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370

elE

on les arrofera lé§eremem une feule fois par femaioe.

La meilleure falfon pour ce lrovni! en au mois de

Juin ou

d~

]uillel, a6n de leur donoer le lems de pren–

dre mcioe avant l'hyvcr. A la mi-Aoat on commence–

ra par leur procurer de l'air par degrés, pour les endur–

cir contre le froid prQchaio; mais il oe faul pas les e¡–

poCer emieremelll

3

l'air ouven ou 3U Coleil . i\u mois

de Seplembrc, il faul les reponer dans la Cerre pour y

paner l'hyver, pendant laquelle CaiCon on ne les arrofe–

ra que tres-raremen[.

Quand vous avez coupé les fommilés de quelques–

uoes de ces plantes pour les multiplier, leur lige pouC–

j"ra de oouveaux rejeuons de leurs anglC!i qui, quand

ils auront huil ou neuf pouces de long, pourron! Cervir

a

former de nouvelles plames,

&

de ceue maniere les

vieilles piames fournirom lOujours de nouveaux jels.

Comme les

cicrgts

du Perou Conl pleins de Cuc, ils

pcuvent Ce conCerver hors de lerre. Ceux done qui vou–

drom en rJppOrler des Indes occidentales, n' ont autre

choCe

a

faire que de les eouper, de les lailfcr Céchcr

quelques jours, les renfermer enruile dans une bOlte a–

vee du foin Cec

0\1

de

la

paille, les empeehcr de Ce

loucher de peur qu'ils ne s'entre-déchircnt par leurs é–

pines.

&

les préCerver de l'humidil¿: de cetle maniere,

ils (oOtiendrolll dellx ou lrois mois de voyage.

/Irticl<

commrmiqtté par

M.

le e htvalier

DE

J

A U

e o

U R T.

C

1 E R G E ,

r.

m. chandel le de círe que l' ou place

fUl" un ehandelier ,

&

qne l'on brale Cur les autels auS

cOlerremens

&

aotres cérémonie religieuCes.

f/.

C

H A N–

DELLE.

On fail des

cirrgts

de différentes grandeurs

&

6gu–

res. En !talie, ils Conl €ylindriques; dans

la

plOpart

des autres pays , en France, en Anglelerre,

&c.

ils Com

coniques: l'une

&

l'aurre cCpece fom creUI

¡,

la partie

inférieure; e' dI - 1:\ qu'dl

re~ue

la poiole du chande–

líer.

I/oy...

C

lt

A N DEL t ER .

L'uCage des

ciugts

daos les eérémonies de religion

e/l fort ancieo . N ous Cavons que les Payens fe (.r–

voien! de 8ambcaux dans leurs facrilices, lur-lOut dans

la

célébratioD des myilercs de Céres,

&

ils meuoient

des

citrgts

devant les fialuos de leurs dieux .

Quelques-un> croyem que c'efi

a

l'imilation de

CCtlC

cérémonie payenne, que les

ci,,!.ts

ont

" té

introduits

dans l'égliCe Chrélienne; d' aurres Coiltiennent que les

Chrétiens On! fuivi en cela l'ur.'l¡e des J uifs . Mais pour

en {rOuver

l'origine, il

en

¡nuttle d'avoir

recours aux

fcntimens des uns

&

des autres .

11

n'efl pos douteus que les prcmiers Chrétiens ne

pouvan! s'affemblcr que duns des lieuK Coilterreins, ne

fuaem obligés de

Ce

Cervir de

cicrgts ,

&

de 8ambeaux :

ils en eurem meme beCoin dcpuis qu'on leur eUI pcrmis

de barir de> égliCes; car elles éloieO! confiruiles de fa–

~on

qu' elles ne recevoient que Ires - peu de jour , afin

d'inCpirer plus de reCpea par l"obCcurité.

C 'e/l-li l'origine la plus na[Urclle qu' on puiffe don–

ncr

a

l'ufage des

ciergts

dans les égliCes . Mais il y a

MJ:\ long-Iems que cel ufage, inrroduit par la néeeffi–

lé, e/l devenu une pure cérémooie . S. Paulin, qui vi–

voil au commencement du cinquieme riecle, obCervc

que les Chrétiens de Con tems aimoiem

(j

fort les

(ier–

ges ,

qu'ils en repréCemoiem en peinture dans leurs

é–

gliCcs .

