CHY
demment de
ce
ou de ces
Hollandlls
&
de 133fi1e
Va–
lemin, que PU3celrc
:l
tir~
une p:Jrtie de fes conooif–
fane.eschimiquts ,
&
fur-!Our fa fameufe doétrine des
trois príncipes.
Pasaeelfe eit un des plus
(jnguli~rs
perfonD.ges que
nous préfente l'hiítoire littéraire : vifionnaire, luperiti–
tieu., .erédule, erapuleux , emété des ehimercs de
1:
A–
f1rolog.e ,
d~
la
cabale , de la magie, de lOUles les
fe.eD–
~es
occu}tes; mais "ardi, préromptueux, cmhouliaíle,
fanatiq ue, extraordinaire en tout , ayam su fe donner
é–
minernment le r<lief d'homme paffionné pour l'étode de
fon art ( il avoit voyagé
a
ce ddlein, eopfultam les fa.
vans, les ignoraos , les femrnelettes, les barbiers,
&c.),
&
s'arrogoam le lingulier titre de Prinee de la Mede–
cine,
&
dc M onarque des Areanes,
&<.
JI
a été I'au–
tcur de
l~
plus ¡¡rande q!volution qui ait ehangé la fa–
ce de la M edeell1e
(Voy.
M
E D E C . N
E
&
P
H A R–
M A
e
tE ),
&
il
~
fai t en
Chi,;,i,
la ml!me figure qu' A–
rillote a fa it en Philofollhie . C'ell Paraeelfe ql1i a été
le propagateur de la fameuf
e
doétrine des troi;' princi–
pe" qui om pris fon nom, doO! tan t de Chimitles ma–
¡,reuvres Ollt abufé , que tous les C himiites- philofophes
011
les vrais Chimilles ont 10uJours reitrainte
&
reé1i–
fiée,
&
que les Phyliciens o nt toOjours (j mal eombat–
Jue .
Voy.
P
R • N
e
I
r
E
s.
L es éerits ehimiques
&
phy–
fiques de ¡'araeelfe lont ,exeepté fon manuel
&
un pe–
lit nombre d'aurrcs qui ne fOOI pas encare fort e lairs ,
?bfolument inintelligibles , tant , eaufe des expreffions
barbares
<S<
purernem arbitraires dont
il
s'eit fait un Jar–
gon partieuJier, qu'a eaufe du fatras, du defordre, de
l'inconféquenee ,
&
des fréquemes eontradiétions. Si la
fublir\1it~
que ce ton peut
préfent~r
:. eertaines tetes,
&
fur-tout
¡¡
des tetcs ehimilles, u dO lui f.irc un grand
nombre de partifans o» de fujets (il s'uppolloit
monar–
'l"e,
&
des Chimiítes I'onr
~ppellé
le"r monar'f"e
ou
lttlr roi) ,
elle n'étoit pas
fi
propre, ce femble,
¡¡
lui
faire de célebres enncmis, , I'illullrer
magnú odiis.
11
a
eu pourtam uuffi eette (ouree de eélébrit':. Son difci–
pIe Oporinus, E rallus fon eompatriote
&
prefque
Ion
comemporain , L ibavius, le favam Conringius plu ré–
cent que Paraedf
e
d'un (jeelc eutier,
&
plufieurs uu–
tres, om été fes cnnemis déclarés parmi les Chimiites
( ear il a été encare plus en bulte au" Medecins)
&
ils
J'0 0[
t" ité meme alfez <injullement :\ que\ques égards.
Philippe Auréole, T héophralle, P araeelfe, Bombait
í\H ohcneim ( ear e'eit ,inli qu'il fe faiCoit appeller) ,
naquit en
1493 '
Einfiedcl , pres de 2;urieh en Sui(fe ,
&
mourut
a
Sahzbourg dans un cabaret en
1
f4I.
Q uel que foit le mérite réel de Paracelfe, il eit évi–
dent que e'eit
a
lui qu'dl <lOe la propagatio u
&
la
per–
pétllitl
de la
C himie .
C 'eit le gout pour les rem edes
préparés par les feeours de la
Chimie ,
que Paraeelfe a
fingulierement
répand~s
&
aeerédités, qui a fait puller
cet
~rt
ehe:z.
les M edeeftis eomme étude élémentaire;
ce q ui a produit une quamité eonfidérable de traité, de
C himie
phormaeeutique
&
medicinale , qui ont été pen–
dant un lieele des livres élémcntaires
&
elaffiques de la
C himie ,
&
Cur-tout tam qu'elle n'a été que fan de pré–
parer des médicamens plus agréablcs, plus talutaires ,
&
plus cars, comme le défi nit Beguin, un des plus aneiens
difeipl<s eje Paracelfe.
