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342

CHY

íemblablcs ; une amalj\ame

dl

un nggreg¿ de

~ompof¿s

femblables. Nous dilons

a

deOein

f""b lah/es ,

pour é-

110ne~r

que I'homogénéilc de I'aggregé Cublifie "vee la

nOn-IH11plici[é de Ces parties i",égramos,

&

qu' elle efi

abColumen[ indépendante de I'homogénéilé de eelles-ei,

de meme que

r.,

denfité uniforme efi indépendante du de–

gre de denfi té ou de la diverCe porofité de ces par[ies.

Ce o'efi pas iei le Iieu de démomrer [Outes les vérités

que eeci

Cup~oCe;

par

e,~mple,

qu'i1

y

a

plUfie~rs

é –

lémens errel1tJell ment difierens, ou que l'homogenélté

de la matiere efi une ehimere; que les eorps inaltéra–

bIes , l'eau, par exempl., Cont immédiatement eompo–

fés d'élémens;

&

que le peti< édifiec Cous I'image du–

quel les CorpuCeulaires

&

les New[Oniens veulent noos

faire eoneevoir une panicule d'eau, porre Cur le fonde–

m ent le plus ruineus , Cur une logique rres - vieieuCe.

Aum De propoCous-nous iei que par voie de demande

ces verités, que nous déduirions par voie de eonclu–

fion, li 3U lieu d'"n eompoCer un anicle de diaionnai–

re , nous avions

a

en fairc les derniers chapines d' un

trairé général

&

Cciemifiql1e de

Chimie.

L es fai rs, les

opérarions, tes

proe~dés,

les véri[és de détail qui rem–

plifrem tanr d'ouvrages élemen[aires, Cerviroienr de fon–

dement " ces notions univerCelles

&

a eelles qui Cui–

vront,

&

qui perdam alors le nom de

f"pptifitio11l ,

pren·

droicnt

cellli

d'axiomes.

Ce peti[ nombrc de notions peu[ Cervir d'abord

iI

di–

fiinguer exaaemem dans un corps 'queleonque ce qui

appan ienr

a

la m arre , de ce qui appanient :\ la

partie

inttgrtl1Jtc .

JI efi éviden!, par exemple , par le Ceul enancé qlle

les propri¿tés méchaniques

d.es

eorps lem appaniennent

com me marre, que e'e fi par leur marre

qu'i1s polti'ent,

qu'il

péfent ,

qu'ils

r¡fiftent ,

qu'ils

exereent ,

dis· je ,

ces aéHons

a

vec une forcc délerminée ( car

iI

ne s'ogir

pas ici des proprié[és communes ou elfemielles des eorps,

de leur mobilité, de leur gravi[é, ou de leur inenie

abColue ); eu un mot que leur figure, leur grandeur,

leur mouvement,

&

lem fituation, confidérés eomme

príncipes méchaniques, appaniennent

!i

la maa e. Car

quant au mouvemem, quoique les Phyficieus efiiment

cel ui d'un

lOut

par la

íODlme

des mouvemtns de

roll–

tes

f~s

p3j.ties , ils n*cn conviennent pas m oills

q~le

dans

le mouvehlent dont

110 U5

parloos

[O

mes

ces parues fon t

en repos tes unes par

rappon

aux autres.

T ous les

changemen~ 9~'éprouve

un a¡¡gregé dans la

diCpo lltiOll

&

dans la VIClOlté de Ces partles, ea aum,

par la force des [ermes, une aff.aion de l' aggregé .

Que la rareCcibilité, I'élafiici[é, la divifibilité , la duCti–

Ji[é ,

&e.

ñe dépenden! u niquement que de I'aptitude

a

ces changemens, fans que

le~

m?léeules

iotégrante~.

é–

prouvent aucun changement mtérleur; d u moms qu II

y

air des ·eorps dont les panies intégrantes font

a

l' abri

. de ces ehaogemens,

&

quels

CaD!

ces eorps; ce COn!

des quefiions paniculieres qu'i1 ,,'efi pas pomble d'exa-

¡niner iei. Que toutes ces propriélés puirrent avoir en–

¡ierement leur raiCon dans les deux cauCes que nous ve–

nons d'amgner, quoique la ,aiCon du dcgré Cpécifique

de chacune de cos propriétés fe trouve év idemmenr dans

la

eonai[ution imérieure o u l' errence des parries imé–

grantes de ehaque aggregé , c'ef! un f.,it démontré par

la Ceule obCervation des eorps intérieuremen! inal téra–

bies dans lefquels on obCerve toutes ces propriétés ,

com'me dans reau,

par

exemple ,

Pair, l'or,

le

mer–

cure ,

&c.

