,CIB
,On en voit daos quelques égliCes
¡,
París
&
:1
Rome,
ce qui prouve que c'eU la meme chofe que baldaquin;
:luffi les ltalieos appelletlt-ils eoeore
ciborIo
un taberna–
ele
ifol~.
Les connoiffeurs ne peuvent fupporter que fous uoe
coupole eomme celle du Val-de-Grace, par exemple,
<¡ui ell d'une beauté fupérieure, on voye au·delrus de
rautel une perite efpeee de
ciboire
qui ell mal eon9(1,
éerafé, enterré, reeogné eontre
la
muraille,
&
qui o'a–
jo(lte rien
a
la Cplendeur de fon dÓme.
L e mor de
ciboire
vienr odginairemenr des Egyprieos .
Ces peuples donnereor d'abora ce nom • une elpeee de
feve de leur pays,
faba .IEgyptia,
donr la gouOe s'ou–
v roir par le hanr quand le truit étoit múr. lis ont en–
fuire rranCporté ce nom o cene gouffe meme qui leur
fervoir de eoupe. Cene gouOe ell fort ouverte par le
hanr,
&
fort pointue par le bas. L es Grees
&
les Ro–
maios appellerent
ciboria, ciboireJ,
[outes les coupes de
quelque m.tiere qn'elles fuífeor, dans lefquelles on ver–
foir des liquides,
&
en partieulicr le vin que I'on b(l–
voir dans les repas. Horaee a ernployé ce terme dans
ce dernier feos;
Obliviofo levi" Ma.flico
C ibori" exple.
L ib.
11.
ode vij .
" Vuidez les
coup~s
de cer excellent vin de Maffique;
" iI
ell fouverain pour diíliper les Coucis".
Enlin I'églife Romaine a retenu ce mOt pour les va·
fes ou 1'00 met les hollies,
&
qui rel1ent eonCacrés o
l'ufa!;e de la eommunion .
Article de
M.
Je
Ch..'al;'r
DE J AUCOURT.
C I BOL A ,
(Céog.)
provinee de l'Amtrique fep–
tentrion.leau nouvcau Mexique , habitée par des fau–
vages .
L ong.
266.
lat.
35".
e
I B
°
U
LE ,
f.
f.
plante qui doir erre rapportée
augenre oignon.
Voye,,-
01 G N
o
N. ( / )
C I BOULE, C I BOULETTE:,
cepula, (Jardina–
ge)
ell une plante bulbeuCe qui fe feme eepeadant,
&
qu'on peut replamer Cur des planches en tiratH des
li–
gnes au cordeau; c'en une erpece d'oignon qui,
:lU
líeu
ae faire une bulbc en terre, s'allonge
&
fait braucoup
de montnns, avee des feuillcs allongées
&
rampantes ;
chaque pié forme uo montant en boule remplie de grai–
ne que l'on feme touS \es mois de I'année dans de bon–
De tene; on leur dOlme fouvem de l'cau. 11 Y en a
trois efpeees, une vivaee qui ne produit poior de
~r3i
ne; eclle qui graine
&
la troifieme, ell la cive, clvet–
te ou ciboulene.
(K)
C I C A TRI CE, f. f.
( Chirllrgie)
e'ell la marque l
de la plaie qui relle apres la guérifon,
&
qui par fa
blaneheur, fon Ii/Te,
&
Con luiCant , fair différer eette
partie des tégumens on étoit l'ouverrure de la plaie, de
Ja peau voione.
l~ormatiQn
de la cicatrice.
Le dernier période d'une
plaie guérie ell celui de la
cicntrice;
les fues qui onr
réparé la perte de la fubllanee, fe répandem , fe ddTe–
chent fur
la
fuper6cie de la plaie,
&
formem celte pe–
tite pel)ieule ealleufe appellée
cicotri«,
qui fans etre
.de la meme eCpece que les tégumens emportés, Cupplée
o leur défaut.
