CIR
gent, rnais eneore ils les pétri(Jent,
&
les imbibent d'u–
nc liqueur qui parol'
~tre
du miel, parec qu'aprcs eee–
te
opéradoo la
eir.
brute eo " le gout ; e'ell
peu'-~tre
ce qui la eonferve faos altératioo.
00
trou ve daus les
ruches des partios de
g~ee3ux
arTe? g raodes , doot les
eellules fom toutes remplies de
cire
brute.
11 Y
en a
&uffi qui fone difperfées ou placées e\Hre d' autres eel–
hdes , qui eonticnoeoc du m iel ou des vers. Eufin les
abeilles maogene la
tire
bru te lorfqu'elles I'one appor–
tée dans la ruche , ou elles la dépofene dans des al véo–
les pour la manger dans un autre tems; mais on ero ie
qu'il faut qu'elles la digerene pour la convertir en vraie
~ire,
qu' une partie fere
¡¡
la nourrieure de l' infeae ,
qu'une autre fore par l'aous eo forme d'exerémeos,
&
que le relle rev iene par la bouehe,
&
ell employé
a
la
eonllruaioo des alvéoles ,
'/Joyez
A
L V
E'O
LE.
On
a
va une ligueur moulfeure, ou une efpece de boüillie,
fortir de la bouche
d~ns
le tems que I'abeille travaille
:l
faire une eellule; eelte pite fe féche dans un iollam,
e'ell de la vraie
eire.
On prétend que les abeilles ne
peuvcm plus employer la
eire
des qu' elle ell enticre–
m em feche. Auffi Ic.rfqu'on leur en préfenre aupres de
lcur ruehc, elles ne s'en ehargeo! pas, mais elles re–
eherchen! tout le m iel qui peue y etre melé; elles ha–
ehene quc:lquefois la
cire
par moreeaux,
&
ne I'aban–
donoem que lorfqu'elles en one enlevé tout le miel;
&
s'il o'y en avoit poine, elles oe coucheroiene pas
a
la
<ire.
L orfqu'ou faie palfer dos abeílles dans une nou–
velle ruche élllieremene vuide,
&
qu'on les y renferme
IIU eommeneemenc du jour, avane qu'elles ayene pa ra–
marTer de la
<ire
brute, on trouve le Coir des
g~teaux
de
eire
dans
la
oouveUe ruche.
11 Y
a tout Jieu de
eroire que la
eire
dol1t ces
gate.uxCOnt formés. ell
veoue de la bouohe de ces i"feaes, eo fuppofane qu'
ils. n'one poine apporté de
cire
bruee auachée
:l
leurs
jambes. Cetre matiere éprou ve des chaogemens dans
J'ellomae, puifque la
<ire
des alvéoles ell blanehe, quoi–
que les pelotes de
eire
bruee que les abeilles apportene
dans
la
ruche [oiene de différentes eouleurs, blaoehcs,
jaooes. oraogées, rougeutres, vertes . Les al véoles nou–
vellcmem faits Coot blancs,
&
ils Jnuoilfent avee le eems
&
par différentes cauCes. Mais lorfqu'ils fone Ilouveaux ,
la
teinte ell
a
-peu-pr!:s la
me
me dans touees les ruches;
5'il S'CLl trOu ve
de
jauofttre, 011 peut croire que eCHe
eouleur viene d'uoe mauvaife digeClioo de la
cire
bru–
te que
\'011
a anribuée
a
un vice hérédieaire que tou–
te;
les abeilles d'uDe tuche tienoene de leur mere eom–
muoe . Ce qu'¡¡
y
a
de eertaio, e'ell que toutes les
ei–
res
ne Cone pas égalemeot propres
i
reeevoir uo beau
blnoc dans nos blanchilferies .
lI11m. pour fcr",ir
,¡
/'hi–
ftoirc des i,,[elles , tomo
V.
( 1 )
IR E,
( H ifl.
ane.
&
mod.)
Les hommes détrui–
fcne les eellules pour avoir la
eire
qui les forme,
&
)'00
nc fauroit dire
¡¡
eombieo d'ufages ils l'ont emplo–
yéc de toue tems.· Autrcfois
00
s'eo íérvoie eomme d'un
moule pour éerire, iDveneioo qu'oo anribue aux Grees.
