fOOl f"parés;
les
uns
&
les OUlres font hors du eomOleree .
11
arrive néJllmoins quelqucfois que l' on ehange un
cimcticre
de
place ,
ou que l' on
("11
relr3nchl! quelque
pon ion pour l'élnrgifl emelll d'un grand eh<min; auquel
cas; avant de remenre ¡tancicn
,im~tiere
duus le
COtn–
m eree , il fau l que , du eo nfeOlcmelll du curé
&
de l'é–
veque dioeéfain ,
&
par permilfion du juge royal , les
offemens foiem exhumés
&
ponés an nouve.u
cime–
t iere
.
Un üncien
cimetier~
on
pcrfonne o'auroi[ ér¿ inhu–
m é depui" long-[ems, pourroi,
"Ire
preferi[ fans dlre
par une longue poffeffion, pMee qu'elle feroie préfumer
<jue le fonds a ehangé de nalUre .
11
en défendu aux fdg neurs, oux eur"s,
&
ii 100S
:lutees, de pcrmettre des
dan fes
duns tes
cimetiera
1
d'y lenir des foires
&
marehés ,
&
d'y eommeure ao–
eone inMeenee. L orfqu' un
cimceiere
•
é[é pollu par
effulion de fang ou par quelque autre feandale, il fati e
le réeoncilier . L es eanoos qui regardelH eelle eérémo–
nie fOil( cilés par J ean T haufllas, dans fon diaioonai–
re
:lU
mot
C'imd;ere.
Voy. le trairé
de
mortlli.s cceme–
terio refJittundiJ,
per Lauremiuln
D elum Romanum;
I'h,ft. des empereurs de
M . de Tillemonl,
tomo
111.
pago
282.
les mém. dlt clergE,
édil. de 1716.
tomo
Il/.
pago
1314- BouvO!,
tomo
7
l . verbo Iglifc
,
'flteft. 7.
Franci[e. M are ,
tomo l . 'fuejt.
986.
Auzanel
fl/r P a–
ris, tito des fervittt des,
&
en fes nrrits
,
ch. IJx.
Jo-
1Ht, velÓO
Jr:Plllcre,
1J.
16.
Fern:[,
tr.
de
l'abltI ,
liv.
i l/.
ch. 'Viij. n.
J
7.
L es perConnes de la religion
pr~lendue
réformée om
des
cimeti""
pan ieuliers qui leur fon e affignés par le
juge royal .
I/oy.
Filleau ,
dhifion
30. 33· 36 . 39. 41.
Barde[,
tomo
11.
liv.
11.
ch. jv.
(.1)
C 1 1
J
E R f. m.
(Art . H érald
)
la panie la plus
élevée dans
le;
ornemens de l'éeu,
&
qui en au·deffus
du eafque
a
fn eime.
Le
cimier
e[l l'oroemeoe du timbre, eomme le lim–
bre en eelui de I'éeu . L 'lIfagc en en de l'an\iquilé
IJ
plus reeulée,
&
I'on rail d'ailleurs que les
ci",ius
Otll
jervi de fondemcm
:1
plufieurs fables de la MYlhologie.
Geryon paffa pour avoir lrois te[eS, paree qu'il ponoi[
un triple
árnier,
dil Suidas . Hérodole en anribu. l'in–
" emioo .ux Cariens . D iodor' de Sicile , parlatll des
Egypliens, dit que leur roi porlOil pour
eimier
des lC-
C IM
les de lion , de laureau , ou de dragon . Plularque a
M–
eril le
cimier
de Pynhus , dans I'éloge qu' il 3 fait de
ce prinee . Enfin H omere, V irgile , le Ta(fe,
&
l'Ario–
ne , 00l fait dans leurs poemos la deferiplion de plu–
fieurs
cim;tYJ .
, C 'élOil aUlrefois en E urope une plus graode m arque
de oobleffe que l' armoirie; parce qu' on le pOrtoil aux
tournois
1
ou
un oe pouvoit
erre
adrnis
f311S 3voir
fait
preuve de nobleffe . L e gemilhomme qui avoil affiflé
deux fois au lournois folennel, élOil fuffi fa mmelll bla–
fonoé
&
publié , e'e(l'3-dire reeonnu pour noble,
&
il
pon oil deux lrompes en
ci",i"
fur fon eafque de lOur–
nois: de-la vient tallt de
cimierJ
a
deux cornees , que
plufieurs au[eurs om pris mal'3-propos pour des lro m–
pes d'éléfanl .
L e
cimi"
dc plumes a élé
affe~
univerfellemene re–
~u
de 10US les peuples. O n oc s' en fen plus daos les
ormées , oous o'avons vu que M . le maréehal de Saxe
qui en ail renouvellé l' ufage daos la deroiere guerre ,
Inais feul emenl pour les dragons volomaires de fon
oom , qui pOrloieOl fur le fomme! de leurs eafques des
aig renes de crin de cheval , fl onanles au gré des vems.
L e
cimier
n'en aujourd'hui qu'un ornemcm de blaron
de quelques paniouliers . Le leaeur lrouvera dans le
P.
