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CHY

~.ore ,

diffout, broye, aUénué, élan! for! prefU pollt:–

r leoremenr,

&

latéralement repoulTé dans les vaiíl"caux

cooiques

IX

eylindriques artt"rkls du poumon, doit preo–

dre la forme des panies folides

&

fluides qu'¡¡

y

a dans

tOUt le corps .

11

en encore treS - exaétemenr mélé dans les veioes

pulmooaires ; peut·étre ell-il dt"layé daos les mEmes ,'ei–

Des par la lymphe .

11

acquiert priocipalement dans le

poumoD la couleur rouge, qui eO la marque e{fenrieHe

d'un fang bieo cooditionné : fa Huidité

&

fa chaleur fe

coofervel1l par la circulation,

&

e'efl ain fi qu'il paroit

prendrc la forme qui eO propre

il

nourrir. Cet cffet en

prodllil par I'aétion conrinuclle du poumon, des vifcc–

res ,

&

des vaiffeaux. C ctte aétion change iofenlible–

mtot le fallg chyleus en ferum, lui procure divers cban–

gemens femblables

a

ceu~

que la chaleur de l'incuba–

lion opere fur le blanc· d'U!uf;

C3f

c'cO la m éme cha–

Jeur dans l'état fain,

&

cela continue JUfqu'3 ce qu'une

partie du férum foit fubtilifée autam qu'il le faut pour

produire la nutrition : cependant ceue partie du férum

ai.nG

fu~tilifée!

fe confumant pcrpéeuellemem par les

clCculatlons réleérées , demande femblablemenr

il

etce

réparée .

11

eH donc néceff;¡ire pour certe réparation de

rcnouveller le cbyle,

&

par couféquem de reprendre de

Dou"eaux alimeos

&

de nouvelles boiffoos.

On

con~oie

bieu que les humeurs qu'on a perdues fe

r.~parent

, quam

a

la maeiere, par les alimens , la boif-

10u,

&

l'air; mais quanr aux qualités re'luifes , ceue 0-

pérarion s'exécute par le cencours des aétious nacurel–

les du corps , dont I'expofition fait une des grandes

&

des belles panies de la Phyfiologie .

Fa".u<J hypot/'rfu fllr la ehyL;jiea1ion.

Commc par I.e

dét3il

qu'on vient

de tire) tout ce qui arrive aux al i–

m eoS depuis leur .pr.éparadon dans la bouche jufqu'

a

Jéur dernicre

fub[il~lltion,

qui produit la nutriríon des

parries du corps hUJnaín ,

en

u.ne

Cuite évidcnte de la

fabrique

&

de ¡'aél:ion des vailfe:lux, de 13

nnlUrc

ccn–

nue des humcurs , démontrée par des raifonnemens mé

~

ehaniques; falloi¡-il, pour en donner I'explicadon, av"ir

recours

a

des fuppofieions obfcures ou douteufes,

&

é–

galement contrijires

ii

la raifon

&

a

I'expérience? fal–

loie-il enfaneer tQus ces fyOemes exeravagans en Mede–

cine,

(j

long-te",s

ii

la mode ,

&

fi juOemene méprifés

:mjourd'hui? Je p.rle des

fyCl~mes

de la chaleur coétri–

ce du ventricule, de Con acreté. naturelle

&

vitale, de

l 'archée de Vanhelmonr, de la bile alkaline qui change

le chyle acide en alkaleCcent falé

&

volatil, d'une pré–

cipit3tion qui purifie le chyle, des fermeorations, des

efterveCceuces du fang dans le ventricule droit . du ni–

tre aérien qui le cbange en

~ouge

dans le poumoo ?

q ue [ai-je, d'une in6nité d'aueres hypothefes chimériques,

qui puur comble de maux , ont eu une infiuenee perni–

cieuCe fur la pratique de leurs auteurs .

C

et article eft

de

M.le

Chevalier

DE

j AUCOURT .

C

H

y

L

I

FE RE,

adj .

en

/lnatomie ,

Ce

dit des vaif–

feaux qui portent le chyle,

&

qu'on nomme aum

ehy–

'¡id0'lllu

OU

velms laalu. I/oyez

C

H y LE

&

V

E 1-

NES LACTEES.

