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34-6

CHY

talne clarre,

&

enfin des modifications qu'il éprouve ou

qu'il produil

ii

raifon de c<:s combinaifoos

&

de ces rap–

portS, le tout poCé fur des fail' majenrs ou iondamen–

I,ux déeoovert pa, ce qoe j'appellerai UD

preJ!e>ltimm&

e.xplri,ntntal ,

fur les indiees d' expériences vagoes ou

du talonnemcot, mais jamais foorn is immédiatemeot par

ce demie, feeours.

170)'e"

P H LO GIS T

1

Q u E, N

1-

TRE, SEL MARI N, VITRIOL,

&e.

Eoun mOl !

le géoie phy!ieien porté

peot-~lre

ao plus haot degré ou

'J'humanité puiíre aueindrc, produira les principes mathé–

matiques de NewlOn,

&

l' extre me eorrefpondant du

g¿oie chimine, le

fpuimm B uhcri,

!n.um

d~

Stahl .

Tam que le Chimine

&

le Phy.hclcn

phll~fopher~.nt

chacun

¡¡

leur maniere fur leors oblets refpeébfs , qu lIs

les analy Ceront, les comparerolll, les raprocheront , les

compoferolJl,

&

que Cur leurs objets communs ce

f~ra

célui qui aura le plos vo. qui donuera le IOll , IOUt Ira

bien.

Mais !i

quelqu~un

confond tout ce que nous .avons

difliugué , foit paree qu'il n'a pas

foop~onné

I'cxlnenee

&

la néeemt¿ de eette diflinaion, :1 caufe de Ca vúc

courte , ou paree qu'iI I'a rejeuée a force de tele; ti le

chimi(le fe mele des objets phyliques, ne fachalJl que la

C himie,

ou

fi

le phyficien pro¡¡ofe des l'Oix :. la

Chi–

mie,

ne eonnoitralJl que les phénomenes phyfiques; !i

1'un applique les loix des matres aux afreétions des pe–

tits corps, ou fi l'autre tranfporte les affeétion s des pe–

lits eorps aUl: aaions des rnatres ; fi l' on traite

more

chimieo

les ehofes phyfiques,

&

les chimiques

more phy–

jico;

fi I'on veut ditroudre un fel avee un eoin, ou

faire tourner un mou lin par un meo(lrue, lOut ira mal .

L e fimple chirnj(je, ou le limpIe phylicien a-t·j} em–

braíré luh feul la fcienee générale des corps,

&

a-t-i1

prétendu atrujettir

a

fes notions particulieres, des pro–

priétés communes? la (cience générale fera défeaueufe

&

manvaiCe; lorfqu'il lui arriyera de defcendre par la

fYntheCe , de fes prinópes qu'iI prenden pour générnux,

&

pour des données [ur lefquelles il peut compte"

iI

faudra nécetrairemen! qu'iI s'égare . Or toutes les M é–

taphyfiques Phyfiques , ou Pllur me [ervir de I'expremon

de Wolf, tOUles les

Co{mol!l«ies

que je eonnois [om

des ouvrnges de Phyficiens. Quelques-unes t;tarq?eront,

fi l'on veut les plus grands effon s du géllle;

Je

con–

fens mcme qu'il

y

en ait qu' il Coit impomble de dé–

truire

&

de réfuter, parce que ce IOn! des enchainemens

de notions abClraites

&

de définitions nominales , que le

m étaphyficien a déterminées

&

circonCcri.tes a Ca fantai–

fie; mais la fCleoe.e générale des proprtétés des corps

n'eo exil1era pas poor

~ela

plus folide

&

plus rédle;

quand je dis

la feience glnérale dCI eorps,

j'entends des

corps phyliques, tels que nous les obfervons dans la na–

ture avec lOutes lems conditions ,

&

no\) des corps dé–

pouiilés

&

prefque anéantis par des abll raétions.

N ous' pouvons a(furer de la plopart des prétendoes

v érités généra les qui fervent de bafes aux fyClemes gé–

néraux fubfiClans, Cans eo

exce~ter

les .fameux

~rin~ipes

de L eibnit'1., ce que M. M enan a dlt du SpmollCme

dans un mémoire for l'apperccption)

hift. de I'acad. d.

