Table of Contents Table of Contents
Previous Page  382 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 382 / 796 Next Page
Page Background

344

CHY

P hrfique ; que lé mouvémene done le Phylicien

s'o~cupe prillcipalemem el1 le mouvemem propre aux maf–

fes; que I'air ell pour lui un fluide qui fe comprime

&

qui Ce réeablie airémem, qui Ce mee en équilibre

"vec les liquides qu'il foileiene a de cercaines hauteurs,

dans des certaines circonflances, done les cou rans con–

nus faus te nom de

'lJtnts

om tcHe ou telle vÍleíT'e,

qui efi la

muiere

des rayo'ns

fODores,

en un

mOl

que

I'air du Phy(¡cien n'etl uniquemeot que l'air de I'atmo–

Cphere,

&

par conCéquene de I'air aggregé ou eu maf–

fe ; que

Con

eau efl un liquide humide ,

incompr<;ffi~le,

c.pable de fe réduire en glace

&

en vapeur , fou.mls a

toutes les lois de I'hydraulique

.&

de I'hydrofla!lque ,

qui efl la matiere des pluies

&

des autres météores

a–

queux,

& c.

or toutes ces propriétés fone évidemment

des propriétés de ma{fe , excepté cependam I' humidité;

au ffi efl-ell e mal emeodue pour I'obferv. r eo pa{fam :

car je demande qu'on me momre un feul liquide qui

ne roit pas humide, fans en excepeer n¡eme le mer–

cure

1

&

jc conviendrai que l'humidité peut

etre

un ca·

rnacre fpécial de quelqnes liquides . Quam au fe,;,

&

ii

la qualité eUemielle par laquelle Boerhaave , qUl

e~

celui qui en a le mieux traité phyfiquemene, caraa érl–

Ce ce fluide; (",oir la faculté de r.rétier toUS les corps:

c'el> évidem mem

ii

des ma{fes de feu, ou au feu ag–

grcgé , que cetre r ropriété convient; aum le tmité du

fen de Boerhaave,

i1

cinq ou fix lignes pres, efl-il eout

phy fique.

La

lumiére , .utre propriét é phylique allez

génémle du feu, appartiellt uniquemene .u feu aggregé.

La plupart des objets phyfiques fone Cenfibles ou en

e ux -memes , ou au moins par leurs e!fets immédiats .

Une ma{fe • une figure fenfible; \loe ma{fe en mO\l–

v cmem parcourt \lO e rpaoe fenfible dans un tems fen–

lible ; elle efl retardée par des obOacles fentibles , ou

elle efl retardée Centiblemem,

&c.

uoe moa e él. fl ique

efl applatie par le choc dans uoe portie fenfible de fa

furfac e ,

&c.

cetre circon tlance fo(\met

3

la précilion

géométrique la détermination des figures , des forces,

d es mouvemens

d~

ces corps; elle foumie au géome–

tre des priocipes Cenlibles , d'apres lefquels il bl tie ce

qu'il appelle des

théorieJ,

qui depuis que le grnnd N cw–

con a faie un excelle lH ouvrage en décoram

la

Phy–

fi que du retief de ces fublimes cooooia ances , fom de–

v en ues la Phytiq ue .

L a Ph ylique d'aujourd'hui ca _dooc

proprern~nt

la

colle a ion de toutes les fClences phyfico -mathémauques :

or jufq u' ií préfene on n:a calculé que les forces

&

les

etrets des ma{fes: car quoique les plus profondes opé–

rations de la G éométrie tranfcendanee s'exercem Cur

des objets intil1imem petits, cependane comme ces

obj ets paUene immédiatement de I'abnrnélioo • I'étae

de ma{fe, qu'ils font des ma{fes fi gurées, douées de

forces cemrales,

&c.

des qu'i1s Cone evnGdérés com–

me

etres phyfique , les eres-petits corps du Phylicien

géometre ne Com pos les corpufcules que nous avons

oppo(és aux malfes ;

&

les calculs faits fur ces corps

avec cetre C.,gacité

&

cetre force de génie que nous

adm irons , ne reodene pas les caufes

&

les e!fets chimi–

ques plus calculables , du moins plus calculés jufqu"

pré(etft.

