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CHY

""dict1>nm,¡

tffla'ita~.

mlftatlu; n"

pojfe"

"Mili

potejf.

Ita cortit:a notJ

dRble

c01Jf,,(ura

colures,

fi

pifltJJ

acci–

p~ret,

dig-<rie ex uno, pingieque dum

cOfjllit ;

&

adu–

jl,e 'lJ41es, firmioru

fi,illt f{llam

ji.

nO'J Ilrerentltr.

PIi–

De,

nal.

hift.

lib.

X X XI/.

cap. xj.

11 en di aum fai e

meOlion dans les plus anciens auteurs d'opérallons ha–

lotechniques. Ari(lote die que I'extraélion des Cels de

cendres e(l en .ufage parmi les payfans de l' Ombrie ;

& Varro n, chez eerrains pcuples des bords du Rhin.

Pline parle d'un verre malléable offert

i\

Néron. Le

meme auteur décrit atrez bien la maniere de retirer I'or

& l'argeOl des vicux habits par le moyen de I'amalga–

me. Cetre opération a élé déerile aulIi par Vitru

ve,

&c.

Mais nous ferons fur ces preuves du renouvellemene

de la

Chimi.,

les mc!mes réft exions que nous avous

f~iles

fur eelle de fon exi(lenee avaOl le déluge; nous

dlCons que ces arts ne fuppofeoe pas la fcienee . La

théorie de la TeiOlure e(l bien po(lérieure a I'arr. On

fondoie les mélaux a-eravers les eharbons , long -Iems

avam que Slahl donnal I'admirable lhéorie de cetre

0-

péralion. Ce n'e(l pas d'3prcs les principes de fon ex–

eelleme

zimotechni.,

qu'on a fait le premier vin. Ces

fpéeulatioDS •

qu~nd

elles fom ju(les. peuvenr fournir

des vaes pour perfeaionner les am ,

&

les étendre

ii

un plus graod nombre d'oblets. On corrigera les

vins;

on fongera

iI

meme en fermenlarion des fub(lances

Douvelles. Mais quanl

a

I'iuvenrion direéle

&

Cy(léma–

lique des arts, de eeux fur-tout qu' on peut regarder

comme ehefs, loin de convenir qu' elle foit d(\e aux

fcienees, e'e(l uue que(lion de

Cavoir

fi elle peO[

1'~lre.

Mais en a[[endanr qu'on la déeide, nous pouvons alT(\–

rer qu'elles onc paru eard;

&

qu'i1 avoit des arts depuis

long - tems, 10rCque Jes progres de la raiCon, ou peut–

c!lre les premieres erreurs de

l'

eCprit eombinées, on t

donné DaitraDce aux Seienees.

Quam

a

!'art de tranCmuer les métaux, ou a l' AI–

ehimie, on peut le regarder eomme ayant to(\jours été

aeeompagoé de fcieoee ,

&

oe pas féparer le fy(lcme

de la p{alique alchimique . .6e li"e de philofophe, de

fage, amhilionné en toUt tems par les ehereheurs de la

pierre divioe, le feeret, l'éLUde, la maoie d'éerire,

&c.

tout cela anllonee les favaos, les gens

a

théorie . Les

plus anciens livres alchimiques de qudque aUlenlieité.

coodennent une théorie cornmune

:l

la

Chimie

fecret–

le ou Alehimie,

&

a

la

Chimi.

pofitive;

&

quelque

frivole qu' on la fuppoCe, elle n' a pu oa;tre que ehez

des

r.

~v.ns

,

des philoCophes, des raifo nlleurs ,

&c.

Que l' A Ichimie doive fa oailTanee' l' Egypte ecue

mere eommune des Seienees,

&

qu'eJle ait été eultivée

par les hiérophanres ou pr':tres de la natiúo; e' e(l un

fait qu' 00 avouc uoaoimemenr. En voici les preuves

les plus forres:

,0.

l' érymologie la plus DamreJle du

mor

C

himi<,

e(l tirée de eelui que l'EgY'pte portoit eo

laogue f2elée,

Ch,m;a,

Celon Plularquc. D es eommen–

lateurs prétendeot

a

la vérité qu'il Caut dire

Cham;a.

terre de Cham premier tils de N oé, qui s'érablit dans

cette eoncrée apres le déluge; & les Septance l'appel–

lem

Cbam

(pral.

105".)

du m a l H ébreu

ham:

mnis 011

lit daos Boehart, que les Cophles I'appellent eoeore au–

jourd'hui

Cb,mi.

