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330

CHR

,.%gio

qu'on ne rauroit traiter de fabuleu!,:e, .,

~ue

par

petitelle d'eCprit on Mfa", de Ie.élure,

&

qui remontent

dan, le tems bien au-de-Ia de I'époque du d!!luge,

Ce–

Ion le calcul du texte H ébreu . Eh, laiffa ns au moin!

mou rir les peres ,

aV3m

que de faire regner les

ell~at~s;

&

donnons

;lUl

cnfaos le tem' d'oublier leur OrlglDe

& Icur religiotl ,

/)<

de fe méconnoitre, avallt que de

les aqner les uns contre les autres .

6econdement, il me Cemble qu'i1 faudroit placer la

nailTance de Tharé, pere d' Abraham,

á

la cent vingt–

neuvieme année de l'Age dc ,Nacor , grand-pere d'A–

braham, quoique le texte Samaritain la faffe remonter

a

la Coixame dix-"cuvieme , & que le texte des Septallle

)a mette

:l

la cem roixantc

dis~neuvieme ,

le

(este

Hé·

breu a la vingt-ncuYieme,

&

JoCephe

a

la ceot ving–

li~me.

Cette grande diverfité permet de préCumer qu'il

y

a faute par - IOUt;

&

rico n'empéche de

Coup~onner

que le Somaritain a oublié le centenaire,

&

de corri–

ger cene faute de copille par les Septante

&

p" JoCe–

phe, qui ne )'om pas omis . Quam aux chiffres qui Cuiyem

le cemenaire, il re peut faire que I'Hébreu Coit plus exaél:;

] ofephe en approche davantage,

&

les neuf ans peuvent

ayoir été omis daos j ofephe. On croira, fi l'on veul

cocore, que le

Samaritain

&

les

Septante

doivent l't!m·

porter, puifqu'ils fe trauven[ conformes

dans

le petit nom·

bre . Dan ce

C:'aS

1

tour fcm. famif daos

cel

endroit, ex–

cepté les Septame,

&

Tharé fera nc:'

ii

la cem [oixan–

~e

dix-neuvieme année de

l'~ge

de Nacor [ou pere_

Texte Samarilain,

Septante,

] ofephe,

Texte Hébreu ,

Sentiment

propof~,

79

'OS_

179-

120 .

29·

12~_

Troiliemement . 11 p.ro1t que Caioan mis par les Se–

ptame pour troifieme patri3rche en comptant depuis Sem,

ou pOllr quatrieme depuis Noé, doit étre rayé de ce

rang: c'dl le con!emement d. I'Hébreu, du Samaritaio,

&

de Jofephe;

&

il en o n,is au premier chapitre du pre–

m ier tivre des ParaUpomenes dans les SepIame meme ,

ou la fuite des patn.rches defignés daos la GeneCe en

répél ée . Origene ne I'avoit pas admis dans fes hexaples ;

ce qui femble prouver qu'il nc fe

trouvoi~

pas dal1s les

meill"urs exemplaires des Septante: Origene dit, dans

I'homélie vingtleme Cur S. Jean, qu' Abraham a été le

viogtieme depuis Ad.m,

&

le dixieme depuis Noé; on

lit la mllme chúCe dans les antiquités de J8Cephe . Ni

l'uo ni l' nUlre n'ont donné place 3 ce Ca'inan parmi

le~

palriarches qui 001 fuivi le Mluge. S'il s'y rencon–

troit dans quelques excmplaires, ce Ceroit une contradi–

étion o laquelle il ne faudroit avoir aueun égard. Théo–

phile d'A ntio.ehe , Jule Africain , EuCebe, 1'001 traité

comme Origetle

&

Jofephe. On ne manquera pas d'ob–

j eél:er le troilieme chapitre de faint Luc; mais ce té–

moigna!)e peut etre affoibli par le manufcrit de Cam–

bridge

OL!

Ca'inan oe fe trouve point: d'ou il s'enCuil

qu'il s'étoil

MIO

gliffé par la faute des capines dans

quelques exemplaires d S. L ue

&

des Septante. 11

Y

a grande apparence que ce perfonnage efl le meme que

le C.'inan d-avant le déluge,

&

que Con nom a paffé

d'une gén(!alogie dans I'autre, ou il Ce lrouve précife–

ment au meme rang, le quatrieme depuis Noé, com–

me il efl

le

quatrieme depuis Adam.