L es Phyficiens fom tri:s-curiel1x de ramenee rous les

phénomenes de la naCUre aux loix méchaniques ,

&

le

oom le plus hoon';te qu'on puilfe 'donoer aux caufes

qu'ils nfligncnt , aux agens qo'ils menent en jeu.

dans

leurs expl ications , c'eH de les appeller

mlchaniru".

L a Phyfique nous avouera elle· m €me

lans

doute fur

la naeure de5'objets que nous lui amibuons,

&

d'au–

tane plus que oous ne lui a vons pas enl.evé ceux qn'

elle

a

ufurpés fur nous ,

&

dollt la propriété pouvoie

la flater; nous a"ons die feulemem que Con objet do'

m ioant é toie la comcmplatiou des ma{fes . .

Q ue la

Ghimie

au comraire ue s'occupe e{femielle–

m ent que des affeaious d<s diffúens ordres de princi–

pe ql1i formem les corps fenfibles ; que ce Coie la fon

bu t,

COII

objet propre, le tableau abtegé de la

Ghimie,

tam théorique que pratique, que nous allons eracer dans

un m omeot, le moturera (uffir.,mmenc.

N ous ob[erverons d'avance, pour achever le contra–

a e de la Phyfique

&

de la

G/Jimie:

1 0 .

Que tout mouvement chimique efl un mouve–

m em intenin, mouvement de digefiion, de fermenta–

t io n , d'efferveCcenee,

&c.

qqe I'air du Chimifle efl un

d es pril!cipes de la compofition des corps, furtoue des

corps folides , s'unilfanr avee des prineipes différeos

Ce–

Ion le s loix

d'affinit',

s'en détachane par des moyens

chimiq ues, la

chal""

&

la

prlcipitation

;

qu'il ell fi

vpl~til

, qu'il paae immédiatement ce

I'~tae

rolide

a

I'ex-

../

CHY

panfion vaporeufe, [sns refler jamais dans !''!t.e de

Ji–

quidité Cous le plus grand froid conou, v(le nuuvelle

qui peut fauver bien des peeitelles phyliques; que I'cau

du Chimiflc efl un élémem ou un corps timple, it\–

divifible,

&

incommutablc

~ontre

le femimeot de

Th.·

les, de Van-Helmonr, dc'Boyle ,

&

de

M.

Eller,

qu~

s'unie chimiquement aux fels, aux gommes,

&c.

qUl

en un des matériaux de ces corps , qui efl l'inflrument

immédiat de la ferrnentation,

&c.

que le feu, confi–

déré comme objet chimique parrieulier, efl un prine!–

pe capable de eombinaifon

&

de précipitation, confll–

tuane dans différens mixtes dont

iI

efl le principe , la

couleur, l'inBammabilit¿, la métallicité ,

&c.

qu'ainfi le

tmité du feu , connu Cous le nom des

tramItO

de Stahl,

-en toue chimique.

Nous svons dit

le

fm

co"fid,,1 comm. obj d chimi–

'1fte particf¡/icr,

parce que le feu

aggrcgl,

eonlidéré

co mme principe de la ehaleur, n'efl yas un objee ehi–

mique, mais un i"flrumene que le Chimifle employe

dans les opérations de I'aft , ou un agem univerfel donr

iI

contemple les eñets chimiques daos le laboratoire de

la nature .

En général quoique le Chimifle ne traite .que .des

ag:

g"gés,

puifque les corps ne (e préfentem Jama"

d

lut

que (ous cene forme, ces

aggrcgés

ne fone jamais pro–

premene pour lui que des

promptuari,.

de fujet vrai–

mene chim iqucs, de corpurcules;

&

touees les alréra–

tions vraimem chimiques qu'il Ini fait eanyer, fe rédui–

[em

a

deux. Ou il atraque direaemem fes parties in–

tégranres, en les combinant une

a

une, ou en

tres·

pe–

tite quam;eé numérique avce les parties imégrantes d'un

autre corps de nature différenee,

&

c'efl la dilfolution

chimique ou la fynerefe.