1°.

Les éerivnim les plus aoeieos que

. DOUS &yoos fur

la

Chimi.

,

font origioaires d' Egypte ;

tels que Z ofime de Chemois ou Panopolis , D iofeo–

rus, Comarius, Olimpiodore, Etienne, Sinefius,

&

au–

tres dom nous parlerons nilleurs .

3°.

La maniere dOD!

on a éerit de la Chim ie,

' ola

f" ibendi

&

docendi

ra–

tio,

e(l emieremenr dans le gout EgYPlien; e' e(l une

diélioo tout-'-fait étraoge

&

éloignée du tour ordinaire,

un (lyle énigmatique

&

aonon9aot par· tout des my(le–

res faerés ; ce fonc des earaaeres hléroglyphiques, des

imases biCnrres, des (ignes ignorés,

&

une fa900 de dog–

mallfer eout-a-fait oeoulte: or perfonoe ne patre pour

avoir gardé plus fcrl1pureufemenr eelle eirconCpeélioll

que les Egyptieos. Ces peuples Ce fOn! plu partieuliere–

m ent

¡,

envelopper leurs eonooiífanees dans des voiles

lénébreux;

&

e'efl de-la qu'ils om palTé dans les ou–

veages des Chimi(les. L'ufage des aneiens auteurs de

Chimi.

d', po(lropher le leaeur eomme fon propre en–

faoe,

fiN mi

a

bieo l'air de venir d'Egyple oú les fcieo–

ces De fe [[afmetroiem que des peres auX enfans .

Mais quand il feroir plus elairement démomr6 qu.e

l'Egyple a été le bereeau de la

Chimi.,

iI

n'eo ferOlt

pas plus facile de tixer la dale de

(q

oaitraoee. L'ado–

Plion générale chez touS les Chimi(les , d'Hermes pour

J'invemeur

&

le pere de la

Ch;mi. ,

e(l toUl-a-faie gra–

tuite. L'exj(lenee

m~me

d'un H ermes E gy ptien, n' e.(I

pas eneore bien tirée all cluir; il

Y

a

dI

en Egypte

dlx

Tome lIJ.

CHY

353

i

douze Taue ', Tho!, Theul, Thoy!, Thout ; pour

t0l!S

ces noms, les Phéniciens n'en

aV01enl qu'un,

Ta-

3l)(;

les Grecs , qu'

H ermes;

ceux d' Alcxandric , que

Thoor; les lacins, qne Mereur..,; les Gau loi , que

Teautales, qui tire fon origioe de l' E gypliell TaaOle,

qni éloit tres·év idemmtm H erm"s ou Mereure: ear Ce–

Ion Céfar,

B ell. gal. lib.

l/JI.

les druides des Ganlois

D elt1'1l

max;me lYlcrclIr;lIm

~olllnt,

h,.nc

om nil~m

ar–

ti"m (/tI.Elorem

f."ml.

L es Rabbins I'appellent

AdriJ ,

les Arabes

¡dris ,

un eerraio Arabe

J ohanitho"

,

&

les

Barbares (aiofi qualifiés par 'un R abbin)

M arcolis .

Kir–

eher fort eo peine dn oom

d'/drÍJ,

a déeouvert enfi n

dans

l'

Arabe Abenephi que e'éloil le memc qu' Oliris ,

que les Perfes appellenc

Adras.

Nous avons parle! plus

haOl d' l\golhodem on .

Ce n'e(l

rien

que la eonfufion de ces noms, eo eom–

paraifoll de eelle qui nal1 de la mulliplieilé des perfoo–

oes auxquelles i1s ont cEté appliqués. Sallehooiarho o com–

pIe denx Taaut ou Hermes; la plüparr des 3nciens My–

lhologi(les, trois; quelques-l1lls quatre;

&

Cieéron cioq .

Kireher obferve d'apres plulieurs auteurs Grees, Juifs ,

&

Arabes, qu' uo tres - aneien H erm!:s, qu' il regarde

eomme l'ElIoeh tils de J ared de

la

Geuefe, s'élam il–

lu(lré parmi les hommes, eeux de fes fueeetreurs qui

ambitionnerent 13

réput3tion

de réformaleurs

1

d'inven–

leurs, de législaleurs,

&c .

prirem lOUS Con lIom,

&

fe

tirem appeller Hermes trois fois gralld,

trífmegij/e;

&

que Zoroa(lre, Oliris,

&

d'nutres, furem temés de ce

litre .