L es ehaires établies dans les éeoles de M edecine vers
le l11ilieu du de,"ier liecJe, ont rendu I'étude de la
Chi–
mie
plus propre encore aux Medecins;
&
(j eet évene–
m em l'a trop cireonferite,
&
I'a m eme expofée
a
une
théórie arbitraire
&
gratuite, par la licence d'expliquer
t rop ordinairc aux Medecins , il fau t convenir auffi qu'
iI
a
été uti!e pour la
Chim;e
philofophique qu'elle tom–
bat en partage
a
des gens de leures munis de toutes les
relfources que les études élémentaires peuvent fouroir
pour fe diriger avee goOt
&
intelligenee dans I'étode
des fciences. Auffi faut-il rendre aus M edecins cene
julliee :·
IOUS
les progre. éeJatans de la
Chimic
leur font
d üs , ain(j que la perfeé¡ion oií Cont portées aujourd'hui
les deux branehes les plus avaneée, de I' hifloire natu–
relle, l' Anatomie
&
la Eotanique. Ce n'e(l meme que
depuis que les fcienees fe font répandues eomme par
une Corte de débordcmenr , que la
C
himie
philofophi–
q ue eit fortie du fein de
b
M edeeine, oií fout enCOre
aujourd 'hui le plus grand nombre des artilles, les vrais
gens du métier : les autres (exeepté les direéteurs des
graods artS chimiques, elalfe qui ne peut fouroir qu'un
po
deux Chimifles
:i
chaque Dation) n'étaO! proprement
qu'a",ateurs.
, Q uam aux avamages que la
C himie
fondamentale
&
i lémentaire, peut tirer de routes ceS
Chimies
pharma–
~eijtiql!es
& Ill
edicinales dOn! nous venons de
p~rJer ,
il
CHY
en elair que Ics introduétions dOIH 13 plupart ron! pn!–
eédées fom infulfifantes aUJourd'hui, du moio
p~r
leur
briévelt!, & quelques-unes memc parce <¡u'elles nc
10m
pas chimiques, ou qu'elles fom en tres· grande partle
uoe fuitc d'erreors ehimiques,
&
que k fond méme de
ces ouvrages eit un reeueil de procécié> faos fuite
&
fans li.iCon . Ces traités de
Chimie
pharmaeelllique peu–
vem eependant diriger urilemem les
eommtn~ans
dans
le man uel des opéra tions, dont i1s eontiennem les pr;n –
cipaux eumples, wUJours plus utiles dans l'inllitlllion
a
la pratique des arts que les regle généraks, ou du
moios qui les doivent précéder : i1s peuvem eneore grof–
fi r la réeolte de fai",
a
laquelle le
himille formé e!1:
fi
auaché,
&
dom il
fail (3m
de cas; car
011
trouve
de> procédés partieuliers, des obfen'atioos importames ,
des découvertes
¡le
detail dans quelques-uoo de
ceS
au–
teurs, parmi lefquels nos Frano;ois, Beguin , L erevre,
Charas,
&
L emery le pere , tienneut ou rallg dlUillgué .
&
panieulierement L erevre, grand réformatcur eu Phar–
made.
V.y.
P
H A R" A
e
t E.
Pour revenir aux tems qui ruivirent irnmédiatement
P araeelCe, trois Chimilles célebres qui ne doivent rien
:i
Par.celfe, favoir, George Agrieol., Laure Ercker,
&
M odeitin Fachs , i,lullrent une branehe de la
C himi.
des plus étendues
&
des plus utiles , je veux dire la Mé–
tallurgic: le premier peu d'années apres la mOr! de Pa–
raeelfe; Ereker
&
Fachs lui
Ollt
fuecédé d'allá prcs ,
Voycz
M
E' T A L L U R G 1 E
&
D
O
e
t
M A S • E .
JI
oxma dans le meme temS que ces célebres Mé–
tallurgilles un homme véritablemem (jngulier : Bcrnard
Pali(Jy, Xaimogeois , qui a pris " la téte de fes Ouvra–
ges imprimés
a
Pari. _
1
f80 , le titre d'
im'e1fteur des
nlli'lues Ji$u lineJ du R oi
&
de la R eine fa m<re .