PrtlJ!e

' 749; que c'en dans le palTage de l'abClraétion

a

la réalité que ces vérités trOuvent leur terme fatal,

&

qu'j} n'y a ql1'a tenter ce pa(fage pour voir s'écrou–

ler de [oi·méme le colo(fe qu'elles foutenoiem.

C'eCl des différemes Cources que nons venons d'indi–

quer , que font forlÍes mille erreurs ,

a

propos defqudles

no us. pourrions dire

~Cceux

qui les avanccot avec le plus

de .coofianee , en parodiant le célebre bon mot d' Apel–

le:

P arltz plus has; 'Vous ferie%.

Tire

nos

1!0rtc1IrJ

de

,harbon ,

¡'jI!

'Vo/u entendoient

.

Le ..:atalogue, exaét

d"c

t0uteS les erreurs de ce genre «ni COllt venues

a

nOlre

connoiífance,

reraíe

fans doute

tres-irnporcant

a

1

'intérec

de la vérité

&

au progres de la bonne doarine; mais

iI

feroit infini. 11 mérite bien d'etre donné dans un ou–

vrage qui pourroit avoir pour titre

Inj/itlttfonr d. Phy–

jiq¡¡e-Chimiqlte ,

&

o'j I'on fe propoleroit expretremcm

de Cob(litoer des vérités :\ ces erreurs. Nous pricrons le

Icaeur de fe contenter en altcndant de celles que nous

avons eo occafion de citer ,

&

de qoelques aotres qui

fe préfentcrol1t encare. Je ne connois aucon chimille

d'ull cermin 110m qui ai[

-oré

faire

des

excurlions fur les

terres de la Phylique; s'il en

e(l ,

comme nous les jo–

genns aum mal aviCés

&

aom témér.ires que les Pby–

ficiens qui Ce Cont répandus fur les nÓlres, nous les bU–

moos

&

nous les abandonuons.

La C

himie

en une fcienee qui s'oecupe des fépara.

lions

&

des unions des principes connitoans des corps,

foit opérées par la nature ., foit opén:es pa, l'an, dans

CHY

la vOe de déeouvri, le qualité de ces corps, ou de

les reodre prop,es a divers

ufa¡(~~ :

.

Les objets partieulie,s de la

Ch,m,.

font t? US les phé–

nomene , foit n:\turd , foit :\

rtificie.ls

. qUI dépendent.

d<s féparations

&

des unioo des

prmclp.es

des corps.

Les oatorels fout 1:\ maturation des frults, la formauon

des gommes, des extraits, des rélines , des, fd.S végé–

taux,

&c.

l'élabor3tion

&

les diverfes altcrnuons des

alimens des animaux

&

de leurs diverfes humeurs; la

génératioo de

métau~,

des pierres, des

crynal~ifations

n~lUrelles,

des fels foflilos, du foufre, des

~lI?mes.

ftc .

l'imprégnation

&

la chaleur des eaUN m!nerale ,

I mBammation des "oleans, la nature de

la

foudre

&

des aUtres fCUN " lIum«s dans l'at mofphere,

&c.

en un

mot tous les phénomenes de la Botanique phyfique, ex –

cepté ceux qui

apparticnnen~

¡¡

I'organifation des végé–

taux ; tous ceux qui app"tiennent

a

celte

bra~che

de

I'ceconomie animale qui e(l fondée fur les affeéttons des

humeilrs; tous ccux qui con(lituent l'cecono.mie

minéra~

le que Becher a appellée

ph)1ique follterral/le

, ou qut

fom dOs aux changemens ehimiques furvenus dans ces

corps;

&

enfin ceux que préCentent dans l'atmoCphere

certaines matieres détachús des vég':taux, des animaux ,

ou

de&

minéraux.

Les phéoomenes chimiques an ifi ciel. font tous ceu:t

qui nous font préfenlés par les opératioos €himiques ,

&

ceux qui con(litoem la théode de ces opérations elles–

mémes.