N ous pouvons arrurer la m em e choCe de eenains mou–

vemens imeains que plufieurs aggregés peuvenr éprou–

ver; par exemple , de celui qui cOll fi ilUe l' errenee de

la liquidi[é, Cela n le Centiment de D eCcartes,

&

le [é–

moigna"'e m eme des Cens.

J

e dis

fe/on le tl moignflge

del fen7 ,

paree que le m ouvemen t de I'ébullition, qui

aírurémetl!

ea

tres-Cenfible, ne difiere de celui de la li–

quidité que par le degré,

&

qu'ainfi, 3 proprement par–

Jer , tout liquide , dans Con é[at de liquidi[é tranquille,

efi un eorps

in(enfi~lement

bouillam, c'efi-a-dire agité

par un agent

étrall~er,

par le feu,

&.

non pas un corps

dont les pan ies fOlem nécerrainiment en repos, com–

me plus d 'un N ew tonien I'a . vaneé Cur des preuves ti–

rées de vérités géométriques . L es vérités géométriques

font arrurement treS-rerpea.bles; mais les Phyficiens géo–

m etres les expoCeront mal adroitement • l' i" évérenee

des Phyfieiens non géometres , routes les fois qu'ils mer–

¡rOIll ulle démonOration

a

la place d'un fair phyfique,

&

une Cuppofi[ion gratuite ou fauíre, foit tacite foil é–

noneée,

ii

la place d'un principe ph)'fi que que l'obCer–

va[ion peUl déeouvrir ,

&

qui quelquefois efi

Cen ~ble,

~omme

.-Jans

I~

eas dotlt il s'agil: ce. que n'a poinr ba-

CHY

lanc~

d'a/l'órer M . d' Alembert, que j 'en croirai a-def–

Cus aum VOIOOl!erS que fen cro!s Stahl déeriao[

la

eran!–

",,,eat,o,,.

L orlque

M .

DeCagUlhcrs , par e>fmple , P? ur

établir que [Outes les panies d'un fluide homollene

(0 01

en repos,

:1

démontré

a

la rigueur,

&

d'une

13~on

fort •

limpIe, qu'un Iiquidc ne Cauroi[ bouillir,

il

ne I'a fait,

ce me Cemble que paree qu' il a Cuppofé

eneie.m.ne

que les pan ies'

d'

un liquide font libres ,

fui juriJ;

au

lieu qu' une obCervation facile décoU\'re aux

Ce

liS memc

que le feu les agite cominuellement ,

&

qu'¡¡ n'ea point

de liquidité f.1DS chaleur; ce que preCque

toUS

les N ew–

toniens Cemblent ignorer ou oublier , quoique leUt

Inal–

Ire I'ai[ exprerrémem avancé.

170)'<2;

optir¡. r¡,uft.

xx~j.

Pour revenir a man Cuje[, je dis que le mouvemem de

liquidi[é,

&

celui d'ébullition qui n'en efi que le degré

eXtreme, peuvent u'appanenir qu' ii la m arre,

&

que ce

n'elt qu'a la marre qu'ils appan iennent réellemenr dans

I'tau,

&

dans

plu~eurs

antres liquides.

L es qU:llités Cenlibles des eorps peuvent au moins ne

pas appan enir

a

leurs panies intégrantes; un corps fon

fouple peut t tre formé de parties fort roides , comme

on en convient arre-z. généralement pour I'eau; il Ceroit

ridiculo de ehercher la raiCon du fon dans une modiG–

eation imérieure des parties intégrantes du corp$ Conore ;

la cou leur Cenlible d'une marre d'or, e'efi - • - dire une

certaine Buanee

de

jaune, n' appartiellt po int

a

la plus

pe[;[e pan icule qui efi or, quoique eelle-ci Coit néceC–

fairemellt colorée,

&

que des faits démontrem memo

évidemment qu'elle l' efi, mais d' une

fa~on

différeme

de la marre . Ceci efi CuCcep[ible de la preuve la plus

complene

(V.

