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CHY

rerle contidérablc ne pouvant s'csécuter Chns un

m~n­

fi.oe

dOlH la préparation femble fuppofer des coonoif–

fimees de

Chimie

pratique, puirque le vioaigre n'ope–

re poim ceC/e di/Tolution ;

fi

cetre di{folution, dis-Je

fuppofé.

vr~ie ,

prouve daos Cléopatre ou dans foo me–

decin, quclque progres daos I'art: d'un autre c6té, il

dI

difficile de comprel\dre commeot les Romains fe tone

reodus mai tres de ces contrées,

&

comment les Grecs

y

om voyagé devane

&

apres cette conquéte, fans rien

mpporter de cet art,

&

qu'i1s ayeot meme ignoré qu'il

y c,iJlar. N ous pounions conclure de-13 que la

Chi–

mie

n'étOit pas encare en E gypte; mais nous lai{fons

ce poin t iodéds. POllr en Greee, c'etl un fait démon–

tré; ear il n'e" paroit pas l'ombre daos les anciens au–

teurs, Coit Medecios , (oit Pharmacologitles, tels que

Théophratle, D ioCcorid< , Ga lieo, ni dans eeux du mo–

yen age que oous "ppellons

""di<i"", pril1cipeJ .

Com- –

m ent un art qui prometroit tout eo naitT3ne de dévoi–

ler au< hommes les Cecrets les plus cachés de la oaru-

, re , auroit-il pu exiller

a

l'inC~u

des philofophes? Com–

mene n'etl-il

p~s

arrivé alors ce qui ell de tous les tems,

&

ce qui fe «marque ti fentiblement du n6tre, que

!'otlemation des eC>l1tloilJanees n'eo

'l.it

pas répaodu quel–

ques mots techniques amapés au hafatd dans les com–

pon tions des poetes, des orateu,rs, des romanciers? Les

hommes anciens n'étoient·ils done pas comme ceux

Q'allJourd'hlli( Les écrivaios n'employoiene-ils que Jes

termes <10m ils Ceotoieot"toute la force?

Nc

theceno;t-oD

point le reli<f des eoonoitlanees , foit' réelles , foit ap.–

parentes? M ais

Ii

1'0 0

oe reueOnlre dans ces tems au–

cun mm de

Chimie

bieo ou mal

~ppliqué

; fi ce qui

fait dir. aujourd'hui

t~!lt

de CouiCes o'en a point fait di–

re platÓt; s'il o' y a pas une "pretlion ehimique ni daos

P line , ni daos 4uereee , oi dans CelCe, o'e(l-ee pas que

1 ..

Romaios om da ignorer ce que les G rees leurs

rnaitres

ne

fa

voienr

pas encore? Car

il

fam compter

pour rico ce que .Pline dit de l'or que Coligula retira

de I'orpimen\; ce Veut

o'~tce

qu'une opóratioo de Mé–

tallurgie fur nn orpimem natif

m~ lé

avee de l'or .

On foqde une deroicre preuve de la

Chimie

des E–

gyptÍ<os, (ur l'immellCe tiehetle de ces peuplcs.

00

préteod qu'i1s Ce l'étOiem proeurée par la traofmutation

des

mét3UX,

par l'ceuvre divin ;

camffie

5'H n'y avoir

que cene voic d'accumulcr des ,riche{fcs,

&

q~e

l'e,x–

treme difficulré de eette <>péJauoo , pour ne nen dlre

de plus, oe dOt point, eorrer. da?s ,le

c.l~ul ~e

la. cer–

ti,"Jc d'uo fait dont I auteouelte

ti

efi

po.nt

h.tlonque.

L'8needote rapportée par le Ceul Suidas , que D íodé–

tieo tit braler tOUS les Jivrcs dc

Chi,,!i,

des Egyptieos,

paree qu'ils tiroieot de cet 3rt des moycos de Ce ré–

vQlter

dI

de l'ioveotion de quelque ehimitle du tems,

jaloux ' de I'orijlioe de foo 3rt, qu'iJ oe pouvoit recu–

ler

au-del~

du regne de eet empereur, faos quelque. fup–

politioo telle que eelle qu'oo nous objeae: Rieo o.e

nous empeehe done de proo,?oeer que les anuqultés eh.–

miques foot pleioes d'obCeurué>

&

eje eonJeaures JUC–

qu'au eommeoeemem du quatrieme tiede; qu'elle n'of–

frem aueuo mooumem imporram ,

&

que le nom de

l'art ne fe uouve dans aucun auteur .

