CHR
ruptioo; qu'oo peu! demaodet de quel
c6t6
vien! Is
cOHuptiotl, li c'eH du cÓté de l' H ébteu ou du cÓté
des S"ptatlte, ou de I'un
&
d" I'autre cÓté; que, fe–
loo la detniere réponfe,
la
Ccule qu'oo pui(fe faire, il
n'y
:1
aucune de ces
chrtm%gieJ
qui foit la vraie; qu'
il
ea ólOooant que l'igooraoee des copiaes o'ait com–
meocé :\ fe faite fcnt ir que depuis les Septante; que
l'intervalle du tems compris eotre
PlO1~mée
Philadel–
phe
&
la oai(fance de J . C. ait été le feul expofé
a
ce
malheur,
&
que les hiaoires
prof.~nes
o' ayent en ce
point aucune coofo rmité de fore avec les livees facrés:
que la vigilance fuperaitieufe des Juifs a été ici trom–
pée bien groffierement ; que les nombres étant écrits
tout au long dans les tex tes,
&
non cn chiffres, l'allé–
ralioo. devient Ires-difficile; en uo mOl, que quelque fa–
eíle qu'elle Coir , clle oe peuI jamais produire des fy–
fiemes ; qu'on ne peu t fuppoCer que
la
chron%gie
-de
Moyfe ea commé difperfée daos les Irois textes, qu'il
faut Cur chaque fait eo particulier les conCulter,
&
preo–
dre le parti qui paroitra le plus conforme
ii
la vérité,
feloo d'autres circo oaances .
Seloo ce fyaeme de M . l'abbé de Prades, il ea é–
videllt que l'objeéHon des impics lirée de la diverlité des
trois
chron%g;'J,
Ce réduit
ii
rieo ; mais o'affoiblit- il
pas d'ull autre cÓté la preuve de l'authenticité des fails
qu'ils comicooent, fondée Cur ceue vigilance prodigieu–
fe avec laquelle les J uifs conCervoient leu", ollvrages?
Que devient cette vigilance , lor(que des hommes au–
ron t pu pou(fer la hardie(fe, Coil
a
ioférer une
.hrono–
logi.
dans le texte,
Ii
Moy(e n'en
~
fait nucune, (oit
¡¡
y en Cubaituer une autre que la lieone? M . l' abbé
de Prades prétend que ces
,hron%gio
Cont trois
Cy–
Ocmes différens; mais il prouvc [eolement que leur al–
tération
di
fort extraordinaire:
cornlncu t
prendre ces
chron%gieJ
pour des fyaemes Iiés
&
fu ivis , quaod 00
voit que le ceotenaire n'ea pas omis daos tout le texte
H ébreu,
&
qu'i1 o'ea pas ajouté
:i
' tous les patriarches
daos le texte des Septante? Si la conformité
s'ea
con-
1ervée daos les fails ,
c'ea
que par leur ualure les faies
fool moin expoCés
:lUX
erreurs que des calculs chrono–
logiques : quclque groffieres que Coient ces erreurs, elles
ne doi "ent poim étooner. Rien n'empeche donc qu'on
n'admette les
trais
textes,
&
qu'Ol1
ne cherche
i
les
concilier d'autant plus qu'on teouve dans tous les trois
pris coll;éHvemel t dequoi Ca¡isfaire.
~ ~eaucoup
de dif–
ticultés. Mais comment eette cooclltallou (e fera-t-el–
le? Emre plulieurs moyeos, 00
a
l'e')(alOeu des calculs
memes
&
celui des circonaances; I'examen des calculs
fuffit feul quelquefois ; eet examen joint
a
la combi–
naifon des circonllaoces Cuffira tres-Couvent. Quam
:1UX
eodroils Ol1 le concours de ces deux moyeos oc don–
nera aucun rélultat, ces endroits rea erom ob[curs .
Voilá notre Cy!leme, qui, comme on peut s'en ap–
I'ercevoir ea Ircs-différent de celui de M. l'abbé de
Prades.
M.
de Prades oie que M oy[e ait jamais fait
une
chronologie)
nDUS croyons
le
con traire;
il
rCJeue
les Irois lex tes comme interpolés,
&
nous les refpeéloos
lOUS les trois comllle contenant la
.hron%gie
de M oy–
fe .
