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CHY
en
aidam meme le talem des travailleors indigens,
&e.
En reconnoiffam, dis·je, toutes ces obligations que lui '
a la Phylique, l'ilHérct de la vérité
&
le bien memo
de la choCe ex igelH que nous d¿clarions que Boy le ne
fauroit avoir Un rang parmi les Chimilles , mais feule–
m ent parmi les Phyliciens
verba no{lra
conat;.
Jean Kunck.l, contemporain de B"yle
&
de Becher,
fut un travailkur tres-appliqué,
&
un obfervateu( fur ,
la Cagadté
&
[ur la r,ncéríté duquel on peut compter.
11
fU[ long-tems
a
la tete d'llne verrerie; ce qui lui
fournjt non-feulemettt la commodité d'ajoOter au trairé
de Néri les remarques qui ont fai t de cet ouvrage un
corps complet de verrerie, mais meme de protiter du
feu comioue! qu'il avoit Cous la main, pour r.tre plu–
lieur. expérience des plus curieufes, principalemem fur
les mét.llx parfaits.
I/oy .
S
U D
~
T A NC
E S M
,,'T A L–
LIQUES,
&
CALCINATION. Kunckel s'étoit
f.~it
fur le feu
&
Cur les matieres inflammables, une théo–
rie auffi ridicule que Cont précieux les faits qu'elle noye
dans Con
laboratori
f.tmexperimtntale,
ou elle
en
prin–
cipalemem mire en ccuvre.
M.
Stahl s'ell donné la pei–
ne de la refuter dans fon traité
dI< foufre,
dont cene
réfutation forme une grande 'partie,
Enfin immédiatemcnt apres
les
trois deroiers auteu<s
que nous venons de Ilommer, parut le grand George
Ernell Stahl, né • Anfpach en 1660, premier medecin
du duc de Saxc Weymar en 1687, profeffeur en Me–
decine dans l'univerlité de Hall en 1694, ou il Ce
tit
une trcs-grande r"pUlation,
&
profefra JuCqu'
a
I'année
17, 6, qu'il alla
a
Berlin ou le roi de Pruffe l'avoit
appellé pour
~ere
Con premier medecin, pone qu' il a
rempli JuCqu'en
1734,
année de
f.~
mon, Géllie valle,
pénéerane, précis, curichi par les connoillances élémen–
t,ires de toute e(pece; toUI ce qu'il a écrie ell m arqué
au coin du grand,
&
fourmille en ce genre
di
images
qui s'éeendent au-dcla de l'"bjet Cenr,ble ,
&
qui tiniC–
fem , pour ain{j dire,.¡>ar un loug mlon de lumiere qui
brille auffi loin que la vOe de l'cfprie peut le Cuivre.
II
a marché en Medecine dans une carriere u(luvelle
( Voya.
M E
D
F.
C I
!<I
E ) ,
&
il a porté la doéhine chi–
mique au poiul ou elle ell aujourd' hui,
&
J' ore dire
• un éeal de perfeaion, ou maniéc par d'habiles mains ,
elle pourroie faire changer de face
a
la Phylique, la pré–
fenter fous un jour nouveau. Outre le Becheriallirme
qu'í1 s'ell rendu \'érilablement propre, qu'il a revem de
la forÍne philoCophiquc dans le
fpc.;men Beoher;anum
dont nous av",ns déjá parlé, il a enrichi l'are de ptu–
lieurs trailés particuliers, Cervant eous le plus immédia–
tement
a
l'élabliffement
&
it
l' eXlenlion de la ehéorie
générale dou t il a' perfcaionné une branche emiere des
plus é,endues,
&
qui a dO paroltre la plus difficile
a
ordonner; C.voir, les combinai(ons du phlog'l1i<jue, du
feu, de la deuxieme terre de Becher. Son Irailé de Z i–
m otcchnie me
paroie
un
chef~d:tCl!uvre.
Les vraís
fon~
demens des opér:.uions mérallurgiqucs n'é'roient pas
Jn~me
foup~onuées
aV'1lI qu'il ea, donoé (on admirable Irai–
té,
intirulé
differtatio Metallrtrgid! Pyrotechnicce,
&
docimaJid! metal/icte fundamenta exhiben$ .
Les
élémclls
de
Ch;m;e
que nous avons de
St.hl(ous le tiere de
fflndarRenta
Chim i.c dogmati&ce expe,-jmentaliJ,
qu'il
3-
voil diaé des 1684
&.
'lui (Ont les
juveni/;a ,
ne (Ont
un ouvrage médiocre qu' en comparaiCon des ouvrages
plus travalllés du mémc aUleur.
Seahl a écrie en général d'un !lyle dur, Cerré, em–
barrallé,
&
plus barhare du moins en L atio que la qua–
li,é
d'
écriv:lin moderne ne le comporte.
