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CHY

objcl' phyliques conlid,!,és comme limplemenl

e~illan!

&

reV~lUs

de q.ualilés (enfibles .. L es (ciences

compri~

fe s [ous ceue dl\'Jlion (on! leS" d,fiéreOles panies de la

Colmographie

&

de I'H ifloirc nalUrelle pure.

L es

ca~(es

de ('exillence des lIltmes obJels eelles

de

c~acuo~

de leurs qualilés fenfibles, les f¿rces ou

p~opnélés

IIl1eroes des

co~ps"

les changemens qu'ils (u–

b,aem, les caufcs, les lo,s, lordre ou la fuecellion de

ces .ehangemcns , eo un mOl la vie de

la

nature: voil:\

l'obJe!. de la fecoode braoche primilive de la Phyfiquc.

M:lls la nalllre peul etre confidérée ou comme agif–

fant dans fon cours ordinairc felon des lois conflaotes

ou comme

élan ~

e?ntrain.,,: par l'art I¡umaio ; car le;

homf!1cs Caven t

lmuer, dlrlger,

varier, ha ter, retarder,

fuppnmer, fupp léer ,

&c.

plufieurs opératioos nalUrel–

les,

&

produire .ainfi cerlaios cfrets qui, quoique Ires.

nalurcls, ne dOlvcnt pas i'tre regardés comme das a

des .agens fimplement obéilfans aux lois générales de

I'U!llvers. D e·la une divilion ICcs-bien fondée de nOlre

derniere branche en deux panies donr l'une compren–

dra l'élUde. des .ehangemel!s enlÍe;emeot opérés par des

ageos

nO~-ll1lellrgens,

&

I aUlre eellé des opérations

&

des cxpénences des hommes, c'efi·a-dire les eonnoilfan–

ces /o,,:nies par !es feienees phyfiques pralÍques, par

I~

1

hyhque

expén~neolale

propremenr dile,

&

par les

dlfférens ans phyhques. L es Chimifies onr eoOtume

de défigner ce double. théatre de leurs fpéculatioos par

le, noms de

'ahoralolrt de la natllrt

&

de

laborat oire

de I'art.

.Tous les

changem~os

qui, font oRS:rés dans le s eorp',

fOlt par la nature, fOil par I art, peuvenr fe réduire aux

trois elalles fuival1les. L a premiere comprendra ceux

qui fol1t parrer les corps de l'élat non-organique

a

I'é–

[at organique,

&

réciproquemenr de celui-ci au pre–

m ier,

&

10US eeux qui dépendenr de l'ceeonomic or–

ganique, ou qui la connituem . L a deuxieme renfer–

,Jnera ceux qui appartienncnc

a

Punion

&

:l

la fépara–

lion des priu<;ipcs confiituans ou des matériaux de la

'compofilion des corps fenlibles non-otganiques , tous

les phéoomenes de la combinaifon

&

de liI-décompo fi –

tion des chimifies moderne, . L a Ifoifieme entin em–

braOi.-ra tous ceux qui font palfcr les malfes ou 1es

corps aggrégés du repos au mou vement, ou du mou–

vemel1t au repos , ou qui modifienr de difrérenres fa–

~ons

les mouv emens

&

les tendances.

Que les ,?olécules

~rganique~

&

les corps organifés

foient foOmls a des 1015 errenuellemel1l dlverfes (au

m oios quant

a

nos eonnoilfanees d'a-préfelll) de eel–

les qui reglen[ les mOUVemeDS de la maliere purement

mobile

&

quiefcible, ou ineJle; e'efi uoe alfertion fur

I'':videoce de laquelle on peor compter d'apres les dé–

couvertes de M . de Bufron

(Vo)'e>:.

O

R G 'A N

I

S A–

TI

O

N) ,

&

d'apri:s les erreurs démol1trées des mede–

dos qui 011t voulu expliquer l'ceeonomie animale par

les lois méchaoiqoes . Par conféquenr les phénomenes

de I'organifalion doiveot faire l'objet d'une fcience ef–

fenliellemerit difiinae de tOUles les BUlres paJlies de la

Phyfique . C'efi une conféquenee qu'oll ne fauroit nous

conreller .

