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"

392

CIR

Auffi

le

luxe augmemane tOUS les jours en Franee la

grande eonrommation de la

cire

des abeilles , quelqu'es

purtieuliers om propoCé d'employer pour les eierges

&

les bougies , une

cir.

végétale de M iffi ffipi que le ha–

f.1rd a fait déeOll\'rir,

&

dOllt on a la relation dans les

mi"" de I'acad, da Scienc, an,

1722,

&

172f, Voici

ce que e'efl ,

D e la cire de la L oii i/iane,

D ans tous les endroits

tempérés de l'Amériq ue Ceptemrionale , eomme dan;

la

Floride, ii la C aroline , ii la L oüilhne ,

& <,

il ya un

petit arbri(feau qui erolt

ii

la hauteot de nos eeriliers ,

qui a le pOrt du myrthe ,

&

dont les feuilles ont auffi

a' peu-pres la melne odeur , Ces arbros portent des grai–

nes de la gro(feur d' un petit grain de eorialldre dans

leur pdffaite maturité , vertes au eommeneemen t, enCui–

te d'un gris cendré; ces graines rellfermell! daos leur

m ilieu un petit lIoyau o(feux, a(fe1- rond, couvert d'u–

ne peau verte ehagrinée,

&~

qui eontien! une Cemence,

Ce noyau efl enveloppé d'une Cubflanee viCqueuCe , qui

remplit tout le refle de

la

graine ou fmit: e' efl- U la

cire

dOIH il s'agit , Ce!te

<ire

efl luiCanee, Ceehe , fria–

ble , diCpoCée el1 eeaiUes Cur la peau du noyan ,

11 efl tres-aiCé d'avoil' eetre

cire:

il n'y a qu'ii faire

bouillir des graines dans une quantité Cuffi Cante d'eau,

&

les écraCer g roffierement eontre les parois du vaiC–

feau pendant qu'elles Cont Cur le feu; l.

<ire

Ce déta–

che des graines qui la renfermoient ,

&

viem nager Cur

la Cuper6cie de l'eau , On la rama(fe aVee uue euille–

re, on la ne!toye en la pa(fant par un Iinge,

&

on la

fai t fondre de nouveau pour la meme en pain '

P luoeurs perConnes de la Lo üiCJane om appris par

des eCclaves C. uvages de la Caroline, qu'on n'y brOloit

p int d'autre bougie que eelle qui Ce fait de eetre

cire ,

Dans les pays fon ehauds ou de la ehandeUe de Cuif

fe fondroil par la trop grande chaleur,

iI

efl Cans eom–

paraiCon plus eommode d'avoir de la bougie;

&

eelle–

la Ceroit

a

bon marché,

&

toute portée dans les eli–

mats de l'Amérique qui en auroien l boCoin,

Un

arbri(Jeau bien ehargé de fru it, pellt avoir en CJx

lívres de graine

&

une Jivre de frui t, un quart de Ji–

vre de

<ir<,

11

erl diffieile de Mlerminer al1 julle eom–

bien un homme pourroit rama(fcr de graines en un jour;