N ous appellons

oplration;

, tOUS les moyens panicu–

\iers employés a faire Cubir auX fujets de 1'3[t les deux

grands changemens énoncés dans la détlnition de la

Chi

o

mi"

c'e(l-a dire

¡¡

effeétuer des fépnrations

&

des u-

nions .

Ces opérations ou font fon.damental"s

&

etremielle–

mem ehimiques, ou elles font limplemem préparntoires

&

méchaniques .

f7.

OPE'RAT I ONS Cll lMI QUES.

L es deus effets généraux, primitifs,

&

immédlats de

toutes les opérations chimiques , favoir la fépnration

&

I'union des principes , fom plus connllS dans I'art fous

le oom de

diaerefe

&

de

Jjmcrefe.

L a premiere eCl ap–

pellée aufli par plutieurs ehimiCles

anal)'fe, décompojitioll,

c?yrllption,

fol/l.tion, deftrttélion;

&

la fecondc,

m;x–

tlOl1

,

génlration

,

fynthefe , combinaiJon, cotlg7llaeioll

,

&

meme

<onrlljion

par quclques·uns: chacun de ces

cxpreffions en priCe dans un Cons plus ou moins géné–

ral par divcrs auteurs ,

&

meme eo diffórcl1s Cens par

les memes. Le mot de

mixtion,

daos la doétrine de

Beche"

&

de Stahl, lignifie, par exemple, tantÓt 1',,–

m on de difflrens princip.s

en général,

&

taotÓt

I'"nio,.

des éllraens

en particolier, ou celle qui cooClilOe les

mixtes propremem dits .

f/o)'ez

M

1 X

T I ON.

Les noms les plos ufités parn1,l les Chimi(les Fran–

~ois,.

fOil! ceux

d'analyfe

&

de

dicompojition

pour le

premler effet géoéral,

&

ceux de

e1Jmbinaifon

&

de

mixe-ion

pour le deuxieme.

11. efl trcs-peu d'opéradons chimiques qui ne produi–

fem qu'un de ces effets , ou qui appartiennent exaae–

meD!

a

la dberefe ou

a

la Cyncrefe ; la pi Gpart au con–

traire fom m ix tes, c't(l-á-dire qu'elles produifent des

féparations

&

des unions qoi fonl emre elles dRIlS

UI1

rappon de cauCe

&

d'eflh . ·Voy. DIAC

R

ESE,

S y

CRESE,

O.PE'

RATIO N$ CHIMIQUES .

L es opérations ehimiques s'exécutenr pa, deux agens

généraux , la chaleur

&

les men(lrues.

L 'aaion de ces deux eaufes fe complique diverfemem

dans les diflecemes opératioos, felon le petit nombre de

lois fuiv<lnres.

, 0.

L a chaleur feule opere rarement des féparalÍons

pures;

&

les corp s réliClenr d'aotnnt plus

ii

fon aajon

dinoeiame, qu'ils font d'un ordre de mixtion moins

compofé. Nos corps fimpl es

&

nos mixtes parfaits fon!

inaltérables par la chaleur fc ole, dn moills par le plus

haut degré de ch.leur que nous faehions leur appliquer

dans les vailfeat1x fermés, c'e(l· á·dire f'1I1s le concours

de I'air , .de I'eau,

&

du reu men(lrue; plufieors eom–

poCés meme él oden t abfolument celte a'étioo. Tels

[0111

le tame vilriolé, le fel marin ,

&c.

2°.

La chaleor en néeetraire a lOute aaion men–

(lruelle, au moins comme condition e(fentielle; car j}

eCl impomble , du moins il eCl tres-rare que ceue der–

niere aaion ait lieu entre dcux corps folides ou gel':s

(ce qni en proprement la

m ~ me

choCe),

&

elle ne

peut etre exere':e que I'aggrégation de I'un des deux

corps ne Coit tres-Iache; or eeue Inxiré fulfi fante ne fe

troove ordinairement que dans I'élat de

li~uidité

, qui

eCl eírenticllernem dépendaot de la chaleUr . C 'e fl fur

cet-