CHR
folarioo de ciemander la béoédiaion
6:
-de
ferrntr les
yeOI.
IJ
f.ulavoüer qoe poor
J'C'u
qu'il y eOI de vériré
00
de vrailfemblance 30 retou, dans Ch:lrran
&
a
la fecon–
de (:>rIie d'Abraham, il ne faudroil pos chercher d'au–
Ire dénoüement:i la difficollé propoftc. Mais avec IOOt
le
rtfJ'C'ét qo'on doil au P . Pelau, rien o'a moios
de
fondemeot
&
n'ea plos mal ioveOlé que
13
double for–
lie: il n'y en a
pas
le moindre \.caige dans la Genefe .
Mo)."fe qui
Colil
p3S
:l
pos Abrah3m, n'en dil pas un mOl .
D':uJleors Abraham o'auroil pu relOUlller en Méfopou–
mie quc foiunte aos ou enviran apres fa premiere for–
lic,ou
i
I'áge de ' 3f ans, fur la
tin
des Jours de Tha–
ré
qoi en a furv tcu foixanre • la premiere forue , en
lui
.~eordanr,
avec le P. PClno, 20f ans de vie; ou
dans la Ireote·einquieme aonée d
'lf.ac. Mais 'loelJe ap–
pareoce 'lu' Abrabam
a
cel 1ge foil revenu dans fon
pays! S'il y ea revenu, pourquoi ne pos choifir lui-me–
m e une femme 3 fon liJs, au lieu de s'en
f3ppor~r
peu
~e
lems apres, fu.
ce
choix aux foins d'un fervireur? A–
JOÚICZ que ce fervileur app..end 3 la famille de Balhuel
ce 'lu'Abraham ne lui e/ll pas laiDé ignorer, s'iI étoil
relourné en Méfopolamie, qu'iI avoil eu un tils dans fa
vieilldJe,
&
que ce 61s avoil trente-cinq ans . Quoi,
pour fo Olenir ce voyage , le reculera·l·on jufqu'aprcs te
maríagc d'lfaac , la !nOrt
d~
Sara,
&
le mariage d'A–
braham avcc une Cananéenne, en un mal jufqu" fa dec–
niere vieil lelle,
&
cela fous prélexle de reeueillir un re–
Ile de fuccdlion? Mais Mo.yfe, parlant de la forlie qlll'
le P. Pelau regarde comme la premie
re ,
ne dit-il pos que
ce palrÍ3rehe cmmena
av~c
lui
Ca
femme Sara, fon ue–
veu LOIh ,
&
tous Icms biens;
tlñiv<rfqmqu< fllbjlan–
Ilam
rUllm
poffcderant
&
anima.¡ r¡UOJ fectralll, in
Ha.
I·a".
l faul done laiiTer la Les imaginalions du P. Pe13u.,
&
conciJicr par d'autres voies M.oyfe
;1VCC
raine
Eticnne.
AV3D1 que de propofer J3-delfus quelqucs idées j'ob–
ferverai que dallS I'endroit des .éles oú S. Elienne fem–
ble meme Charran bors de la Méfopo13mie ,
iI
poor–
roit bien
y
avoir une lranfpofition de la conjonétion
&,
qui remife
!i
fa place, feroil difparoltre la faure de géo–
grnplúe qu'on lui reproche . On lit dans les aéles,
Deu!
g/ori", npPllruit !"tri nojlr" IIbrah""
Cllm <ff<t in Me–
Jopotamia, prillff{ltam rtloraretux in
Cbarran ,
&
dixit
",i
il/uYIJ, ex;,
&c. mette'L
1'& ,
qui en. avallt
áix it,
un
I
peu plus haur, a'·am
priufq.uam,
&
le fens. du difcours
ne fera plus q.u'Allraham fm en Méfopolamie aval1! que
de demeurer
a
Charran, mais que D ieu lui dit avam
<;u'iI demeurft! dans cene viJle, de fortir de foo pays .
On peu: encare répondre :i cene difficulté de géogra–
Phie
J
fans corriger le
te~re
ni y fuppofer aucllne faule,
el1
ir.1ot que S. Etienne n'a pasomis Charran hors de
la
Méfoporamie, mais qu'il • cru qu'Abr.ham avoil htl.–
bilé un aUlre endroir de la Méfopolamie avant que de,
"enu
:i
Charran; que D ieu lui apparur d3J1S l'un
&
I'au–
Ire lieu; que par cene raifon il ne dil pas dans le ver–
tOI fuivBor qu'Abraham fortit de M éfopCtamie pour ..e–
'I,ir " Ch.1rrall , mais de la lerre des Chaldéens;
&
qu'
aina il lemble placer la C;haldée dans. la Métopolamie,
&
donner ce nom non-feulemelll au pays qui ea elllre
I'Euphrale
&
le Tigce , mais aux environs. de ce. demier
tleuve.