M ais s'iI efi vrai aum que les affeaions des princi–

pes de, la eompoGtion des eorps foient elfentiellemenr

diverfes de celles des corps aggregés ou des maUes ,

l'ulÍ1Ílé de oolre déroiere divifi on fera démolllrée dans

toutes fes paJlies . Or les C himilles prétendent qu'elles

le font en efret : nous .1I0ns dcher d'éclaircir

&

d'é–

lendre leur doarine fur ce point; car il fau t avoüer

qu'elle n'efl ni claire, ni précife , ni profoode, méme

dan, eeux des aUleurs de

C

himie,

dOnl la maniere efi

la plus philofopbique,

&

qui paroilfent s'elfe le plus at–

tachés au! objets de ce genre; que 51ahl lui-méme qui

plus qu:aucun aUlre a le double caraaere que nous ve–

nons de défigner,

&

qui " tres-exprelfément énoncé

celte difréteocc, ne I'a ni alfez. développée , ni poulfée

alfez. loin, ni meme eonfidérée fous fon vrai point de

vOe.

Voye>:.

fon

Prodromlls de invefligationt.Chir:"iéo–

phyjiologica

,

& .

fo!,

~b~erv~tion

de differentla m'J(11 ,

textí, aggreglltt ,

tnd,v,d,lt .

J'appe1le

majJt

ou

,orps aggrtgl,

tout

alfembl~ge

u–

niformémenr denfe de parties eontioues, e'cfi-a-dlre qui

0111 emre elles un rapport par lequel elles réfiltenr

a

leur difperfion .

Ce rapport , quelle qu'en foit la caufe, je I'appelle.

rapport dt majJe.

L a eonrinuÍlé elfemielle

il

l'aggregé ne

fupp~re

pas

néedTairement la cOllliguité de- parlÍes,

c'efi-il-dl~e qu~

le rapport de malfe peut fe trouv<c enlre des

partle~

qUI

pe fe touehent point mUluellement ;; quelle que fOil la

CHY

341

matiere qui eonfiilUe leur nreud, peu l-étrc

",~mc

fans

qu'il foie nécelfaire que ce nreud foil mat':liel .

L~

rapport de malfe fu ppofe dans I'aggregé I'homo–

gé"nélfé; ear un alfemblage de parties hélérogenes ne

conflilUe poinr UII 10UI donr les parlÍes loieOl liées par

ce rapport: ainfi une Iiqueur Irouble, un moreeaU d'ar–

gillc rc.mpli de pelils cail!ous, ehaeun de ces corps é.

laOl pm pour un 10U I· ul1lque, oe fonr pas des aggre–

gés , mais de fimples melaoges par confufion, que nous

oppofons dans ce feos

ii

l'agWé"galÍon .

11

efl évldent par la dé6111[iou, que le las ou amas

de parties limplement comigues, lels que les poudres ,

lIe

fon t pas des aggregés, mais qu'ils peuvent feulemellt

etre des amas d'aggregés .

Quand 1I0US n'aurions pas cxprelfémeOl abandonné les

corps organiques, il ef} elair aum par la meme dé fi–

nitron,

~u'ils

fon [ abfolument cxclus de la clalre des

aggregés.

Les parties dc I'aggrcgé fonr appellées par les Phy–

fieiens modernes

mollClJlcs

ou

maffes

de la derniere eom–

pofilion ou do dernier ordre , corpufeules dérivés,

&c.

&

beaueoup plus exaa emenr par des Phy fidens amé–

ricurs,

parúe5 intégranteJ

ou

Jimplemenc

corp1lJclIla

:

je dis

plm t",aacment,

parce que

c'ea

gratUilcment,

pour ne rien dire de plus, que les premiers 001 foO–

tenu que les corpufeules, qui par leur réunioll forment

hillnédiatemeor les eorps fenli bles, étoieot toOJours des

marres .

