39+
CIR
a'en meme preCque la Ceule que les gens habites
&
fin–
ceres emreprennem de tmiter .
lis expoCcnt pour la co nnoltr. l' oreille du malade
3UX rarons du Coleil;
&
quand ils découvrent le con–
duit bouehe! par l'epaiflilfcmeO! de la
eire
,
ils fe fervem
d'un ill(lrumem partieulier pour I'enlever,
&
font enfui–
te des injea ions d'eau dans laquelle ils ont fondu un pe
de fel
&
de favon : ils Ce fervent aulli d'injeaion d'eüu
tiede aiguifée par q uelques gOlllles d'efprit-de·vin ; par
ce moyen ils nclloyent
~
merveille le
con~uit
auditif,
&
guérilfem parfaitemem celle furd ilé .
Si celte humeur huileuCe
&
Ruide de Ca nature peche
par Con abondance accompügnée d'acrimonie, non-feu–
lemeDl elle caufe des demang eaifoDs importunes, mais
eneore le mül d'oreille : alo rs elle peut prendre dilféremes
couleurs , acquérir de
la
fétidilé ,
&
former un petir
ulcere par Con Céjour, fa dégéneration,
&
fa quantit':; ce
qui eependant c(l rare :
en'
ce eas toutefois il fuut trai–
ter ce mal accidentel par des injea ions déled;ves, anti–
feptiques ,
&
par des temes imbibées de legers balfami–
ques.
Ouelquefois cette
eire
fe pétrifie; c'e(l ülors qu'elle
caute une furdité prefque incurable, en bouchüO! exü–
élemenr le conduit oneux
&
le conduit eartilag;ncux ,
comme Duverney dil I'avoir obfervé dans plu fi eurs fuj–
ets. L'on
c()n~oit
aifémc!I! la pétrificütion de la
eire
d. 1
o"il/n ,
par la eo nfo rmilé de Ca nature avee eelle de la
bile qui fe pétritie fi [ouvent dans la vétieule du tiel .
Mais Ij l' abondanee
&
la p¿tritication de celte glu
eérumineufe fom
nu ilj bl~s,
la privation de fa fecret ion
dans les glandes produit
a
fon tour quelquefois la furdi–
té, principaiement dans la vieilJelfe , fu ivant les o bfer–
valÍons de D uverney, de M orgagni
&
de V aI C. lva .
Les anciens A
113tom ines ,
&
Ba:tholin
ClHre alHres
(Anat. liv.
I!
/ .
ch. j .7<.)
Oll!
pris la
<ir< d.s or<il/u
pour
un excrément du ccrveau . R ien de
plus
abfurde,
autre
qu'on he connolt aucun pnflage par
ou
cene humeur
é–
tant
fép~rée
du eerve. u pourroit venir dans
1<
conduit
auditif .
Quant au goüt de eette
eire
,
C aITerius
r~porte
des
exemples de quclques animaux ehcl qui elle
el1
d'une fa–
veur do uee : dans I' homme, Schelhammer
y
trOu"e peu
de doueeur,
&
beallcoup d'amertume ;
&
Dcrham, un
goat inlipide,mdl é d'amertume : ces diffé rences doivem
varier felon le tems , le fUJets ,
J';¡ge~
&c.
Tour ce qu'on dit &s vertus de la
cire du o"il/u
e(l miférable : P aul Eginele la vante pour la guérilon
des crevalfes de IJI peau qui [e formen t autour de la ro–
cine des onglcs ; P line la loue cOlme la m orfure de
I'homme, des ferpens,
&
des feorpions ; Vanhelmom ,
dans les piquures des nerfs ; Etmu ller, dans les h lcf–
fures des parties nerveufe ; Setenus Sammonicus, pour
la cure des fu roneles ; d'aurres en recommandent I'u–
fage i"terne pour la colique; Agricola en fuit un o n–
guent pour les lUllleurs de, Jointures
&
les abrees ,
& e.
