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CHY

bUlanl

en

foi,

&

Ii

révoltam, fur-tout pour le goOI

p.hil~fophique d'aujoo~d

'h.ui,

.que .notre .liec!c lui a par–

(Icolreromem ODe obhgatJon InfinJe, IUI qUI accueille r.

favorablcment des compilations de compilateurs . Le trai–

té de L icavios intitulé

Alchimia

(titre qui lui a noi

faDs doute),

&

le commentaire fur ce traité qui le fuit

immédiatcmeot , comieDoem une

Chimie

vraimeO! foo–

dameotale, divifée d'uoe

fa~oo

tres-DatureHe,

&

dillrí–

buée eo

fes

ditlércmcs braoches daos uo ardre tres-fy–

lIématique; UI1 tableau tres-bieo ordooné, des vOes

des

opératioos,

&

des

produit~

ou efpeces chimiques '; un

déoombrement complet des JUllrumens oécdTaires

&

me–

me curÍtux;

&

UD vrai fylleme de coonoillaoces Iiées

difcutées avee a(fez de dialeélique,

&

propofées

mcm~

d'u~

t?n alfez philofophique pour les tcms ou L ihavius

éwvolt.

Eolin quoique Libavius ait adopt é exprcífé–

meot eeue vOe chiméríque, ou pour le moios tres-m.l

enteo~ue,

d'exalter, de purí6er, de perfeéHonner tous

les fUJets des opérations chimiques, que les Chimilles

fe propofoiem tolljours; quoiqu'iJ admette plulieurs

c–

Ires .imaginaires;

q~'on

puilfe

l~i

reprocher quelqu'ob–

fcumé

&

quelque Ilcence d'exphquer ; on ne lui a pas

moios d'obligatioD d'avoir préCenté la

Chim;e

fous fon

.Cpea le plus général; de l'avoir donnée pour uoe

fClence phylique fondamentale; d'avoir reaifié la doélri–

ne des trois principes; d'avoir meme reconnu

&

rejelté

toutes ces erreurs, ces taches de la doélrine Chimique

que Boyle attaqua d'un ton

Ii

viaorieux Coiume alls

apr.es

, comme 00 peut le voir principalement dans le

trané de Libavius imitulé

commentarirtm Alch;m;d!

&

dans la défenfe de l'AJchimie comre la cenCure

d~

la

fneulté .le Medecine de París qui

Cm

de

prol1'm;lIm

a

ce. eo,:"memaire . On peut voir dans les ouvrages de

L,~av.,us

que " Dous avons cités, que des ce tems les

Chlmllles avolem fur la compo"tion des corps des id<'es

plus faioes que la Phy"que o'eo a jamais eu ; que les

vaioes fubtilil<!s fcholalt iques, I'abus de la doélrine d'A–

rillote , ou o'a pas péoétr<' che." elle, ou eo a ét<' plil–

tllt cha/Té; que le g0\1t des expériences dirigées , la dé–

couverte des vérités géoécales a exilié en

Ch;m;e

avam

qu:i1 fe foit établi en Phyfique; en un mot que fur les

oblets communs

a

13 Phyfique

&

a

la

Ch;m;e, '

&

en

géoéral fur la bonne maniere de philorophcr, la

Ch;m;e

ell d'un demi-fiec\e au moins plus vieille que la Phyfique.

Treme-fix .ns apres la mort de ParacelCe, ell> t f77,

l1aquit

a

Bruxell es, de parens nobles, le célebre Jean–

Baptille Vanhelmont, qui tieot UI1 t30g fi difi iugué par–

mi les Chimilles . Cet auteur a beaucoup de conformi–

té avee ParacelCe; comme ce deroier

il

é7alua les vcr–

tus des médieameos par certaioes facultés occultes, ma–

gnétiques, Céminales, fpirituelles, rympathiques,

&c.

lJ

célébra une medecine uoiverCelle,

&

les remedes chimi–

ques qu'iJ regardoit comme fouverainemem efficaces;

comme lui

il

Ce fit un jargon partieulier; comme lui

fur-tout

il

ambitionna le titre de

réf ormatertr.