J ulius Maternus Firmieus, qui éer!voit

~u ~0t?mence­

m ent du quatrieme tiede, etl le

prem.er

qUl att tal! meo–

tion expre{fe de la

Chimie;

il eo parle eomme d'uoe

choCe conoue,

lib.

UI.

de fa Maehimae. (MaebeJeoJ )

coeore Boerhaave doute-t-il. de

l'intég~ité

du teXle daos

cet eodroit .

Sur la

fin

du meme tiecle, lEneas Gazeu.s s'expri–

me elairemene .

&

fur l'exitleoce de I'art ,

&

Cur l'objet

qu'i1 avoit alors,

!a~oir

la . rraoCm?t1tioo.

~es

mét3uX;

diam

aplld

nOl,

dl[-Il,

qUI materttC

penlla",!

hab~nt,

argentum

&

ftannllm capillnt ,,,e priore [peCtc

abo/Ita,

in

flllgllf/ifU

&

preeiofiflJ conver.tltnt,

.a/~rllmr¡u~

pIJ/:

ch~rrtmum

confhill1Jl.

11

ne S':lglt

p~s

!CI du

f~lt,

qUl

peut eHe faux, mais du tétl)oignage qUl cfl vr:lJ.

11 Y

a dans pluOeurs bibliotheques de !'Ewope uo

corp' d'ouvrage< ehimiques publíés fous les D,?ms de

Platon

d.'

Arillote , de Mereure, de Jeao PODufe, de

Démo~rite,

ete Z ozime, d'Olimpiodore le Graod , d'E–

tienne le Phil?fophe, de Sophar ?erCe, de

Sy~enu~ ,

de

D ioCeoruS pretre d.u grand Serapl$

iI

A lexandne! d B o–

Ilaoés appellé

I'Exypeien,

quoique fon oom Co.t

Per–

Je,

de Comarius

Egyp~ien,

de Marie " de Cléopatre ,

de Porphire, de

Pebeeh.us

, de Pelage, d Agathodem,?o,

de ¡'empereur B étac1ius, de ThéophrBtle, d' Arehelaus ,

de Petaljus de Claudien , de PanCerus, de Sergius, de

M emnoo

l~

Philofophe,

&e.

11

etl éerit eo. n? te

3

la

fin de eotre lille dans le maouCerit de la btbhotheque

du Roí:

V••la l.:

mai/ru fa"...,,,,,, a:&IIml"i'l'''s,

&

les

T.m.

UI.

CHY

3$5

".""'''''x ;ne.rpreltJ de

P

I"e.n

&

ti'

Arifloee. P." ...

les paYI dam lef'lllclI on vime

a

baile de perfe8ian",r

cee

"!l/Vr<

dit,i".,

ce

Jone I'Egypee, la T hraG<, file

d~

Chypr<, AL.xand"ie ,

&

le «mple de M emphiJ.

Au

relle, ce maouferit de la bibJio.heque royale etl d'uoe

main a{fez moderne .

L es bibliographes

ehimitle.~

eomptcnt eocore emre les

auteurs reeumélliques uo H eliodore, uo Aoepigraphus

un Míchel rCellus, uo Nic,ephore Blemmida;, dom

l~

plupart Con! du xj . liccie, eomme Pfellus,

&

quel–

ques-uns mome plus moden)es . Mais ils meuent a leur

tete Moyfe

&

Alexandrc le Grnod , dom ils ont des

ouvrages.

11

etl vrai qu'oo les regarde géoéraJement

comme des produaioos modernes amibuées par des au–

teurs ineooous aux hommes Jes plus illuares de !'ami–

quité, tels que D émoerjte, Ariaote

&

Platoo ; Borri–

chius

lui-m~me

les abandonoe, eomme des re(fourees

de la eharlatannerie des afirologues, des auteurs de ma–

gie, des alc:himitles, 'pour donoer du lullre

&

de I'an–

¡iquité

3

lours reveries. Le Cemimem des Jitrérate4rs

les plus fages,

d~

que ces "erits om été fabriqués en

diA'érens tems

:l.

Alcxandrie

&

ii

Conllaminople, par

des moines

&

autres Cav3ns, ra{femblés enCuite eo un

corps

&

portés eo Italie, d'oií i1s om pallé" en Fran–

ce , par les Ca vaos qui fe répaodirellt dan, l'Europe de–

puis le commeLleemem du xv. fiecle juCqu'a la p.ife de

Conllaminople.