L es corpufeules confidérés comme malériaux imm€–

dials de I'aggregé , font cenfés inaltérables; e'efl-ó-dire

que l'aggrcgé ne peur perfiller daos fon étre fpéci6que

qu'aUlanr que fes parties in légrantes (Ont inallérées: c'efi

par la que les parties intégranles de l' étain décompo–

fées par la calcination, nc forment plus de l'érain, lors

meme que par la fufion on leur procure le rapport de

malfc, ou qu'on eo fai[ un feul aggregé, le verre d'é–

taio.

r ad lllets des aggregés parfails

&

des aggregés impar–

fai ts. L es premlers fOil! ceux qui fOllt alfe? exaaemenr

dans les Icrmes de la définition, pour qu'oo ne puilfe

découvrir par aucun moyen phyfi.que s'ils ,'en éeartent

ou non . L es imparfailS fonr ceux dans lefquels 011 peur

découvrir quelque imperfeaion par des m0Y6l's phyli–

ques . Mo:, aggreg': parfail efl la maOe IImlraire, que

111·

W olff a délll1le (

cofm.

§.

249 ), done il a oié I'e–

xlfienee dans la nalure

(§.

fuiv.),

&

que le méme phi–

lofophe parort admettre fous le nom de

textura. COJ–

molol{. nat o

§.

7f.

L'llnperfeaion de l'aggregé efi 100jours dans le dé–

faut de den fil é uniforme.

L e,

liquides purs, les vapeurs homogenes , l'air, les

corps figés , comme les régules mélall iques , les verres;

quelques fubrtances végélales

&

animales non-organi(ées

telles que les huiles végélales

&

animales, les

beurre~

végétaux

&

allimaux , les baumes liquides,

&c.

les cry–

rtaux des fels, les corps mous alf.1ilfés d'eux - memes

&c.

fOIl.t des aggregés

p~rfails.

L e, pierres dures, le;

lerres eUlteS , les cOnCtéllOIlS pierreufes eompaaes , les

corps mous inégalemem prerté; , les métaux bal[us

ti–

rés;

!es

extraies , les grailles,

&c.

fonr des aggregés

¡m–

parfalls.

Je me forme de tout aggregé parfait, I'idée par la–

quel le N ewton a voulu qu'on fe repréfenth I'expanfi–

bililé

&

la comprembililé de I'air

(voye>:. Opto ""e/l.

xxxj.) :

idée 'Jue M . D efaguliers a plus précifémenr

exprimée

(vo)'ez fa dtltxieme dijJertation

fur l' éléva–

tion des vapeurs , daos fon cours de phyfique,

Itf.

xj.

) .

e'efi-a-dire quel je regarde 10Ut aggregé parfail , exce:

pié la malfe abfol ument denfe, fi elle exirte dans la na–

ture, comme un amas de corpufcul es non.-contigus,

difpofés

a

des difi8nces égales. J e ne m'arrolerai poinr

a élab:ir id ee paradoxe phyfique, paree qu'il peut "Um

bien me fervir eomme fuppofilÍon que comme vérilé

démomrée; {( que je prétens moins délerminer la di–

fpofilion inlérieure ou la compolilion de lilao aggregé

que repréfcl1tet fon élat par une image fenfible .

'

L es parties inrégrames d'un aggregé eonlidérées en

elles-memes

&

fohiairemenr, peuvem

~tre

des "corps fim–

pIes, élémeOlaires, des alOmes; ou des corps formés

par l'union de deux ou plufieurs corps limpies de na–

ture

différelll~

ce que les Chimifles appellent des

mix–

tes;

ou tles

c~rps

formés par l'uniol1 de deux OU de

plufieurs diftéreos mix tes, eorps que les Chimiaes ap–

pellent

compofls;

ou tofin par quelqu'aUlre ordre de

combinaifon , qu'il efi inulile de détailler id.

U

l1e malfe d' eau efi un aggregé de corps fimples

fcmblables; une m3lfe d'or ell un aggregé de mixtes

fem-