Les Cbimirles fe fone généreufemen! départis de ce

premier Hermes , plaeé avam le délnge par eeux qui le

métamorphofen! en Eooeh;

&

apres le déluge, par San–

chonialhon

&

quelques autres. L'aureur de l'

afclepiuJ

qu'on

anribue

a

un Mercure poflérieur

a

CC[

Ht!rmes,

reeonno1t lui-meme qu'il a eíl un ayeul plus g rand que

Iui,

cOllfilii pnler,

omn;lImt¡1t~

¿'IX;

c'eft

cel

ayeul, ce

premier Herm"s dOLH il n'étoit pas permis de prono n–

cer le nom f.'lcré,

qllcm

n~ffls

erat nominm"e

.

.Le

Vf3;.

rrifmégi(le des Chim illes o'ell point eet ineffuble; ils fe

fOn! rabatlus fur un des feeonds Mereures.

&

i1s olle

eu beau ehamp • le rendre I'hénieien avee Sallehonia–

lhoo, PhiIon , EuCebe,

&

M·. de Fourmollr; EgypLierl

avee D iodo re de Sicile, S[[aboll, Kireher, Borriehius,

& c.

Grec avee Cic¿roll, dom

iJ

Cera

le

cin~u kme

on

eelui qui lua A rgus , avee 10US les MYlhologj(les Grees,

&

la

plüpart des M Ylhologi(les modernes qui eo om

bien plus diCeouru que d',ueun autre, quoique graee

a

l'habitnde qu'avoienr les Grees de voler • leurs voifills

leurs héros,

iI

Coit le moins réel de tous;

&

entin L.–

lin avee la chronique d' Alexandrie : dans ce dernier

eas, il s' appellera

JamlJ.

lis ne Ce Com pas [[ouvé

m oills

a

leur aiCe fur les qualités donc

il

pou voit leur

convenir de le décorer: il n'a tenu qu'i\ eux d'en faire ,

un roi d'Egypte; puis un D ieu du méme pays , un mi–

ni(lre, uo eonfeiller imime ou (aeré d' Oliris; Otiris

méme , un pedagogue d'lfis, un Siphoas prinee po (lé–

rieur; Challaall tres - 3nLérieur ; Z oroa(lre que

K

ireher

prcnd pour Cham,

&

Borriehius pour M ifraYm,

le

me–

me que le feeolld Vuleain , le Vulcnin Eg yptieo d' a–

pres le déluge; Eliézer intendam dI Abrahnm, avee

M. de F ourmont (ear le Chronos ou Satnrne de San–

ehonialhoo étant évidemment Abraham Celon

M.

de

Fourmon!.

il

efl e1air que le feeond Mereure OU le

Mereure de ce

Sanchoniath~n

e(l Eliéur) lun Mdehi–

fedeeh roi de Snlem, de -la ramille de Chanaam ; J elhro

beau - pere de Moyfe : M oyfe

m~me ;

quoique Conrin–

gius di fe qu'on ne fait li ce Merellre fut un homme ou

un diable, ce qui mel en fureur Borriehius . Q uelle Cour–

ce de dillerrarions! il Y a

l.

de quoi oeeupe< la Vle de

dix mille litlérarellrs,

&

dequoi fournir un ample Cujee

• I'exelamalioll philofophique:

O

mras

hom;l1l1m !

&e.

Mais les reveries du philolophe ferom-eUes plus etrell–

tielles au! yeux du litlérateur? hélas , non !

J/lvICem

prd!bemllJ

c"' ra f agittir;

&

oous prérons le. flaoe de

bonne graee: perfuadés que s' il peu r y avo" quclque

frivolilé dans oos oeeupalions, elles

'!'

en Cerom P:'5

moins philofophiqucs pour cela,

po~rvu

que

nou~

la–

ehions les erlimer 1I0us-memes leur Jurle valeur . D'ail–

leurs la minulie de l' obiet o'Óte rien •

la

fagaeit¿ de

eelui qui s'en oeeupe. Celui qui ("isfait

¡\

une queflion

tres-obfeure

&

tres-fuperfl ue, a momré un: force de

gé–

nie qui efl

UD

bien abColu ;

&

eeHe coolldéraliou doie

palTer faos douce avam eelle de notre petil intérér , daos

le jugemenr que 1I0US porcons rur le mérile des hom–

mes.

Mais il e(l to(\jollts fort plaifam de voir nos ehimi_

!les :\l1tiquaires s'abhner dans des difculIions,

&

eber~

Y.y

etLe~