L'
ObCcurí,¿
que ce Ilyle répand Cur des matieres d' ailleurs abllrai–
tes
&
contidérécs trcs-profondémene, a élé reprochée
• Slahl par quelques amaeeurs,
&
a été regardée com–
me trcs-avantageufe
a
Part par quelques autrcs; par ceux
qui o'ont vO qu'avec rcgret que I'art a éeé proflilUé aux
prophanes, Ces mylleres divulgués, publiés en langue
populaire, ou fur le ton ordinaire des Ccien¡:es (ce qui
( 1) A ceJ habites Chimifies. qu'il me (oít pcrmís d':tjourcr n6tre
Mlfr_
tin
p,¡,-.
11
naquit :\
Lucqucs le
11.
Janvier 1661.
fc.,
érudes dan.!
l'hiltoirc n:'lturellc.
Be
dans la Chimie le firc!Of connu11rc
:\Vo.nt3.
gculemcm
ñ
¡'(raBe .
&
3 In
Fr.lnce .
Il demeurn
plllCicuu
annécs
~
Rome. ou
iI
profcffa (on
:'1ft .
&:
6t des cxpéricncl!s
EOutes nell–
ve! qui lui aequitent bC3UCOtlp
de repuuuion .
11 parcourut en–
(tme
!OUtC
¡'halie .
&
en 1701.
ji
paffa en France
ront prérenccr
:lu.Rol,un (\!
Cr.et,qui reg:\rdoit la guene, Louis
~IV,
ne voulut
roua s en
fervlr ,
&.
préfera I'intér!!t du
genre
humam
Oln fien; m31S
pour s'aífúrer que l'¡nvencion (eroh fupprimée.
e.c
en
méroe
t.:ms
pour r:compen(er l'hnbileté de \'lnventcur
illui
donna une penGon.
&
le .mre de
Fon
Ingenienr avec celui d'Allbcié Ecranger Je l' A_
Q.~~f'!lte
dCJ
(clcnces ,
Et
comme
M ,
p,li
.!toít ¡llein d'cxpérienees
CblDUqUes .
&:
de yfit!s fur
la.
lIhyfique,
8(
{ur
¡
bledecine
il
pu":
CHY
leur 3 pard' la
m~me
choCe); con qui n'a eommenci
proprement qu'aux maÍlres de Slahl, Barner
&
B"hll;
ou par ceux qui Ont pen(é plus philolophiq.'emcnl que
c~
degré de c1ané, d'ordre, de Iiaiion, qui ,:!,CI les teien–
ces :\ la ponée de tous le le8eurs,
&
meme de rous
les gens de lemes, élolt nuilible en (oi-meme aux pro–
gres de ces Cciences;
&
que
le
bien de leur puoticité
n'étoit préconiCé qu'en conCéquellce d' une de ceS opi–
nions, adopeé.s (ans examen,
&
par-la meme r, proton–
dément enracinét's, que l'upinion contruire a tout-l'of–
fellr.'111 d'un paradoxe. Ce paradoxe ell puurta11l Ulle vé–
rilé Ircs-r€eJlc, lorfqu'on l'appliquc en particuJier au cas
de la
Ch;",;.;
ti elle deviene connue au poinl que les
f.~iCeurs
de feuilles , de mmans, les Poct<s, le< écri \ ai"s ,
veuillene orner leur> oU \'fages d6 nom de ,'>,ahl, COlllllle
ils fe décorene de celui de Neweon,
&c.
li la
Ch,m;<
devient
a
la mode, elle ne fera plm que
I
eeite, mi–
nmieuCe, jolie, élégame; les Chi millcs auronl le public
:\
r.lI;sfaire au lieu des connoill eurs, ils voudront plnire
a.
ce public; réciproquement ce
(eta
c~ publ~c
qu.i dé–
cldera du mérile des ameurs,
&
le médlucre lera (ur le
Ihrone de la fcience.
Si ceUe obCcurilé relative que nous avons reconnue
&
preCque approuvée dans' Slahl n'ell pas bla mable,
nous pouvons allOrer avec pI", de confiance, qu'Oll ne
peue lui reprocher aucune obCcurilé ablolue ,
&
qu'iI
u'ell pas un de fes écrilS profonds, tels que
10 11
Ip,ci–
men Becherinnllm,
la
z.,;mott'chnie,
&
fes
trt(cnta,
quí
ne puille avoir JuCqu" cinq ou li. I.aeurs dam chaque
natinn favanre.
Slahl a formé un grand nombre de diCciples , parmi
lerq uds Meuder
&
N <uinan, touS deux enle\
é>
par
u–
ne mort précoce, Ce [om particulieremene dillingué..
