CHY
~epte5
&
en
expériences qui doivent
~Ire
du sol1t de
tou, les
kél~u",
&
en éelairs qui doivent frapper tous
le,
yeu!, ne lauroit f.ire Cupporter au plus graod nom–
bre, en taveur de ces
quali[és,
[OUt
ce qu' on tro uve
dans cet ouvrage pour élablir I'exillenee de la ".n(mu–
tarion des mélaux
&
de la mercuriticalioo, qui
tll
la
prélcntio n favoritt!
de
no tre auteur; ni cettt: efpece
de
eommentaire phy fique Cur I'hllloire de la crólion, par
Jequel COIl ouvrage débule; ni en géoéral quelquos ob–
fcurilé"
&
un aOez grand oómbre de nOlions vagues
&
IOUI au plus méeaphoriques , qu'i1 a me'ées au, vé–
rieés les plus pOlilives
&
les mieus Iiée : car
j'
aime
mieux croire qüe c'c!l par ceS défauls, ou plutl\l par
cee é"ouventail, que l'ineomparable ouvrage do:n oous
parl~n~
n'e(t ni eonn,u, ni par eonCéqucnr e!limé des
Phyllclens, que
~e
dlre avee Stahl, que cela viem de
ce que les atrerllons' fondamentales de l' auleur font
vraies , La doéh ine de Beeher, outre les norioos géné–
rales Cur la mix tion
&
fur la Colutioo, qui font la ba–
fe de la mélh.ode ehimique,
011
Curtout eonoue par I'es–
polition des principes de la comporition ou des maté–
riaus de, corp',
&
principalement des minéraux; prio–
cipes qu'iI a ti xés au nombre de tJois,
&
que nous con–
noiefon; eo
Chimie
Cous
le nom des
erolS terres de
B e–
cher, I/ayn
P
R I N C I P E S,
M
I N E R A U X,
S
U B–
STANC>.S ME' TALLIQUES,
&
TERRES .
L es
autres ouvrages chimiques de Becher COO! pour la plfi–
pan puremcnt alchimiques: lels Cont les Cupplémens
ii
fa
pbyfi'
l.lu!uúterraine,
fa
concordance chiraiqltc,
fons
fes,
opu l~ules,
a
l' exception du
laboratarium portaeilc
qUl cOllllent, OUlre UII tableau abregé des connojffances
pratlllues, un próds ue'-exaét de la doélrine chimique
de l'auteue ; Ca ma roCophie
&
fon cedipe chimique" le
plus obfcur de tous fes ouvragcs, malgré fon due,
Au reCle., oes divers
ouvra~e
alchrmiques
rOl1t
de la
e1a/Te de ceUK que le chimllle, '1ui pen Ce &- qui ell af-
,. fel. patieot ,
lit
roOjours
aVt:c
pro 6r, tant puur les
vues ,
les idées lumineufes qu'un- chimille eel que Bechee doil
nécdTairement répaodre dans tout ce qu'il a
le~ité,
que
pour les faits, les obCerv..ioos, les expériences Cecon-
, daires,
&
meme pour certaios procédés qu'on peut ,e–
garder comme l1tiles , meme quant au fond ou aux pro–
duits que l'ameur promet. Ses p,étentions fur
r: ..
fameufe
m ioe de Cable perpétuelle, paffenl, par exemple, POU(
tres-fondées au jugemenl de plufieurs grands chimilles,
"'00 retrouve
touJollrs
Becher dalls ceux-ci, c'efi-a-dire
l"homme fingul ierement mairre de Con Cujet,
&c, Voy.
T
R A N S M
tJ
T A T
IO N, Sa métallurg,ie palle po ur Irop
')leu Havaillée:
Bechee
a d.'ai!leurs élé uo tres-fenile éeri–
vaio fue des CUJels de Me:lecioe, de Belles-Lemes, de
Grammaire, de Politique, de Théologie, de Malhé–
malique, de Méenaoique,
&c,
II mOuem
a
Londees
en ,682,
,
Le célebre phyficien R oben Boyle, contempOFain
&
ami de Becher,
ell,
o rdioairemenl compté parmi les
Chimirles;
&
il a effeélivement beaucoup éorie Cur la
Chimie:
mais il erl trop exaélement Fhyficien corpu–
fcu.)aire-mé¿hanicien, ou phyficien propremeOl dil, tel
que nous I'avons mis eo eonrraíle ave, le chimifte au
commencel)1enr de cet article, pom qu'iI ail pfi Ira–
vajiler utifement pour la doéhioe chimique, donl on
peu~
dire qu'il a enrrepris la réforme
C.nsetre muro
des eonooilTaoces Cu ffiCall.tes pour cxécUler ce delIeio,
&
meme Caos
"voie
affe? ,d'érudilioo chimique pOQr Ca–
voir ce que c'éeoit cxaélemen! que cene doélrinc qu'il
fe propoCe de reélifier,
1';0
effet Boyle parolt
,,.!l'
avoir
cOllnu que le petlple des Chimirles; cae il a combanu
des pr.incipes que les bon5
chimi!le~
De preooient pain!
