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CID
hnpartam
3
eoonai!re paur les piler : ou lailTe palTor
3U~
pammes qu'a n appelle
I",dru,
de beaueaup le <cms de
la plus grande macuri,é, aV3m que de les piler paur les
cidrer; les pa mmes dures au ean"aire fe pilen, veneS.
On Juge du pragres de la ma,uri,é de pa mmes cmar–
f¿es dans les grcnicrs, par l'aeeraiLIement de rodeur qu'
elles exhalen! : quand celte adeur a pris un degré
de
for–
ce que la feule expirience apprcnd
:i
connojtre, il ell
lems de faire le
<idre,
&
de parter le fruit
a
lo
pile .
Voici la ca nllruétian de la pile: imaginez une <luge
circulaire de pieces de bais rapponées
:i
dcux meules de
bais femblables
il
celles d'un maulill
a.
blé, mai dif–
féremment pafties ; eelles du maulin
a
blé faO! hari–
famales , eelles de la pile
:i
cidre
fo O! "lCnicales dans
leur auge : elles fa n! appliquées eamre une pieee de bais
verticale , ma bile fur elle- meme,
&
plaeée au centre de
, ¡'elpace circulaire de I'auge; un long eaieu les traverfe;
cet etlicu ell alfemblé avee I'axe vertical; fan autee ex–
" émiré s'étend au-dela de I'auge; an y attele un che–
val; ce cheval tire I'ellieu en marehanl autour de I'auge.
&
fait mau vair en
me
me tems les meules dans I'auge ,
au les pammes dant an
1'0
remplie faO! éerafées. L arC–
qu'an les juge eonvenablemem éerafées, e'erl-a-dire af–
rez paur en pouvoir tirer tout le jus. on
1 ..
preod a–
vee une . pelle de. bais,
&
an les Jene dans uoe grande
cu ve vOllllle. On éeraf.: autaD! de pammes qu'H en faul
paur faire un mare .
I
L es meules de bais fant meilleures que celles de pier–
re.
11 tñ ut que I'auge fait bien clafe,
&
que les pie–
ces en faiem bien atlemblé<s, pa ur que rien ne Ce per–
de . Ceux qui n'om
p~s
de grandes piles
ii
meules tour–
nao tes , fe rervelll de pilans
&
de m a{fues , dant jls pi–
lent le fru i, :\ force de bias.
.A
lars an teav.aille
:i
alT.oir le mare fur I'émoi du pref–
fOIr . L e prclTalr
d I
eompafé d'un gros fommicr de bais
qui s'appelle /"
breb;$.l
d~
vingt-\l Uatre :l vingt-hUit¡.iés
de longueur,
paré hon rontnlement
fur le [erreio,
&
'un
~rbrc
appellé
1< mOlllotl,
de pareille tigure,
&
élevé pa–
q llélemcm fur la brcbis:
k
mallton eH foíhcnll au bour
le moins gros par une farte "is de bais , dont
I'~utre
extr¿milé fe rend pareillemem au baut le moins gros de
l. brebis. Au milleu de la langue,,, de ces deux arbres
iI
y a deus lumelles ,
& :i
leur gros baut deux alUres
jumelles; ce fom quatre pieees de bais piates • arrété s
tixemeO! par Ic bout d'cn-bas
iI
la brebis.
&
par en-haut
11
des traverfes qui les tiennem folidement unies .
&
les
empechent de $'éearter. L e ma uta n haulTe
&
ba;a;, en–
tre les quatre jumelles,
&
taOJaurs ' -plamb fur
13
bre–
bis . On a une tr..'crfe que ron met • la main fa us le
m outon dans les deux Jumelles du otllé de la vis, au
On les a difpa fécs
:i
In rece\'air
& ;\
la fo Oteuir: :\ I'aide
de cene travcrle a n f.lit hauller
&
bailTer en baCeulc le
gros bout du mauto n . Paur les Jum", les de derriere o
a des moreeaux de boi. qu'on .ppelle
e/él ;
ces el"s fer–
vem loi,
:i
fu pparter, foit • fuire prelrer le m oura u .
n
ét~blit
entre le quatre Jumelles fur la brebis un
foct planeh« de bais , qu'ao appellc
le
<boJ1it
d'bnoi .
ce planeh<r a un rcbard de quatre picces de bais
qu'a~
nomme
rof~all~
tl'bno¡ ;
ce rcbord comiem le
JUS
de la
pomme;
iI
nc pcut s'écaDler que par UD endroit qu'an
appelle le
buo" ,
d 'ou
iI
tombe dans uoe petitc cuve .
