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CHY

d~s

Ceienees

&

des leures auparavanl plus noriaanleS

dans ce pays que che. nous: d'ailleurs on n'y trPuve

rien qui ait pO Cervir 11

l'établilrement de la

Chimie

dogmatique , raiConDée, ni meme

¡¡

I'an pratique, Ce

ne )Ol1t pour oous que des artifles occupé's d'un objet

partieulier

'c

de la tranCmuta!ion des métaux), dont

nous ignorons & la maniere de procéder,

&

les inflru–

meos.

C'cfl eependan! ehez eux que s'efl inflrui! Geber,

di!

/lrabe

ou

i'llaftre,

apparemmeo! paree qu'il a éeri!

en Arabe, mais que les critiques les plus éelairé¡ pré–

lendetl! Grec ou PerCan,

&

dont quelques au!eurs on!

fai! un roi, 11 étai! né Chr':rien, & il Ce ti! enCuite

Mahomér'an, Celon Léon Afrieain , C'efl ce Geber qui

a porté

dan~

le viij , fiecle ' la

Ch;mie

ehez les Arabes,

dan le !ems que eeux-ci adopterent les Icmes avee le

M ahométiCme, un fiecle apres Mahotlle! , Geber efl

propremcnt le pere de la

Chimie

éeri!e, le premier au–

teur, ou plíhÓt le pre'pier eolleéleur ( ear

~gus

ces

premitrs au!eurs ne Con! que eolleéleurs ) des dogmes

chimiques, le

pr~mier

qui ai! rédigé en corps de duélri–

ne ce qu'on favoir avam lui : il oe fe donne lui-mt:mc

que pnur un

ridaéleur;

& le

prolEm¡"m

de Con

J"mm"

p~rfeaion;J ,

&.c. commence ainfi:

Totam noflram

f&i~n~

tiam

9uam ex

dil/il

antifuorllm

tlbbrevi"vimuJ compi–

Inti?ne diverfá in nofl,.jJ voluminibuJ,

&c.

Mais il a tau t le frappant des invemeurs-colleéleurs.

La /in a\chimique

a

laquelle il dirige !outes Ces opé–

rations pem etre chimérique, ou pour le m oins ne peut

pas etre remplie par la plus grande partie de Ces leélems ,

les moyel1s dernkrs ou prochains n'¿tant point révélés;

m ais i I n'en efl pas moins poli tif Cur les opérations fon–

d~mentales ,

qu'il décrit avee une exaélirude admirable ,

& dans un ordre métlfodique, & qu'il aecompagne de

confidéra,tions

[res~r:Jironl1ées

fur

les

eff~(s

parci.:oliers

des divedes opérari..

:Hls,

&

fu r lc:urs ufages imméJiars;

enrone que

rclalivcrncnr

a

~:1

Chimie-pratiquc't

&

m{;–

me

a

une

fui te

de

conlloilJances

liécs

&

ordonnées

dal1s

un ral'Port Ccienti/ique Cur les minéraux, le plus illn–

l!res Chimifle< qui I'on! Cuivi jufqu' aux

H ollandrlf

&

;\ Dafite Valentin, n'on! fait aueun progrt:s conlidéra–

ble ,

tj

ce

nldl

13 déc4>uverte des '8.cidc:s

Ininér~lUx,

qu'

é videmment Geber ne eonnoilloit pas, C'ell done

a

Ge–

ber que eommence pour nous la

Ch;m;e

philofophique

ou raifOllnée, Ce que nouS

'V01\S

de lui plfre pour n'c–

Ire qu'une médioore partíe de Ces ouvrages ,

L es Arabes om continué de cultiver la

Chimie

apres

Geber, On trouve des traces des eonnoilrances chimi–

ques de ceue natiot), dans des écrits !raqui!s en L atin

&

imprimés , de leurs medeeins , (je Rhases, d' Avieeo–

ne, de Bu\chalim, de MeCué, de Rabby M oyCe, d'Aver–

roes \ d'Hali Abb,s, d'AUilravius, L es ouvrages non-im·

p rimés de plufieurs .uteurs qui ont éerit exprelrement Cur

la

Chimi.,

&

dont R oben Duval donne une IiIle,

Cone

'.~eu-pres

du m éme tems, Mois nous obCerverons fu r

tout ces ameurs ce que nous avons déja obCervé Cur

les chimifles Grecs, que le fait hiflorique, la connoif–

fanee fl érile de leur e,iflence, efl la feule choCe que

nous puifli ons en employer ici; Jenrs ouvrages n' ont

p oinr contribué aux progres de

l'