du tOut dans le Ceos dans' lequel il les eoo/idere;
&
iI
a, par une Cuile de cetle ltIauvaife acoeplion , ou eefu–
l é des erreurs qui
n~exirloient
poim ehez les vrais mai–
tres de I'art, ou attaqué des dogmes que quelques ao,
cI':tres de ces Cavans ..voiem réellemenr établis, mais
que des chimirles poflérieurs, tels que L ibavius, Rol–
tinck, Vanhelmonr, Rubreus, Billich,
&
pluoeurs au–
tres, entre leCque ls nons n'oublierons pas de compeer
notte Paliffy,
' avoien~
refuté ..vallt lui; enCorte 'qu'
il n'a
f~it
qu'étendre les réfutaeions bien ou m:.1 foo–
'dées de ces 'aUleurs,
&
les appuyer quelquefoi, d"ex
c
pérkoees précieuCes en COI, mais prefque tonJours mal
appliquées,
&
fourniffant con!larnmenr
a
l' a\lteur des
eooréquences tres-précaires
&
Hes-mal déduites,
B.oyle paroit avoir i.ugé Vanhelmot1!, par exemple,
fue le limpie titre que ce ehimifle Ce donnoit de
phi–
JaJaph. par
le feu,
10rCqu'iI l' a accufé d' elre un des
ehimilles qui avoieot Il)al e(limé l'.élioo du feu daos
lit
décomporllÍoo des 'eorps,
& '
d'avoir adopté la do-
'romo
¡JI.
.
CHY
361
élrioe des principes dans le Cens on Bayle la prend
&
00.
elle: efl réellemcn[ vicieule; car
Vanhc:lmol1l clt
dircélemelle opporé ¡¡ cetle opinion,
Son
eby"'ijla
("¡tú:,,
on I'aulcur n'a poiot domé,
(ce que
Be~her
loi a reproché dans le meme cndeoit
de Ca
f h;fr'l'"
!atÍtcrrain.,
uu
il lOume en ridienle la
forme
~pieale
des pare ieules de I'air, par laquellc Bo yle
exphqoO/I le reffart de ce fl Uldc; ce que Je remarque
en paffant, pou}" faire voir que les himitles
HIl1
:lvant
les Newloniens Cemi I'iorulli f.nce de ce mé,-h.llilme),
&
on
00
ne (raUVe poim les
par3doxes
4
a1ll1nnc~~
par
le ei"e de cee ouvrage, efl e,x.élemenr calaéléTílé pae
I'idée que noos venons de donncf de la
m3I1Ít-'TC:
~é
nérale de Boyle,
li
s'erl peint de la meme la<;oll dahs
ron
ouvrage
intitulé
de imperfellá
ch/rl'llCUru.m
orca
fJualitateJ dollr.iná.
L 'on voi[ d' ail leurs
é\
idt"mmt!llc
eo Boyle I'étranger daos les chofes chnniq\ks, par le
manque abl'olu de I'art d'él'alocr I'expoei: de fes " Vé–
ri'ences,
qu'il
chargc
fOll vcm
de
cirronllan("es
inu tiJes ,
tundis
qu'il évaluc
ton
mal les ellenricl les ;
llol3mmt:Ot
daos
fon
~ffai
[tlr
leJ
p orties dl{' nitre ,
00 il
pal10ll croire
que I'aie libre opere malérie\lemeoc dans les cryllolli–
Calions des Cels, Coil pae
fa
p"'pre (ubllance, il,ie par
des exholaiCons terrcOres ou meme céldles ,
&
Otl il
II
conou 'Ii peu I'efiet de I'évaporatioo dans la pro<j,'élion
de ce phénomcne, qu'il témoigne á-propos des "l""nes
expérienees beaucou p de r.gret de n'avoir pas
(COlé
(j
une diflolulion de nitre entúméc dans uo vai(feau ","–
élement boucbé,
1:0
fourniroil pas auffi bien des cry–
(laux qu'une pareille diOo mion expolée
¡\
l'
aie libre,
L'inconféqucoce ou l'inUli li¡é de fes cxpériences poor
les poines
a
l';lPP\li deCquels il
1
c;
rappone, el! frap–
pante
dans
fon lívre
d~
produci,bjlitate principiorum chi–
micor1!m ,
Ol).