Ceu< qu'oo peut

Coup~onoer

d'avoir rédlement éerit

les ouvrages qui porten! leor nom, tds que Synelius,

Heliodore, auteur du roman de Theagene,

&

C hari–

elée, ou 1'00 trouve uoe deCeriptioo du grand reuvre,

&

quelques autres, foot au moin, pollérieurs au regoe

de Contlaotin le G raod,

&

la plupart plus voiOos en–

core de oos tems. Au retle , e'e tl de l'alchimie pure

qu'on trouvo

dans

ces

auteurs,

a

prendre le mat

me,–

me

d'alehimie

daos Ca plus mauvail" tignifieation . N 'a–

yons dooe aueu o regtet a c6 qu'ils Coient incoonus

&

meerrb mal1uferieI

dans les bibliotheques; le petit nom-

' bre de ces éerits ioinrelligibles meme pour les philo–

Cophes, qu'oo a traduits ( mal traduits )

&

imprimés ,

n'om Cervi de rien,

&

¡¡

n'eo a été fait mentioo que

ad pompam

&

pDur le relief de !'éruditioo, témoios

Boerha.ve

&

Agriéoln . L e rremier s'óerie du reeood

qu}

n~

fem frappé

d'étonnem~lH,

91th

tempcret

ab

ad~

mlratlonc

1

que cet

ameur qUl

écrit fqn admirable ou–

vmge

de re metal/jea ,

ii Y a p.lus de

dcux

cenes

:lOS

ait eu

counoiff:lnce de

taus ces écrivains?

Baerhaav~

exaltel:l tres-maladroitemem I'éruditioo d'Agrieola _

Agrícola n'avoit jamais vu que la JiUe de Icurs ooms

oon plus que Boethaave lui-meme; ear pluneurs de

ce~

auteUtS om écrit en vers,

&

Agrieola dil qu'iJs fom

tous eo pro

Ce .

11

importoit de réduire ici l'autorité de Boerhaave

&..

d'Agtieola a leur ju!!e vaknr; ne m,-ee qUI> pour em–

peeher que Cur ces grnods noms, quolque littérateur

chimine ou

non 1

n'entrcprh

ulle

traduétion

:lVCC

noc~

&

eommemaire, projet qu'eut Burrefois un Leou A l–

latius, qui hcureufemcot étoit trop vieux pour l'exéeu–

ter, mais donr l'ioex éeutioo n'eo a pas été moios

dl–

piar/e

par plufieurs

phil.JapheI

modernes .

Voil a ce que oous avions

a

dir fm I'état aocien de

la

Chim ;e;

ceux

qui

trouveront~

que IH;!US

nous fom–

mes trop 6tenous,

&

que oous nous

Co

mmes. Ii"rés a–

vec

exces

:l

cene

curioficé,

donJ nous

avons

fo i[ l'éJo–

ge en commen<;3nt ecue hilloire, peu vent aifémem nous

abreger, eo ne lirant de tout ce qui préeede que ce qui

leur conviendra; s'il

y

en a

3U

eolltraire

qui

penfl!ot

malheureufemenc pour eux que nous avons été trop

eourts, i1s peuveot voir la bibliotheque Greeque de Jean

Albert Fabricius, les ouvrages de Conringius,

&

eelui

de Borriehius , que oous avoos déja tam cités, le

eOl1-

fPeéluJ fcriptorum Chimi", cclebriorutn

rlu

deroier ,

&

fa dilrertarioo eomee Conringius. Ce qui eooeeroe Je¡

premiers C himilles y ea

tr~s-doaemene

&

treS "rolíxe.

meO[ diCeuté . Au retle. l'ennemi le plus déclaré des ao–

tiquités ehimiques , Conriogius, eonviem malgré qu'il

en ait, que cet art a exitlé avant le qnatrieme fiede -

que pluOeurs ouvrages qui eo om été éerits peuvem

f~

mpporter au moios au cioquieme;

&

qu'il

fU[

eofuite

eulti.vé

par les Grees peodaot quelques tieeles , juCqu'a

ce que les leteres

&

les arts ee{ferem che? eux par la

priCe de Contlamioople , I'ao

14f2

ou

n.

Et oOUS a–

jOalerOnS a ce a que tout ce qu'i1

y

a a Cavoir Cur ces

auteurs Grees, c'etl qu'ils. om exitlé,

&

que la

Chi11ti..

a été eultivée

a

Contlanttnople

&

dans les provioces

de l'empire, jufqu';\ la pnCe de Contlaminople par

Ie~

Turc" qui nous tit bériter. nous autres occidem8ux ,

Y,~

~