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crLt

;,-travers ehacllne defquelles deux

~Iobuie~

pouvoiellt

pa~er

de fro m _ Dans de j.eunes pcilfons,

&

en porti–

euller dans les pelltes .ngullles, la branehe eommuni–

cante eft fi petite, qu'un globule de fang

y

pcut

a

pei–

ne palfer en une feeoude de tems .

It

refteroit ici bien des queftiol1s

a

examiner fur les

vah'ules des veines, la dillribution des vaiLJeaux' Iym–

p atiques, la vitelfe du [ang , fa

eirmlntion

dalls le foie

&

dans qucJques autres vi[eeres; mais nous renvoyons

tout cela

flU-" m .ts

V

E

1 N

E, A

R TER

E, S

A N G ,

FaJE,

&e.

Les parties qui ferveut '

¡¡

la

eirelllaeion

ne fon t "as

(ou t- a-f.,it les

m~mes

dans le frelUS que eelles que nous

venons de déerire; la eloifon qui fépare les deux oreil –

lel[eS du ereur eft pereée d' un trou qu'on appelle le

trou

ovnle;

le [rone de I'artere pulmonaire, peu apres qu'el–

le eft for[ie du creur, jene dans I'aorte defcendante un

canal que I'on appelle

canal

de

commllnieation:

le fre–

tus élan [ né, le [rou ovale fe ferme peu-a·peu,

&

le

canal de eommun iealion fe delfeehe,

&

deviem un fi m–

pie ligament .

Voyez

TROU, OV AL E,

&e.

Ce m éehani[me une fois eonnu,

iI

eft airé d'en ap–

pereevoir les ufages; cnr [andis que le frerus eft enfer–

mé dans le fein de fa mere, fes poumons ne pcuvent

s'enBer,

&

fe defenaer eomm e ils feront apres la naif–

fance,

&

apres I'entrée libre de I'air: ils demeurent done

pre[que affailfés

&

f.1n s mouvemen t; ear leurs vailfeaux

font eomme repliés en eux-memes ,

&

ne permel[ent

pas que le fang y circule ni en abondanee ni avee fa–

eililé. L a nalure a done da épargner aux ponmons le

paff.1ge de la plus grande partie de la maae du fang:

pour cela elle a percé le [rou ovale, afin qu'une par–

tie du fang de la veine cave

re~fi

dans I'oreille[[c droi[e

pafsh dans I'oreillelle gauehe,

&

par-U fe

[rou v~[,

poar

ainfi dire, aufIi avancée que fi elle avoit [raver[é le

poumon.

Ce n'ell pas tout : ear le faog de la veioe cave qui

de I'orcille[te droi[e tombe daus le

v~o[rieule

droit, é-

13m

en trap grande quami[é pour aller dans le po umon

011

il eft poulfé par !'artere pulmooaire, le eaoal de

communicalion en intercepte une partie en ehemin,

&

le verfe immédiatement dans I'aorte de[eendame.

Voy.

FOETUS,

&e.

TcI eft le fentiment de Harvey

&

de L ower,

&

de

plufieurs au[res Anato mifles: mais M . M ery, de I'A–

eadémie royale des Scienees ,

y

a fait une innovation .

Il

donne une au!re u(age au [rou ova le,

&

il fofi –

t ient que de [oute la malfe du faog qui

!,fl

portée par

la

veir.e cave au ventrieule droi[, une partie palfe eom–

m e dans les adultes dans I'ar[ere pulmonaire, d'ol1 u–

Ile partie eft enfui[e portée par le canal de eommuni–

ea[ion dans l'aorte defeendante , fans cireuler par le pou-,

Dlon ,

&

la partie qui traverre le poumon revient ell–

fuite daas I'oreillell): gauche, fe par[age encare en deux ,

dont I'uae palie par le trou ovale daos le ventrieule

droit, fan s avoir circulé par I'aorte

&

par tout le eorps;

l'au[re eft poulfé

a

I'ordinaire par la eontraétion du ven–

trieule gauehe dans ' l' aorte,

&

daos tour le eorps du

frelUs.

T ou te la queftion fe réduit done

¡,

favoir fi le fang

qui palfe par le trou o vale , palfe du cÓlé droi[ du creur

dans le gauehe , felon I'opinion commune , ou du gau–

che dans le droi[, Ielon

M.