L es éphémérides des curieux de la nalUre ne fon t
remplies que de !liaiferies de celte efpece. Parlaos vrai:
eelte humeur des glandes qui paro1t par fa co n(j(\anee
&
fo n amertume un eomporé de
eire
&
d'huil e peur
ovoir quelque médioere qualité [avonneuCe , abrtergente
déterfive;
nlais
manquoD~-nous
d'autres remedes en
qua~
Jité
&
abondance mieux ehoifis ,
&
qui répondronr aux
m emes iDleo tions? Prenons de la cire eo mmone de
I'huile , du [avon ; voil. des fecours que nous
a~ons
fous la main pour une intinité de eas ,
&
n'alloos pas
puifer nos reeeues dans le bU:,rre, le merveilJeux, dans
les contes des grands
&
des bonnes·femmes.
Papinius
( NieolallJ)
o éerit un petit Jivre L atin fur
I'ufage de la
eir< du oreillu
,
imprimé
¡¡
S aumur en
164 8 ill-t2.
on peut Juger par ce que nous veno ns de
dire 'du ca qu'on doit faire de cet ouvrage.
C. t arti–
ele
;/1
de
M .
le Ch.vali.T
DE
J
A U
e
°
U R T .
C IRENZA
OH
ACE R E
Z.A,
( G/og.)
ville
d' lralie
au-
roy.ume de N aples , eapltale de la Bafiliea–
te , [ur la riviere de Branduno.
L ong.
33· 40·
lat.
40.
4
8
(:
I R lE,
( G/og . )
ville. d'ltalie au PiémoD!, fur la
Sture.
C I R I M A A G E ,
f,
m. (
JllriJpr.
)
011
C 1R-
M A N A G E ,
&
mime
IR
I
M
E N AG E,
ell en
Béarn un cens qui e(l du aUl feigneurs par ehnque ha–
bitation.
11
en e(l fait mention dans une eharte de Ga–
fion de Moncade de I'an
1284 ,
rapporté par M. de
M arca en ron
bi/l. d.
B tar",
liv.
l/JI.
ch. .7<V. n. 4.
p.
62-7·
&
dans fos
PTetlVeJ du chapo x.7<viij. dtl li'll.
f/.
lit
Jon hiJ1. p.
442-.
col.
1.
C,"fllm lolilll
'1Jill~,
'litad
7P<RfNr
vHlgarileT
cirimonage .
( 11 )
CIR
CIROENE,
f.
m .
(Pharmac.)
di
un empUtre
rerolutive, rortifiante, ou
00
fait entrer la cire
&
le fa–
fran.
L emeri.
00
appelle plus communémem
e;rom.
un ¡¡rand
~m -'
platre, e'e(l-'-dire un grand mOree.u de tolle fur le–
quel on ¿tend un empllltre quelconque,
&
qu'on de–
(line
It
eouvrir une grande panie du eorps, eomme les
reins, la cuine ,
&e. V o)'cz
EMPLATRE.
( b )
C I R O N,
f.
m. (
HiJ1. nat. ) <ir. , {yro acarUI,
in–
feéle fi petit qu'on le prend fouvent pour o bjet de com–
paraifon, lorfqu' on Veut donner l' idée du petit volu–
me, d'une chofe prefque imperceptible . On donne 3ufli
vulgaircment le nom de
eiroll
ii
touS les infeaes les plus
petits. En ellet on a peine
a
appereevoir un
<iron
fans
I'aide du m icrofeope ; ce n'e(l que par le moyen de eer
in(lrument que I'o n péut di(linguer les dillérentes parties
de cet iureae,
&
que I'on reeonnolt qu'¡¡ relfemble
a
un pOU . Son eo rps en rond
( Plane. XXII/. jig. 9. ),
(HiJ1. nat. )
blanchatre; le dos e(l eouvert d'éeailles :
iI
y a fur la téte deux ta hes qui marquent,
a
ce qóe
I'on eroit, I'endroit des yeux, parce que I'in lea e fe dé–
touroe lorfqu'on lui oppore
13
pointe d'une épi n)!le con–
Ire ces taches . Les
eirom
ont fi x pattes noiratres, trois
de chaqu" cÓté, dom deux font plaeé.s aopres de la te–
te: e'en avec ces deux paires de patles
qu'il ~
ereurent
dans
1:\
peau , ordihairemeDl
¡\
la
paume de la main
&
a
la plante du pié ,
&
qu'ils y foO! de longs fi llons com–
me les taupes en font dans la terre. C'efl par celle ma–
ncepvre que ces infeaes eaurent une
grand~
demangeai- '
fon,
&
des pu(lules au xquelles on
a
aufli
don~lé
le nom
de
e;Ton .