C

H

y

L O S

E,

r.

f.

en Medecim,

J'aétion par la–

quelle les alimens fe eournent en chyle ou ehyme dans

¡'eClomac,

&c.

foit que cela aHivc par une fermenta–

tion qui fe paOe dans l'eOomac, Coit par la force de

conrraétion de ce viCcere, foit par ces deux moyens

!Out

l

la fois . l/oy., CHYL I F I CAT IO N

&

D1GE–

ST I ON .

( L)

C

H

y

M E,

f. m.

(/lnat . P hyjiolog.)

fuc animal

qui eH le merne que celui qu'on appelle ocdioairement

ehyl•. I/oyez

C

H

y

LE.

11 Y

a cependant des auteurs qui diOinguent entre le

e"yme

&

le

ehyle

,

&

qui reOreignent le mo<

rbyme

a

fignifier la malTe de nourritore telle qu'elle en dans I'e–

Ilomac , avant qu' elle

Coit

.ah

anenuée

&

liqué6ée

pour pou voir frauehir le pylore, paffer dans le duode–

Dum,

&

de

10

dans les veiL1es Jaétées , pour s'y dilfou–

dre daval11age

&

s'y impregner du [uc pancréatique; a–

pres quoi elle commence

a

ét:e dans l'état de

ehyle.

D'autres préeendent eout le contlaire .

C H

y

M 1E

0"

C H I M lE ,

r.

f.

( Ord. ene)'e.

En–

tend. R aifon. Philo!

O"

Seience . Seience de la "at.

Phy}i'lllc. P hlji'l' générale. P hyfi'l' parti",l.

01<

des

grands eorps

&

d" petits eorp,. Phyjiq. des peeits

corps 01< Chimie.

)

L a

Chimie

en pe\( cul tivée parmi

nous ' celte Ccience n'eO que tres-médiocrement répan–

due " meme parmi les favans, malgré la préeenrion

a

l'univerf.,lité de connoiff.,nces qui fait aujourd'hui

I~

goat

dominant . L es ChimiOes forment encare un peuple di–

ílioét, trcs-peu ogmbreux, ayam fa langue, fes lois,

'lome IlI.

CHY

33 9

res Inylleres ,

&

,' h'ant prefque ifol é au miliou d'uo

grand peuple peu enrieux de fon cornmeree n'auendant

prefque rien de fon ioduflrie. Ce

tic

i1lutrioji;l ,

foie ré–

elle , foil fimu lée,

di

10UJOurS peu philoiOphique , puiC–

qu'elle pOrt". tout-au-plus fu r un Jugemenr h.fardé; cae

il eO au mOlns pomble de fe tromper qualld on pronon–

ce fur des obJets qu' on ne conoo" que fupedicielle–

ment . O r comme il eO précifément arrivé qu'on s'en

trompé,

&

m( me qu'on

a

con~u

plus d'un pr¿Jugé fur

Ja nature

&

l'¿teodue des connoiff., nees chioniques ce

ne fera pas une n/f'ire aifée

&

de légere difcuffion ,'que

de déeerminer d'une maniere ioconrellable

&

précife ce

que c'eH que la

Chimie.

D'abord les perfounes les moios inOruiees ne diClin–

guent pas le chimiOe du foumenr; l' un

&

l' autre de

ces noms en éga1emem mal-fonnant pour leurs oreilles.

C e pr¿Jugé a plus nui aux progres, du moios

:i

la pro–

pagation de l'an , que des imputation s plus graves pri–

Jes dans le fond meme de

la

chofe, paree qU'OD a plus

craim le ridicule que I'erreur .

Parmi ces perfonnes peu inOruiees ,

iI

en en ponr qui

avoir un labotatoire, y préparer des parfurn s, des pho–

fphoEes des eouleurs, des émaux, counoiere le gros

du

ma~uel

ehimique

&

les proeédés les plus curieux

&

les moins divulgués, en

UI1

mot

ene

ouvrier d' opéra–

tions

&

p eITeur d'arcanes, c'eO etre chimiOe.

