Table of Contents Table of Contents
Previous Page  400 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 400 / 796 Next Page
Page Background

362

CHY

en

aidam meme le talem des travailleors indigens,

&e.

En reconnoiffam, dis·je, toutes ces obligations que lui '

a la Phylique, l'ilHérct de la vérité

&

le bien memo

de la choCe ex igelH que nous d¿clarions que Boy le ne

fauroit avoir Un rang parmi les Chimilles , mais feule–

m ent parmi les Phyliciens

verba no{lra

conat;.

Jean Kunck.l, contemporain de B"yle

&

de Becher,

fut un travailkur tres-appliqué,

&

un obfervateu( fur ,

la Cagadté

&

[ur la r,ncéríté duquel on peut compter.

11

fU[ long-tems

a

la tete d'llne verrerie; ce qui lui

fournjt non-feulemettt la commodité d'ajoOter au trairé

de Néri les remarques qui ont fai t de cet ouvrage un

corps complet de verrerie, mais meme de protiter du

feu comioue! qu'il avoit Cous la main, pour r.tre plu–

lieur. expérience des plus curieufes, principalemem fur

les mét.llx parfaits.

I/oy .

S

U D

~

T A NC

E S M

,,'T A L–

LIQUES,

&

CALCINATION. Kunckel s'étoit

f.~it

fur le feu

&

Cur les matieres inflammables, une théo–

rie auffi ridicule que Cont précieux les faits qu'elle noye

dans Con

laboratori

f.tm

experimtntale,

ou elle

en

prin–

cipalemem mire en ccuvre.

M.

Stahl s'ell donné la pei–

ne de la refuter dans fon traité

dI< foufre,

dont cene

réfutation forme une grande 'partie,

Enfin immédiatemcnt apres

les

trois deroiers auteu<s

que nous venons de Ilommer, parut le grand George

Ernell Stahl, né • Anfpach en 1660, premier medecin

du duc de Saxc Weymar en 1687, profeffeur en Me–

decine dans l'univerlité de Hall en 1694, ou il Ce

tit

une trcs-grande r"pUlation,

&

profefra JuCqu'

a

I'année

17, 6, qu'il alla

a

Berlin ou le roi de Pruffe l'avoit

appellé pour

~ere

Con premier medecin, pone qu' il a

rempli JuCqu'en

1734,

année de

f.~

mon, Géllie valle,

pénéerane, précis, curichi par les connoillances élémen–

t,ires de toute e(pece; toUI ce qu'il a écrie ell m arqué

au coin du grand,

&

fourmille en ce genre

di

images

qui s'éeendent au-dcla de l'"bjet Cenr,ble ,

&

qui tiniC–

fem , pour ain{j dire,.¡>ar un loug mlon de lumiere qui

brille auffi loin que la vOe de l'cfprie peut le Cuivre.

II

a marché en Medecine dans une carriere u(luvelle

( Voya.

M E

D

F.

C I

!<I

E ) ,

&

il a porté la doéhine chi–

mique au poiul ou elle ell aujourd' hui,

&

J' ore dire

• un éeal de perfeaion, ou maniéc par d'habiles mains ,

elle pourroie faire changer de face

a

la Phylique, la pré–

fenter fous un jour nouveau. Outre le Becheriallirme

qu'í1 s'ell rendu \'érilablement propre, qu'il a revem de

la forÍne philoCophiquc dans le

fpc.;men Beoher;anum

dont nous av",ns déjá parlé, il a enrichi l'are de ptu–

lieurs trailés particuliers, Cervant eous le plus immédia–

tement

a

l'élabliffement

&

it

l' eXlenlion de la ehéorie

générale dou t il a' perfcaionné une branche emiere des

plus é,endues,

&

qui a dO paroltre la plus difficile

a

ordonner; C.voir, les combinai(ons du phlog'l1i<jue, du

feu, de la deuxieme terre de Becher. Son Irailé de Z i–

m otcchnie me

paroie

un

chef~d:tCl!uvre.

Les vraís

fon~

demens des opér:.uions mérallurgiqucs n'é'roient pas

Jn~me

foup~onuées

aV'1lI qu'il ea, donoé (on admirable Irai–

té,

intirulé

differtatio Metallrtrgid! Pyrotechnicce,

&

docimaJid! metal/icte fundamenta exhiben$ .

Les

élémclls

de

Ch;m;e

que nous avons de

St.hl

(ous le tiere de

fflndarRenta

Chim i.c dogmati&ce expe,-jmentaliJ,

qu'il

3-

voil diaé des 1684

&.

'lui (Ont les

juveni/;a ,

ne (Ont

un ouvrage médiocre qu' en comparaiCon des ouvrages

plus travalllés du mémc aUleur.

Seahl a écrie en général d'un !lyle dur, Cerré, em–

barrallé,

&

plus barhare du moins en L atio que la qua–

li,é

d'

écriv:lin moderne ne le comporte.