Ou
m~me
1'011
pell! prúendre que Ur d'ou fortit
Tha,é , élCil une ville de M¿fopolamie, mais dépendan–
le de la domination des ChalMens;
&
que c' ca pour
cela q,t'OO l'appelle
Ur
cha/d.comm ,
U
r des Chaldé–
ens. Ce Cenrimelll ea peor-étre le plu s conforme
a
la
" <'rilé: car M oyfe dit,
chal'. jv.
de la Genefe, du fer–
viteur qu' Abraham envoyo!! en fon pays chercher une
femme
a
Ifaae , qu'iJ alla en Méfopolamie
a
la ville
de Nacor . Celte ville étoir fans doute celle que Tha–
r é avoir quiltée,
-&
ou iJ avoil laille N aeor , n'emme–
nant avce lui qu'Abraham
&
L oto .
11
ea vrai que quel–
ques-uns 001 dil que celte ville
áe
Naeor ¿Ioir Charrall;
Inais fi Tharé I'y avoil tmmené avec I·ui, Moyfe I':luroit
dil, comme
iJ
I'a dit de LDth
&
de Sara.
M.ai, re–
venons
a
nos eOlljeélures fur la nailfance
&
la forrie
d'Abraham.
1
Q
•
Abraham
n'ea
poiO! revenu dans fon pays apteS
I'avoir quilté,
&
iI
n'ea
forti de Harnn
qu'.pr~s
la Inorr
de fon pere Tharé . Saint Elienne le dit exprelfémenr
dans les aaes des ApÓrres,
&
la Genefe l'intinue : elle
dil de la forrie de C haldée, que Tharé emmena avee
lui Abrahnm, L Qlh,
&
Sara, pour aller habiter en Cha–
naan; qu'ils ·vinrent jufqu" Harno
011
ils s'arrc,tcrent,
&
que Tharé y mourlll . Ce qui prouve que le delfein
de Tharé étoit d' arriver en Chnnaan , mais qo' il fUI
prévenu par la mort dans Haran. lmQ1édialement a-
Tom. l/l,
CHR
33
I
pres, Moyfe racoote la forrie d' Abraham de la ville
de Harao avee LOlh, fon neveu,
&
taos le"rs bien!>.
Abraharu n'abaodoooa poine daos ooe ville élrnogere fon
J'C'r." doO! le d<lfein étoit de paOer eo Chanaan. S';I
cmmena L Olh avee lui, c'ea que Lolh avoil foi,·i Tha–
ré jofque dans Haran,
&
qu'ea qo.lilé d'oncJe, il eo
devoit preodre foin apres la mon du grnnd-pe<c.
2
Q
•
L'autorilé de S. Elienoe ne dérermioc pas I'au–
oée de la nnillaoee d'Abraham; mBis elle oblige feule–
meR[ :\ la placer de maoiere 'loe Tharé foil mon a–
vaOl qu'Abraham ail 7f aos: mais comme Tharé
pou–
voit 21re moti loog-Icms avaDl que foo fils eUI aueint
ce~
age, le difcours
~e
S. Elienne oe jeue aueune lu–
ml«e fur la
chron%g:e .
"Q.
Moyfe
a
cxaélemenr marqué le tems de la nnif–
fance d'Abrabam . C'étoit
Con
bUI,
&
la fin de
fa
chro-
71%gi•.
Abraham ea le héros de foo hilloire: c'ea par
lui qu'il commence
a
dill.inguer le peuple H ébreu de
tOU& les autres pruples de la
teIT~ ;
&
il
a
appotlé . la
derniere exaélirude
a
marquer les
~,rcon(laoces
de
la Vle"
&
a
comprer les années
de
ce palriarche.
4
Q
•
On pourroil conjeaurer que Tharé n'a engeodré
qu'á '70 ans ,
&
qu'on a omis dans le caleul de fon
age, le· cenrenair. qui fe. trouve dans
cel~i
de
to~S
fes
ancctres:
mai~
celte conJeaure ol<lnqueroll de vra,Cfem–
blanee · car il ea.dit de Sara, avanL
m~me
qu'elle for–
lit de'Chaldée, qu' cHe étoil aérile: néaomo;ns
daos
ce fyl1cme elJe n'anroit été ágée que de 2f ans,
&
Abraham de 3f aN plus;
&
d' Abraham qu'il regardoi t
comme une chofe impoffible d' engendrer
ii
cenl ans ,
ce qu'il n':turoÍ[
j3mais penré "
fi
lui.r.n~mc
n'étoit ve–
llU :lU
monde qu'a
fa
cent
(oll::lOte-dn~:eme.
année
de
fon pere : d'ailJear,s
IOUS
I~s
textes de I EcnlUre .