paree que ces arbres qui eroilJ'cnt Cans culture

&

í.1ns

3rt COIl! répandus

~a

&

la , tantÓt plus tantÓt moins

éea'rtés les Utw des nutres, telon que différcns haCards

les ont Cemé,: eepcnd.lnt l'on juge

a-

peu-prcs , qu' un

homme rnmarTcroit aiCément en un jour Cei7.C livr.s de

graines, ce qui donneroit quatre livros de

cire,

Cetre

g ronde facilité, qui deviendl'oit bealleoup plus grande

par des plantatiolls régulieres de ces nrbres,

&

le peu

de frais qu'i l faut pour tirer la

cire ,

C.roit fort

a

eon–

tidérer o eelte matiere devenoil un objet de eommeree,

La

cire

qui Ce détaehe par les premieres ébu llitions

efl jnune, eomme eelle qui ,vient de nos abeillcs; 111ais

les dernieres ébull itions la donnent verte , paree qu'a–

lor elle prend la teinture de la peau dont le noyau efl

eouvcrt , Toute eetre

Gire

efl plus Ceehe

&

plu friable

q ue la I1Ótre , Elle a une odeur douee

&

aromatique

a(fe1. agréable,

Nous avons vG

1t

P.ris des bougies vertes de eelte

cire

,

que le 111iniflre avoit

l'e~ues

du M iiliffipi,

&

qui

étoiellt fort bonnes, L e tem s nous apprendra li l'on re–

garde la matiere de ces bougies eomme un objct aílh

eonfidérable de eommeree , pour nous dilpenCer de ti–

rer des

cira

des pnys étrangers, aUlant que nous le fai–

fons pour notre eonCommation de cierges

&

de bougies,

D e la cire del ílel IIntil/el ,

On Irouve aux Ifes An–

tilles daos des trones d'arbres une

cire

a(fe1- (ingultere,

formée en 1110reeaux rClnds ou ovales de la grolJ'our

d'une noix muCeade, Celle

'ci,'e

efl I'ouvrage d'abeilles

plus . pelites, plus noires,

&

plus rondes que eelles de

l'Europe , Elles Ce retirent dans le ereux des vienx ar–

brés ou elles Ce fabriqu om des eCpeees de ruches de

la

figure d'une poire ,

d~ns

le

ded.ns

deCquelles elles

portell! touJours un miel liquide de eoulenr eitrine, de

la

eonliflanee de l'huile d'olive, d'un goGt doux

&

a–

gréabla, L eur

<ire

el! noire, ou du lO,?ins d 'un vio–

let foneé, Nous u'avous pas \>11 parveOlr au Ceeret de

la blanchir, de la f.1ire ehaqgcr de

~ollleur,

ni de l.

rendre propre

:i

la fabrique des bvugles , paree qu'elle

efl trop

10011

e , Les Inlliens apres l'av,?ir

pu~i6ée,

s'en

fervent

a

en fnire des bouehons de boutellles: Jls en Cone

nuffi de petits vaiíleau! dans leCquels ils reeueillem le

baume de Tolu, quand il Meoule par iDeifion des ar–

bres qui le répandenr ,

D e la cire de la ehinc,

L a

cire

blanehe de la Chi–

ne el! ditf¿reote de tOUles eelles que nous eonnoilJ'ons,

CIR

han - (eulement par Ca blaueheur que le tems n'altere

poiot, mais eneore par la texture: on diroit qu'elle

el!

eompoCée de petiles pieees éeailleuCes , Cemblables

á

eel–

les du blane de baleine, que nous ne faurions mertre

en pains lluffi fermes que les pains de

<ire

de la Chi–

ne , AUlre fingularité de la

cire

blnnehe de la Chine;

e'e(l qu'elle n'efl point l'ouvrage des abeilles : elle vient–

par artiliee de petits vers, que l'on trouve Cur un ar–

bre dans une provinee de cet cmpire ,

JI

Ce nourriaent

fur eet nrbre; on les y rama(fe, on le. fait bouillir dans

de l'eau,

&

ils forment une eCpeee de grai(fe , qui élane

figée, efl la

cire

blanehe de la Chine, Cur laquelle

i1

nous manque bien de détails,

I/rt, de

M ,

le ehevali..•

DE

]A UCOURT,

C

J

RE,

(ehimie , Pha,.m ,

&

M at, mldi<,)

La pre–

miere eonCJdération ehimique fur la

cire,

e'efl la théo–

rie de Con blanchi(fage, fondée Cur la Colubilité par la

roCée ou par l'eau, de la partie colorante qui peut étre

3uffi délruile on volatiliCée par les rayan

S

du Coleil

&

par l'aire,

La

cire

diflillée f.1ns ineermede, fe réfout en une

maliere huileufe qni Ce 6ge

¡¡

meCure qu'elle tombe dans

le récipient,

&

qui efl connue Cous le nom de

beurre

de <ire,

&

en un acide a(fe'" fort : ces produits ont une

odeur tres-forte

&

trcs-deCagréable , L e beurre perd une

partie de eette odeur

&

r.~

eonfiOanee, par des reaiti–

ea lions réitérées qui le portent enfin

a

l'étst de flu idité

des huiles ordinaires ; on Cépare de ce beurre par cha–

que reaitieation, une petite portion d'acide; d'ou

1'011

peut eonelure que e'efl

ii

la préCenee de ce principe

que le beurre de cire doit Ca eonoflanee , La

cire

blan–

che diflillée Cans imermede, ne lai(fe preCque point de

réfidu' e'efl le eharbon de la maliere qui colore la

cire

jaune,' qui augmente le rélidu de la difl illation de ce!te

dernicre.