L'

ObCcurí,¿

que ce Ilyle répand Cur des matieres d' ailleurs abllrai–

tes

&

contidérécs trcs-profondémene, a élé reprochée

• Slahl par quelques amaeeurs,

&

a été regardée com–

me trcs-avantageufe

a

Part par quelques autrcs; par ceux

qui o'ont vO qu'avec rcgret que I'art a éeé proflilUé aux

prophanes, Ces mylleres divulgués, publiés en langue

populaire, ou fur le ton ordinaire des Ccien¡:es (ce qui

( 1) A ceJ habites Chimifies. qu'il me (oít pcrmís d':tjourcr n6tre

Mlfr_

tin

p,¡,-.

11

naquit :\

Lucqucs le

11.

Janvier 1661.

fc.,

érudes dan.!

l'hiltoirc n:'lturellc.

Be

dans la Chimie le firc!Of connu11rc

:\Vo.nt3.

gculemcm

ñ

¡'(raBe .

&

3 In

Fr.lnce .

Il demeurn

plllCicuu

annécs

~

Rome. ou

iI

profcffa (on

:'1ft .

&:

6t des cxpéricncl!s

EOutes nell–

ve! qui lui aequitent bC3UCOtlp

de repuuuion .

11 parcourut en–

(tme

!OUtC

¡'halie .

&

en 1701.

ji

paffa en France

ront prérenccr

:lu.Rol,un (\!

Cr.et,

qui reg:\rdoit la guene, Louis

~IV,

ne voulut

roua s en

fervlr ,

&.

préfera I'intér!!t du

genre

humam

Oln fien; m31S

pour s'aífúrer que l'¡nvencion (eroh fupprimée.

e.c

en

méroe

t.:ms

pour r:compen(er l'hnbileté de \'lnventcur

illui

donna une penGon.

&

le .mre de

Fon

Ingenienr avec celui d'Allbcié Ecranger Je l' A_

Q.~~f'!lte

dCJ

(clcnces ,

Et

comme

M ,

p,li

.!toít ¡llein d'cxpérienees

CblDUqUes .

&:

de yfit!s fur

la.

lIhyfique,

8(

{ur

¡

bledecine

il

pu":

CHY

leur 3 pard' la

m~me

choCe); con qui n'a eommenci

proprement qu'aux maÍlres de Slahl, Barner

&

B"hll;

ou par ceux qui Ont pen(é plus philolophiq.'emcnl que

c~

degré de c1ané, d'ordre, de Iiaiion, qui ,:!,CI les teien–

ces :\ la ponée de tous le le8eurs,

&

meme de rous

les gens de lemes, élolt nuilible en (oi-meme aux pro–

gres de ces Cciences;

&

que

le

bien de leur puoticité

n'étoit préconiCé qu'en conCéquellce d' une de ceS opi–

nions, adopeé.s (ans examen,

&

par-la meme r, proton–

dément enracinét's, que l'upinion contruire a tout-l'of–

fellr.'111 d'un paradoxe. Ce paradoxe ell puurta11l Ulle vé–

rilé Ircs-r€eJlc, lorfqu'on l'appliquc en particuJier au cas

de la

Ch;",;.;

ti elle deviene connue au poinl que les

f.~iCeurs

de feuilles , de mmans, les Poct<s, le< écri \ ai"s ,

veuillene orner leur> oU \'fages d6 nom de ,'>,ahl, COlllllle

ils fe décorene de celui de Neweon,

&c.

li la

Ch,m;<

devient

a

la mode, elle ne fera plm que

I

eeite, mi–

nmieuCe, jolie, élégame; les Chi millcs auronl le public

:\

r.lI

;sfaire au lieu des connoill eurs, ils voudront plnire

a.

ce public; réciproquement ce

(eta

c~ publ~c

qu.i dé–

cldera du mérile des ameurs,

&

le médlucre lera (ur le

Ihrone de la fcience.

Si ceUe obCcurilé relative que nous avons reconnue

&

preCque approuvée dans' Slahl n'ell pas bla mable,

nous pouvons allOrer avec pI", de confiance, qu'Oll ne

peue lui reprocher aucune obCcurilé ablolue ,

&

qu'iI

u'ell pas un de fes écrilS profonds, tels que

10 11

Ip,ci–

men Becherinnllm,

la

z.,;mott'chnie,

&

fes

trt(cnta,

quí

ne puille avoir JuCqu" cinq ou li. I.aeurs dam chaque

natinn favanre.

Slahl a formé un grand nombre de diCciples , parmi

lerq uds Meuder

&

N <uinan, touS deux enle\

é>

par

u–

ne mort précoce, Ce [om particulieremene dillingué..

J call Frideric Henckd, un peu plus muderllc que

Stahl, eU

adnlin.hte

dans les

con l1oiflullCes p31

(icuHeres,

[oÓJours

profond~s

&

liét: ,

qu'il naus

:1

dOtlnét:!) pnn–

cipalcmcm fur les

minéraux)

dal1s

ra

p)'r()t(Jl(Jg~c:

)

& daos

Ca

flora fa'"rnifanJ,

&

par la doarine chlln''lue trall[–

celldllHe qu'il

a

expoCée dans (011

IIppropr;atto.