On él.,'e perpendicul.ircmcnt fu! I'émai le marc des
pammes. par lits de trais o u quatr. pODe s d'épailTear.
f¿paré, par des eouehes de longoe paill e ou p.r des tai–
les dc crin Jufqu':l l. h.uteur de qu. "e , cinq p'¿s .
L e mare ainli ditpoC, ' a la fo rme d'une pyramide tron–
quée
&
quarr"• .
Qu.ndle more cll mis en ma n e de
e.ueforme,
il
Y
a au-dellous du moaton un plancher q UI lui ell
31-
taché , qui en de la graodeur de cclui qui porte le marc ,
&
qu'ao numme le
bu:
p" le moyen de la vis qui
en au bout de la brebos {( do mautan , an fait ddcea–
dre le mou,an; le
he~
. n io rtemem .ppliquc fur le mu c,
{( la prcllion eo tiú fortir le JUs.
'.
Oll I"ill. qoelque
1
ms
la
Illot<
.ff:uO..
faus le hec
" vam que de le
rde.er: qoand 1 Jlh n'en c uule phi,
guere, on ddrerre le pr /foir,
00
u i!!e
la
mat< quar–
rémeO! .vce le COUtelU
:i
prelTo;r , qui en un g:lad
f¡
r
urot
&
emmanch¿ de
boj"
on chu be les rccoupes
r
Il
m"".,
&
I'on continu: :l pr I!ur r,
r.'~eouplol
a:
ch
rg
O! Julqu'a ce qO! l'
more
la', é IIlle.
Au
de
In
vis da prclTo:r
il
y"
un
t' de
:.
pla:é bariroDtllemcO! Cor la breb's ,
a:
embr \
J.nlla , :. ;
e
b ti ell une el'peee de rooe daD!
les bras
foO!
d~
1.. '..,;
iI
~'
"
d<s
ch
~ill~
foc
l.
cote
de cerle
mue;
0 0 prcnd
e
che, inc. ;,
i1
ouill
on
tOO e
I
vi,;
le
mutO" cl-:Oeod 'Ol:llll pl " {(' proa; le nr-rc ' u-
UDt D
us
ti
ment.
CID
A mefure qne la petito euve qui ell faus le beran de
J'émai fe lemplit , n prcnd le
cidre
&
an I'entaone_
L 'enlannair cll gam i d'un tami, de erio qui arre te les
porties grotlicres de mare qui fe fom
m~lécs
au
lid".
On ne rcmplit p.s e13élemem les
tanne.DX. an y lailTe
la hauteur de quatre pouees de vuide; an les defeend
dans
I:J.
cave ,
ou
00
les laiffe
ouy~ns,
cnr la fermen–
!atian du
cid"
ell violente:
10
le
cidre
fermente
&
fe
e1.ritie; une p.rtie de la lie en précipitée au fond. une
autre ell pa rtée
:l
In rurfaee ; eelle-ei s'appelle le
cha –
peaN .
Si I'an veul .voir du
cid"
fa r!, an
le
lailTe repofer
fu r f. lie,
&
cau,'ert de fOil chapcau:
Ii
an le Veut dau!!.
agréable,
&
délic.t, il
f.utle rirer .u elair lorfqu' il
cornmence
5.
gratcr doucement le
palllis;
ce
dáre
~
'ap–
pelle
cidr< pari .
Paur lui eanferver fa qu.lité, a n lui
.jaOte un IÍxieme de
cid"
daux .u fa rtir de I'émai ;
CCUe additian excite une f.eande Cermenrntian legere,
qui précipitc au fond du ta nnean, un peu de lie.
&
por–
te • la furface de la liqueur un lege,e
eh.pe~u.
Quand on a liré le jus du marc qui
rI
fur r é mai .
0 0
enleve le marc,
61.
on le remct ;\ l. pile .vec une
quantité fuBifame d'enu ; an braye le more 3\'ee I'eau,
&
I'on reporte le tour
l
un prellair oú il «nd le pede
cidre, qui ell l. bailron ardin.ire
d~
menu peuple. Lc
premier fue s'appelle le
gros cidre .