3rt en Coi; enCorte

que de Geber, ¡uCqu' aux Chimifles Européens donr nous

allo ns

p~r1er,

nous ne trouvons rien pour la Ccience,

p as meme des copifles de Geber,

11

ell bon de Ca voir

que e'efl de la

Chimi,

ph~rmaeeu!ique

qu'il efl tauJours

queflion dans les écrits des auteurs Arabes traduits que

naus venons de no rnmer. Naus

n"avons

point le livre

q u'Avicenne avoit éerit Cur l'Alchimie (qui de ce rems–

la

étoi! la meme choCe que la

Chimi.),

Cdon Sor–

fanus Con dileiple, qui a écrit Ca vie,

&

dont Albert

le Grand a rait mention, Celui qui efl imprimé Cous

le nom de ce célebre Medecin A rabe dans la biblio–

lheque chimique de Menget, a été regardé par les bons

critiques comme CuppoCé, Au refle ce Cont évidem–

m em les lVIedecins Arabes qui les premiers onr apl'li–

qué les préparntions

chimiqu~s

aux uC.ges de la Me–

decine , ou qui Com ameurS de la C

h;m;e

pharmaceu–

tique,

I/oyez

P

H A R M A

e

I

t: ,

Nou ne parlerons plus

que de la

Chimie

philoCophique, fondamenrale, gélléra–

le, nous réCervant de traiter

Ces

difléremes branches dans

des articles partieuliers; & c'el1 pour fuivre cet ordre

q ue nous omet!ons ici quelques auteurs purement A 1-

chimifles de la m éme natíon, !els que Calid, M orirn

dit

le R omain,

&e,

I/oyez

PHI

LO S O

P

H

!

E

ti

E R M E'–

'PQU E,

yers le commencemenr du xiij, fiecle, la

Chimie

pé–

netra entio en Europe, Coit que le c,ommerce que les

<:

oirade, avoieot oce.fioee': eotre lés OrieOlaux & les

CHY

Europlens

~¡\!

trnnCinis

¡¡

eeux-ci les

connoilrane~s

des

premicrs, ou que

la

traduEt,on que I'empaeur Frédé–

rie 11. tit faire dan.. ce tems,I:!, de pluticurs livre> A–

r?bes en L atill, les cut mis

3

port~e

de

puiCe~ d'~lS

,ces

Iovres, BicmÓr )e petir nombre de Cavalls qu, ex,flotent

alors la re,urent avidemellt, eomme chofe nouvelle,

&

qui en promcuoit de

~randes,

les ,iche(fes

&

la C.,nlé' ,

Albert le G rand,

&

R oger Bacon, tOIlS deux mOllles,

le premier dorninicain, & le Cecond cordeher, COItt les

plus diflingués de Ces premiers Ceélateurs,

,

Ces deux hon¡ mes appartienllenr

a

!outes les CClen–

ces, & Cur - !out Roger Bacon, lis vivoienr

da~s

des

1ems 011 l' ignorallee la plus profonde regnoit untaur

d'cux; ils polrédoient cependant une uniyerC.lité de c?n–

noillances 1; peu commune dans notre fiecle

écl~Jré ,

qu'ils p,lreroien! ,encore aujQprd'hui pour des prodlges ,

On diroi¡ au premier eoup d' cei l,

¡¡

voir la hauteur

furprenante

a

laquelle ils s'éroient élevé nu· dc(fus de

leurs contemporains ou qu'ils étoient d'unc alltre or–

ganiC.!ion qu'cux, pu qu'i1s avniem, en d'

~utre¡ m~yeos

&

d'autrcs occafions de

s'inflrulre;

tnllS

la

vnllc

raifon de ceUe diflerence, c'el): que c'étnient deux hum–

mes de génie, dom la lumiere plus fone que \es léne–

brt's environnames s'échappoit en tout

fC IIS,

par ¡'im–

pómbilité de deme'urer érouffée; mais elle n' en éroit

que plus otlenC.nte pour ' les autres hommes, dom elle

alloit frapper & blerrer les yeux dan 1'0bCellr'té, Le

propre du génie efl de m.reher p.r écam; i1s en hren t

de tauS cÓté ; ils s'élal1eerent dans preCque tOUle, \es

régiolll de la eonnnirr.llce humaine,

4

la

Chimie

fut

UI1

des I"incil

alH

théatre< de leurs excurfions, l is n'cu–

ren! garde d'affcéler pour cet art cetle

~rpece

de mépris

fi

peu philoCophique que nou avons reproohé

3U

COllllTIen–

cemeo! de eet anicle :! Quelques philoC"phe ; mépris .

