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366

CID

hnpartam

3

eoonai!re paur les piler : ou lailTe palTor

3U~

pammes qu'a n appelle

I",dru,

de beaueaup le <cms de

la plus grande macuri,é, aV3m que de les piler paur les

cidrer; les pa mmes dures au ean"aire fe pilen, veneS.

On Juge du pragres de la ma,uri,é de pa mmes cmar–

f¿es dans les grcnicrs, par l'aeeraiLIement de rodeur qu'

elles exhalen! : quand celte adeur a pris un degré

de

for–

ce que la feule expirience apprcnd

:i

connojtre, il ell

lems de faire le

<idre,

&

de parter le fruit

a

lo

pile .

Voici la ca nllruétian de la pile: imaginez une <luge

circulaire de pieces de bais rapponées

:i

dcux meules de

bais femblables

il

celles d'un maulill

a.

blé, mai dif–

féremment pafties ; eelles du maulin

a

blé faO! hari–

famales , eelles de la pile

:i

cidre

fo O! "lCnicales dans

leur auge : elles fa n! appliquées eamre une pieee de bais

verticale , ma bile fur elle- meme,

&

plaeée au centre de

, ¡'elpace circulaire de I'auge; un long eaieu les traverfe;

cet etlicu ell alfemblé avee I'axe vertical; fan autee ex–

" émiré s'étend au-dela de I'auge; an y attele un che–

val; ce cheval tire I'ellieu en marehanl autour de I'auge.

&

fait mau vair en

me

me tems les meules dans I'auge ,

au les pammes dant an

1'0

remplie faO! éerafées. L arC–

qu'an les juge eonvenablemem éerafées, e'erl-a-dire af–

rez paur en pouvoir tirer tout le jus. on

1 ..

preod a–

vee une . pelle de. bais,

&

an les Jene dans uoe grande

cu ve vOllllle. On éeraf.: autaD! de pammes qu'H en faul

paur faire un mare .

I

L es meules de bais fant meilleures que celles de pier–

re.

11 tñ ut que I'auge fait bien clafe,

&

que les pie–

ces en faiem bien atlemblé<s, pa ur que rien ne Ce per–

de . Ceux qui n'om

p~s

de grandes piles

ii

meules tour–

nao tes , fe rervelll de pilans

&

de m a{fues , dant jls pi–

lent le fru i, :\ force de bias.

.A

lars an teav.aille

:i

alT.oir le mare fur I'émoi du pref–

fOIr . L e prclTalr

d I

eompafé d'un gros fommicr de bais

qui s'appelle /"

breb;$.l

d~

vingt-\l Uatre :l vingt-hUit¡.iés

de longueur,

paré hon rontnlement

fur le [erreio,

&

'un

~rbrc

appellé

1< mOlllotl,

de pareille tigure,

&

élevé pa–

q llélemcm fur la brcbis:

k

mallton eH foíhcnll au bour

le moins gros par une farte "is de bais , dont

I'~utre

extr¿milé fe rend pareillemem au baut le moins gros de

l. brebis. Au milleu de la langue,,, de ces deux arbres

iI

y a deus lumelles ,

& :i

leur gros baut deux alUres

jumelles; ce fom quatre pieees de bais piates • arrété s

tixemeO! par Ic bout d'cn-bas

iI

la brebis.

&

par en-haut

11

des traverfes qui les tiennem folidement unies .

&

les

empechent de $'éearter. L e ma uta n haulTe

&

ba;a;, en–

tre les quatre jumelles,

&

taOJaurs ' -plamb fur

13

bre–

bis . On a une tr..'crfe que ron met • la main fa us le

m outon dans les deux Jumelles du otllé de la vis, au

On les a difpa fécs

:i

In rece\'air

& ;\

la fo Oteuir: :\ I'aide

de cene travcrle a n f.lit hauller

&

bailTer en baCeulc le

gros bout du mauto n . Paur les Jum", les de derriere o

a des moreeaux de boi. qu'on .ppelle

e/él ;

ces el"s fer–

vem loi,

:i

fu pparter, foit • fuire prelrer le m oura u .

n

ét~blit

entre le quatre Jumelles fur la brebis un

foct planeh« de bais , qu'ao appellc

le

<boJ1it

d'bnoi .

ce planeh<r a un rcbard de quatre picces de bais

qu'a~

nomme

rof~all~

tl'bno¡ ;

ce rcbord comiem le

JUS

de la

pomme;

iI

nc pcut s'écaDler que par UD endroit qu'an

appelle le

buo" ,

d 'ou

iI

tombe dans uoe petitc cuve .

