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CHR
''0 10ut,
elcepl¿ dans la vie de Thad,
iI
en i\ eroire
que la raUle lur ceue vie s'ea gliUée ou des Sept. me
d.nsI'H éoreu J 'i\-prélem, ou d'un
'Ilc~n
cxempl.ire
d'H ébreu, ¡ur lequel les 1:>ept.nte om traduil,
d.nsun
autre e¡empIQir. fur lequel I'Hébreo d',uJourd'hui a
é–
té copié;
3°,
parce que I'on remarque dans lOO' les
textes que la vie des parriarches dimioue [ucceffivemenr :
ainfi le pere de Tharé n'ayaO! vécu que 148 . ns, il
ea
vrai¡femblable que Tharé n'en a pos vécu
205" ;
d',ill eurs
les SeplaOle méme autorifem ceue diminutlon )
&
prou–
vent que N 'cor pere de Thoré, • vécu plus long-tems
que fon
ti
1" car s'ils donoent
ii
celui-ci
20f
ans de vie ,
ils en accordent
ií
celui-Ia 304. 4° . Parce que D ieu
promenanl 3 Abraham une loogue vie
&
one belle vieil–
leere,
ibis,
lui dit-jl,
ad pal"s .uos in
¡",.tlllu
bona,
cetre promelfe doit s'étendre du moins j uCqu' 3 la vic
de fon pere. Abrah.m étoit plus chéri de D ieu que Tha–
Té,
&
la longlle vie élOit alors un effel de l. prédile–
a ion divine: cepeodam ce 61s chéri de D ieu
11'
.uroit
pas vécu les jours de fon pere , fi celui-ci .voit vécu
20 f
an,; C3r Abraham n'eo a vécu que
J
75",
. inli qu'il
ea marqué
d.osla Genefe :
11
ea donc plus vraiffemblable que Dieu a prolongé
lo
vie d' Abraham de treme ans .u-delii de celle de Th.–
'Té; que Tharé n'a vécu que 14f ans; que le texte Sa–
maritain ea correa; que Moy[e a ét' exaa <tans 1011 hi–
fioire
&
Ca
chronologie;
&
que S. Etienne, loin de s'c–
tre trompé ) •
p~rlé
relon l. vérité qu'il avoit puiCée dans
quelque exemplaire Hébreu de fon tems, plus correa
que les exemplaires d'aujourd'hui.
Fillilfoos ces di[¡:uffioos par une réflexion que nous
devon,
.'1
.l'illtér~t
de l. vérite
&
a
l'honnem des fa–
meu¡¡ chronologiacs: c'eO que la plupart de ceux qui
lellr reprochent les variétés de leurs
réfult.ts,ne pa–
roierent pas avoir femi I'impoffibilité morale de l. pré–
cilion qu'ils
~n
exigent : ,'i!s avoient confidéré mare–
rneni l. multitude prodigieuCe de f.its
a
combiner; la
v3riété de génie des peuples che", lefquels ces faits
Ce
fom palfés ; le peu d'exaaitude des dates, inévitable
d.nsles tems ou les evenemens ne Ce tranCmeuoient que par
tradition? la manie de J'ancienneté dom prefque to utes
les o.tions ont été infeétées; le, menConges des hi!lo–
rieos, leurs erreurs invol ontaires ; la reflemblaoce des
noms qui a fouvenr diminué le
nOlnbre
des
perfonna–
ge,; leur différence qu i les a muhipliE.'es prus fouvenr
encare; les fables prefentée, comme des vémés; les vé–
rités métamorphorées en fables; la diverlité des langues;
celle des me[ures du tems ,
&
une inó nité d'autres cir–
conllances qui concourem toutes
a
former des ténebre,:
s'il, avnieRt, dis-je, conlidéré maremem ces choCes ,
ils fcroient furpris, non qu'il fe foit trouvé des diffé–
rences entre les [yllemes
<hronologi'l"es
qu'on a Í1l\'en–
tés, mais qu'on en ait jamais pü fnventer aucun.
(1)
CHRONOLOGIQUE, adj. fe dit de ce qui
a rapport
a
la chrollologie.
e
araOaes chr.nologi'l"eJ ,
fonl des marques par lef–
que/les on diOingue les tems.
Les uns [('Int naturels, ou aflronomiqucs; les autres,
artiticie1s, ou d'inllirutioo; les autres entin hiOoriques.
L es caraaeres aOronomiques fom ceux qui dép. ndem
du mou vcment des aares , co¡nme les éclipCes) les fol-
(1) Le difcot1u de l'A!.ucnr de cet :lrticte eft fans conrredit cxcellem .
~o~:tf~nb.iete r:~~~~eq~:~le:el:~u~fr~erj~7t ~~;i~ S,~j~fi:~~ b~~~
peu de cho(!!s contre le
ryn:~me
dI!
~1.
l'Abbé
D.
Pr4d" .
(;et An.
teur {o()'rient ,
a
c.: qu'en dit ¡'écriyain de cet amele . qne Moy.