11
a combnuu notre Cyl1eme daos Coo apologie par
tlue raiCoo qui lui ea particulieremeut applicable; c'ea
que l'eumeo
&
la combioaifoo des calculs oe [atisfe–
r oir pem-"tre pas
3
tout: m ais cet examen n'ea pas le
feul que oous propolions ; 1I0US )' joignoLls celui des cir–
cona anees , qui determine lamÓI pour un manu [crir ,
tantÓt pour un nutre, tamÓr pour uo réfullat qui Il'etl
proprement Di de l'uo oi de I'autre, mais qui oalt de
la comparai(oo de touS les trois . D 'ailleurs, quelque
plaulible que put etre le Cyaeme de M . I'abbé dc Pra–
<les il ne Ceroir point permis de l'embra(fer, depuis que
les
~enfures
de plulieurs évcques de France
&
de la
faculté de Théologie I'om déclaré auematoire
ii
I'au–
th"nticité des livres Caints.
L es textes variant entr'eux (ur la
chron% gic
des pre–
m iers 3ges du moode,
Ii
1'00 accordoit en rout
a
cha–
cuo uoe égale autorité ,
iI
ea évidem
q~'oo
oe Cauroil
a
quoi
S'cl1
teoir [ur le tems que les patrlarches onl vé–
eu [oit
ii
l'égard de ceux qui om précédé le déluge,
foi~
:l
I'égard de ceux qui ne
Co',!t
v~',!us.
qu'aprcs ce
graod évenement . Mais le Chrélleo o ImIte pOltlt dans
foo
reCp~él
pour les liyres qui conrie',!nelll les fonde–
m eos de fa foi la putillnoimité du JUlf , ou le Ccrupu–
te du Mufulma;l .
11
ore leur appliquer les regles de la
crilique, foumeme Icur
(hroIJ%gie
au X
difcu~oos
de
t;t r.iCoh ,
&
chercher daus ces occalioos la vértté avec
tpute la liberté poffible, Caos craiodre d'encourir le re–
proche d'impiété .
Des renes de l'Ecrilure., que oous ,avous, chacuu
CHR
a
fe.!
prt!rogative!: I'Hébreu parort o!cri! dans la
m~me
langue que le premier o>iginal: le Samaritaio préteod
au meme avamage;
iI
a de plus celui d'avoir coorervé
les aocieos csraéleres hébra't'ques du premier original
H ébreu . L a verlioo des Sepqnte
a
été
f.~ite
[ur I'Hé–
breu des aocieos J uifs. L'égliCe Chrétielloe I'a adoptée;
la (yoagogue eo a reconou l'autorité ,
&
J oCepne qui
a
travaillé (011 hia oire Cur les livres H ébreux de foo tcms,
fe cooforme a(fe? ordinairemem au x Septaote. S'il
s'ea
glilfé quelque
fall!e
dans leur verlioo, ne peut-il pas
s'cn
~tre
glilfé de meme daos I'H¿breu?
N e
peul-on
pas avoir le meme
foup~oo
Cur le Samaritaio? Tontes
les copies oe Cont-ellei pas 'Cujettes
:1
ces aecideos
&
i
beauco up d'autres ? Les copilles oe Co ot pas moins né–
gligeos
&
iofideles en copiaot de I'Hébreu qu'en trao–
Ccrivant du Grec.
C'ea
de leur hahileté, de leur atteo–
tioo,
&
de leur bonnc foi , que dépeod la pureté d'un
texte,
&
non de la langue daos laquelle il en écril.
]'ai dit
de /."r bo"n. Joi ,
parce que les Ceotimens par–
ticuliers du copiae peu vent influer bien plus impuoémenl
fur la copie d'uo manuCcril, que Geux d'un f:¡vant de
nos jours Cur I'édition d'un uuvrage imprimé; car
(j
la comparaifoh des maouCcrits
ea
ti difficile
&
Ii
ra–
re, aujourd'hui me me qu'ils font ra!Temblés dans un
petit oombre d'édi6ces particuliers, combien n'étoit-elle
pas plus difficile
&
plus rare jadis , qu'ils étoient éloi–
goés les uns des autres
&
difperCés dans la Cociété,
no–
ri
"aHtn
in gurxite 7Jafto-f.
