ClE
110il, el! eannelée. lilfe.
&
f.,ns épínes . SOI1 inté'ríeur
renferme une chair blanchatre, dans le mil ieu de ' laquel–
le el! UDe cavité qui contiem plufieurs femen ees.
Un pinil long de trois pouces
&
quelques lignes fur
un demi de diametre. blaoeha,re . évafe
ii
fa partie fu–
périeure eo maniere de pavillon. découpé en dix lanie–
res étroites . longues de fix Iignes. prend fa naílfallce
au cemre de ce feuir. que nous n'avoos pas vu murir
, ici.
&
s'éleve de fa partie fupérieure, enfile le ealice
de la tleur,
&
en occupe le centre: la, il
dl
en\'Íroo–
né de toutes les étamines, qui s'inclinent un peu de fon
eilté fans le furpalfer
&
fans en etre rouehé .
Obfervations f llr cette plante .
L es obfervations aux–
queJles la defeription de ce
úergt
peuyem donner lieu,
font :
1°. Que celle efpeee de
cierge
n'a du upport qu'a
eelle dOn! T abernamon!anus donne une ligure. qui a
éré copiée par L obel, Dalechamp ,
&
Swert ius. C .
Bauhin I'a nommée,
cer"s Ptrtta""s , !pinoftu, frlJEl"
r"bro, "Mis magnittldine.
L in.
4S8.
.
2° . Que celte efpece
ea
différenre de celles rappor–
tées pa.r M . Herman
&
par le ' P . Plumier, parce que
eelle·el jette des branches,
&
que le piOil de f. tleur
el! de niveau aux étamines; au lieu que celles-I:\ n'om
qu'une feule tige fans branches,
&
que celle dont p. r–
le le P. Plumier, poulfe du milieu de Ca fieur un pinil
qui la Curpalfe de be"ucoup.
3°· Que quoique l'examen de la fieur
&
du fru it des
plantes nit été jl1gé propre poor en établir le caraétere,
on peut néanmoins le faire Cans ce fecours,
&
par la
feule infpeétion de la ligure extérieure d'une plontc qui
a quelque chofe de particulier ; ce qui fe vérifie a l'é–
gard de eelle-ci. qui en a!Tez reconnoiíTable par la Ion–
gueur de fes tiges
&
par leurs eallnelures, dont les cil–
tes Cout hérinées de paquets d'épines plaeées d' efpace
en eCpaee : enforte que eomme
iI
ne porte de fleurs que
fort tard,
&
que celle Beur paae tres-vite ,
&
n'en bieo
en état que la nuit
&
vers le matio, elle dev ienr
a
I'égard
du botanine comme inutile pour juger du genre daos le–
quel la planté qui la porte doit étre placée .
4° . Que le
cíer;:e
par la nruéture de Ces tleurs, par
celle de
Con
fru it,
&
par fes paquets d'épines, a beau–
coup de mpport
a
la
raqueue,
ou
opunt;a,
&
n'en dif–
fere gue paree que les tiges de eelle-ci ne fOllt point
cannelées;
&
que ce qui ea merveilleux dans la végé–
tation de l'une
&
de l'autre de ces plantes,
ea
qu'el–
les pui!Tem pouner un jet fi haut, fi eharnu,
&
durer
3Um long-tems, avee des racines fi eou rtes
&
avec aum
peu de t-erre .
Ce que
1'00
a obCervé
el'
impo rtant poor la culture
de ce
citrge
par rapport al] lieu ou l'on doit le pla–
eer , e'ea qu'
iI
faut qu' il ait une expofition favorable
qui le melte a l'abri du nord .
&
oií
iI
puiífe recevoir
toute la chaleur du foleil, de laquelle il ne peut jamais
etre endommagé.
Que les piUles. la trop grande féchere/Te.
&
la ge–
Jée, fom
Ces
ennemis mortels; que pour l'en garamir,
on doit le tenir fcrmé daos un vitrage couvert par–
deíTus ,
&
qui puilfc etre élevé
a
meCure que ce
(ierge
eroic
.