L e petit
cid"
en d'autant mcilleur que le marc a
élé
mains prelTuré. 11 paye ordinairemenl les frnis de la eucH–
Icue. Le mare de quatre gros muids de
c;dre
danne
deux muids de pedt
cidre.
11
Y
a done du pra fit
a
a–
voir :. fai un pre(Joir , parce que le marc rclle .u pra–
priótaire du prolloir. j "ee le prix qu'on
f.itpar mot–
te qual1d
011
prdTure chez les autre . Q ualld le more
ell roU t-,-f.1it fee, il fert encare d'engrais aUI cachaos
&
oux orbre, , au on le brOle.
Qualld le
<;d"
a leJourné .{fez long-tems dans le5
futai/ les pour y prcndre le goOt agréable qu'on lui veut,
Qn le calle eomlllo le vin,
&
on le mel
e ll
bauteil–
les .
L e ball
cidre
dait
~tre
ciar, ambré, agréable nu gaOI
&
ii
I'odor t,
&
piquanr .
11 Y
en
a
qui fe garde Juf–
qu', quaue .ns. L es
cidro
legers ne pa(feot ¡¡uerel In
premiere
'lnnéc
.
11
raut commun¿mem ueme· fi¡ bailTe.u. ou fix T i–
nes de pom llles, paur faire un muid de ecnt-faiume–
huil pats de
cid".
On dit que les meillcurs
cidro
fOil!
fUJets
;¡
la
coppe.
ou
3
une efpece de craOte qui
fe
for–
me • leur furface, {( qui venam
:1
fe brifer quand le
tonoe.u ell • la barre, met taue le relle du
cid"
en
lie. Cette craOte ne fe brifanr que quand le tonntou ea
, la barre,
iI
Y
a de
1'3pparenc~
qu'il faut am ibuer eel
aecidem • I'enrcme fragll ité de la cappe,
&:1
la dimi–
nurion de la furface
horifallt.lcdu to nncau: • OIefure
que le ta nneao fe vuide, 1, furfucc horilonrale de la li–
queur augmemc, depuis la bande jufqu" la barre; depu;,
la barre JoCqu'au fond, ceUe furfuee diminuc
en
meme
proporrian qu'elle avoit ao¡¡menré . Qu'arrivc-r-il ' e'el1
que pan" la harre, la cap
pe
appule cOntro
1",
paro;, du
tan~eau ,
&
rellerait fufpenduc en I'air fans toueher
a
la Coriacc do
cid"
qui ferait plul baITe qu'clk, li die
en avait la force; mn;, camme elle ell fa¡ble , elle re
bnfe, fes fragmens tambeot au fand, fe dilTol vent,
&
traublent tour le relie du
cidre .
Ii
me femble quc d
vailTeauI quarré' au des tonnuox placé> debaDt remé–
dieraicO!
:l
cet iocon\t!niem; la cappe defccndrait avec
la liqueor par un efpaee toOJaan
igat. {(
100Joon foO–
teuoe par-taot. fans qU'oD pOt appercevoir aucune oc–
c3/ian de ruptare.
On fait a"ce les
poire~
roOiques le!
cid" poirl,
ca m–
mc avec les poromcs
ru(ljqoe~
le
cidre pommE
_
F D) <Z
P OIRE .
00
rire encare
de~
earmes un
cidre
qO'OIl appelle
c. rmi.
Voya.
Co
R
~
e .
00
tire du
<idrr
p.mm'
ODe eao-de-vie doO! o n ne
fl't , graod
as;
&
I'on peut en tira on algre, com -
me an tait UD 2igre de in _
Le
(id"
p2lTe
en
gént'r31 poor peao",I, apt'rit:f. ho–
medam
&
rafuieb:(fwl . L'nee> en en
ue~-nu;fi
te .
O n
prér~od
qoe.
qu~nd
on n'y' en
p2~
m r de JC1IOef–
fe il donDe des cohques, qa'" UU<Jue
le
genre oe¡–
\'C'OI
&
qu'on
De
goérir dc ces IDco mmod,tt's qu'en
qo'ua'nl
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bailTon.
«
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climat
I E K A _' O\ ,
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