3 S
2
CHY
.,: bob ".
N OJl,'Venll
COttr¡
de Chimie,
f~Jo.
lel princi–
pes
de
Ncwton
&
de
Sthal ,
D,F.
prll,m.
13urrichills , apres avoir UD peu repris courage, ajoOte
une réBc.ion qui efl d'uo
di~ne
&
7.élé chunil\<; c'ell
que cec art de traiter les
m6taUl ,
loio
d'etre
comraire
¡¡
la volonté de Dieu, " a ¿té inlpiré par le, Coullle. im–
" médlat de foo eCpri[ diyin;
&
cela, non a un
v'¡am
" de la tribu de Gad ou de Zabulon, mais
:l
un no–
" ble cerveau de la tribu royale de
J
uda ".
N on p le–
/Jeo alielti Zabltlonit.e
tlllt
Gadit~;
red
nobil¡, ex flir–
pe regiá, ex J I/d.e tribu,
,ereDro.
11.
en
;crtain~mcn t
beaueoup plus raironnablc
&
plus ehrétlen d ennobllr fon
art par une conlid¿r3tion telle que eelle de l' honnetc
B orrichius, que de crier avec l'ac3riture Hecquer, que
les minéraux préparés chimiquement,
&
nommément le
kermes minéral, fom des remedes peroicieux ;
paree
'1'"
Jel
optrfltions chimiquc.r troltblen& IeI
Ilrrfll1gemeJ1I
in–
trod"itl danl lel corPI par la main d-u Crlat",r , lel
p<rwrtiJJmt,
1<1
alterenl ,
O"
la cha"go,¡;
&
'{,,'ninji
la Chimie eJI
1111
are
diabolique,
'1,,;
va
ti
mtttre la
créatllre
ti
la
p/Q&e
dlt C riateltr
OH
rl.:.
fu
olt'Urllges .
Borriehius preod un
intér~1
fi chaud
a
l'ét3t de la
e hi–
mi.
antédiluvienne, qu'i l Ce feroil un felupule d'en a–
v oir fu r la réalité des monumens qu'i1 aceumule:
iI
o'a
pas le moindre dome fur I'authenticité des livres de M a–
nethon de Sebennys,
pr~tre
d'Héliopolis, dédiés
a
Pto–
lomée Philadelphe. 11 efl eonyaincu que l'hiOoire de eel
ancien aUleur Egyptien a éré drelTée fur de tres-bons mé–
m oires, tels, par exemple, que les regiflces faerés
&
I~s
colonnes publiques. EuCebe (
E ,,¡ebil" P amphili
)
af–
filre d'apres les fragmens de ce[ ameur, quo
J
ule Afri–
cain oous a eoofervés ,-que le premier Tllo"-t, ou Mer–
cure Egyptieo,
tra~a
fur des colonoes I'hilloir. des fcien·
ces qui fteuriffoient avam le déluge. Certainement la
C himie
en élOit , dit Burriehius; les earaaores de Thorl
furen t hiérogl yphiques,
&
il employ. la I.ague faerée; a–
pces le Mluge fa doélrine fut traduiee en Grcc ; Aga–
Ihod"'lnon ou
le
Cecood Mercure, pere de Tal , l' é–
crivit daos des liv res , mais eneore en lemes hiérogly–
phiques. Les critiques
OOl
apper~ú
dans ce pal/age une
eertaine bit,urerie , qui le leur a fair reJeuer avec mé–
pris. Conriogius
&
StillingHeet oot trouyé eontradiaoi–
re que
Hc:rmcs dh
écri[
dans
une
cercaine langue
en
caraélere,
hiéroglyphique~;
paree que,. felon ces 'Uteurs ,
¡es e."acres hiéroglyphlques pelgoolenr les chuf.s ,
&
non des muts. L'auteur de l'eOai fur les hiéroglyphes
des E gypliens, a rél3bli la
le~on
de ce pallage,
&
fau –
vé par-I:\ la euotradiélion : il a dil
lettres facré<l,
a~
lieu de
caraO<rtl h'¡roglyph"¡It<I;
&
1I ' . eonclu d;-Ia
q ue lOute la biJa,rerie du pallage. 00.
devol~
plus
rél!~er
deformais que dans la grande .nuquné 3ttrtbuée au la\[:
car les leme. alphabétiques dont !I s'agit, dit. cet aOleur,
fureol en ur.'ge arrel. lard parml les Egypuons;
&
une
dialeae fuer':e fU[ introduite encore plus tard parmi
eu'. Au relle, que les
eolooo~s
?e Thoi:1 ayen< p(\
réliller aux eaux du déluge,
&
tubltOer plulteurs fiecles
apres cet évcnement qui changea la face emiere de la
terre , Borrichius le prouve par I'"-,,emple des farneufes
eolonnes de <th, doO[ une re(Joit eueore debout dans
lo
terre de "Seriad au tems de JoCeph qui en fai[ m en–
tioo,
liv.