Frideric Hofl'man, le rival de Slahl, auquel il Cue–

céda dans la place de premier medocin du ,oi de PruC–

fe, a voulu joindre k rdi<-f de la

Ch;m;e

:1

la gloire

qu'¡¡ s'élOÍ! jullemelll acquiCe par " ,n habile,é da,,,

I~

pralique

&

dan> la Ihéorie de la M edeci ne, On p,élcnd

qu'il n'CUl

d'Ruue

vocation

a

la

CJ.J;m;e,

que

la

cé:é...

brilé de Srahl dans ceue partie: quoi qu'il en loÍ! , iI

n'eH pas chimille" (es obCervaliol); coUles pelitc.

&

ilo–

lées , ne fOIH pas Ileuves pour la prupart;

&

I~s

dilier–

tations fur les caux minérales, qui out

é:é

fon

admi-

, rées

&

fOrt copiées, ne fOIll qu'un mau "ai. ouvrage

bien taie.

Lemery, qui patolt abColumel11 avoir ignoré Seahl ,

nou donnn au

coollnenct=mt:n(

du 'ieele

p1UtJt:ur~

ou·

vrages chimiques, entre letque! fa

Ch,m;e

lui a

(ur–

tout une réputstion cnnfidé, abJe ,

meme.:'

chc:1.

le)

AJle·

Inands, qui

,'ont

rraduire

ffialgré It"ur

richl'fk

1..11

ce

gt'u–

re. Cet ouvrage ell e!fea,v< melH cllillllble par l'o>38i-

Aude des

opératioll),

&

les

Lrbfer":uion..

ti

éyuclIle!)

&

judicieuCes de manud. 11 le ditl ingue dll commUII des

ChimiOes pharmaceotique. dan, la c1alle del411ds II(JUS

l'avons rangé, par une cenaine

chéoric dcmi-corplllcu ...

laire, dOnl il a orné ou

char~é

I\:s opéra.iou., 11 a é'é

le feul propremenc claffique

&

él¿mellrairc eu

Francc~

jufqu'a ce qu'ell

]723

lt:

nt.>UVC3U COurs

de

Chlmi~)

1(:_

Ion les príncipes de N"wlOn

&

de S,ahl, n(Ju appor–

In le SeahlianiCme,

&

til la meme révolulJon da", no–

tre

Ch;m;.,

que .les

réde~io",

,IÍlr l'altraaion que publia

M ,

de MaupcrlUls dans Ion d,rcours fur les difle,clltes

figures des allres , Ollt opéré dans notre Phyliqlle en

nous fai(.ne rccnoir le N ewloninni(lne.

( 1)

,

Daos le meme Icms trois grands

auteur~

adapeerent

aux priucipaux phénomenes chimiqlles ,

In

Ihéode de l'al–

trnaion; NewIOD, Jür la fin de (a carriere; Jean K"il ,

qui

blia en

11.06

un

gran~

ouvrtlge intituh!

JI

r,/onfo

ti,!.'"

.,A,¡(U

dé...

dlé 3U ROl ron blcn(aléh:ur . Le but de

tOUt

le ¡¡Vt..:

dt

¡JI:

rrou–

ver

qUé

les

OlciJcl

(ont

trc.~-injllll:eml;'nt

ncs:u(és (I'erre

la cauCe

J'u_

ne

infinilt~

de

mab,Jic-~.

qu'-:a.u

Contr."re

ih

en

(()nt

le

remede,

EII

17' 4

ji

rectu

des

nouvellCJ

Inarques de

1:\

bont':

du

R.oi,

.!le.

(.1

pc:n_

líon

(Ut

ausment~c

de r1us

Jo.:

la

moit-~

,\¡"f¡

(e

vOyllnt

alfil te

de

touu:s

p;uu

d'un

éubliflcment

en Fr,Ince

i1

ol"':H

.\Vec

jo)'e

1

un

ordrc (upéru:ur

qu'iI

rc~ut

de

faire venIr d'huie tOUU! (n

bmille .

M.l.i. (a

lemme

&

(e,

enfans

en

artlv,'nc

a

l)OrLS

le

trollvc:rent

m3,..

laoJe

~ I·extrémit~.

qui '

ne

parlnit

dt:)i

plu•.

l5c

qui

fThlUI'\U

le

It!n ...

d~main ,

Jama.is

famille n'a

été

f"'fl

~e

d'un

~nu· phl~

imprév u.

DI dans

des

C:

ITc:onA.ance

!

plus

JOUIOUfC'll(e.

Hi'j1.,'rl

di

r

A,,,,{

'l-'"

7Allt dtl

Scitllrtl

'7Ji.

E/,U di

M.

p ,li pll.r

M.

¡J,

F'fHl1IIIt"

(p )