CHY
on nomme
fangllificat;ol1 . V oye<:.
S
ANG
&'
e
11
'1-
LI F JCATION.
Les anciens croyoient que le
cbyle
fe ehangeoil en
fang dans le foie; d'autros
001
era
que e'étoit dans le
creur : les moderoes penfem, avee plus de raifon , que
ce ehangement fe fait par le fang lui-meme dans tou–
les les parties du eorps.
Voye<:.
S
A
NG
U 1
F
I
C
A
T IO N.
fI
Y
a des auteurs qui prétendent que le
cbyl.
ell la
matiere immédiate de la nutrition.
Le doéleur Liller penfe que dans la
di~ellion
des
Dourritures il fe fait une féparation ou folullon des fels
urineux, de meme que dans la pourriture des plantes
ou des animaux; que le
cbyl.
ell
foC!
impregné de ces
fels; qu'j¡ doit fa blaneheur a la fermemalion qu'j¡ ae–
quiert par ce melange ; que le fel du
cbyle
di
porté dans
le fang veineux,
&
qu'j¡ entre avec lui dans le creur;
qu'j¡ en fort en I'étal de
cbyle
eomme il ell enIré , par
la
pulfalion eOlllinllelle des arteres ; qu'aurant de fois qu'j¡
emre dans les aneres émulgemes,
iJ
Y
lai(fe apres lui fa
liqueur faline OU fon urine,
&
qu'¡¡ perd par conféquenl
de fa couleur;
&
que lorfqu'il ell a(fez purgé de fes
fels il deviem Iymphe: celle Iymphe ne femb le clre au–
tre chofe que le rér,du du
cbyle
qui n'ell pas enCOre
a(fez converli en fang, palce qu'¡¡ n'ell point encare
a(fez purgé de fes partlcules falines.
Voyez
L y M
P
HE .
(L)
CHYL IDOQUES, adj . pI.
(.I1nat.)
éeilhele
des vaiileaux qui ponellt le chyle.
00
les nontme en–
core
cbyliferes,
ou
ve;ms lallées. Voyez
C H
y
LE&'
VEINES LACTE'ES.
(L)
C H
y
L [
F [
C A
T [
O
N, (
Phy/iol.
)
en Grec
):.J"M~I(.
XJ"t»'lf'OIlHI"IC,
réduél:ion des alimens en chyle.
Comme on vienl d' expofer la nature du chyle,
&
qu'on trouvera foos chaque mor la defcriplÍon an:lto–
mique des organes qui le farment,
110US
en fuppoferons
id
13
conooilfance,
&
110US
naus
bornerons
feulemcot
a
indiquer la
manier~
donl fe fait
da.nsI~
corps hu–
main I'opéralion admirable de la
chylificntton.
Idle de I'l lnbora&Íon d" cbyle .
L es pertes cominuel–
les que nOlre corps fouffre, lam par I'infenfible Iranfpi–
ration que par les autres évacualions, nous obligent de
ehereher dans les alimens dequoi les réparer . L es pré–
paralions que les alimens re90ivelll pour opérer ce rem–
placemem, fe peuvent réduire a Irois principales; la pre–
m iere fe fait daos la bouche; la feconde, dans le ven–
tricule ;
&
la troi[ieme, dans le premier des imellins
greles.
Les alimens fon! divifés dans la bouche pendjln! la
maflicalion, lant par
I'a~ion
des deors. que par leur
m élange avee la Calive; lIs palTell! enfulle dans le pha–
rinI,
011
la langue en s'élevaor
&
fe ponam, en. arrie–
re les oblige d' entrer; par ce rnouvemem I éplgloue
ell' abai/fée,
&
la gloue fermée .
La eloifon du palais ou valvu[e du golier empcehe en
, 'élevan! que les alimens n'eorrem dans les folfes na–
fales
&
[a luelle fai! palTer fur les cÓlés eeUK qui fe
pone~t
direélement verS la gloue.
Les alimens qui 001 élé poullés dans le pharinx, font
obligés de fuivre la rOUle de I'refophage, d' ou j¡s de–
fcenden! dans I'ellomac;
&
cela moins par leur pro–
pre poids, que par les compreffions fucceffives.
qu'iI~
re~oiveor,
lan! de la part du mufcle refophaglen qUl
ell au commeneemeor de ce conduil, que pnr les fi–
bres circulaires de fa tunique ,charoue.
Voy.
D E'GL u–
'ITION.
Les alimells ayant féjourné quelque tems dans le ven–
trieule, y fom réduils en une pllte mol[e , de eouleur
gris.lre,
&
dODl le gout
&
I'odeur lirem ordinairement
fur I'aigre.
L'opinion la plus généralement re9úe de la caufe
de ce changemeor, en celle
011 1'011
prétend qu'il dé–
pend non-feulcmenr de la falive qui eoule coorinuel–
Jement par I'a;fophage, mais encore de la liqueur ga–
flrique fouroie par les glandes de
l'
ellomac.
L'
expé–
rience
prou~e
que ces liqueurs ne fonl pas fimplemeo!
aqueufes , mais ehargées de parlies aélives
&
pénélran–
tes, doOl l' aaion lIe fe borne pas aux molécules ou
parties iOlégrantes des alimens; elle s'élend encore plus
loin,
&
va jufqu'aux parties e(feorielles ou principes me–
'mes qui les compofen!,
&
doO! elle change I'a"ange–
men! nalurel. Par celte décompofition les alimens chan–
gent de na!ure,
&
ne Com plus apres la digellion ce
qu'ils étoient auparavan! . On ajoale, avee raifon, que
l'aélion de ces liqueurs fur les alimens a befoin d'"lre
fecondée de la ehaleur du veorricule, de la coorraaion
douee de fes libres eharoues, de I'.aion fuccemve duo
Tome 111.