,
Les eurémités teodres
&
pu IpeuCes des vaiífeallx rom–
pus dans uoe plaie, s'allongent, fe joignent , s'uniffent
cnCemble par les lois de la nature, pour réparer ninri la
fubllance perdue du corps,
&
pour former I'inearnntion;
eofuite les bords de la plaie qui étoiem préeédemmenr
rouges
&
enfiés, s'abaillent égalemem ; ils aequierem
uoe eouleur d'un blane tirant fur le bleu, Cemblable
iI
celle efes perles; e'ell de cene maniere que commenee
a
naitre la
cicatrice
\'ers les bords ,
&
qu'elle augmen·
te peu-o-peu vers le centre, jufqu
'i
ce que la plaie foi
r
en tierement refermée.
S'i!
n'y :\ pas eu beaucoup de CubOanee de perdue,
&
qu'il n'y :lit pas eu non plus benueoup de panniculc
adipeos,
&
de' la peau de conCommée par une trap for–
te fuppuration, tout re confolide de t:'oron, qu'i peine
paroft-iI quelque ditférence entre l' endr"it de la plaie
&
la peau voione;
&
:l
peine ceh peut·iI s'appoller
ci–
catrice.
Mais 10rCqu'il y a une grande partie de chair d'enle–
vé., ou qu'il
y
a benucoup de la membrnne gr3itTeufc
qui ell deífous, de confommé par la fuppuration, I'cn–
droit de la plaie paroítra pour lors plus tiram Cur le bleo
plus Colide,
&
Couveot plus enfone¿ que la peau
voi~
fine;
&
c'ell·H ce qu'oo appelle proprement
cientr;ce,
\a–
quelle ne tranlpire point,
&-
paroit plus liUe que le relle de
la peau . Cela fe voi, encare m ieux lorfqu
'jJ
s'ell formé
ere
une large
.cicolrice
apres I'abfceílion d'un grand mor–
ceau de ehair comme dan I'estirpation de la mammel–
le ou d'un grand lté.tome; la fuptr6cic de la plaie con–
folidée fe moorre alors luifante, immobile, idemi6¿e .–
vee les parties qui COnt dctlou .
Signes de la cica/ri" nailla"tc.
Les bords de
la
plaie
ou de I'uleere qui doit Ce eoolalider, eommeneem o blan–
ehir
&
3 devenir plus termes;
&
cene blal1eheur s'avance
infenliblemem de tOut le contour de la plaie "ers Ion
centre; cepeodanr iI eommencé
i
n.ltre ora
&
lii dans
la fuperlicie ouverte de la plaie une pareílle blancheur,
qui, o elle s'étend égnlemcm dans toute la Cuperficic
&
fur le bord des lévres, forme une bonne
cicatrice;
la
plaic pure précédemment humide dans touS le point'
de la Cuper6cie , le feche dans les eodroits oii l'on dé–
eouvre cene blancheur, principe de
b
cicatrice.
C'd1:
pourquoi les remedes appellés
cicotrifa",
ou
¡p"Jotiq''';
les plus reeommaudables, fom eeux qui derrechent mo–
dérément
&
qui fortitiem. D e·¡¡¡ vient qu'on applique
ordinairemeot avee tam de Cucees les emplfttres faites de
plomb ou des diflerentes ehaux de ce métal, des pou–
dres impalpables de eolophone, d'oliban , de f3lcocolle,
&c.
fur une plaie ou Cur un uleere qui tend
a
fe ci–
catriCer.
L a be.uté de
la
cicatrice
que
k
ehirurgien doit to(l–
jours tkher de procurer, dépend partielllierement des
trois conditions fuivantes;
10
li 1'00 a Coio que les par–
ties fe trouvcnt, étant réunies , daos la
memc rituatioll
00 enes étoiem avaut la bleffure;
2°
(j
la
cicotrice
ne
furmonte pas I'égale fopcr6cie de la peau voione; 3° fi
elle .ne cave pas .
M oyens de proer/rer une helle cicatrice.