11 Y
a aufli de ces inreaes dans la cite
&
dans
les fromages qui
00!
élé gardés pendan! long ·tems.
Vo –
ya.
aEl. •
",dit.
01171.
, 682.
pago
317.
M ouffet.
th/at.
infell. V o)'cz
C
J
RO N,
( M .du.) ;
vOye'(.
aufli I
N S
r–
CT E.
( l)
e
J
RON,
(M.d. )
iI
"ouvr" quelquefois paff:tge en–
tre la peau
&
I'épiderme ,
&
iI
eaure alors des deman–
geaifoos il1cornmodes:
on
le rellcontrc
quelquetbis
dAOS
les punules de la galle ,
&
dans celles qui rom oeealloo–
nées par la vérole ; on en a meme trouv é dans ks dellls
cariées. L e remedes huilellx, le foufre ,
&
toutes les
odeurs fortes ehnemies des inf<éles en général, détrui–
fent cette incommo e
vermine .
Leuwenoeck a obfervé que la vapeur de la noix mu–
fcade que
1'00
faifoir brüler, les fulfoquoit trcs-prompte–
mento
I\
y en a une autre efpeee en Amérique nomm¿e
ni.
gal,
qui e(l plus incommode enCOre qne le
<iro"
de
notre pays.
Voy.,:. NI
G
A
S.
Rieg'T.
( b )
• C IRQ
U
E ,
r.
m.
(HiJ1. ane. )
grand batimeot
toajour~
plus long que large, ou I'on donnoit dillércns
fpeébcles: un des bouts , le plus étroit, étoit terminé
en ligoe droite ; I'autre étoit arrondi en demi-cerde; les
deu! cÓlés qui partoient des extrémités de la fuee droi–
te ,
&
qui allóienr rencontrer les deu! extrémités de la
faee circulaire , éloiem les plus longs;
iI
fervoient de ba–
fe 3 des fiéges ou Gradins placés en amphithéatre pour
les (peaateurs; la fJee droire
&
la plus étroite étoir
comllofée de douze pon iques pour les ehevaux & pour
les chars ; o n les appelloit
&ar a Te¡;
l:l il
Y
avoit une
ligne blanehe d' ou les chevaux
eommen~oienr
leurs
eourfes. Aux quatre angles du
<irq"' ,
fu r le pourtour
des faces, ¡¡ y avoit
ordinair~ment
quatre corp de
b~ limens quarrés , doO{ le h.ut étoir ehargé de trophécs ;
quel quefois il
l'
en avoit trois nurres dans le milieu de
ce pourtour, qu'on appelloir
mmiana.
L e
m~ieu
de I'e–
fpace "enfermé entre les quatre f."ades dom nous ve–
nons de parler , étoit oecupé par un matlif d'une ma–
<;onneríe tres-fone, de douze piés d'épailfeur fu r fix de
haot;
00
I'appelloit
!fina ciTe;.
II
Y
avoit fur la
[pintl
des autels, des obéliiques, des pyramides , des flatues ,
&
des tours eonlques : q uelquefois les tours coniquts é–
toient élevées auI deux eltrémités fur des maBitS de
pierre quarrés ,
&
féparés par un petit inter.alle de la
/pí"a
, en forte qu'elles partagcoient
eh~eun
des efpaces
-eles extrémités de
.13
(pilla
au~
t':lr;ades intérieores du
<ir–
'1'«
en deux part'e , dont la plus grande 'de beaucoup
étoit emre la m<;ade
&
les tours. Au-delfous des gradins
en amphithéatre plaeés fur les far;ades du
eir'{Ne,
on a–
voit creulc un large folfé rempli d'eau,
&
d<(lioé
a
empe-cher les betes de s'élaneer Cur les fpeaateu,s; ce
folfé s'appelloit
mrip•
.
Les jeux , les combats,
les
courfes,
& c.
fe fuifoient dans I'erpaee eompris de tout
cllté n tre I'euripe
&
la
[pina eirei;
cet efpaee s'appel–
loit
area.
A I'euéricur le
cirr¡u.
étoit environné de eo–
lonnades, de gakries, d'édifices, de boutiques de tOutes
fórtes
de marchands ,
&
de lieuI pubJics .
Les