CHY
337
diaphragme
&
des mufcles du bas-ventre.
V oy'<:,
D
1_
GESTION .
A mefure que la divilion des alimens augmeore dan.
le vemricule,
Ce
qui s'y Irouve d. plus allénué s' en
écbappe par le pylore pour entrer dans le duodenum;
la forrie des alimens par le pylore fe lrouve favoriCée
par la filualion oblique de I'enomac,
&
p3r la douce
eonrraélion de fa tunique charnue .
Cetre pale molle
&
grisalre en laquelle je viens de
dire que les alimens Cout changés dans l'eRomac , érant
dans le duodenum, s'y mele avec la bile, le fue in–
lellinal
&
pancréalique qu'elle y Irouve : par ce mclal1-
ge elle 3cquien une nouvelle perfeaion; elle devien!
blanche, douee, liquide; élanl prefIée par le mou ve–
ment vermiculaire des inrellins,
&
roulant lentement
dans leur cavilé l eaufe des valvules qui s'y reneon–
trelll, elle laifIe échapper dans les orifices des "cines
laélées ce qu'elle comiem de plus fublil
&
de plus
épuré, f.1voir le chyle, qui doit ferv ir
~
r<'parer ce que
nous perdons par les évacu3lions.
On con90il aiCémem que la maliere de la nourrilu–
re , ou eelte pale alimeoraire, aydn! parcouru .toute I'é–
tendue des intellins greles,
&
s' étant dépoutllée dalls
!out ce ehemin de ce qu' elle conteóoil de plus /luide
&
de plus épuré, elle doil devenir plus épailfe " me–
fure qu'elle palfe dans les gros infellins ; ce n'cll pl us
alors qu'une maliere groffiere , que I'on pell! regarder
comme le marc des alimens ,
&
qui lailfe
~chapper
dans
les veines laélées qui répondent au crecum
&
au co–
Ion , le peu de chyle qui lui relle .
La valvule qui ell au commenccment du colon .em–
p~che
ectte matiere gro ffiere de rentrer daos les mre–
Ilin s greles; la longueur, la courbure,
&
les cellules
de
cce
¡ntefiin, tui permenent de
s'y
amaíTer en quan–
tité , a6n qu'on ne foit pas obligé d'aller trop
fr~quem
men t
a
la felle . Quanl
a
la Iymphe foumie par les
glandes folilaires des gros inleOins , elle facilile le pl C–
fage de celte maliere groffiere dans leur cavité;
&
le
fphinaer qui fcrme I'exlrémilé du reélum, empéehe qu'
elle ne s'(vacue cOOlinuellemem. En effer elle ne s'é–
ehappe que lorfque ce re(fon fe Irouve forcé, non·feu–
lemen! par le poids des excrémens, mais' plus encore
par la comraélion de la lunique charnue du reélum,
joinre a celle des mufcles du bas - veOlre
&
du dia–
phragme.
L e chyle que j'ai dit ctre fouroi par la malicre ali–
meOlaire dans les veines [aélées , s'infinue dans les
0-
rifices de ces vailfeaux, qui répondent, CuivaO!
M.
Hel–
velius, dans le.s mammelons fpongieux de la runique
veloulée, ou bleo au bord flolam des valvules cooni–
vemes, feloo les obCervations de
M .
Duverney; con–
tinuant fa route daos ces
vaiJTeall
x,
il
va fe rendre dans
les glandes conglobées répandues par toute I'étendue du
mefentere.
L e ch)'le apres avoir lraverfé ces glandes, enfile la
rOUle
de~
veines laélées fecondaires, pour fe décharger
dans le refervoir de Pecquel, de-U dans le canal Iho–
rachique,
&
fe rendre enfin dans la veine foO claviere
ou s'élant mclé avec le fang qui y circule,
&
circu~
lanl avec lui, iI en acquierl peu-a·peu le earaélere
&
les propriérés, en un mot Ce converril en vérilable fang.
Ce fang, apres plufieurs eirculations réitérées, doi! chan–
ger encare de nalure,
&
former les différenres humeurs
qui s'en féparem, je veux dire la Iymphe Ilourriciere,
la bile, la falive,
&,c.
On concevra aifémeor la caufe qui fai! avancer le
ehyle depuis les ¡mcllios jufqu'a la veine fou claviere,
lorfqu'on fera a!lemion
l °
que tous les vailfeaux qu'
il pareourt dans ceUe roUle fool mun!s d'eCpace en ef–
pace de valvules ou foup.pes, dom la Ilruaure favo-
. rife le Iraofport de ceue Iiqueur vers ceue veine :
,0
que
ces vai(feaux foOl avoifinés par des organes qui fom fur
leues parois
d~s
compreffioos [egeres , mals réiterées ;
lels fom [es arreres méfemériques par rapport aux vei–
nes laaées,
&
I'aone par rapporr au canal thorachique
&
au refervoir de Pecquet; a quoi
011
doil ajouler le
diaphragme, qui comprime
ii
chaque inCpiralion le re–
fervoir; fans compler I'aaion des mufcles du bas-ven–
Ire, doOl on fai! que les coOlraaions fucccdem a celle
du diaphragme, li I'on en exceple le lems des e/lons.
Qn doil obCerver eolin que les vai(feaux laél.:s lIe fon!
jama!s vuides, la Iymphe y pa(fanr IOOjOUr$, foit
~vee
[e chyle, foil qu'il n'y en ait poim.
D ltails particttliers fllr la chylification.
Apri:s la for–
malion du chyle dans I'ellomac
&
les inlellins greles ,
iI
eorre, comme on l'a remarqué ci-delfus, .3U moyen
Vv
~