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elE
on les arrofera lé§eremem une feule fois par femaioe.
La meilleure falfon pour ce lrovni! en au mois de
Juin ou
d~
]uillel, a6n de leur donoer le lems de pren–
dre mcioe avant l'hyvcr. A la mi-Aoat on commence–
ra par leur procurer de l'air par degrés, pour les endur–
cir contre le froid prQchaio; mais il oe faul pas les e¡–
poCer emieremelll
3
l'air ouven ou 3U Coleil . i\u mois
de Seplembrc, il faul les reponer dans la Cerre pour y
paner l'hyver, pendant laquelle CaiCon on ne les arrofe–
ra que tres-raremen[.
Quand vous avez coupé les fommilés de quelques–
uoes de ces plantes pour les multiplier, leur lige pouC–
j"ra de oouveaux rejeuons de leurs anglC!i qui, quand
ils auront huil ou neuf pouces de long, pourron! Cervir
a
former de nouvelles plames,
&
de ceue maniere les
vieilles piames fournirom lOujours de nouveaux jels.
Comme les
cicrgts
du Perou Conl pleins de Cuc, ils
pcuvent Ce conCerver hors de lerre. Ceux done qui vou–
drom en rJppOrler des Indes occidentales, n' ont autre
choCe
a
faire que de les eouper, de les lailfcr Céchcr
quelques jours, les renfermer enruile dans une bOlte a–
vee du foin Cec
0\1
de
la
paille, les empeehcr de Ce
loucher de peur qu'ils ne s'entre-déchircnt par leurs é–
pines.
&
les préCerver de l'humidil¿: de cetle maniere,
ils (oOtiendrolll dellx ou lrois mois de voyage.
/Irticl<
commrmiqtté par
M.
le e htvalier
DE
J
A U
e o
U R T.
C
1 E R G E ,
r.
m. chandel le de círe que l' ou place
fUl" un ehandelier ,
&
qne l'on brale Cur les autels auS
cOlerremens
&
aotres cérémonie religieuCes.
f/.
C
H A N–
DELLE.
On fail des
cirrgts
de différentes grandeurs
&
6gu–
res. En !talie, ils Conl €ylindriques; dans
la
plOpart
des autres pays , en France, en Anglelerre,
&c.
ils Com
coniques: l'une
&
l'aurre cCpece fom creUI
¡,
la partie
inférieure; e' dI - 1:\ qu'dl
re~ue
la poiole du chande–
líer.
I/oy...
C
lt
A N DEL t ER .
L'uCage des
ciugts
daos les eérémonies de religion
e/l fort ancieo . N ous Cavons que les Payens fe (.r–
voien! de 8ambcaux dans leurs facrilices, lur-lOut dans
la
célébratioD des myilercs de Céres,
&
ils meuoient
des
citrgts
devant les fialuos de leurs dieux .
Quelques-un> croyem que c'efi
a
l'imilation de
CCtlC
cérémonie payenne, que les
ci,,!.ts
ont
" té
introduits
dans l'égliCe Chrélienne; d' aurres Coiltiennent que les
Chrétiens On! fuivi en cela l'ur.'l¡e des J uifs . Mais pour
en {rOuver
l'origine, il
en
¡nuttle d'avoir
recours aux
fcntimens des uns
&
des autres .
11
n'efl pos douteus que les prcmiers Chrétiens ne
pouvan! s'affemblcr que duns des lieuK Coilterreins, ne
fuaem obligés de
Ce
Cervir de
cicrgts ,
&
de 8ambeaux :
ils en eurem meme beCoin dcpuis qu'on leur eUI pcrmis
de barir de> égliCes; car elles éloieO! confiruiles de fa–
~on
qu' elles ne recevoient que Ires - peu de jour , afin
d'inCpirer plus de reCpea par l"obCcurité.
C 'e/l-li l'origine la plus na[Urclle qu' on puiffe don–
ncr
a
l'ufage des
ciergts
dans les égliCes . Mais il y a
MJ:\ long-Iems que cel ufage, inrroduit par la néeeffi–
lé, e/l devenu une pure cérémooie . S. Paulin, qui vi–
voil au commencement du cinquieme riecle, obCervc
que les Chrétiens de Con tems aimoiem
(j
fort les
(ier–
ges ,
qu'ils en repréCemoiem en peinture dans leurs
é–
gliCcs .