Pour cee cfiet,
0 0
fa,foie de peeites planches de bois
a–
peo-prcs comme les feuillets de oos tableues, done les
cxtrémités tout-a-l'entour étoient revetueS d'uo bord plus
élevé que le relle, afio que la
<ire
oe put pas s'éeou–
ler.
011
rl!paodoie cofuite Cur ces tablenes de la
csre
foodue,
00
l'applanilfoie,
00
l'égalifoit,
&
l'oo .écrivoie
fur eette
<ire
avee uo
poio~oo.
C'ell pourquol Plauee
die
dmn {eribo expl..,i total ara! 'l"aeuor.
Les tefla–
rne~s
méme s' écrivoieot fur de la
cjr~
nil1li
préparée.
D e-U viene qu'oo leur dODooie aufli le fimple oom de
cera,
cire .
V .
Suetooe,
dan! la vie de
e
ifar, ebal'.
Ixxxiij.
&
da", la '/Jie de Néron , ebap. ."",ij.
00
fe
fervoie eneOre de la
<ire
pour eaeheeer des lemes,
&
empeeher qu'elles oe fuffen e lúes; e' ell ce qui plltol c
par ce joU vers d'Ovide ,
lib.
l .
amor.
C~ltra f~rt
hlanda
,~ra
notata manu.
L
'00
donnoie
¡¡
cene
<ir.
i
cacheter toutes Cortes de
eouleurs .
Voy.
Hein.
de jigill. '/Jeler. pag'
l .
cap. vj.
Aujourd' hui les particuJiers fe Cervene de laeque,
'VD)'''~;
I R EA'
e
A
e
H E TER;
mais les
prioee~,
les
ma¡¡illrnts, les grands feigoeurs,
&
toUS eeux qUl om
drolt de feeller, foO! encore ufage de la
<ir.
d'abeil1e
pour imprimer leurs fceaux,
&
les anacher aux ordoo–
nances
&
arretS qu'ils publiene , eomme allfli
:l
toutes
les paeentes'
&
eIpéditions eo ehaocellerie; qoe
\'00
(<:el–
le de
<ire
jaune, rouge, verte, done
la
eouCommanoo
¡,
cee égard ell tres-epnfidér:lble .
Voyez.
C
I
RE,
JII–
rifpTttd.
C
R A UF F E -
e ,
RE,
& c.
La
eire
a autrefois auíli fervi
d~os
la
Peineure, eo
CIlt
391
lui donnant teJle couleur que Pon VOUloit¡
&
on eo fai–
foit des portraits qu'
00
cndurcilfoit par e moyen du
Ceu; mnis il o'y avoie che? les Romaios que eeux qui
avoiem exereé des magillratures eurules qui eulfeoe le
droie des images . Seoeque oomme ces fimes de Pein–
tures
cerea! ape/lineaJ.
Plus les ¡¡rands pouvoiene éta–
ler ce tels portraits daos leur vell'bule,
&
plus ils é–
toieO! nobles. De-la viene que los poetes fe moquene
de eelte nobleOe emprumée .
Nc& te
d~(
ipiant vetcri cinéla atria cerá.
dit Ovide,
lib.
T.
IImor. eleg.
V 1 Tl .
65.
Ec Juvenal
enCOre
Jn
ieux :
~ota
¡i,et
'Veteres exornent undÍt¡lIc certe
A lria: nobilitaJ fola eji at'llté ",tica '/Jirtu!.
Satyr.
VIII. 19.
Cet art a été pouffé fore loio de nos jours. Tout
le moode eOllnbie le nom du lieur Eenoie,
&
l'inven–
tion iogéllieuCe de ces eereles compofés de perConoa–
ges de
eire,
qui ooe fait fi loog-tems
l'
admiration de
la eour
&
de la ville. Cee homme, peintre de profel:'
fioo. trouva le feeret de former Cur le vifage des pcr–
Connes vivantes,
m~me
les plus bélles
&
les plus dé–
licates
&
fan s aueuo riCque, oi pour la Canté, oi pour
la
bea~té
des moules dans leCquels
iI
fondoie des ma–
Cques de
'cire
auxquels
iI
donooit une efpeee de vie,
par des
coule~rs
&
des yeux d' émail, imités d' apres
le naturel . Ces figures revetues d' habits,
e~nformes
a
la quaJité des perfonnes qu' eJles repréfento,em, é–
toiene fi relfemblantes, que les yeux leur eroyoienc
quelquefois de la vie; mais les figures aoatomiques fai–
tes en
Gire
par Je
meme
Benoir, peuvent cocore
moios
s'oublier que
la
beauté de Ces portr.its .