On f.'ltisfera
ir
ceHe premiere coodition,
Ii
I'on fait enCorte, foit par
le moyen d'empl!tres
ten~ees,
de Cutures, ou d'un ban–
dage eonvenable, que les levres de la plaie foiem I'u–
ne p:u rapporr
3
I':lmrc:
d31lS
la
meme fitu:u ion
on
el–
les étoient en
él~t
de fanté. On fat isfera
:l
la reconde,
li par une preffioll modérée on fupplée
:1
celle de la
peau qui eft détruite, de craintc que les v.irreaux pri–
vés de ce t¿gumcnt, étant dillendus par leurs liquides,
ne Curmontent la fuperticie de la peau; ear 10rCqu'on né–
glige de le faire, ou qu'on applique Cur
la
plaie des
remedes trop émolliens, ce bourrelet C.illant fait une
ci–
cntrhe
difforlne .
3° On
empl!chera que
la
cicatrice
ne
ca–
"e, en prOcuraol une bonne
ré~énération.
Or la
ci'lJtri,e
devieut ordinairemem cave, parce que In preffion de 1 ..
peau voiline pouffe le pannicul. adipeux
d~ns
I'endroit
de la plaie ,
&
le fair élever , apres quoi dégénéram en
chair fongueuCe,
iI
ell conrumé par la fuppuration,
&
ne
[enait plus enfuite.
On voit par-la que Cou vent 00 ne peut pas
emp~eher
qu'il ne reOc une
ricatrice
crenCe
&
profonde ,
(j
la cau–
f. vuluérante, ou ri une (uppuration eonfidér.ble qui s'en
ell enCuivie, a détruit lajraiOe. D es qu'un abfces, dit
H ippocrate,
aph.
45".
.fe
.
vij.
de quelque efpece que
ce puilre elre, dure un an
&
davantage, I'os apoOume,
&
il fe fait des
cicatric"
forr ereufes. Combien Com
di/formes
&
profondes les
cicatrices
que laitrcnt apre
eux les ulceres vénériens, lorfqu'i1s om confumé le pan–
nicule .dipeu. qui étoit .u·deU"ous!
On compreod
aiCém~nt
par ce qu'on vietlt de dire,
la raifon pour laquelle le chirurgieo doit éviter les eau–
Iliques, les llyptiques, les allringens, s'iI veut procurer
une bonne
ci,atri,~;
car
tOUS
ces remedes
Oll
dérrui·
Cem les vaiOeaux vivans, ou les relTerrent de fa<ron qn'
ils ne tranfmenent plus de liqueur . Or le e'trémités
des vail1caux, mortes ou obl1ruées, fe fépareroor né–
eerr.,iremeor par la foppuration, ce qui caulera une per–
te de Cubllanee, la conlomptioo de la Ilraiffe,
&
formera
une
,i,atr;,~
plus ou
Inoios
c2.ve,
On voit auffi en
m~me
(ems combien peut contribuer
a
la beauté de la
ci(atrice
une égale preffion qui em–
peche que les vailfeauI trop dilleodus ne s'élevent. On
ne doit pas néanmoins poor cela détruire Ja ehair fon–
gueufe ehaque fois
qu'el1~
bourfoufHe, mais f<ulemen t fes
bords pres des extrémités de la peau ; on y parviendra
par de doux eCcarotiques, tels que la eharpie trempée
dans une legere diffolution de vitriol, ou le plus (00-
"em par J'uGge feul de la charpie feche
&
un bandage
ferme; ce qui fullir. pour rédóire au oiveau la
eh.irfoo–
gueuCe,
(j
on I'applique .vam qo'dle ait .equis tri)p d'ac–
croi/remen t .
Obfervations de prati,!It•.
Daos les grandes pl.ies il
ell inutile d'appliquer le. remedes corro(ifs fur toute leur
furfaee, paree que la
eh.irfongueufe ne s'éleve qu'iJ u–
ne certaine hauteur , lorfqu'elle eO abandonnée
a
elle–
meme,
&
qu'elle s'y élel'c fouvent, malgré le fr¿quenr
u(.,-