J call Frideric Henckd, un peu plus muderllc que
Stahl, eU
adnlin.hte
dans les
con l1oiflullCes p31
(icuHeres,
[oÓJours
profond~s
&
liét: ,
qu'il naus
:1
dOtlnét:!) pnn–
cipalcmcm fur les
minéraux)
dal1s
ra
p)'r()t(Jl(Jg~c:
)
& daos
Ca
flora fa'"rnifanJ,
&
par la doarine chlln''lue trall[–
celldllHe qu'il
a
expoCée dans (011
IIppropr;atto.
Frideric Hofl'man, le rival de Slahl, auquel il Cue–
céda dans la place de premier medocin du ,oi de PruC–
fe, a voulu joindre k rdi<-f de la
Ch;m;e
:1
la gloire
qu'¡¡ s'élOÍ! jullemelll acquiCe par " ,n habile,é da,,,
I~
pralique
&
dan> la Ihéorie de la M edeci ne, On p,élcnd
qu'il n'CUl
d'Ruue
vocation
a
la
CJ.J;m;e,
que
la
cé:é...
brilé de Srahl dans ceue partie: quoi qu'il en loÍ! , iI
n'eH pas chimille" (es obCervaliol); coUles pelitc.
&
ilo–
lées , ne fOIH pas Ileuves pour la prupart;
&
I~s
dilier–
tations fur les caux minérales, qui out
é:é
fon
admi-
, rées
&
fOrt copiées, ne fOIll qu'un mau "ai. ouvrage
bien taie.
Lemery, qui patolt abColumel11 avoir ignoré Seahl ,
nou donnn au
coollnenct=mt:n(
du 'ieele
p1UtJt:ur~
ou·
vrages chimiques, entre letque! fa
Ch,m;e
lui a
tú
(ur–
tout une réputstion cnnfidé, abJe ,
meme.:'
chc:1.
le)
AJle·
Inands, qui
,'ont
rraduire
ffialgré It"ur
richl'fk
1..11
ce
gt'u–
re. Cet ouvrage ell e!fea,v< melH cllillllble par l'o>38i-
Aude des
opératioll),
&
les
Lrbfer":uion..
ti
éyuclIle!)
&
judicieuCes de manud. 11 le ditl ingue dll commUII des
ChimiOes pharmaceotique. dan, la c1alle del411ds II(JUS
l'avons rangé, par une cenaine
chéoric dcmi-corplllcu ...
laire, dOnl il a orné ou
char~é
I\:s opéra.iou., 11 a é'é
le feul propremenc claffique
&
él¿mellrairc eu
Francc~
jufqu'a ce qu'ell
]723
lt:
nt.>UVC3U COurs
de
Chlmi~)
1(:_
Ion les príncipes de N"wlOn
&
de S,ahl, n(Ju appor–
In le SeahlianiCme,
&
til la meme révolulJon da", no–
tre
Ch;m;.,
que .les
réde~io",
,IÍlr l'altraaion que publia
M ,
de MaupcrlUls dans Ion d,rcours fur les difle,clltes
figures des allres , Ollt opéré dans notre Phyliqlle en
nous fai(.ne rccnoir le N ewloninni(lne.
( 1)
,
Daos le meme Icms trois grands
auteur~
adapeerent
aux priucipaux phénomenes chimiqlles ,
In
Ihéode de l'al–
trnaion; NewIOD, Jür la fin de (a carriere; Jean K"il ,
qui
blia en
11.06
un
gran~
ouvrtlge intituh!
JI
r,/onfo
ti,!.'"
.,A,¡(U
dé...
dlé 3U ROl ron blcn(aléh:ur . Le but de
tOUt
le ¡¡Vt..:
dt
¡JI:
rrou–
ver
qUé
les
OlciJcl
(ont
trc.~-injllll:eml;'nt
ncs:u(és (I'erre
la cauCe
J'u_
ne
infinilt~
de
mab,Jic-~.
qu'-:a.u
Contr."re
ih
en
(()nt
le
remede,
EII
17' 4
ji
rectu
des
nouvellCJ
Inarques de
1:\
bont':
du
R.oi,.!le.
(.1
pc:n_
líon
(Ut
ausment~c
de r1us
Jo.:
la
moit-~
,\¡"f¡
(e
vOyllnt
alfil te
de
touu:s
p;uu
d'un
éubliflcment
en Fr,Ince
i1
ol"':H
.\Vec
jo)'e
1
un
ordrc (upéru:ur
qu'iI
rc~ut
de
faire venIr d'huie tOUU! (n
bmille .
M.l.i. (a
lemme
&
(e,
enfans
en
artlv,'nc
a
l)OrLS
le
trollvc:rent
m3,..
laoJe
~ I·extrémit~.
qui '
ne
parlnit
dt:)i
plu•.
l5c
qui
fThlUI'\U
le
It!n ...
d~main ,
Jama.isfamille n'a
été
f"'fl
~e
d'un
~nu· phl~
imprév u.
DI dans
des
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ITc:onA.ance!
plus
JOUIOUfC'll(e.
Hi'j1.,'rl
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