Je
con~ois
que dans ces
tcms ou la colleéHoo de quolques manuCcrils étoir la
marque de la plus grande opulence ,
iI
n'étoit pas im–
poflible qu'un habile copia e bonlever at tOut uo ouven–
ge;
&
peut-étre mtme en composat quelques-uns en
entier [ons des oom) empruotés.
Les trois textes de l'Ecrirure ayant a-peu-pres les
me–
mes prérogatives, c'el! donc de kur proprc fonds 'lu'il
s'agir de tirer des raiCan de préfércr ¡'un
a
l'au trt' d:1II5
les elldroits ou ils fe contredifellt.
[1
fauI eraminer, a–
vec toute la févérité de la oritique , les variétés
&
les
différentes
le~OIlS;
chercher ou ea la faote,
&
ne pus
décider que le tcxte H ébreu
ea
infaillible, par la raihln
feule que c'en celui doot les Juif, Ce COIlt fervis
&
le
C.rvem eocore. Une autre Corte de prévention non
moios légcre , ce feroit de dono. r I'avantalle aux Se–
ptaote,
&
d'accuCer les Juifs d'uoe mal ice qu'ils n'oO!
jamais eue oi
da
avoir, celle d',voir corrompu leur,
é–
critures de propos délibéré, comme quelqu<S-uo, I'onl
avaocé, Coil par uo exces de ..ele contre ce peuple,
foit par une ignoraoce groffiete fur ce qui le regarde.
L'équité veut qu'on oe conlidere les Iroi teHe; que
eomme troís copies d'uo meme original, fur I'autorité
plus ou moios grande defquelles il oe nou ell gucre
permis de prendre parti,
&
qu'il faut tacher de conci–
Iier en les re[peélant égalemen t .
Ces
priocip.espofés, oous all ons, 000 pus donoer des
décilions car rien ne Ceroit plus ténrtraire d. ootre
part, mals propofer quelques conJeau res roiConn.lbles
[ur Ja
chrfJnologi~
de trois
tcx[es ,
la vie
d~s
3l1cieos
patriarches,
&
le lems de leur nailfance. Je n'entellds
pas le tems qui
a
précédé le
dél ug~.
L es teXles lu nt
a
la "ériré remplis de contradiélions ,ur ce poinl, com–
me on a vu plus halle ; mais il importe peu d'en con–
noitre la durée. C 'ea de la conlloinance des tcms qui
ont Cuivi le déluge, que dépelldent la divilion des peu–
pies, I'établi(femeot des empiro!s,
&
la
[ucceffioo des
prioces, conduire jufqu'it nous fans autre interruption
que celle qui oart du changemelH des familles, de la
chute des états,
&
des révolutions dans les gouvernc.
m eos.
Nous obrerverons, avanl que d'eotrcr dans ceue ma–
tiere, que l'autoriré de Jofephe ea ici Ire.-coolidéroble ,
&
qu1il De faut poinl néll liger cet auteur, foit puur le
fuivee, foit pour le corrtger quaod fes fcnt imens
&
Ca
chronologie
~iff.reot
des
le.xt:s
d~ I'~criture.
,
PuiCque
DI
ces tex tes,
III
cer hlaonen , oe fOllt d ac–
cord entr'cuX Cur la
chron%gie
,
il fall! oécelfairemeot
qu'il y air faute:
&
puiCqu'i1s
[001
de meme nature ,
Cujets aux memes accidens,
&
par confé'!uent égale–
ment f.,utifs, il peut y avOlr faute dan,
toU"
&
il peut
fe faire auffi qu'il y eo ait un euél. Voyon, done quel
ea
celui qui a le préJugé eo (a roveur dans la quellion
dont il s'agir .
Premierement, il me (emble que le texte Samaritain
&
les Septante oot eu raiCon d'accorder aox. patriarches
cent aos de plus que le texte H t breu ,
&
d'éteodre de
cel inlervalle la Cuite de leor ordre
chronolo~ique,
foil
parce que des trois teXles il y eo " deox qUI convieo–
neo! en ce point, foit parce qu'il ea plus facile
a
Da
copi-