On él.,'e perpendicul.ircmcnt fu! I'émai le marc des

pammes. par lits de trais o u quatr. pODe s d'épailTear.

f¿paré, par des eouehes de longoe paill e ou p.r des tai–

les dc crin Jufqu':l l. h.uteur de qu. "e , cinq p'¿s .

L e mare ainli ditpoC, ' a la fo rme d'une pyramide tron–

quée

&

quarr"• .

Qu.nd

le more cll mis en ma n e de

e.ue

forme,

il

Y

a au-dellous du moaton un plancher q UI lui ell

31-

taché , qui en de la graodeur de cclui qui porte le marc ,

&

qu'ao numme le

bu:

p" le moyen de la vis qui

en au bout de la brebos {( do mautan , an fait ddcea–

dre le mou,an; le

he~

. n io rtemem .ppliquc fur le mu c,

{( la prcllion eo tiú fortir le JUs.

'.

Oll I"ill. qoelque

1

ms

la

Illot<

.ff:uO..

faus le hec

" vam que de le

rde.er

: qoand 1 Jlh n'en c uule phi,

guere, on ddrerre le pr /foir,

00

u i!!e

la

mat< quar–

rémeO! .vce le COUtelU

:i

prelTo;r , qui en un g:lad

r

urot

&

emmanch¿ de

boj"

on chu be les rccoupes

r

Il

m"".,

&

I'on continu: :l pr I!ur r,

r.'~eouplol

a:

ch

rg

O! Julqu'a ce qO! l'

more

la', é IIlle.

Au

de

In

vis da prclTo:r

il

y"

un

t' de

:.

pla:é bariroDtllemcO! Cor la breb's ,

a:

embr \

J.nl

la , :. ;

e

b ti ell une el'peee de rooe daD!

les bras

foO!

d~

1.. '..,;

iI

~'

"

d<s

ch

~ill~

foc

l.

cote

de cerle

mue;

0 0 prcnd

e

che, inc. ;,

i1

ouill

on

tOO e

I

vi,;

le

mutO" cl-:Oeod 'Ol:llll pl " {(' proa; le nr-rc ' u-

UDt D

us

ti

ment.

CID

A mefure qne la petito euve qui ell faus le beran de

J'émai fe lemplit , n prcnd le

cidre

&

an I'entaone_

L 'enlannair cll gam i d'un tami, de erio qui arre te les

porties grotlicres de mare qui fe fom

m~lécs

au

lid".

On ne rcmplit p.s e13élemem les

tanne.DX

. an y lailTe

la hauteur de quatre pouees de vuide; an les defeend

dans

I:J.

cave ,

ou

00

les laiffe

ouy~ns,

cnr la fermen–

!atian du

cid"

ell violente:

10

le

cidre

fermente

&

fe

e1.ritie; une p.rtie de la lie en précipitée au fond. une

autre ell pa rtée

:l

In rurfaee ; eelle-ei s'appelle le

cha –

peaN .

Si I'an veul .voir du

cid"

fa r!, an

le

lailTe repofer

fu r f. lie,

&

cau,'ert de fOil chapcau:

Ii

an le Veut dau!!.

agréable,

&

délic.t, il

f.ut

le rirer .u elair lorfqu' il

cornmence

5.

gratcr doucement le

palllis;

ce

dáre

~

'ap–

pelle

cidr< pari .

Paur lui eanferver fa qu.lité, a n lui

.jaOte un IÍxieme de

cid"

daux .u fa rtir de I'émai ;

CCUe additian excite une f.eande Cermenrntian legere,

qui précipitc au fond du ta nnean, un peu de lie.

&

por–

te • la furface de la liqueur un lege,e

eh.pe~

u.

Quand on a liré le jus du marc qui

rI

fur r é mai .

0 0

enleve le marc,

61.

on le remct ;\ l. pile .vec une

quantité fuBifame d'enu ; an braye le more 3\'ee I'eau,

&

I'on reporte le tour

l

un prellair oú il «nd le pede

cidre, qui ell l. bailron ardin.ire

d~

menu peuple. Lc

premier fue s'appelle le

gros cidre .