Ceux qui oot écrit des cérémoioes de l' E gliCe , om
remarqué que l"uCage d' allumer des
citrgts
meme en
pIein jour, a
u~e
lignifiealion myflique, qui ell
d'e~pri
mer la joie, la eharité,
&
la
lumiere
m~me
de la vé–
rité , déeouverre aux homllles par la prédicalion de I'E–
,"angile. C'e/l le Cemimem de
S.
Jerllme cOlme l'héré–
lique Vigilanee:
Per total Oritntis ucl.jias,
dil ce pe–
re,
D((enduntur luminaria,
fo¡~
jam rutilante, non
IIti–
qftt ad ¡flgandRs ttntbras
,
fed ad jignum ¡<ctir;", dt–
mon{lrandflm
....
V t Jitb typo I"",i"is &Orpuralis il/a lux
ofltndatur de lfu.i in
pra/ttrio
If~im.'J!'-
Iru.trna
-ftJibl/J
nuiJ 'Ucrbttm lttltm
1
&
fumen ¡tmlllS mtlJ.
S.
JerÓ–
me,
tomo
I V
parto l . pago 1.84-
11 Y
a deux maoieres de faire des
citrgts;
I'une
3
la
euillere,
&
I'aotre
3
la main .
Voki la premierc. Les brins des meches que
l'
on
fail ordinairement moitié COlaD
&
moilié filalfe, a)"31l!
ét~
bieo eommis
&
coupés de l. loogueur dom on
veut faire les
cierges,
on eo peod uoe douuioe • di–
/lances ég.l<s , aUlOor d'uu cerceau de fre, perpeodieu–
lairemenr nu-delfos d'un graod baffio de cuivrc picio de
círe fondue: alors
00
preod uoe cuillere de fer qu'oo
cmplit de cene
ci..,;
on la verC. dou:emeot CUf les me–
ches, un peu ao-deffoos de leor
eIrrémil~
fopérieure,
&
00
les arrofe aioti l'uoe apres I'aorre : de forte que la
elE
círe CGUlanl do haut eo-bas Cur les -meches, elles el!
devienneOl eOlieremeO! eouvenes,
&
le Curplus de la.
eire relOmbe dal1s le bamn, au - de-ffous duquel efl un
br."cr pour tenir la círe en fufion , ou pour
etl1p~eher
qu'clle l1e Ce 6ge.
011 continue ainri d'arroCer les m eches dix ou douze
fois de Cuite, juCqn" ce que les
(ierga
ayent pris l'é–
paiffeur qu'on veul leur donner . L e prcmier arroCement
ne fuil que tremper la meche ; le Cecend commenee
a
la cou",ir ,
&
les aurres lui dGnoenr In forme
&
l'
é–
paiffeur. Pour eet ellet,
Ofl
n Coin que chaque .rroCe–
l11ent qui Cuil le quarrieme, re fa ne de plus bas en plus
bas, afin que le
citrge
prffin,e une figure conique. Les
cicrgts
étant ain" formés, on les pofe pendam qu' ils
fOnt eneore chauds, dans un lit de plume poor les te–
nir mOU!: on les en tire l'un apres I'aulre, pour les
rouler fur une table longue
&
unie avee un innrume"t
oblol1g de boüis, dont le boO! iDférieur efl poli,
&
dont
l"autre en garni d'uoe anCe .
Apres que
1'00
a ainJi roulé
&
poli les
citrges
,
011
en eoupe un morceau du clllé du bout
ép.is, dans le–
quel ·on perce un Irou conique avee un innrument de
boüis, afin que les
c;ergts
puilfent entrer daos
la
poime
des ch.ndeliers.
Peodant que la broche de boüis efl encare dans le
trou , on
n
coiltume d'emp'lindre Cur le cÓté extérieur
le
110m
de I'ouvrier
&
le poids du
citrgt
, par le J1lo–
yen d'une regle de boüis Cur laquelle on
a
gravé les
caraCecres qui exprimenl ees deux choCes. Enfio
011
pcnd les
cierges
¡,
des cerceaux, pour les feeher, dur–
cír ,
&
ex poCer en veme.