l .
ch . iij. del ailfÚ¡. JlldlllQ'
Quallt á la [ra–
duélion , Borriehius fe croit obligé d'avoüer qu'clle pour–
roit bieo n'2tre pas du feeond Mereure pere de
1'0[,
doO[
la
naiOanee préeéda, fclon lui, eelle de la lallgue
Groque; mais du cinquieme Mereure, ou do dernicc
de icéron , que perfonne, aJoG[e tieremem Borriehius ,
oe prouyeca etre mOrt avam la nailTaDee de la laugue
Greque, Un Urtinus,
&
le fayao[ Conringius, beau–
eoup plus eoonu que le premier, s'':toiem d':J:i éleyés
eontre les eolonnes,
&
avoiell t Jeué des domes C;ur la
bonoe foi de M anethoo: aum 130rnehius fe met-i1 fon
en colere eonlce ces incrédules, qu' il traile eependant
a"ec UDe politd e qui n'¿toit pas eommune daos les
fa\'3nS
de
ces
tems , fur - toO[
quand i1s
3\'oient
ton.
Ceux qui reroOl eurieui des détails- de cclte diCpute
importante des fa"aos que nous YeDODS de citer,
&
,-\ui
prendrollt quelqu'im¿re[ aux colonnes de Thoú, 0'001
qu':\ recourir
3
Bnrrichius,
d. ortu
&
progr.ffi, Chi–
mi.-r ,
&
3U
traité d'Hamallnus Conringius,
de bermc+
:iu i JEgypJio'i':tm
'lJ~tere ,
&
Paraa/ji(OTum.
novn~
do–
Orinó.
Au rdle ce premier Thoi't, ou le M ercure an–
t¿JiluyieD de M aoClhoo, pourroil bien etre le Sel:1 de
l'Ecritur. ,
&
l'hiOoire ou la ilble des coloDnes de Tho"l
&
de clh, ne regarder qu'un méme fuit: on le pren–
dr. aum, fi I'on Yeut , ayec le P . Kircher, poor I'E–
noeh de ¡'Ecriture .
Voili I précis des peeaves fur le(queUes on <-'tlIblil
CHY
la
grande
aneienneté de la
C h,mie:
il
ett 3tIh
in–
difléreol de les admc"ce ou de le. reJeuer;
&
nous n'en
parlerion. pas davantage, 'i elles ne oous fuggérolent
une oblhvarion plu. dan, notre genre,
lx
plus
~u
g.,(\t
gélléral de notre lieele, que la erilique hiUorique que
nous en ferions: c'c(J qu'il fuut bien d.flinguer dans luUt
ce qui préeede,
les
f.1il , de. induélions; le pulnif , du
raifooocmeut . Convenons,
3vec
Borrichius,
qutoo
a
Iravaillé les métnu, avam le déluge; mais n'all uns pas
en cooclure que ces premiers Métallurgillcs fullem des
ehimifles . L e
panifiúu",
ell certainement du cellort de
la
Chimi,
(Voye>.
F
t:
R M E .. T ." TI
O
N);
la euilioe cll
une eCpeee de
C himie
domellique : cepclldatlt dnlll eOt
• ':té plus ayaneé dans ces arts que no meillellrs buu–
laugers
&
que nos plus parfaits euiliniers, que Je ne lui
doonerois pas le titre de
cbimijl<.
R ieo n'et! plus faux que
[Dute invemio1\ foil le
ré(ul (~H
d'une vraie
tcienc~;
qllel–
que difpofition que nous ayons
a
fai re hOllneor aUl (.,–
vans des déeouvcrtes otiles, nous Commes forcés de con–
venir qu'on "'s doil prclque 10UteS ;\ dos ignorans:
&
pour tirer nos exemples de la
C h¡mi.,
ce n'eH poine
un Chimifle réBéchilr.,nt Icientifiqueme11l lur les pro–
priétés des eorps, qui a découvert la Teimure, la Ver–
rerie,
13
poudre-:i-canoo, le bleu de Prutle, l' imi ta–
tiol) des pierres précieuCcs,
&c.