Cet
homme qu. n'éroit qu' un fi mple ouvrier , falls !ettres ,
montre dans fes ditrérens oovrages un géuie obe"rva–
teor , aecompagné de tant de fagocité
&
d'un. mcfdita–
tion (j fé':onde fur fes obf<rvations, une dialeétique
fi
peu commune
1
une imaginarion
fi
heureufo, un
Icn'i
fi
droit , des vaes. fi lumineofe>, que le geus les plus tor–
mé, par I'élude peuvent lui envier le degré meme de
lumiere auquel il efl parvenu fans ce feeours,
&
eelte
lournure
d'
efprit qui l'a fait
réfléchir
avcc
fucces
1
oon–
fe ulemcm fur
le,
arts miles & agréables tels que l' A–
g.riculture, le
J ardin~ge,
la C!onduile des 'cau¡
1
la pote..
fle , les émallx,
mal~
m €me rur la
C himie,
l'Hilluire
naturelle, l. Phyfique . L a forme meme des ouvrages
de Patilfy annonee
UI1
génie original . Ce fom des dia–
logues entre
T hlori'f!<e
&
P ra&i'fue;
&
e'el! wUJ" ur¡
Prati'l'"
qui inllroit
'IhlorÍf¡lte,
écoliere fort ignural\–
te , fort indoeile,
&
fort abondame en fon fens. Je le
erois le premier qui ait fah des
le~ons
publiques d' hi–
itoire naturdl. (en t
fU
¡,
Paris);
Ic~ons
qui n'étoient
pas bornées
a
montrer des morceaux
curieo~
dOlH
iI a–
voit une riehe eollcétion , mais
a
propofer fu r la lo r.
marion de tous ces morceaux des conJt:élurei
trc~-rai
fODnables,
&
dont la plapart om été vériri écs par des
obíervations pollérieures. L es auditeurs de Palifry
é–
toi~l1t
des
p /tU
doéles
&
deJ/tu
Cll.riclIx,
911',1
IlVQ;t
ajJemblis,
djr~iI,
PfJltY 'lI0;" I
par
Jellr 1110)'en
il puur–
roít tirer '{ue''Irte cIJntradillion
'111;
e:;e
pllU
d'tJ.u úran–
ce de viritl 'lile non pas
les
p,-u/ves
'1
ft
';1
mcetlJil
en
a'lJant; ¡"chane bien que J';I menz&it, il Y en
a'VOlt
de
C rea
&
de L atins 'fui Ilti rlft/lero;'''t en [aee ,
&e.
tant
ti
caufe de
"¿Clt
1u';1 ovo;e priJ de chapcn,
'l/~C
pOllr le tems 'flt''¡' I.s erlt amufé ,
&c.
J e n'hélite point
a
mem e eet homme au nombre d't:s C himille" non- Ieu–
lem~11t
a
eaufe des faits
iorérelf.nsqui fom répandus
da"" fes traités pratiques fur les terres, fur leur " fages
dans la eonitruétion des vailfeaux, fu r la préparation du
fel eommun da", les marais f:,lans, íur les glaees, fur
les émaux ,
&
fur le feu ; malS eneore pour Ces raifon–
nemens íur l' Alehimie , les métaux, leur génération
leur eompofition, la nature de leurs priucipes
&
fur
le~
·propriétés ehimiques de pluneur. outres eorps.: de l'eau,
des fels,
&c.
toutes matleres fur Icfquelles
.1
a eu des
idées tres-faines .
L . fi n du méme íieele vit paroitre les ouvrages d'An_
dré Libavius , eolleéteur laborieux
&
intelligem,
&
dé–
fenfeur
~élé
de l' Alchim ie eontre les ,Iameurs des
~oi
los anti-Chimifles
de fon tems ( L ibavius 'ell banl1 eon_
tre quieonque a témoigné de I'incrédulité en fait de
Chi–
mie ) .
C 'eit
a
ce favam que nous devons , o utre beau–
coup de connoilfanees particulieres fu r les minérau>::
( Voye~
M
I N E'R A U
x
&
M
E'T A L L U R G 1 E ) ,
le
premier corps d'ouvrage de
Chimio
que nous ayons .
o uvrage d'autam plus précieux, que les matériaux don;
il
l'a formé étoient épars
&
Doyés daDs UD
fa
tras (j re.
bu,