Ceux qui oot écrit des cérémoioes de l' E gliCe , om

remarqué que l"uCage d' allumer des

citrgts

meme en

pIein jour, a

u~e

lignifiealion myflique, qui ell

d'e~pri­

mer la joie, la eharité,

&

la

lumiere

m~me

de la vé–

rité , déeouverre aux homllles par la prédicalion de I'E–

,"angile. C'e/l le Cemimem de

S.

Jerllme cOlme l'héré–

lique Vigilanee:

Per total Oritntis ucl.jias,

dil ce pe–

re,

D((enduntur luminaria,

fo¡~

jam rutilante, non

IIti–

qftt ad ¡flgandRs ttntbras

,

fed ad jignum ¡<ctir;", dt–

mon{lrandflm

....

V t Jitb typo I"",i"is &Orpuralis il/a lux

ofltndatur de lfu.i in

pra/ttrio

If~im.'J!'-

Iru.trna

-ftJibl/J

nuiJ 'Ucrbttm lttltm

1

&

fumen ¡tmlllS mtlJ.

S.

JerÓ–

me,

tomo

I V

parto l . pago 1.84-

11 Y

a deux maoieres de faire des

citrgts;

I'une

3

la

euillere,

&

I'aotre

3

la main .

Voki la premierc. Les brins des meches que

l'

on

fail ordinairement moitié COlaD

&

moilié filalfe, a)"31l!

ét~

bieo eommis

&

coupés de l. loogueur dom on

veut faire les

cierges,

on eo peod uoe douuioe • di–

/lances ég.l<s , aUlOor d'uu cerceau de fre, perpeodieu–

lairemenr nu-delfos d'un graod baffio de cuivrc picio de

círe fondue: alors

00

preod uoe cuillere de fer qu'oo

cmplit de cene

ci..,;

on la verC. dou:emeot CUf les me–

ches, un peu ao-deffoos de leor

eIrrémil~

fopérieure,

&

00

les arrofe aioti l'uoe apres I'aorre : de forte que la

elE

círe CGUlanl do haut eo-bas Cur les -meches, elles el!

devienneOl eOlieremeO! eouvenes,

&

le Curplus de la.

eire relOmbe dal1s le bamn, au - de-ffous duquel efl un

br."cr pour tenir la círe en fufion , ou pour

etl1p~eher

qu'clle l1e Ce 6ge.

011 continue ainri d'arroCer les m eches dix ou douze

fois de Cuite, juCqn" ce que les

(ierga

ayent pris l'é–

paiffeur qu'on veul leur donner . L e prcmier arroCement

ne fuil que tremper la meche ; le Cecend commenee

a

la cou",ir ,

&

les aurres lui dGnoenr In forme

&

l'

é–

paiffeur. Pour eet ellet,

Ofl

n Coin que chaque .rroCe–

l11ent qui Cuil le quarrieme, re fa ne de plus bas en plus

bas, afin que le

citrge

prffin,e une figure conique. Les

cicrgts

étant ain" formés, on les pofe pendam qu' ils

fOnt eneore chauds, dans un lit de plume poor les te–

nir mOU!: on les en tire l'un apres I'aulre, pour les

rouler fur une table longue

&

unie avee un innrume"t

oblol1g de boüis, dont le boO! iDférieur efl poli,

&

dont

l"autre en garni d'uoe anCe .

Apres que

1'00

a ainJi roulé

&

poli les

citrges

,

011

en eoupe un morceau du clllé du bout

ép.is

, dans le–

quel ·on perce un Irou conique avee un innrument de

boüis, afin que les

c;ergts

puilfent entrer daos

la

poime

des ch.ndeliers.

Peodant que la broche de boüis efl encare dans le

trou , on

n

coiltume d'emp'lindre Cur le cÓté extérieur

le

110m

de I'ouvrier

&

le poids du

citrgt

, par le J1lo–

yen d'une regle de boüis Cur laquelle on

a

gravé les

caraCecres qui exprimenl ees deux choCes. Enfio

011

pcnd les

cierges

¡,

des cerceaux, pour les feeher, dur–

cír ,

&

ex poCer en veme.