ces inyenlioos nous
vienneOI de maneeuYres non chimifles , ou de chimilles
maoreuvrans. Cambien d'autres procédés curicux Coor
dans les mains de li mpies ouvriers,
&
refleroo[ peut-e–
tre tOlijours ignorés des grands maltres. L es Chimifles
profonds, les hommes de génie, fonl ¿eartl!s par une
erpeee de fatalité de 10Ute recherche immédiatemem ap–
plieable
au~
arts miles; la ehaine feiemitique des véri–
tés les cmrainc
a
leur insO: oecupé>
i\
en rapprocher
les chainons , ils re(lem indilférens
&
rroids Cur les ob–
jets moill' imelleanels,
&
fur les reeherehes irol!!es;
&
ce fOI1l ces reellerehes qui produieeot de. art': elle de–
meurcnt
en parrage
J
des
retes
hcureu[enlCIll étroites
,
que le Ccnlible feul touche
&
f.1tislait, Le Irnnrcelldam ,
le euricux, I'outré, le fublime, I'abus de l. fcience
ell
un mOl, eO feu l eapable de r.tisfaire le goÚ[ malade de
ces génies prclque tupJ!ricurs • I'humanit¿: t3m pa fans
dome pour une foeiété d'hommcs, tanl pis meme pour
leur propre boohenr; mais quoiqu'il en loil, le
f.itcft
lel
&
I'expérience efl pour moi.
Ce qui coollale, felon les hifloriens de la
C
!Jimic,
le
reoouvcllemelll ou pl(\tÓt la nai(Jance de 10
C /,i""e
peu
de tems apres le dél uge , c'efl qu'oo trouve dcslors de.
arts ehim i,-\ues exiOans; qu'i1 efl parlé daos quelques au–
teurs de I'art de tranfinuer les métaux ; que d'autr.s en
Om éerit expreífémem;
&
qu'on
apper~oit
dans plufieurs
ouvrages des vdliges épars des eon\1oilf.nccs alchimi–
ques.
L a Mél3l1urgie a <-'Ié exereée dans les lems les plus
reeulés, ce fai t eO filr; les monumens hilloriqu:s les
plus ancieos parlent de eet art,
&
d'arts qui le tuppo–
fem : l'uocienoeté de I'urage des remedes lirés des rub–
(Janees métalliques e(J m.nifc(Jc par Ics éerils d'Hippo–
crate, de D iofeoride , de Plioe
&c.
L es chroniques des
mine. d' Allemagne en fom remomer les premiers Irn–
vaux jufqu'auI tems f.pulcux. L es mioes des pays du
N ord paroirrel\t encore plus aneiennes, " en Juger par
I'idiome de I'art, dom le. mots emplorés aUJourd'hui
par les Métall urgines Allemans, fom més des ancien–
nes langues du Nord. D '.illeurs les peuples du Nord
h.bitam des eontrées peu propres
a
I'agricultore, il é–
loi[ oalucel qu'i1s Ce tournalfent de boone heure du cO–
té des mioes; c'efl une obCeryatioo de !'auteur de I'é–
fprit de lois . L'art des emb.umemeus , qui e(J certai–
nemem tres-chimique, Oli(Jc che? les Egyptiens des I'an–
tiquité la pi'" reculée. J\gatarchis
&
D iodore de Sici–
le parleOl de leur< mines , L a Z imothecnie
Pllnair.
&
vinai,.,
ou les arts de faire du pain ayce de la
p~te leYée,
&
de meUrc en fermentatioo les fues doux
fom des tems qui (uiycm immédiatement le déluge.
Les artS de la Teinture, de la Verrerie, eelui de pré-
arer les eouleurs pour la Peinture,
&.
meme d'eo com–
pofer d' artificielles, tel que le bleu faaiee d' EgYPle
doot il efl parlé dans Théophrafle , fOil! tres-aociens.
11
ell eO de meme de la eonooifTaoee des mord. l1S . Voi–
ci
:i
ce fu,el un pafTage de Pl ine qui di trh - remar–
quable:
P¡ngllU'
&
veflH ¡n JEgyp'o ¡"t<r pD,«a mi–
rabt/;
g~n~r~,
c4náida
?:~/a
POflflJll111 I1ftr;'Utrt
aline-n–
In,
;Jon
c%riDIIl,
f~d (Cllor~m
[oduntll,,"
mtá,ca111~n
tilo
l/oc, ,itm ¡(((re, non opportt in
TltliJ;
ftd in
~ortinQm
pig mo,,¡
ftrVt11lil mcrfll
p.p
mOYllellt"m ex–
trahltn/Ilr
pilla:
miTHm~lIt
(11m
1st
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;',
( o, t:n,:
c% r, ex illo a/ifJs
attJllt
alúll
jil il1"lUfte.
~u(ipialtlJ,
me-