Me¡y .

M .

Duverney s'étoi[ déclaré pour I'ancien fyfleme;

ji (oilronoir qu'au trou ovale il y avoir une valvu!e di–

[p'o[ée de

fa~on

a

s'ouvrir lorfque le fa ng eft ehaffé

dans le vent,ieule droit,

&

a

fe fermer exactemelH lorf–

qu'il eft poulfé dans le gauehe: mais M. Mery nie I'e–

xiflence d'une pareille valvule.

De plus dans I'adu l[e, l'lIor[e devant reeevoir tout

l e faog de

la

veine' pulmonaire ,

[e

[rouve de m em e

grolTeu r que celle-ci; mais dans le fre[us !'artere pul–

m Ollaire

&

I'aorte reeevoient des quanti[.:!. illégales de

fang dans les deux Cyftcmes.

Seloo I'opillioa ordinaire, I'aor[e qui

re~oi[

plus de

fang qu<! la pull1lonaire, devroi[ elre la plus grolfe des

deux ; [uivaDt le fentirnent de

M .

Mery, I'aorte pul–

m nllaire doi!

~lre

au contraire la plus grande des deux ,

paree qu'jJ peofe qu'elle doi[ reeevoir une plus grande

qualHi lé . de· [ang.

. .

Pour Juger leque! des deux fyfl cmes eft le vral ,

11

n'y a dooe qu'a voir lequel de ces deux va¡ITeaux, I'aor–

te ou l'artére puhnonaire, a le plus d" e!pacilé dans

le frelu s.

M. Mery [rouva toiljours que le trone de l'

ar~ere

ll lmonaire é[oi[ enviran m oi[ié plu s gros que eelul de

· aorte .

el R

3 8 9

E[

d'un autre e61é

M .

Tau~ry,

éleve de M . Du–

verney,

(j[

voir deux fuje[s dal1s le(qu.els I'arrere pul–

monairc étoj[ moindrc que

Ilaortc ,

&

les f:.lits

furt:{)c

exnmv,és des deux eÓtés par l'Aeadémic .

M. Tauvry ajou le que quoique I'artere pulmo"aire

. foil plus ¡¡rolre que I'norre , cela ne prouve pas néaa–

m oins qu'll palfe plus de fang dalls la premiere que dans

la feeonde de ces arteres , puiCqu'on peut amibuer eelle

IIruéture

ii

la prefIion du fang qui efl plus forte verS

les

poumon~

qu'il

a

de la peine

:1

pénétrer,

&

qui par

eelle raifon diftend les parois de eelle artere,

&

I'élar–

gil [rcs-faeilem ent .

M.

L ime en difféquant un adul le dans lequel le trou

ovale éroit !Oujours ouv-ert,

&

me[urant les. eapacités

des vailfeaux de ehaque eÓlé, fe déclara pour .M. Me–

rl'. Ainfi la que!l ion eft fort indéci[e .

QuaDt

a

b

cau[e de la

<ÍrC1llntion

d"

.fímg

dans le

frelu s , les Analom iftes [on[ eneore di,'ile lii ·delfus.

L'opinion eom mune eft que pendan[ la grolfeOe les

ar–

[eres de

la

matriee "erfent !eur fang

d~ns

le placenta,

qui s'en nourri[ ; le [urpllls de ce f.1ng entre dans les

r ncines de la veioe om bilieale, qui fai[ partie du ca r–

don; de-Il

iI

ell

porté au foie du frelu s dans le trone

de

lo

veine-porte, d'ou il palfe dans la veine-eave

&

dnns le ventrieule droi[ du ereur,

&

fe d iClribue eom–

me ci-delfus. D e plus le [ang qui fort des n [erCS ilia–

qu~s

du fcetus enlre dans le cardan pnr les arteres om–

bilieales, de-I:\ dnns le pl1ceo[a, Otl il eft repris pnr'

les ,'eines de la matriee qui le reporlenl

i\

la mere ,

&

peut-~lre

aufIi par les racines de la veine ombifica–

le , qui le rcmelcnt avee de oouveau [ang de la me–

re. Selon ce [yll cme , ceft uniquement le fang de la

mere <lui 1101lrri[ le fcerus, Gui n' eft ici regardé que

cOlnm~

lln

membrc p3rticulier

de la

mere:

le b:ucemcnt

de fon erellr Jui envoye une portian de ron (.1ng, qlli

eonCerve le degré d'impullion qu'iI f:tu[ pour entret."ir

eelle

eiratla/ion

langllilfan le don[ le frerus j" Üil,

&

quí

lui donne probablement celte foible p"lfa[ion qu'ón ob–

ferve dallS le erellr .