Maniere de faire del (;erga

a

la main

.

Les me–

ches étal1l diCpofées eomme cí - deffus,

0 11

commenee

p.r amollir la cire dans de I'eau ehaude,

&

dans un

vaiffeau de euivre élroit

&

profond : enfuite on prend

une poignée de eelle círe,

&

on l'applique par degrés

a

l. meche qui eí! 'Ilachée • un eroehel dans le mur

par le boO! oppofé au collel, de COrle que l'on eom–

menee

3

former

l~

citrgc

par (on gros boul; on con–

tinue celte opéralion en le faiCant tOaJours moios

foC!

• mefure que I'on avance vcrs le colleto

L e rene Ce fli l de la maniere ci-defTus expliquée ,

(j

ce n'efl qu'au lieu de les mellre dans un lit de plu–

mes , on les roule fur la table aum -llIl qu'ils COIl! for–

més.

11 Y

a deux choCes

¡,

obCerver par rnpport aux deul

efpeces de

ciergts;

la premiere , eí! que pendant toule

l'op¿ratioo des

citrgtS

fails • la euillere, on fe Cert

d'eau pour mouiller la lable,

&

d'aulrcs in/lrumens ,

pour empécher que la eire oe s'y attache :

&

la fecon–

de, que dans I'opération des

citrJ(tS

fails • la main ,

on Ce Cen d'huile d'olive, pour prévtnir le m2me in–

cOllvénient .

CtERGE PA CR AL,

dans I'lglift ROMa;""

eH

un gros

citrgt

auquel un diaere applique ciuq ¡¡rains

d'eneens, dans autam de Irous que I'on y a fnlls en

forme de croix ; il allume ce

citrtt

avee du feu nou–

veau, pendam les eérémonies du lamedi-f.,int .

Le pontifical dil que le pape Z olime

~

inflilué cette

eérémonie; mais Baronios prélend que cer uCage el!

plus ancieo;

&

pour le prouver, il oite une hymlle de

Prudence.

11

eroil que ce pape en

a

établi feulemen r

rufa/le dans les églifes paroiffia les,

&

qu'auparavant l'on

ne s en Cervoil que daus les grandes égliCes .

L e pere Papebroeh parle plus dininélement de I'ori–

gine du

cicrgt pafcbal,

dans Con

(onatm (bronico-hijlo–

r;eru .

Quoique le concile de

icée eat regl é le Jour

auquel il falloi l célebrer la féte de P aques,

il

Cemble

qu' il ehnrgea le patriarehe d' Alexandrie d' en faire uo

canon annuel

&

de l'c'nvoyee au pape. Comme tOUles

les letes mobiles fe ceglcm par celle de Paques,

011

en

faiCoit

10US

les aDS un ealalogue que

1'00

éerivoil fur

un

citrg~,

&

00

beoitToit ce

citrgt

dnns l' égliCe

~v<e

beaucoup de eértmonie .

Ce

(iugt,

felon l'abbé CMtelain, n'éroit pas de ci–

re, ni fait pour bril ler; il n'avoil point de meche,

&:

ce n'éroit qu 'one efpece de eolomoc de cice, faile poor

éerire delfus la lifle des fétes mobiles, ceue lifie nc de–

vam (ubriller que l'efpaee d'un an : car lorCqu'oo éeri–

voir quelque chofe dom on vooloÍ! perpéluor la m¿–

moire, les aneieos avoiem cot'hume de la f.ire gravcr

fur du marbre ou Cur de l'aeiee: quand c'tloir pour long–

tems, on I'éerivoil for du ","pire d'Egyp.. ;

&:

quand

ce n'étoit qoe pour peu de tem.,

00

fe contentoit

de

le lracer for de la círe .

Por

fuccellioo de tems,

00

commen,a • éerire la lifle des fcles mobiles Cor do

pa–

pire, mais

00

¡'atlaehoit toOJoors ao

cltrgc pl1fcbal,

&

cel-