Par rapport aux Coins que l'on doit avoir de eelle
plante,
1
'expérience a appris qu'il
ea
néee(Jaire d'emou–
rer de fumier Cec I'estéricur de la bo; te villée qu i I'en–
ferme,
&
en
m~me
tems d'avoir la précaurion de met–
tre intérieurement tous les foirs, une poele de feu pen–
dant les froids les plus rigoureux .
E nlin on a prouvé que pour multíplier le
cierge,
iI
faut en eouper pendant les plus graneles
c~aleur.s
les jeu–
nes branehes ,
&
les laiífer fanner deux a trOls JOurs ,
en les e'pofan! a r ardeur du foleil auparavant que de
les
lneUre
en terre.
Apres avoir tranfcrit la defeription du beau
(iage
¡ –
pin",x
qui
ea
dans le jardin du Roi, la Botanique exi–
ge de caraétérifer ce'te plante , quelque eonnoirr.,ble
Su'
elle foit par fon pOrt.
&
d'.n indiquer les eCpeces, ou–
tre que j'ni quelques remarques partieulieres
a
y join–
dre.
LeJ caraOern du. cierge
Ipinellx.
Sa facine
en
vi–
vace, petite en eomparailoD de la plante ,
&
tres-libreu–
fe . L a plante n'. point de feuilles: elle ea garnie de
piquans ,
&
ea
angulcuCe. L es angles des niles Com at–
tachés
a
des épines. qui partant du eeo'trc des rayoos,
forment eomme une efpece d'étoile. L a partie interne
de la. tige ea IigneuCe; celle de dehors ea blanche
~
fongueure,
&
eouverte d'une membrane femblable a
. du .cuir . Le calice ell long , écailleux,
&.
fa parne Cu–
pC'ncure en garnie de long' rayon', qUt emoureO[ le
T O'11<
lIJ.
ClE
fommet de l'ovaire . L a fleur qui fort de l' ex trémité
du fru it ,
ea
eompoCée d' un gtand nombre de pétales
qui s'élargilfent
á
meCure qu'ils s'é loiguco t de kur ba–
fe; elle en ornée de pluGeurs étamines ,
&
d'un treS–
beau pill il . Vovaire qui elt a l'eurémi,é du p¿dlcule ,
forme le eorps du ealiee: il
ea
muui d'un tube,
&
fe
ehange en un fruit femblable
ii
eelui du poirier fauva–
ge , charnu, couVert d'une membrane velue
&
vifqueu–
fe, lequel eomienr un nombre infi ni de Cemcnces.
Ses e!peces.
Boerhnave en compte treize dittéreme e–
Cpeces.
1
re.
C ereuJ
er~élltI,
aleijJimllJ
,
Syrinamenjis ,
Park.
Bat.
11 6.
!pinis fufciI.
H . R. D .
.le.
C ereuJ
ereOIlJ , altij/imlu ,
SyrinamfnJis,
Park.
Bar. r
16.
!pi"is albis
H .
R.
D .
3e. C
tr<US
maxim1/S, f ruElu !pinofo, ",bro .
D adus.
Par. Bat. t1 3.
4e.
CeratI ereElItI, frtJéltt rubro, !Pinofo.
Par. Bar.
114·
)e.
e
erc/u ereélltJ, [rué/tI, rubro , non [pinofo , lanl!–
ginof'tI , lamigin, flavefcente .
Par. Bar. tI
f.
6e.
C Cre1H crell/JI,
craJliJlimlls,
maxime tlngrtlofftI,
fpinis nlbis . pluribus, longt./fimis, lanu8tne jlavá.
H.
R. D.
I
7
e •
Cerera e"élm. grui/i, ,, {pinojí./fimlu . !pinis jl,,–
'/Jis , polyl!.onus. lanugine albá pn¡¡e[cenee .
8
e .
Cera!s ereélus , gracilior, !pinojí./fimlts, !pinj¡ al–
bis. polygo""s
.
H. R. D.
9
C .
e
crclu eret/ld,
'l,uzdrangulru,
( ofois
altlT1lm
in–
flnr affurgentibf(s .
Ind. 18 r.
l Oe.