MeneOrier, homme eonfommé dans l' art H éraldi–
que , 10US les dé,"ils po ffibles fur ce fujel .
A rticle de
M .
le Che'Valier
DE
J
A U
e o
U R T .
C
1" 1 E R,
( B oltcherie )
e'cn .¡ofi qu'on appelle une
pon ion de la eui(le de bceuf. C ene portian fe divife en
pluaeurs lranehes ;
&
ehaque Iranehe eom ient Irois
mor–
eeaux, dom le prem ier s'appelle la
piece ronde ,
le fe–
eond la
fem elle,
&
le Iroilicme le
tcndre .
0 0
donne
le oom de
( /llotte
au
rimier ,
:\
le prendre depuis les
tranehes jufqu'ii la queue.
C
1 '" 1 E R , (
V ¿mrie
) e'
en In era upe du eerf, do
daim ,
&
du ehevreuil , qui daos la eurée fe donne au
m :11tfc de Pé'quipaue .
C I M M E Rl f NS,
f.
m . plur.
( Clog. nnc.
&
mod.)
peuples aneiens qui habilerent les environs des
palus M éOlides
&
du Bofphore
Cimmirim.
L es Grees
en avoien[ une ri fauffe idée que le eroyall! eouvert
d'épaiffes léoebres , ils le
pla~oielll
fur les eoofi ns de
I'enfer .
11 Y
eue eo h alie daos la Campanie, uo aUlre peuple
dtl
me
me
110m ; un troi fieme en
Alle, \lcrs la Geor–
gie
&
la mer C afpienn e; uo quau ieme en Afie, ou ea
a
préfene S ynope .
C
J
M O L
E'E, (
TER
R E)
Hs'ft. nato M inEralo$,'
efpeee de lerre dont parlem les aneieos N alUralines : ,ls
en diO inguoiem de deu x efpeees ;
cimolin alba,
la
ter–
,.~
cimoll e bla11Che;
&
cimo/ia
pllrpllrafeenJ
,
(Crre
,i–
mol/e ,·ougeátre .
Son nom lui veooil de 1'¡le Cimol us
que 1'0u appelle aa uellemcm
I1rgentnria ,
I'uoe des i lrs
de l' Arehipel . T ouruefou, dans fon voyage du L e–
\'3nt ,
dit
que
la
t erre (¡molle
des
anciens n'efi qu'une
eraie blanehe affe? pefonte , inapide , friable ,
&
melée
de lablon ; qu'ellc oe s'éehauffe poim lorfqu'on I'arrofe
a
ce de I'eau , feulemem qu'elle "
y
diffoUl
&
deviene
.f1á
gluame ; fa folulion n' oltere poiO! la le¡Mlllre de
(ournclol ,
~&
oc fe
remue
paita nvec )'hui le de
lanre
:
Ll13is il y o effen 'efeenee lorfqu' on y vcrfe de l' efpm
de fcl ; d'ou il eooelut qu' il n' y a aueune difftrenee
cotre la
terre
cimo¡¡.
&
la eraie ordinairc , fi nan qu'el–
le en pl us grn(le
&
plus favonneufe . Aufli les habilons
du pays s'eo rervem·i1s pour blanehir le linge
&
les
é–
talles; ce qu'ils pr.liquoieO!
me
me du lems de P lioe .
On s'en fervoil encare dans la M edecíne ,
&
00 lui a[- ,
lribu,)it la venu de réfoudre le, [umeurs,
& c. Voycz
P linc ,
hij!. noto li" . XXXV. cap. x"ij.
Cel aueeur l'a
3uffi regardée eomme uoe efpeee ¡le eraie; eependant
10US les
a[uraliOes oe fom poiO! du
m~me
femimem :
il
y
en
3
pl~lieurs
qui
p~ofel~t
que la
ture cimolit"" "
élOil une argllle. M. H,II d'l que e'en uoe lerre mar–
ueufe; ji penfe que c'en mal-:i -propos que quelques-uns
l'om eonfondue avee la lerre
a
foulons,
&
pré[eod que
de IOUS les forfiles que oous eoonoirrons ,
iI
n' y en a
poim ovee qui la
ten', cimolicnne
ai[ plus de rappou
que 13
ftEotite.
Le
~cme
aUleur ajoO[c qu' en Ang le.–
terre
Ql1
cntend par
ermolí/l nlba,
la [erre dolU on
fale
des pipes;
&
par
cimolia
purpura¡ecnl,
la rerre dont on
fe feu eommunémem pour fopler les élOffe'. 'Val le–
rios , daos fa
",il1Eralo~ie,
fail de la
cim.Ueblaoehe
une efpeee de maroe, a qui il donne le no m de
mar–
ne
n
fottlonJ.
D ans
UD
aUlre endroie, il inaoue que ce
pourroil
~"e
une mame erélaeée . (-)
• C 1 M O S S E,
r.
f. en Italien
cimo./Ja, (Man/l–
faa. en foie)
l¡liere pmiquée par les Génois
:l
eemins
da-