Quelque autres , en bieo plus graud nombre , renrcí–

gnent I'idée de la

Chimie

il

fes uf.,ges medicinaux: ce–

«m t eeux qui demaodem du produit d'une

opér~tion ,

dequoi cela gltérie-il ? lis ne eonnoi{fem la

Ch,ml<

que

par les remedes que lui doit la Medecine pratique, ou

tout au plus par ce c6té

&

par les hyporhefcs qu'elle

a

fOUfn ies

a

la M edecine théorique des écoles.

Ces reptoches

tRll[

de fois repétés:

lel princí'pu ¡{es

corlJ

I1ffignh

par

leJ Chimiflafol1t

del

itru triJ-com-.

p fJj"éJ ; la prodllits de It uYJ analyfcJ font des

crlnt"r!!

d1t

f~lt;

ce prt mier Ilgcnt

del

ChimifteJ

n/tere

les

ma–

ticre~

fll!Xt¡/Jc/les on

I'applit¡tlc ,

&

ronfond

/el princi–

pes de Iwr eompojition,

l G N lS MV T.A

T ?lE

oS':

ces

reprpches, dis-je, n'om d'autre fou ,ce que les mépri–

fes dom }c viens de parler , quoiqu'ils femblent fll ppO–

rer la connoillñuce de la Goétrine

&

des fairs

chimi~

ques.

On peut avnncer a{fez généralement que les OUvra–

ges des ChimiOes , des maltres de I'art, fom prc(que

2bfolument ignorés . Quel phyfiden nomme feuleme n

Bechet ou Stahl? L es ouvrages chirniqlles (ou plut6t

les ouvcages fur des fuj ees chimiques) des favans , illu–

/lres d' ailleurs, [ont bien autrement célébrés. C' en

ainfi, par excmple, que le traité de la fermeutarioll de.

Jean Beritoulli,

&

la doéte compilation du célebre Boer–

haave fur le feu, font connus, cités,

&

loüés; tan–

dis que les

vu~s

fupérienrcs ,

&

les chofes uniques que

Stahl

a

publiées fuo I'une

&

I'amre de ce s matieres ,

n'ex iOent que pour quelques ehimiOes.

Ce qu'on erouve de chimique ,chez les pbyficiens

proprement dits , car on en

uau ve

chez.

plu(jeur~,

&

meme jufqu" des CyOemes. généraux , des principes. fon –

damentaux de doEtrine; tout ce chimique , dis-je, qui

eO le plus répandu , a le grand défaut de n' avoir pas

été difcmé ou vérifié fur le détail

&

la comparaitall

des faits; ce qu' 001 écrit de ces maeieres, Boyl e,

Newton, Keill, Freind, Boerh"ave,

&e.

eO manife–

Oemene marqué au coin de cetle inexpérience. Ce n'en

dOlle pas encore par ces derniers Cecours qu' il faut

chercher

a

fe former une idée de la

Chimie.

On. pourroít la puiler dans plu(jeurs des aneiens chi–

miOes ; ils font riches

eu

faits , en conuoiífance vrai–

mem chimiques; i1s font

Chimille~

: mais leur obfcu–

rité eO réellement eftrayame ,

&

leur enrhouGafme dé–

concerte le f.,ge

&

grave maiorien de la philofophie

des fens . Ainfi il eO au moins tres-pénible d'apperce–

" oir la faine

Chimic

(

dans l'art par excell ence , l'art

[aeré, I'art diviu, le rival

&

meme le réfor mateuc de

la nature, des premiers peres de noere. fcienee.

D epuis que la

Cbimic

a pris plus particulierement la

forme de fcience, c'eO·o-dire depuis qu'elle a

re~u

Ics

fyllemes de phyfique régnans, qu'<lle en devenue fue–

ccffivernent Carté(ienne, corpufculaire, Newwnienne ,

académique ou expérimentale; dilti!rens chimines en nnt

donné des idées plus e1aires, plus

¡¡

portée de la

fa~oll

de eoneevoir dirigée par la logiqlle ordinaire de. fden–

ces; ils o", adopté le ton de celles qui avoiene été ré–

pandues les premieres. Mais ces chimillts n'om-ils pas

erop fa it pour fe rapproeher? ne devoient-ils pas

~e

plus jaloux de conferver leur manieFe propre

&

iOdé–

pendame ? u'avoiene·ils pas un droit parti,ulier aceite

Vv

2

Ji-