Vanhel–

moot fut ennemi déclaré du Galénilme, de l'Arilloté–

HCme, des <'coles

&

de la doarine phylique

&

medici–

l1ale de ParacelCe lui-meme, duquel jJ

diff~ra

elfemiel–

lemem par une Ccience profoode

&

réelle, par une ima–

gination brillante

&

féconde, par un goOt décidé pour

le graod,

&

en beaucoup de points mfme pour le vrai;

en un mot par tous les caraaeres du vrai génie, qui ne

I'empcche pourtant point de débit« férieufement, ce

femble, mille abCurdit<'s, qui doivent nous faire admi–

rer commeot les extremes qui paroilrem les plus éloi–

gnés peuvent s'alJier daos les m':mes tétes, mais 110n

pos nous faire méprifer colleélivement les ouvrages m,,–

qués au coin d'ul1 pareil eomralle. En effet, rien o'em–

peche que les inepties les plus rilibles ne fe trouvem

a

ellté des idées les plus lumioeuCes;

&

I'on peut meme

avancer alfe,'- généralement,qu'jJ ell plus

raifon~able

d'er–

perer du tres-bon [ur la foi de ces écam qu on a tam

reprochés

il

Vanhelmont (quoique ces écam ne con–

llituent pas le bon en foi), que d'etre épouvanté par

cette marche, rouvem peu philoCophique : car un origi–

l1al, eomme Vaohelmom en a le vrai car.aere, n'a pas

les beautés toiCées d'un eompilateur, r.ette uniformité ,

figoe preCque univoque de la médiocrité.

IJ

ell vrai que

par-la me me jJ doie n'avoir que peu de partiCans; la

vOe tendre de ces demi-philoCophes qui 001 beCoin d'un

milieu qui brire l'aélivité des rayons primitifs, ne Cauroit

s'accommoder des éeJairs de Vanhelmont: mais aulft

n'ell-ce pas

a

de p. reils juges qu'il faut s'eD rapporter.

On

~

cro dévoir celte erpece d'apologie

il

un homme

qui a éeé déprimé,

&

condamné avee tout 1'3ir avan–

tageu

1

que s'arrogent les petits

j

uges des taleos [up<'–

rieurs,

&

10ut récemment encore dans un difcours hi-

CHY

359

florique

&

tritique fur

la

f' harmacie,

imprim~

a

la té–

te de la nouveHe édition Angloil" de la Pharmacopée

de Londres .

Mais qooi qu'il en foit de I'idée qu'on doit avoir de

la perfonne de Vanhelmont

&

du

"i" r;l/m

fur lequel

il meCuroit le degré d'évideoce de fes coonoilraoces

iI

n'en

en

pas moios vrai qu'

il

s' ea

élevé avec

un~

force Curpreoame contre une foule d'erreurs

&

de pré–

jugés qui défiguroient la théorie

&

la pratique de la

Medecine; qu' il

3.

3U

moios

aUVert

une carril.!rc nou–

vel le aux plus gt30ds génies qui On! espliqué I'a:cono–

mie aoimale apres lui, aUI Stahi, aux Baglivi; qu'il a

jctté les foodemens de cene doélrioe qui ell lor le

POiDt de prévaloir aujourd'hui,

&

qui ne reconnol! pour

agens !!!atériels dans I'a:conomie animale, que des or–

g.neS elfemiellement mobiles

&

Cenfibles, au lieu de

pures machines mOes par uo principe étraoger, des hu–

meurs ou des erprits .

l/oJez

M E

D

E e

1 N

E . La Phyr.–

quc lui doit l. proCcription, ou du moios de; cris coo–

tre le Périp.téti[me, dont il a Cemi tout le vuide ;

&

le reoouvel lemem d'une hypotheCe plus aocienoe

&

plus

plaufible, cclle de Thalcs de M ilet fur l' eau donoée

pour élémeut

0\1

premier principe de tous les corp';

Cur-tout la mélhode, oouveHe alors ( du moins quane

it

I'exécution, C3t le chancelier Bacoo I'avoit célébrée

&

cooCeil lée) d'établir les opioioos phyfiques Cur des

expérieoccs ;

&

eofin ces expériences elles-memes, qui

quoiqu' ioutiles au but pour lequel elles étoient faites ,

qui quoiqo'ayaoe foumi de f. uffes coo[équences a Van–

helmom

&

a

Boyle, qui a été

Con

dilCipk en cClte

partie , ne nous en ont pas moins :J.ppris de vérités trcs–

imérefTantes Cur la végétatioo.