que n'eue plS non

plus

( p ur

l'obCt:rver

e!l

p~IT:lnJt

,

.a

propos

de la conformité dt!

nOln,

de

p,Hne,

<X

d

UIII–

vedalil¿) le célebre cha'lcdier Bacon, qui, s'il nc

fu ~

p's un ehimifle co mme Roger, peUl patrer pour un a–

mateur diflingué, & dotlt nous ne voulons pos manquer

pe '1<)US honorer,

i}lbcrt parle en phyficien inflrui! par de< moyen, chi–

miques, de la

connoiffn'lce

des fubClallcc"I m¿t:\ltiqucs.,

dans fes livrcCj fur les minéraux

1

&

en

Ilomme

qui

COI1-

noilroit les A Ichimi'les, ¡eurs opérations,

&

!curs

Ii–

vrcs,

&

qui petifoit qu'on pouvoit en' tirer des con–

noilrances miles

a

la Phy'ique de, m inér,"x, On lui

~

a!tr~bué

un livre Cur l' A Ichímie qui ell imprimé dans

le Cecond volume du !héatre chimique,

m.is

ce livre

n'efl pas plus de lui que le, Ceerets du petit

i\

Ibtrt,

R oge, B,eon l¡aquit en

1214;

il

fe lit eordelier , les

uns diCcm en Angle!errc, d'aulres

a

Paris,

11

mit A –

riflote

a

I'é

3rt

pour étudier la Ilature plr la voie de

I'expérience, C'el1 une obfervation preCquc gé léro le dans

tOllS

les tems,

qUt! CCUK qui on e

eu le

cour3ge

de

s'¡lf·

tranchir de la fervitu de des m ¿rhoJes, de, opi"ioIlS ,

des m oyens adoprés, fe f011l p.aiculieremem d,llillgués

par leurs progre., 1I s'appliqun

~

la Ph,loluphe, lo,"

meme qu'elle étoit prorerite eomme une te

ellC~

dan–

gereuCe, Celle d'Aritlote commen'i'0i[

3

Ce ré¡llllJrc p.r

les vcrfions de Michel '>COl, de G erard de Crém,me,

d'Alured

ng licus, d' H ermand Alemannu" de Guil–

laume Flemingus, mai!. nvec tomes les crrcurs de ces

lIlau vaires traduétioos, erreurs par leCquellc> Bacon ne

paiTa point, I1 m':priloit ces lraduél<uJ's .madt qu

'iI

e–

flimoit I'original, qu'i1 regardoir comme la baCe de la

fcience , 11 dil1inguoit des - lors le

~

ux péripat<itici(jlle

qui a duré fi IOl]g,!ems, de la vraie doéldl1c d' Ari–

Uote , Pour voir

com~ien

il s'étoit i!lcvé .u-delrus de

fOil ficele,

iI

ne

f.ut

que jelter les yeux Cur le Jugc–

meo t qu'il en portoit.

N/~m1I1am)

dir-il,

filie tn"ta IIP'"

pareneiu fnpi(nti,e, nce tantltm cxercit;um

fl/ldi;

i" tot

facrdtatibrlI, in toe regíon/bus

.. . ,

ItbiZIt~

enim dullo–

ru

fune di[perji, in omni

,ivitate,

&

In oml1l

callro ,

&

in omn; burgo

1

qtltld non

Drcidle

niji

ti

(l'ttldragin–

la nnnis 'Vd circiter, C'I'tm

tamen 11ltnt¡tUlm

filie

' tInta

ignorantia, lalltUJ error.

cda

prc:, qUt!

nullS

(om–

mes dans le chemin :le l' e'périencc, vllila un lieele

qu'on pourroit trouver relTembler un peu au nÓtre , Ba–

con ajoOte, pour hl1ir

la

peinture de Con fieele,

appa–

rf!nt;a ftúdem

fo Ja l enel COI,

&

non

cuYant

9uid

fciant,

ftd qUid

videantllr fcirt! (oram mlll';tlldine in–

Jen/atá,

Bacon 61 des découvenes Curprenanres dan, l' Aflro–

nomie, dans 1'0ptique, la

Chim;c',

la Medecine, &

les Méehaniques,

11

con,m la premiere idée de la ré–

forma!ion du ea\endrier Julien, & cela Cur le plan me–

me qu'on fui

vil

fous le pape Grégoire X III , plus de

3

00