la dollrine ehim;r¡1Ie f1lr lel eOfllet<rJ aT&

mot

P

1-1

L O

G I S

T 1

Q

U

I! ):

mais, je le répete, ce n'ea

pas de I'établirrem enr de ces vérités que jc m 'occupe

a

préCent; il me Cuffit d'érablir qu'i1 ea au moins poC–

lible de concevoir u ne marre formée par des pan ielllcs

qui n'ayent aucune des propriérés qui fe

rellcontrent

daos

la marre eomme [elle ; qu'i l efi tres·facile de Ce repré–

Center une maae d'or, c'cfi-.-dire un eorps jaune,

t –

claram, Conore, duaile, eom preffible , divifible par des

moyens méehaniques, rareCcible j uCqu" la ftuidité ·, con–

denCable , .élafiique, peCant dix-neuf fois plus que I'eau;

de Ce repréCenter un pareil corps, dis - je, eomme for–

m é par l'afTemblage de panies qui Com de I'or, maís

qui n'"ont 3115une

des

qualités

q~e

jc vicns

d'expofer:

or .cene vénté découle

(j

nécelfalremeul

de ce que j'ai

d.éJ3 propoCé, 9u'ul1c

~reu~c

ultéricure Lirée de I'expé–

r1enee m e paro lt 3Um IOutlle, que I'appa[eil de la Phy–

fique expérimentale a la démon,ilrarion de la force des

leviers. Si quelque leaeur efi cependant curieux de ce

deruier genre de preuve, il le trouvera dans ce que nous

allons dire de I'imitation de I'or .

T OUles ces quali[és , je les appetlerai

extérimres,

ou

ph)'ji'flt",

&

j'obCer.erai d'abord qu'elles

COnt

aeciden–

t./I" ,

Celan le laogage de I'école , qu'elles peuvem pé–

rir Cans que le corpuCcule Coi[ détruit, ou cerre d' etre

un eorps [el; ou, ce qui efi la m l'me choCe, qu'elles

fOn!

e~aaemem

inutiles

a

la CpéciB ea[ion du corps , non–

feulement par la circonaanee de pouvoir périr Cans que

I'etre fpéeiGque du corps Coi[ changé, mais· encare par–

ee que réciproquement elles peuveut

Ce

rencontrer tou–

tes dans un eOrps d'une efpece différeme . Car quoiqu'il

foit tres-difficile de trouver dans deux eorps intérieu–

remen! différens un grand nomere de quali[és ex térieu–

res Cemblables,

&

que eetre difficulté augmente 10rCqu'

on prclld I'un des deux eorps dans I'extreme de Ca claC–

fe , qu'il en efi, par exemple , le plus parfai[ , comme

I'or dans celle des m élaux , eependam cette refTémblan–

ce extérieure oe répugne poi

m

du tout avee une dif–

f"rence imérieure erremielle. Par exemplc, je puis di–

CpoCer l'or,

&

un autre corps qui ne Cera pas meme

un

m~tal ,

de

f~~on

qu'ils Ce rcrrembleront par fOmes

leurs qualités eXtérieures,

&

meme par leut gravité Cpé–

cifiq ue; car s'jJ efi difficile de procurer

a

un corps non

métall iq u'e la gravité Cpéeifique de l' or, rien n' efi fi

aiCé que de diminuer celle de I'or: celui qui aura por–

té ces deux corps • une rerremblanee cXtérieurc parf.1it<e ,

pourra dire de Con or im ité,

en aterttm P h)'fieomm ,

comme Diogene diCoit de fati eoq plumé,

eh homimm

Platonit .

Outre toutes ces propriétes que j' ai appellées

ext/ .

ri",rel

ou

p.hyfir¡uel,

j'obCerve dans tOUI aggregé des

qualités que J' appellerai

;11tErie",,, ,

de leur oom gé–

nérique, en attendant qu'

iI

me Coit permis de les

appeller

ehimir¡ueJ,

&

de les difiinguer par eetre dé–

nomination pan iculiere des autres qualités du m eme

genre , telles que Cont les qualirés treS - communes des

corps , l'

~tendue ,

l' impénétrabililé, l' inenie, la mo-

, bi-