On peut déduire a(fez raiConnablemcnt de eerte obCer–

vntion feu le , que la

~jre

efi un comparé' d'huile

&

d'a–

cide; ce qui la fail rapporter par que lques ehimifles,

:'i

la ela(fe des m.tieres balCamiques ,

&

réCJneuCes, dont

elle ditrere pourtant par

Con

inColubilité dans l'efprit-de–

vin,

&

par l'odem de Ces produíts ,

L a

cire

diflillée avee le Cable, ou avee tout

~utrc

intermede terreUi , préCente des phénomenes bien diffé–

rens de ceux de la diOillation Cans intermede de

l~

me–

me Cubfl anee, Cetre différenee a été peu obCervée par

les C himifles, qui n'ont déerit la "IOpart que l'un ou

I'autre de ces proeédés, L émeri , qui fait mention de.

deux, ne l'a pas

apper~Oe

entieremeot, En un mot,

la théoric de la diflillatioo de la

<ire

&

des différenees

que les intermedes

&

<¡uelques autres eireonflanees ab–

[olument indétermillées JuCqu'ii préCent porrent dans les

produits de ee!!e opération; eeue théorie, dis-je, n':!

pas élé donnée juCqu'd préCene ,

I/o)'e>:.

1

N

TER

M

EDE ,

L e beurre

&

l'huile de

la

cire

[om employés exté–

rieuremem avee Cueces pour les engelures, les erevaC–

Ces,

&

les gerCures do Cein , des levI es , des mains, pOllr

les dames vives ,

&

CUrtout pour les brulures,

L es uCages pharmaeeuliques de la

Gire

Cont trcs-éten–

dlls ; elle entre dan, la plilpart des onguens

&

des em–

platres, dans quelques baumes: e'efl la

cire

qui fait la

bale des cérats , qui Cont des l'réparatiotls auxqucUes

el–

le dOlme Cou nolO ,

f/O)'e1;.

CE R A

T ,

(b)

*

C

J

R E

A'

e

1\

e

H

I!:

T E R ,

11

faud ra Ce pourvoir

d'nbord d'une plaque de marbre, avee une plnnehe bien

!i(Je , ou poli(foire de ciergier; ou plOtÓt d' une table

quarrée, pereée dans

Con

m ilieu d'une ouverture : on

eo uvrira l'ouverture d'une plaque de fer ou de euivre

bien unie: on tiendra Cous eeue plaque dll feu allumé;

&

quand la plaque aura pris une ehaletlr eonvenable,

on l'arroCera avee de l'huile d'olive , on y portera la

mutiere de la

.ire

a

eaeheler tOute préparée , enCorte

qu'il n'y ait plus qu'ii la mettre en bfttOos bien égaux

&

bien unis , I(¡it ronds , Coil applatis: ce qu'on exéeu–

tera en

la

roulam avee la poliíloire ou les maiDs eon–

rre la plaque ehaude, juCqu'a ce qU'Oll l'ait étendue

&

réduite a la gro(feur qu'on veut lui donner, Pl us

00

In travaillera fur la plaque, plus on la rendra ,eompa–

ac

&

meilleure eUe Cera , On rendra les bftlons OU ea–

non's de

cire

luiCans, en les expoCant

¡¡

UD feu

mod~ré

Cur un réehaud,

11

Y en a qui jeuent la eompoCJuon

dans des moules , d'ou les bfttons Cortent f.its

&

poJis;

d'autres, qui les fom

¡¡

la main Cur l. plaque , les, ver–

ni(fent avee une plume qu'ils trempeD! dans du emna–

bre melé avee de la poix-réCJne fondue , Quant d la pré–

paration de

la

,ire,

voici eomment on s'y prendra fe–

Ion les différentes eouleurs,

Cir<

cachet"

T01t¡<,

Prene2. de gomme !aeque ,

demi-