&.
JO"
fepbe
s'3ccordam 3
ne
pOJn[
mete,re. ce ccntcnauc
1
ce
feroiL fuppofer des oubhs
&
mulllpher des fau les fan,
mi{an, que de l'c:dger .
rO.
JI
paro!1 qu'Abraham ea né l'an 70 de Tharé,
comme le dir Jofephe,
&
comme iI ea écril dans 10U–
les les verlions: mais puifqu'on ne recule poinr la naif–
fance de ce patriarene, il ert évident que le feul mo–
yen qui reOe d'aeeorder M oy fe a.vee S . EJienne
I
c'en
de diminuer la vie de Thar".
L e lems que T haté a véeu. ea marqué . diverfement
dans les trois texles: done
iI
y a faute dans quelques–
uns ou dans lOuS. L es Seplame
&
!'Hébreu s' aceor–
dent
a
donner • ce patriarehe 20f aos ,
&
le Samari,
lain ne. lui en donne que l4f: mais. ce deroier texte
me paro!1 ici plus correéb que, les deux autres. Le dé,
1I0üement de la difficulté qu'i1 ,'agit de réfoudre en ea,
ce me femblc., une alfez bonlle preuve: 70 aos qu'avoit
Tharé 1",(qu'iI engendra Abeaham,
&
7f qu'Abraham
a vécu avanl que de forrir de Ha,an, fom les 14f ani
du teXle Samarilain; ainu Abraham fera fotli de cene
ville apres la mor! de fOil pere, comme le dit S.
E–
tienne ;
&
il fera oé á 70 aos de Tharé, comme on
le lit <laus
Mo~fe.
Quelques eriliques fouP9onnenr le leXle Samarilain de:.
eorruplioo,
&
ils fondem ce foup90n fur la faeililé a–
vee laquelle
iJ
aeeo,dc ces. évenemens : mais
íI
me
fem?
ble qu'ils en
dev~oicnt
plileÓI conelure foo intégrilé .
Le
ca~aétere
de la vérité dallS l' hilloire , c'ea
d~
n'y,
faire aucun embarras;
&
de deux leoyo05 d'un me¡ne
auteur , dont I' une ea nelte
&
l'
autre embarralfée,
iJ
fal1l lOiljours préferer la premie
re ,
a
moi'OS que- la clar–
lé ne vienne évidel1\1I1em d'nn pan·age alréré ou fait a–
pres
eoup:
or
c'eO: ce
dont·
Oll
n'a ¡ci
allcune preuve.
La leoyoo du Samarilain e(l plus aneienne qu'Eufebe qui
I'a
inf~ré~
dans fes canons
chrolJ,%giqlles.
Avant les. ea–
DaOS d'Eufebe, qui I'auroit changée? L es Chréliens ?
ils ne fe fe,voieAI que des Sepl'.inte ou de I'Hébreu eom–
mun. Les Samarilaills? quel intérel avoiem-il s á don–
ner
ii
T
haré plUIÓI
141
aus d.e vie que 205'? i1s pou–
voient s'en tenir
a.
leurs écricures
1
&
penfer
com'me
les Juifs pentenr encare, qu 'Abraham av·oil lailfé fon
pere vlvam
d~ns'
Haran; d'autant plus que D ieu lui <jit
dans la
~enefe ,
egreder. de
doi'4o pntris tlti,
forrez de
la maifon de vOlre pere.
II s'enfúit de
Ji
que la roorc n'e(l point dans le Sa–
matitain, luais
da.nsles Seplallte
&
da,", l' Hébreu ;
1°.
P'lrCC
que
I~
folulion des dilfte"llés , la juaelfe
&
J'.ecord des tems prou,'ent d'nn cÓté la
purer~
d'une
le,on
&
que les' contradiaions
&
les difl)clll tés font
foupc~nnet
de l'
aUlr~
l' .¡[¿ration d' un excmplaire.
2°.
paree que les Seplame éraDl faUlifs dans le cale,,;
d" tems que le pOlCiarehes ont vécu apres avoir en_
gendré comme on ne peut s'empceher de le penfer fu
J'accord <le
I'Hé~reu
&
4u
·Sam~rit~in
qui cQ,(Iv;enn /
Tt
2
e D