(e ne
mic
aUCun ordre de Chronologie en ce qu'¡¡ écrivit: car celle
qne nous
y
vorons aujourd'hui,
y
a
été
inferée aprch lui . C'en
jt~:~c~l;e
':
l:~·fuit~ep:~i~~e~~'~~' n~é~~~~ ~U:~~~~~ri~:t;~blii~~;~
& ,
qui étoit ¡n{piré' de Oieu . dans ce
C:lS
elle fera la mémo daos
t,OItS
les
texce,~
A.inf1 font lel mémcs
ces
~tites
additions qu'on
a
fait au ('em;u euque. c'cA:
a
d ire. la mon de Moyfe; ces parolel
_da
I?euteronome .
h...c
{OtHtUI
eft Moifts ,r/SIJI 1ord41ltm ,
qll::
I'on
voit clai(croent avoir été ajo(hée$ par un ¿crivain qni dcmcuroit
au...d,iA du Jourdain ; la réftexiotl qu'on tait
d~ns
l'Exo:!e (ur le
lit
d~
B.Z,An
qui
Cubf10a
depnis en m¿moire de la
caille:
gigante.
Cque de ce Roi ;
f'ftllH
in
pr4¡,,,f,,,,
di,m,
ce qui denote
un
au_
tcur ppt}erieuf 3 MoyCe: :
ces
adilitions. dis-je . faites par auturité:
publique.
Ce
trouyent dans
tOIlS
les
textes
f.\OS
aWcooe vnrintion .
La
m~me
chof:: rerojt 3u ivée
a
I::a
Cl)ronoro~ie
de
Moy(e , f1 el.'
le ::avoit été inferée dans fes livre:s par a\ltoraté publique. SU?po.
fer que 9uclqu'un elle
of~
d'y
if!(erer
rOl
prQpre cbronologil.' ,
cldl:
~
la
v,éo~é
abuCer de la bonne
fOI
d:,
gens r3ifo:m ables . qui fave:lt
ron
bien
avcc
combien de (crupule on
;ll't'ilToit
che~
les
Juifs
;1
l'ég.¡rd de Poriginal de
leu~
•. livres
(3crés.;'rh
régudoient .Moyre
comme le Chef Je leur rehglOn.
&
co~me
un homme qUI 3\"oit
t!u~
::affiA:é. par des !\lmieres pnrticuliercs de
o iell
en écrivant. l)1I!ail_
leun ces
,nterpol~uonl
fuppo{écs n'auroicnt-elle,
été
fait~
par nn
hommc fcul
~
roan par plufiean. dont- ch:lcun aurojt vfi les inter_
CHR
Oí.Ce!,
I~S'
¿quinoxes, les dilférellS afpe8s des planetes,
&c.
Les caraaeres d'inílitution 10m eeUx que les hom–
m~s
oor etablis, comme le c)'c1e fol.ire, le eycle lu-
oatre,
&c. Vo'et.
C yeLE .
.
Les c.ra8eres hiíloriques foOl eeut qUl font appuyés
fur le témoignage des hiOoriells , larfqu'ils fixe?t cer–
laiRS faits
¡\
!;ertaine nnnée
d'u~~ ép~q~e ,
ou qu_ lls
ra~portem au meme telDS deux laltS dltlereo" WOlf,
<–
lim. de cbronologi. .
.' .'
Tables chron.logi'l"es,
font des tables ou les princI–
pales époques
&
les principaux faits foot
mar~~és
par
ordre
&
fimplemem
in~liqué
. On peut . les. talfe plus
ou moios étendues , ulllverCelles (lU partlcuheres ,
& c.
V o)'<:t. celles de
M .
I'abbé
L~ngl~t.
..
Abrtgl cbroJ1ologi'l""
Ce dlt d une I1\OOlrc abr.egée ,
011
les faits
princip.u~
font
f3ppo~t~S av~c
leurs cn cou–
Oances les plus eereml.lIes,
&
fUlvant I ordr.
cbronol. –
gi'lue
.
Voy .t.
A"
N A L E ·S.
N ous
.v~ns
dans notre
langu'e plufieurs boos abregés
chr. nolog''1'''! '
dom les
plus connus Cont celui de /'
hiftojr. d. Prance, par
M.
le
préfident
!-leoauh; tJ:lui de
I'hifl. ucUjiafli,!""
en
dtllX
vO/¡tmu in
-
1 2.
par
M .
Macquer, avocar,
fre,e de M. M.cquer, de' l'ac.démie des
Sci~nces,;
l'.art
d. 'Vérifi.r les dales
dont nouS avons p.rle
ii
1aruele
C"
RO"
o
LO G lE'
&
'1,ul'l"es attlYes.
(O )
• C"
R O N
o
L
o
~
I
Q
u
E (M A C." I N E )
Chron~/o
gi• .
Imagine. un aífemblage de plulleurs cartes partle!–
les qui o'en forment qu'ulle graude. La hauteur de cet–
te grande carte n'ea guere que d' un pié; Ca
long~eur
ne peut manquer d'':tre
tres-.confidé~able.