Maniere de faire del (;erga
a
la main
.
Les me–
ches étal1l diCpofées eomme cí - deffus,
0 11
commenee
p.r amollir la cire dans de I'eau ehaude,
&
dans un
vaiffeau de euivre élroit
&
profond : enfuite on prend
une poignée de eelle círe,
&
on l'applique par degrés
a
l. meche qui eí! 'Ilachée • un eroehel dans le mur
par le boO! oppofé au collel, de COrle que l'on eom–
menee
3
former
l~
citrgc
par (on gros boul; on con–
tinue celte opéralion en le faiCant tOaJours moios
foC!
• mefure que I'on avance vcrs le colleto
L e rene Ce fli l de la maniere ci-defTus expliquée ,
(j
ce n'efl qu'au lieu de les mellre dans un lit de plu–
mes , on les roule fur la table aum -llIl qu'ils COIl! for–
més.
11 Y
a deux choCes
¡,
obCerver par rnpport aux deul
efpeces de
ciergts;
la premiere , eí! que pendant toule
l'op¿ratioo des
citrgtS
fails • la euillere, on fe Cert
d'eau pour mouiller la lable,
&
d'aulrcs in/lrumens ,
pour empécher que la eire oe s'y attache :
&
la fecon–
de, que dans I'opération des
citrJ(tS
fails • la main ,
on Ce Cen d'huile d'olive, pour prévtnir le m2me in–
cOllvénient .
CtERGE PA CR AL,
dans I'lglift ROMa;""
eH
un gros
citrgt
auquel un diaere applique ciuq ¡¡rains
d'eneens, dans autam de Irous que I'on y a fnlls en
forme de croix ; il allume ce
citrtt
avee du feu nou–
veau, pendam les eérémonies du lamedi-f.,int .
Le pontifical dil que le pape Z olime
~
inflilué cette
eérémonie; mais Baronios prélend que cer uCage el!
plus ancieo;
&
pour le prouver, il oite une hymlle de
Prudence.
11
eroil que ce pape en
a
établi feulemen r
rufa/le dans les églifes paroiffia les,
&
qu'auparavant l'on
ne s en Cervoil que daus les grandes égliCes .
L e pere Papebroeh parle plus dininélement de I'ori–
gine du
cicrgt pafcbal,
dans Con
(onatm (bronico-hijlo–
r;eru .
Quoique le concile de
icée eat regl é le Jour
auquel il falloi l célebrer la féte de P aques,
il
Cemble
qu' il ehnrgea le patriarehe d' Alexandrie d' en faire uo
canon annuel
&
de l'c'nvoyee au pape. Comme tOUles
les letes mobiles fe ceglcm par celle de Paques,
011
en
faiCoit
10US
les aDS un ealalogue que
1'00
éerivoil fur
un
citrg~,
&
00
beoitToit ce
citrgt
dnns l' égliCe
~v<e
beaucoup de eértmonie .
Ce
(iugt,
felon l'abbé CMtelain, n'éroit pas de ci–
re, ni fait pour bril ler; il n'avoil point de meche,
&:
ce n'éroit qu 'one efpece de eolomoc de cice, faile poor
éerire delfus la lifle des fétes mobiles, ceue lifie nc de–
vam (ubriller que l'efpaee d'un an : car lorCqu'oo éeri–
voir quelque chofe dom on vooloÍ! perpéluor la m¿–
moire, les aneieos avoiem cot'hume de la f.ire gravcr
fur du marbre ou Cur de l'aeiee: quand c'tloir pour long–
tems, on I'éerivoil for du ","pire d'Egyp.. ;
&:
quand
ce n'étoit qoe pour peu de tem.,
00
fe contentoit
de
le lracer for de la círe .
Por
fuccellioo de tems,
00
commen,a • éerire la lifle des fcles mobiles Cor do
pa–
pire, mais
00
¡'atlaehoit toOJoors ao
cltrgc pl1fcbal,
&
cel-