Quatriemement , 11 ell vraiffemblable que la Comme

lotale de la vie des patriarches, marquée dans I'Hébreu ,

&

le Samaritain, efl celle qu'il faut admenre: ces deux

leXtes ne differem que pour H eber

&

Tharé. L'Hébreu

fai t vi \'fe H eber quatre ccms foixante-quatre ans,

&

le

Samaritain lui 6te íbixame uns : mais cene ditrérence n'a

rien d'importam; parce qu'i1 ne s'agit pas de la durée

de leur vie , mais du tems de leur naiOanee _ Cependant

pour dire ce que Je penfe fur la vie d'Heber, le Sama–

ritain me parolt plus correél: que I'Hébreu, foit parce

qu'il s'accorde avec les Septante, Coie parce que la vie

de ces pqtriarches va loujours en diminuam

a

meCure

qu'ils s' éloignent du Mluge; au lieu que li on accor–

de

a

B eber quatre celllS [oixame-quatre ans, cet ordre

de diminution fera' incerrompu: Beber aura plus véeu que

fon pere

&

plus que fon ayeul. On trouvera cette con–

Jeél:ure affe. foible; mais il faut bien s'en contenter au

défaut d'une plus grande preuve . Quaot a la différence

qu'll y a entre I'Hébreu

&

le Samaritain fur le lems

que

~haré

a vécu; eomme elle fail une diffieulté plus

effenttelle,

&

qu'elle touche

a

la naiITaoce d' Abraham

nous

I'e,am!nero~s

plus au long .

'

Au re(le II ré1ulte de ce qui précede, que des trois

CHR

ttIte! le

Sam~ritain

e(l le plus correé[, relativement

a

l'endroit de

13

cbron%gi~

que

nouS

venons d'examiner ;

il ne fe Irouve fautif que Cur le tems OU Nacor engen–

dra Tharé: la le centenaire a été omis_

11 ne tlOUS re(le plus qu'o examiner le tems de la

nai~.

fance d'Abraham,

&

celui de la roort de_Tharé. QUOl–

que JoCeph

&

IOUS les le>tes s' accordent 3 memo la

naiffauce d' Abraham :\ la Coixante-dixieme annéc de I'a–

ge

~e

Tharé, cela n'a pas empeché plufteurs

ehroll~:

10g,Res de la reculer JuCqu" la cent trenueme:

&

VOIC.

leurs raifons.

Seloo la Genefe, diCent-i\s Abraham e(l Corti de Ha–

ran

a

I'lge d.

foixantc-quin~e

aos:

&

felon S. Etieo:

ne,

chapo

'lJj j.

des Aél:es des ap6tres , il n'en el1 Cortt

qu'apres la mor< de ron pere. Mais Tharé ayallt véeu

deux cems cinq ans, c<,mme nous I'apprennelll I'Héoreu

&

les Septame , il faut qu'Abraham ne foie venu au

monde que I'an ceote ereme de Tbaré; car

Ii

I'on 6tc

7S de

10f,

rene

130 _

Quand on leur objeél:e qu'

iI

e(l dir daos la GeneCe

qu'Abraham naquit o la Coixame

&

dixkme aunée de

Tharé, i1s répondem que la Genefe ne parle poim d' A–

braham feul, mais qu'elle nous apprend en général qu'

il avoit

a

cet age Abraham, Nacor,

&

H aran; ou qu'

aprts avoir vécu foi x31He-dix années') il cut t"1l

dift~rellS tems ces troís

enfans

;

&

qu'en les no mmant tOGS

les trois enCemble, il en évident que ¡'auteur de la Ge- .