C ererlJ fcandenJ, minor , t rigonuJ,
articu/attu ,
fr"El" fua v i./fim;.
Par. Bar. 1 t8.
]] e.
e
ere/u [eandens, minor, polygontn, artictdatlll _
Par. Bal.
1 20 .
12e.
C ererlJ minimus, articulatuJ,
polygOí1I1J,
[pino–
frtS .
H .
E..
D .
13c.
éerCl/J ere1l1/S, p olygonttI,
Jpinf.III
,
~er
;nter–
'/Jalla "ompreff;fI '{lIají
In
articulos .
H. R . D . Boer–
haave ,
inaex alter plantar"m .
Vol.
1.
Remar'{ues f1lr ces cfPeces
&
Iw r c,tltuYe .
Voil' le
catalogue des diver
Ces
efpeces de
cierges
du Pérou. Le
mcilleur moyeo de les conCe",er, el1 de les
encnine~
dans des
bai les
vitrécs ,
&
de
les
tenir
touJours
a
I'a–
bri de 1 'humidité
daos une
ferre
ouverte
en
élé,
&
fer–
mée en hyver. 11 Y a bien peu de ces eIpeees qui pro–
duifent
des
fleurs
d3LlS
nos
clim:us . L'
on
De
compte
guere que celles du jardin royal a Paris,
&
des jardins
de bo,anique de L eyde
&
d'Amflerdam, qui ayent ea
ce bonheur .
L es deux prell)ieres efpeces fom les plus communes
en Europe,
&
l'on peut meme les conferver pendam
les chaleurs de I'été dans les jardin. , pOl1rvo. qu'on air
foin de les gamntir des vents du nord, du froid, de la
pluie ,
&
de I'humidité , qui font les plus grands enne–
mis des plantes de l'Amérique .
L es trois , quatre, cinq, fix, fept, huit,
&
neuvieme
efpeees , font plus tendres,
&
requieren! plus de cha–
lepr. On les doit tenir avec Coio daos des boj,es vi–
trées,
&
les placer dans un Iieu choifi de la ferre,
a
une chaleur reglée par le thermometre; elles demaudem
tres-peu d'arrofemem pendan< l'hyver _
La dixieme efpece ea cu ltivée par les habitans des
Barbades , atrenan! leurs maifons, par amOllO pour fon
fruit qui en de la groaeur
(J'
une poire de bergamote,
&
d'l1ne odeur délicieufe .
Cene dixieme
&
onzieme efpeee C1<igent encore plus
de chaleur pour leur eonfervation, que les précédenres.
Si on les place eontre les murs d' une Cerre, elles
y
pou!Teront des racines ,
&
s'éle,'eron< a une grande hau–
teur : pourvi}. qu'o n
les attache
a
la. mur!liJle, on
les
portera juCqu'au haut de la Cerre, oií elles ferom un
tres-bel effet
a
la vile.
L a on2icme efpece parvenlle
a
un cerlajll age
1
pro–
dui" de larges
&
belles fieurs d'une odcur aJmlfable;
mais ces fieurs femblabie,
a
celles des nutres efpeces,
demeurt nt 3 peine un jour .
épanot~ics ;
&
(j
clJes font
une fois fermées , clJes oc
s'épanOUlrOIll
pas
de
[)ouvea~.
. 00
multiplie cene
~lanre,
par boururcs:
~ol1r
cec ettcr
11
faut eouper de fes -tlges a la
haute~r
qu
O?
voudra ,
les
menre dans un !ieu fee, les
y
laltTer qUlllze Jours
ou trois femaines pour confolider leur
bl~lfure .
Ces bou–
rures
doivenr
erre plaorées dsns de pcws pms rc:mplis
d' une terre légcre
&
fablooneufe , avee un melange de
décombres de
b~timens.
On .rrangera au fond des pOlS
quelques petires pierres poreufes ,
pou~
boire l'humidi,é :
t nfuiu: on
plat:cr3
ces
PC){S
dalls un
lit
chaud de
(;)0
ou
de fumier, pour aider au développement des .racines, '
Aa a
ou