D'nu[res Aoatomiftes pré[enden t que le fccllls ne fe

nourrir qlle

du

eh)'le qui lui eft fourni par les glandes

de la m atriee, qui ea encare plus lravaillé, Ce ehaqge

en fang dal1s les vailfeaux do frerus ,

&

l'

circule fans

:HHre communication

avet

la mere; ils n'ad1i1.CHcnt de

cirClllntio71

réciproque qu'eOlrc le placenta

&.

le

fcrtn5.

Mais In premiere opinion paro,[

1<1

plus plauliblc; car

qlland le placenla fe dé[aehe de la malriee, el1 quel–

que [el!ls que ce foi[ de la g rolfeOe; 11 ne lotl que

du

f.1ng,

&:

jamais de ehy le. OUlre que

M.

M ery

a

mon–

Iré que la m alriee n'a poi11l dtl !Out de glandes pour

en fournir, deux autres obCervalíons de M. Mery, rap–

portées au meme ondroi[, appUiCI1[

eneOIe

le (yftcme

commull . La furf.1ee intérieure de la marriee

ell

re,' ~tue de veines; d'ailleurs la rurfnee eXlerne dn placen–

ta.

nJen revetue d'aucune rnembrane;

&

comme c'dl

par ces deux furfaees que le placenta

&

la m a[rft:e foat

en quelque forte eolés eofemble , il paroir qu'elles

Ile

fom fan s membranes que pour une eommunica[ion im–

média[e des vaifleaux f.1oguin s .

Ajoúlez

a

cela un fai[ dont

M.

Mery a €lé t"moin

oeulaire. Une femme gro(!e, qui [ouehoi¡

:l

COII [er–

m e , [e lue d'une ehu[e lres-rude prerque fur le champ .

n lui lrouve fepe

a

huir pill[es de Callg dans la ca–

vüé du ventre,

&

touS

les

\'3i1Teaux

f3!lguins

cn tiere~

ment épairés. Son enfao[ étoi[ mort,

l1~ni~

C111S."u:'u–

ne appareoce de blelfurc,

&

10US fes \'alffeaux

e

toICl1 [

v"ides de [ang aufIi bien que

e~ux

de la mere. Le

eo~ps

do placenta ¿loie encare allaeh" :\ lOute la fu rf ce

111 -

té'ricure de la matrice

ou

il n' )'

!'tvoic

nucun fang ex–

Ira

vafé . Par quelle

r~Ulc

tout le f.1ng de l'enfane pou–

'-oi[-il s'''lre vuidé dan

s

b

eavi[6 dl1 "entre de la

~e­

re?

11

falloi[ néGeffoirement que ce fal . par les vemes

?e

la marrice ,

&

par conféquen[ ces

~'e",es

r;ppo.rten.t

a la mere le fang d: I'eIlICollr, e:

~UI

feu.1 .é[abln la

néeeffi lt de [ou t le rene du lyfl em- eom,nlln. SI la

<irC1lJ~tion

ne fe foifoil que du fcelUS aU

pl~eenta ,

&

1I0n pas aufIi

a

la m ere , I'enfunt m or[ aurol[ eil !Om

fOil fang.

. . .

D e plus , le [ang des

P?~mons

du

frelu~

n.o 10Ult

d'auculI des aV311l;lgcs de -' atr .011 de la refptrU1lOn, ce

qui lui élant eependall! l1"ccfr., ,,e,

la

nature prend f.1ns

doule foin qu'iI en

re~oi ve

quelques

pO~li:1I1S

m e!ées

avee [out le fang de fo m

7

r.c, lefquell.;

I~I

fo n[ lranf–

m jCes par les vailfenux omblheaur pour fe repolldre dans

fon eorps.

.

_

Ce qui confirme celle

eonl<~ure ,

e'eft que

fi

lc"

car–

dan 01l1bilienl

ea

1I0p ferre;,

¡

ellfilm llleurt eo rnrne un

ha m-