Quelle qu ell.•
foit, elle
ea
diviCée en peme, portie;
~gales, al
~ern.tI
vemen! blanehes
&
naires, telles que celles qUl mor–
quent les
degr~s
fur
UD
grand cerde de la fphere.
11
Y a autam de ces parties , qu.'
11
s: eO écO?lé. d' allnées
depui, la <;réation du mOllde Jufqu .uJourd hUI. Chacu–
ne de ces parties marque une année de la
dun~e
du
monde. Cene échelle
chronologi,!",
ell for.mée de la ré–
union de trois
~ralldes
époque,; la premlere compreDd
depuis la cré.tlon du m?lIde jufqu::\ la tbnd.tioD de
Rome; la feconde, depUls la fondallon
?~
Rome Juf–
qu'. la naierance de Jefus-Chria; la trOlheme, depuls
la nai!lance de JeCus-Chri!l juCqu'. nos jours.
Cene échelle ou ligne
chronologi'l'"
el1 coupée de
• dix
n.I1S
en dix ans , par des perpendiculaires qui
lraVer·
eem l. hauteur de la carte .
11
p.rtdes divifioll' de I'é–
chelle, compdfes entre deux de ces liglles , d'amres per–
pendicul.ires ponauées. De chacun . de, poillts de ce.
prrpendiculaire, 3 l'échelle
chronolog''1"e,
ponau~es
ou
non ponauées,
ji
s'éleve d'autres ponauée, ou comi–
nues,
par~J1e1es
emre elles
& :\
l'échelle
c-hronologi'l""
s'étendam felon toute la longueur de 1. carte,
ll1.
divi–
fant toute fa haureur. Les perpendiaulaires a l' échelle
chronologit¡IU
fon t des lignes de
,onttmporaÍ'l~;t' ;
les ,
paralleles
a
l' échelle
chronologi'l,te
fOllt des ligoe, dé
durEe .
Tous les évenemens placés fur une des perpendicu–
laires :\ I'éehelle, fOl1t arrivés au
me
me point de la
durée; tauS les évenemens placés fur une autre per–
pendiculaire
a
I'échelle plus voiline de nos tems, om
duré ou tini en[emble. Les lignes paralleles
il
l'échel–
le, !,omprifes entre ces deux perpendiculair.s, marquen!
I~
pelarions de (es dC'V3nciers; cepenJant il
y
a daos ces 'extes de.t
diffi!rence.s marquée. entr'cHes. Or
i1
n'e(\" point vrai{1'emblable
'loe
plu6eura
l?er(onnes
prillcnt
13
liberté de menre
la
plume
a
Jeur
gré
daIU des hvres qu'ils n'oO[ pas :l.uparavant examinés ,
J'ob{erve
que
JorCqu'un
texte venerable 3 (onffen
une
variation In!s.""ncienne. les
CopiA:es
d'apr~,
ont
religieuCc:mcnt
confervé cene variarion.
f<. ti
ils
y
one ajoueé
quelque
chofe.
jls
n'ont jamat.s touché
a
la pre_
miere .
CeR:
Olinli que
l'ancienne
Chronique
dI!
S. Jeróme a fouff¡,:rt
par
l:t
(uite des tems plufieurs interpol:ltionr.
comme
00
peut le
voir par la colladOR des
manuCcriu
faite par l'E\lcqae
Pon
tOle
•
Ces ioterpolations cepend3nt paffcrenr
d.a.nsles MiS.
pollerieurs
fans
altérarion . Cela mi.1me (erolt
arri.véBos dOlltc IlUX livrc& {aerés,
&
3vee
plus
d'apparence. s'agiftant de
livr~
&
d'Ecrivains
Hebreux.
Jefquels ,
cOlDme je veno¡, de dire , oot
été
JOnjours
peni!'trés
oc
veneradon pour
la Bible
&:
pour
{es
A.uteuu.
Je
remarquer.tien dernier litu qn'jl faut necéfT'airemenc
p:tCfu
qllel(plcs errenrs
aux CopiRes (ur I'Olrticle de la
Chronologie
des
Patnarches.
ce que l'on prouve paT
l'cxemple
de JoCcpb Hebreu,
qui
en
declal'ílct les années
lks
PatdarcbeJ a fuivi
lel SeptaUle .
~
le Texte Samnritain.
&:
il fe trompe
a
la fin (ur la (arome to–
t ale des
mémes
années . Erreur qu'on dojt ffiremcot
réjctter
(ur lea
Co¡,illes, plCttót que d'accu{er
de
nonch:dallce
uo Auteur d'aillcuu
trc~.I.
diligent.
&.
tres-eA:imable _ Dcs pareiUCJ crreurs peuvent fe
Swrer
dans
tOIlS
ounages de toute efpece.
Be.
de
touce
ntftion.
On ne
~~;~¿;,i;:'t~n I~X~~t~:~ ~e:r J~ f:efr~~ 1~~:~o~u::ftntJ~.~~~eel~~~~:~
d'in(cre, dans les
Ji'ac'
(Olcrés une CbronoJogie de leur pure (fin.
J.tilie.
(M)