Voyez

M

E N S T R U E ,

S

y

N–

C R E S E,

&

1"

fr,it. de cee article .

Cetre diílolution

.fl le feut chaogcmene chimique qu'i1 puilfe produir. (ur

un aggrcgé d' élémens. Ou il décompo(e les parties

intégraotes de I'aggregé,

&

c'efl-U I'analyfe chimique

ou la diaerefe.

Voyez

DI A

e

R E S E,

A

N A L Y S E

v

E'–

G

E~T

A LE,

{lI1 mol

V

E'G E'T AL,

&

la

[/lite

d~

(ct

art jcle .

En 'un lnot, tant qu'il ne s'agit que"des rap"

pons des parties intégranees de I'agg:regé ener'elles, le

phéoorncne n'eíl pas chimique , qUQlqu'il Plliíle erre da

a

des "gens chimiqucs ; par exemple, la dívifion dJun

sggrcgé, pouaée meme jufqu'a I'unité iodividuelle de

fes

.pa~ties

,

n'eH

p~s

chir:nique ; e'

en

ai.nfi que In pul–

vérlfaClon meme ph!lofophlque ne l'eO pOUH quant

it

fon

cffet; la diacrefe , pour étrc chimique , doit féparer

des parties fpécifiquement dilfemblables.

1I faut obferver pounanr que quoique cenains chan–

gemens inteOins que la chaleur fait éprouver aux corps

aggregés, ne Coieo, chimique,

ii

la rigueur que lorfque

leu r éoergie ea telle qu'ils portene juCque [ur la con–

flitution iotérieure d

t

corpuCcules,

iI

faue obferver,

dis·je, que ces chao emens n'étaor en général que des

effets gradués de la eme cau(e, ils doivcnr etre con–

fidérés dans COllte leur extenfion comme des objets

ll1i~tes ,

ou comme des eflees done le degré phyfique

m eme efl trcs· familier au Chimifle. Ces effees de la

chaleur modérée, que nous appellons propremem

phy–

firlfes,

Cone la raréfaélion des corps , le"r Iiquéfaaion,

leuf ébullition, leur vapor<leion, I'exereice de la force

élaOiql1e dans les corps comprimés ,

&c.

Auffi les Chi–

mifles fom-ils de bons phyficiens fur toutes ces que–

flions; du moills il me- paro1t que c'efl en pourfuivam fur

ces eflets une analogie conduiee

de

ceux ou la cauCe

agit le plus maoifeflemene (or ceux-U Cout des obJees

familiers au feul Chimine )

:l

ceUK ou ron inBuenec

en

plus cachée, que je fuis parvenu

a

rapprocher piu–

fieurs phénomenes qui fone géllérale ment regardés com–

me eres-iColés; • découvrir par excmpre que le mé–

chanifme de l'élaOicité efl le meme dans touS les corps,

qu'ils [om toUS fufceptibles du meme degré d'élaOici–

té,

&

que ce n'efl que par des eirconflances puremenc

aecidemelles que les difle rens corps qui nou environ–

nene one des diñérences fpécifiques

i\

eet égard; que

I'élaflicité o'efl qu'un mode de la rareeé

&

do la den–

fité,

&

qu' au premier égard elle efl par conCéquenr

toiljours due •

la

chakur auffi bien que touS les au–

tres phénomenes anribués • la répulfion N ewtonicnne,

qui n'eO jamais que la chaleur.

Voy.

F

E

u,

R

A P PORT.

,0.

Les

objets chimiques n'agilfenr pas (enfiblemene.

V eñee immédiat du feu

&

celuo des menflrues . qui

CON les deux grands agens chimiques, (om inCenfibles.

La

mixtion

fe faie dans un eems incommenCurable ,

in

inflami;

auffi ces aaions ne fe ealeulem - elles poinr,

du moios n'a-t-on faie lil-dc{fns juCqu'a pré(em que des

eemaeives malheureuCes.

3".

Les