ron
u,;ou\+e
pounant
des
fait!'
impou ans
en
[oi,
la prodoéliol1 d'
ul1 (oofre
an ificiel, I?ar
e~ t'm-
,
pie, mais qui avoil déJ' é,é e,éeulée par G 'aub<r qui
ne fe <rompoi, pas plus que Boyle , 10rCqu'il croy"ie I'ex .
traire des charbons , au tieo qQe le phylicien Groyoie le
Céparer de I'huile de vitriol, Nous pO\lvons obCel l'Cr
a-propos de ce fail meme, qui ell Uli des plus iOlé–
."ffans de 10US ceux qui Com rapponés dans ce IMi'é,
qo~
Boy le ell fO/a peo
cir~on lpeél
i
conclure de les
.
e.xpériences chimiques; car cel le.-ci ne
pré(tmant,
(elon
lui·meme, qu'une exteaélioo ou 'uoe fr{paralioll du C6u–
fre '. nc fait rien,
ce
femble,
a
l'érabl ifJ~ll)cll[
de
la
pl;é..
!etlllon, que le Coufre ell réc\1cment producible; eac
il a bien détini la producibililé,
&.
l'
a eflent,ellelllcnt
difl(nguée de la CéparatÍoo,
Ses etlais phyfiologiq ues conriennenr quelques avis aux
Cbir11irle, qui Conl réellement utiles, mais poine neufs,
d'ailleurs rien que des obrhvalions
&
des cOlllidér.:¡eions
cornmunes
&
de peu d'importance.
Ses expérieoces Cur la ponóérabiliré de la Aamme foot
faítes avec peu
d'exaaimde
&
mal
compri(e~ , ma/~
in –
telJella;
I'amear n'a conno la
llatUre
de
pa~
on des ma..,
tériaux
qu'il a employés ,
&
n'a poinr du
tout
emclIdu
les chaogemcos qu'ils Cubiffoient; la combinaifon rée rle
du reu ou de la Ramme , qu'i l a Ire, -dirllnélcment ar,
ticulée, e!l pounant tres,chimlquc: que\q ue peu préd ,
fe que Coit cene afferti0ll,
00
Ne r",,,,oit refuler
;i
I'il-
lurlre phyeicieo l'éloge qu'iI mérile pour eotle conlloi,C-
\
¡¡¡nec, toule, particuliere
&
abfolllmeut i[olée qu'elle eoit
rerlée che? lui,
'
Quant
i
1,. doélrine que B.oyle a voulu Cubrl ituer
a
celle qu'il a cembattue avec une efpece
d'acharncmen~
&
ce haine trop peu philoCophique, f ai déJ ; obCcrvé
que c'élOit précifémeot celle que fai mile en oppo/i–
lion avee
la
doéleille que j'ai appellée
ehimiqlle:
eUe
en épaefe, cene doélrine chimieo· méchaoiquc , dans toos
fes ouv,rages chimiqncs;
&
l'auteur avoit
cornrl),cncé
en
1664
de la rédíger eo un corps Cous le titee . de
Chimie,
phi,la(aphi,!,,,,
dans le tems que Becher achevoit la lieo–
ne, (la phylique (Outerrainc )', Outre le motif de coo–
folalion CUt I'inexéculion de ce proJCl, que nous four–
nit la phyfique Couterraille de Becher, 1I0US
pO~VOIlS
en
trouver eneOre UII plus direél dans les ex pérIencrs
&
les remaeques de Bo'yle, (oc I'origine.& la produélioo
méchanique de la fi xilé , de la voJalllllé, de la eorro–
fivi'é,
&c,
qu'on peut regarder comlDe une éehancil -
' Ion de eeue C
himie, fhil.Jópbi.'1"e,
•
PUur to mes ces raJlons , en n:ndanr.
3
Boyle
toute.lajullice qu'il mérile,
COOlme
un illuOre peopagaeeur,
&
meme eamme le ' pere de la phy eique experimentale, ;
coinme s' éeant exercé Iu.i - méme ªvcc un .ele in–
faligable , one induf1eie,
&
une Cagacité peu, eomIllllnes
fur
pl~eieurs
brallches iI1)porranees de eetle feleoee ;, eom–
me
~D,
ayan, d'.illeurs bien mérité, en cncoueageallt
&
Zz '
~