L e petit

cid"

en d'autant mcilleur que le marc a

élé

mains prelTuré. 11 paye ordinairemenl les frnis de la eucH–

Icue. Le mare de quatre gros muids de

c;dre

danne

deux muids de pedt

cidre.

11

Y

a done du pra fit

a

a–

voir :. fai un pre(Joir , parce que le marc rclle .u pra–

priótaire du prolloir. j "ee le prix qu'on

f.it

par mot–

te qual1d

011

prdTure chez les autre . Q ualld le more

ell roU t-,-f.1it fee, il fert encare d'engrais aUI cachaos

&

oux orbre, , au on le brOle.

Qualld le

<;d"

a leJourné .{fez long-tems dans le5

futai/ les pour y prcndre le goOt agréable qu'on lui veut,

Qn le calle eomlllo le vin,

&

on le mel

e ll

bauteil–

les .

L e ball

cidre

dait

~tre

ciar, ambré, agréable nu gaOI

&

ii

I'odor t,

&

piquanr .

11 Y

en

a

qui fe garde Juf–

qu', quaue .ns. L es

cidro

legers ne pa(feot ¡¡uerel In

premiere

'lnnéc

.

11

raut commun¿mem ueme· fi¡ bailTe.u. ou fix T i–

nes de pom llles, paur faire un muid de ecnt-faiume–

huil pats de

cid".

On dit que les meillcurs

cidro

fOil!

fUJets

la

coppe.

ou

3

une efpece de craOte qui

fe

for–

me • leur furface, {( qui venam

:1

fe brifer quand le

tonoe.u ell • la barre, met taue le relle du

cid"

en

lie. Cette craOte ne fe brifanr que quand le tonntou ea

, la barre,

iI

Y

a de

1'3pparenc~

qu'il faut am ibuer eel

aecidem • I'enrcme fragll ité de la cappe,

&:1

la dimi–

nurion de la furface

horifallt.lc

du to nncau: • OIefure

que le ta nneao fe vuide, 1, furfucc horilonrale de la li–

queur augmemc, depuis la bande jufqu" la barre; depu;,

la barre JoCqu'au fond, ceUe furfuee diminuc

en

meme

proporrian qu'elle avoit ao¡¡menré . Qu'arrivc-r-il ' e'el1

que pan" la harre, la cap

pe

appule cOntro

1",

paro;, du

tan~eau ,

&

rellerait fufpenduc en I'air fans toueher

a

la Coriacc do

cid"

qui ferait plul baITe qu'clk, li die

en avait la force; mn;, camme elle ell fa¡ble , elle re

bnfe, fes fragmens tambeot au fand, fe dilTol vent,

&

traublent tour le relie du

cidre .

Ii

me femble quc d

vailTeauI quarré' au des tonnuox placé> debaDt remé–

dieraicO!

:l

cet iocon\t!niem; la cappe defccndrait avec

la liqueor par un efpaee toOJaan

igat. {(

100Joon foO–

teuoe par-taot. fans qU'oD pOt appercevoir aucune oc–

c3/ian de ruptare.

On fait a"ce les

poire~

roOiques le!

cid" poirl,

ca m–

mc avec les poromcs

ru(ljqoe~

le

cidre pommE

_

F D) <Z

P OIRE .

00

rire encare

de~

earmes un

cidre

qO'OIl appelle

c. rmi.

Voya.

Co

R

~

e .

00

tire du

<idrr

p.mm

'

ODe eao-de-vie doO! o n ne

fl't , graod

as;

&

I'on peut en tira on algre, com -

me an tait UD 2igre de in _

Le

(id"

p2lTe

en

gént'r31 poor peao",I, apt'rit:f. ho–

medam

&

rafuieb:(fwl . L'nee> en en

ue~-nu;fi

te .

O n

prér~od

qoe.

qu~nd

on n'y' en

p2~

m r de JC1IOef–

fe il donDe des cohques, qa'" UU<Jue

le

genre oe¡–

\'C'OI

&

qu'on

De

goérir dc ces IDco mmod,tt's qu'en

qo'ua'nl

~tlI.

bailTon.

«

en

change~1 ~c

climat

I E K A _' O\ ,

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