neCe n'a pas eu deffein de détermiuer le tems préc;, de

la oaiffance de ehacuu. Si Abraham el\ nommé

le

pre–

mier, ajouteuc-i!s, c'ea par nonneur,

&

non par droit

d'alnelle _

Ces confidérations ont (uffi o Mar>ham, au pere Pez–

rOIl,

&

a

d'au{fes, pour tixer la nailTanee d' Abraham

i1

l'an t 70 de I'age de

Con

pere Tharé. Mais le P. Pe–

tau') Calvit1us

1

&

d'3Ulre ,

n'en ont poiot

élé

ébran–

lés,

&

om perfiné • laire u3¡tre Abraham l'

illl

¡O

de

Tharé: ceux-ci prétendent qu'il e(l contre toute vraif–

femblanee que MoyCe ait oégligé de marquer le tcm¡

précis de la naiffanee d' Abraham; lui qui femble n'a–

voir faie tOute la

chron%gi.

des aociens patriarehes que

pour eo

ve~ir

au pere des croyans ,

&

qui fuit d' ail–

JeurS avec

la

deroiere exaél:itude les

autre~

anné.. de la

vie . de ce patriarchc: i1s diCent qu'il en beaucoup plus

vr..

IT~mblabl~

que dans un difcours fait fur .Ie challlp ,

s.

Etlen~e

31t.

un peu conf<.;mdu "ardre ....

de~

tems;

que

le peu d e"él:ltude de ce dlfeours paran eneore 10rC–

qu'il .(fure que D ieu apparul

a

Abraham en Mé(opo–

lamie, avam

q.ue

le patriarche

~abilat

o Charrau, quoi–

que Charran fOil en MéCopotamle; en un mOl, qu-il im–

portoit peu au premier martyr

&

o la preuve qu'i1 pré–

tendoit tirer du paffage pour la venue du M eme , d'etre

exaél: fur des circon(lanees de g¿ographie

&

de

chrono–

logi. :

au Iieu que ces néglicenees auroient élé impardon–

nables

a

Moyfe qui faiCc¡it une hirloire _

On répond o ces

raifo¡í~

,que le; circou(lances de te

mi

&

de lieu ne faifam

rien

¡\

la preuve de faillt Etienne

il pouvoit Ce difpenCer de le> rapporter ; d'aulant plu;

que fi la tidélité dans ces minuties marque un homme

innruit , l'erreur en un puint rend

furpc:él:

lur

le~

3utreS

&

donne

a

I'orateur I'air d'un homtne peu ror de c;

Cj.u'il avance,

On replique que S. E tienne ayam

10

dans la GeneCe

Ja mort de Tharé. au chapitre glli précede cdui de la

Cortie d' Abraham, ou ayallt peut ·';"e Ibiv i quelqu. , tra–

ditions juives de fon tems, il ,-eI1 trompé, lan , que

(on

erreur

nuisir,

roir a

Coo

Taifonl1t:ment,

foir 3 ¡'aumrité

des Acres des .pOtres qui rapportellt, (alls approuver,

ce que le Cailll martyr a dit. Cene réponfe 13u'e I'au–

torité des Aél:es, mais elle parolt ébranler I'au torité de

Caim E tienne.

e'en

ce que le pero Petau a bien femi:

auffi s'y prend-il

autremelH

daos Con

rationarium tem,

....

por1lm.

1I Cuppofe un relour d' Abraham daos la ville

de Charran , quelque tems apres hl premiere IOrl ie: il la

quina

1

dit

cet 3utellr,

a

l'5ge de

{oixante - QUfll7.t:: ans

par I'ordre de D ieu, pour aller en Canaan; mai,

i1

conCerva

to~jours

des relations avec fa famille; puif–

qu'il e(1 di, au

chap. xxij.

de la GeneCe, qu'on lui lit

favoir le nombre des enfolls de

Con

frere N acor. L ong–

lems apres il reviO! dans Ca famille

a

Charran, recueil-

lit les biens qu'il y avoit lainés,

&

fe relira pour IOU–

jours. La premiere fois il n'elOpor!a qu'une partie de

res

biells;

&

c'en de celte Cortie qu'il di dit dans la Gene–

Ce,

&

egrtffilI eft.

11 ne laiffa rien de ce qui lui appar–

tenoit

a

la feconde fois;

&

c'e(l de cene Cecoude (or-

tic que faiot Etienne a dit

tranfill/it

,

ou

"t.t1t11x,~.,

qui

e(l enCOle plus énergique,

&

qui n'arriva qu'a ,es la

mon de Tharé ,

a

qui Abraham eut fans doute la con;

[o-