Les moderoes one tellement muhiplié les uCages de
la
<;re,
qu'i I feroie diffieile de les détailler.
lis commeneen! 3\'am toutes chofes pour s' en (er–
vir,
a
la
féparer do miel par expreffion,
3
la puriñer ,
a
la mettre eo pains que vendenc les droguilles. Elle
el1 alors alfe1-
Col
ide, uo peu glueineufe au toueher ,
&
de belle eouleur jauoe , qu' elle perd uo peu en vieil–
lilfanc .
Pour la blnochir, on la puri6e de oouveau eo la fon–
dane,
00
la lave,
00
l'eXPOfe
a
l'air
&
a
la rofée: par
ces moyens elle acquiert la blancheur, deviene plus du–
re, plus eaITaote,
&
perd preCque toute fon odeur . Sa
fonderie
&
fon blanchiffage réquieren! benueoup d'are;
les
V
éuitieos
001
apporté cet are en Frauce.
V.yez
BLANeH IR .
011
demande daos le Ménagiana
(t.
TIl.
pago
110.)
pourquoi les
eires
de Cha teau - Goneier De hlanchiffeo r
poine du eoue. C'ell pare!, que le fait o' ell pas vrai .
00
propore en Phyfique cene queflions de cene oatu–
re. Le blanehimem de ChAteau-Goneier ell précifémene
le premier de touS,
&
les
eir"
de ce blaoehimenc Coo e
en eooféqueoee choi lies pour les plus beau,: ouvrages_
lJ
en faue eroire Pome!
&
Savary.
En foodane la
eire
blanehe avec un peu de eérében–
thiue, on eo
f.itla
eire
jaune moJle, qu'
0 0
empl oye
eo chancellerie . Ou la rougit avee du vermillon, ou
la racioe d'orcanee,ee ;
00
la
verdie avee du verd - de–
gris;
00
la ooircie avee du noir de fumée : ainr. on la
colore eomme
00
veut.
&
on la reod propre " gom–
mer avee de l. poix gra(Je.
11
ell certain que cene fubllanee viÚjoeu(e réunit di–
verfes qualités qui lui fone particulieres . Elle o' a. rien
de .defagréable oi
:i
I'odorat, oi au gone ; le fro,d la
reod dure
&
preCque fragi le,
&
le ehaud l'amoll it
~
la
dilfoue : elle efl' eoeieremenc ioHammable,
&
q¡,vlenc
prefque auffi volatile que le camfre par les proeédés
ehimiques.
Voy.
C
I R
E
en
Chimic, P barmaoe , Ma–
tiere medicalt:.
Elle ell deveoue d'uoe fi graode néeeflité dans plu–
fie'Jrs ares daos plufieurs méders ,
&
daos la vie do–
mellique, que le débi, qui s'
~n f3i~
ell preCq,:"e ioero–
yable; fur-tone aUJourd'hui qu elle o ell plus unrquemenc
réfervée pour I'autel
&
pour le .Louv;e ,
&
que toue
le monde s'éc1nire avec des bougles, I Europe oe Cour–
oie poiO! alfez de
eire
pour le beCoio qu'oo en
a :
N o us
eo tiroos de Barbarie, de Smyroe . de ConllJlHlOople ,
d'Alex.aodrie
&
de plutieurs jles de l'Archipel , p, rti–
enlieremene de C:wdie, de Chio
&
de Samos,
&
I'on
peoe évaluer daos ce Ceol royaome
13
coofomma,ion
de eeue
<ire
¿mm¡:cre,
iI
prcs de
di~
mille quintaux
par
~onée .
Auffi