I/oy.

VE'

G E' y A TI

o

N •

00 n'a qu'

a

Jire le traieé de Vanhel mont fu r les

eaux de Spa,

&

ruc-tOut

fon ouvrage

de Itthiaji,

uai–

tés

qb'il

a donnés

lui~m~me ,

pour appercevoir combien

il

éroit

riche en connoiCfances chimiques ,

&

cambien

iI

méritoit le titre qu' jJ fe donnoit de

ph;loJophe par

le

f m .

On trouve dan, ces ouvrages ( avee

qudqu~s

erreurs

iI

ell vrai ) des connoif:aoees tres- pofitives

&

tres-lumioeuCes Cur la théorie de la coagulalion

&

de la

dilfolutioo, qui COOl, lor[qu'oo les confidere en géné–

ral, les deux grands pivots fur lerquels roulcnt touS

les ehangemens chimiques tam natutel, qu' artifi eiels ;

beaucoup de connoillaoces de

dét.il

Cur les phéllomenes

chimiques les plus intérelfaos,

&

Cur les principaux ef–

fets de quelques opérations, de la reélificatioo lor les

huiles animales, par exemple,

& c.

plufieurs fait. im–

portaos; une aDaly[e de I'urine aum complete

&

.ulft

exaae que celle qu'on pourroit faire aujourd' hui ,

&

qui a meoé I'auteur aum loin que nons [ommes; fa os

compter fes prétemioos Cur les vertus de ron dilfolvant

univerCel, qui , s'il exiHoit réellement, fouroieoít le mo–

yen le plus efficace pour par venir

it

la cooooilf.nce la

plus intime de la nature des corps comporé, .

Cet homme véritablemenr fiogulier mourut

it

la 6n

de I'ao 1644.

Jeao Rodolphe GIauber, Allemand, fixé en H ollan–

de, étoit oé vers le commencement du deroier liecle:

c'ell un des plus iofatigables

&

des plus expérimentés

artilles qu'ait eu la

Chim;e;

aum l'a..t-il enrichie d' un

grand nombre de découvertes utiles,

&

d'un amas de

fait,

&

d'expérienees, que Stahl, qui jUlle d' ailleurs

Glauber tres-réveremem, appelle

tres

-

be" ,,;

&

qui ert

Doo-[eulemenr précieux par I'u[age immédiat gu' on en

peut faire pour la Pharmacie , la M étallurgie,

&

les

autces arts

chimiques,

mais

meme

par les ma(ériaux qu'

iI

foumie

a

l'établirTement de la bonoe théorie chimi–

que. C'ell

a

ce chimille que nous devons la premiere

idée de I1Jcme

it

pront mille matieres viles ou inutiles,

ou employées moins utilement, telles q"" le bois mOrt

des grandes for':ts , eo eo retiram du falpetre par de$

moyens faciles

&

peu diCpendieux, ou de faire

~es

mi–

oes de Calpetre; la méthode de coocemrer les vms ou

pI (ltÓt le moílt

&

les décoétions des [emences

fnrioeu~

fes, pour les faire fermemer en tems

&

lieu; le Coufre

arti6ciel ' I'invemion de deux Cels qui portem Con nom,

favoir

1;

fel Cecree ammoni. c

&

le fel admirable; la

méthode de dilliller le nitre

&

le

[el

marin par I'imer–

mede de I'acide vitriolique ; la rcéti6eation des huiles

par les acides mioéraux ( c'ell

c~lui

du Cel marin qu'il

employoie ) ; beaucoup de choCes IInportautes Cur la .cor–

reaion des vins

&

Cur tOUS les travaux de la Z ,mo–

thecoie

&

mi ll~'

ob[ervations , réHexioos ,

&

méthodes

otiles p'our la pr<'paratioo de plutieurs remedes.

l/oJez

P

H A R M A

e lE . C 'd l G lauber qui a le premier dé–

rnontré le nitre tour formé daos les plames) qu'il n re–

¡¡ardé comme la principale Couree de tout celvi que

llOUS