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CHR

'Pre

(embl.ble al1 précédent. R abi Jedalí., /ils de Je–

chai"a, en ell l'aateur.

11

le publi.

a

VeniCe en

1)87.

La Ceptieme eO: le rejetton de D avid. Elle commen–

ce

a

la création,

&

deCcend juCqu'

ii

' f9'

de J . C.

D avid Gant, Juif de Boheme, en ell l"auteUF .

11

n'y

a

rien de pll1s que dans les auteurs 011

ehroni,!u"

pré–

cédentes..

.

La

ehroni,!",

du prophete

MoyCe

eO: une- vie fabu–

leuCe de M oyCe, imprimée

a

VeniCe en

'S44.

L a

obro–

ni,!",

des Samaritains, qui commence

a

la création du

'm onde

&

tinit

¡¡

la priCe de Samarie par Saladin, en

~

[87,

eO: coucte

&

peu exaéte .

Voyet.

Prideaux, Bar–

thol .

B ibliot. rabo

BaCnage,

hift. des Juifs.

Calmet,

diél. de la bible.

N ous

aVOllS

encare les

ehroni'l'<eJ

des Caims .

Ve~s'

I.es

JX.

&

X.

fiecles, les lettres étant tombées, les mOl–

Des Ce mirem • écrire des

ehroni,!ue!.

li s ont continué

juCqu" la fin du

xv.

liecle. L e plus grand mérite de

ces Corees d'ouvrages, dont les aétions picuCes des Caints

De font pas tellemem I'objet, qu'on n'y trouve auffi les

vies de plufieurs rois ou grands hommes , c'ell d'avoir

c onCervé les dates

&

le fond des principaux évenemens.

L 'homme intdligent, qui Cait rejetter le faux

&

Mm

e–

ler le fuCpeét, n'en tire que ce qui lui convient,

&

pem-e tre n'en ti,e-t-il pas grand-choCe.

C

H R

o

N I QUE,

adj. (

M edecine)

épithete qui Ce

donne,

&

qui ell conCacréc aux maladies de longue

durée.

,'"

D lfinition de! maladie! ehr"ni,!ue!.

Les Medecins a–

Y.O!

diviCé toutes les maladies par rappore • la durée

en

aigues

&

en

chroni(fltu,

nornment

maladieJ

chro~

nit¡luJ,

toutes eelles qui, dauces ou violentes, ac–

eompagnées de tievee ou fans

ti

evee , s'étendent au-de–

Ja

de quarante jours.

M .is ces malad ies Cont en

Ii

grand nombre,

(j

dif–

férentes les unes des autres,

&

quelquefois

Ii

compli–

quées, que nos auteurs fe fone contentés de eraieer de

chaeune en particulier, fous le nom qu'elle porte, juC–

qu" ce que Bqerhaave remomane

a

leur premiere cauCe,

a

déduit ave<: une fagacité linguliere la doétrine géné–

rale

&

la méthode curativ6 ou palliative de toutes les

maladies de ce genre .

El/el naiffent

~

l O

da diverfe! acrimonieJ des

liqlli–

des .

Suivant ce reflaurateur de la Medecine, les ma–

ladies

chrolliqtuJ

produites daos le corps humain, naif–

fent ou de vices qui fe font fmmés par degrés dans

la

q~alité

&

la circulatioll des liquides, on de vices que

des maladies aigues mal guéries om lei(fé apres elles,

foit dans les fl uides , foit dans les Colides.

Les

vice~

de nos liquides proviennent inCenrtblement'

des chofes re,ues dans le eorps, comme I'air , les ali–

. meos les boifroos, les a(faiConnemens, les médicamens,

&

les' poiCons; toutes ClIbO:ances qui

[on!

d'une nature

différente de celle de nos fues,

&

qui .peuvene etre

Ii

fortes que les facultés vitales ne fuffifent pas pour en

faire

~ne

allimilaríon convenable • nos fues, ou étre

d'une nature

ii

demeurer en flagnation par une altéra-

tion fpontaoje.

.

Ces vices de nos liquides conallent,

,0

dans I'ncri–

monie acide, qui procede des Cucs aeides, récens, cruds,

déji\ fermentans, de la fllibleífe des vai(feau"

&

du dé–

fau de mouvement anima l . Ces cauCes produiCeoe des

vents, des fpaCmes , la cardialgie, la paflion ilia9"e, I'é–

piLepae des enfans, la ehloroCe,

&

nutres malad.,es

ehro–

"iq,te!.

On parviendra • les guérir par les ahmens

~

l es médicamens propres • abC()rber,

a

émouífer I'acn–

monie acide, par les corroborans

&

par I'exercice.

2°.

Dans l'acrimonie auaere, qui nait de ('union de

I'acide avee plufieucs matieres acres

&

terrellres ; telle

cO: eelle des fmits verds, des Cues allringens , des yins

~pres,

&

d'autre.s fubO:ances de la

~leme

nature,

q~i

c oagulent les flUldes, reíferrene les va.ífeauN,

&

prodUl'

fem par-lO de fortes obllruétions.

11

faue traiter les ma–

Jadies

ehroni'lue!,

qui

Ont

cette -aull érité pour principe,

avec des remedes délayans, des alkalis

tix~s,

&

des al–

kalis favoneux , ordonnés avee circonCpeétloll,

&

con–

tinués pendant long-eems.

3°.

D aos une acrimonie arom.tique

&

graífe ,

proe~rée par les alimens , les boiífons, les épices, les a(f ..-

fonnemens ehauds au goOe

&

a I'odorat . Ces Cubllan–

c es cauCene la chaleur , le frottement, l'uCemene des pe–

ties vai(feaux capillaires; d'ou s'enfuivem des doule!,rs

chaudes , I'atténuation , la putréfaétion, l'e,<cavafalIon

des Cucs,

&

beaucoup d'amres eftets Cemblables.

11

faue

employer eontre les maladies

ehroni,!"'! ,

né~s

de cette

cC~ece

d'acrimonie, des remedes aqueux, fanneux,

~é­

lanceu!:

,

acides

t

Tome lll.

CHR

323

4°. D ans

une

acrimonie graffe

&

¡naélive, qui réCul–

te de l'uCage immodélé de la graifie des aoimaux ter–

rellres, des poiífoos ,

&

des végétau'-. 0léa5illeux; ce

qui donne Iieu

¡¡

des obllruétions,

a

la raocidi[é tlilieu–

fe, • I'indammation,

a

la corrofion,

&

ii

la plus dan–

gereu[e put,éfaélion. On guérit les maladies

ehroni,!"e! ,

qui doivene leur origine

a

cette eCpeee d'acrimonie, par

des délayans, des Cavoneux, des acides.

So.

D ans une .erimonie falée

&

muriatique, cau[ée

par le fel marin,

&

les alimens Calés. Cette acrimoni"

M truit les vaiífeaux, diffoue les .flu ides,

&

les rend a–

cres;

dlou

nait l'atrophie, la ropture des vaiffeaux,

&

l'cxtrav.Cation des liqueurs, qui • la vérité ne fe cor–

rompent pas promptement • cauCe du fel, mais fonDeoe

des taches fur la pean,

&

d'autres Cymptomes fcoobuei–

ques. On doit auaquer les maladies

ehronit¡ue!

qui pro–

viennent de cene efpece d'acritnonie, avec I'eau, le¡

remedes aqueux, les acides végétaux.

6°.

Dans une .crimonie alkaline, volatile, qui doit

fon origine aux .limens de cette eCpece. Cette putridité

acrimonieuCe eaufe une diíTolution putride du ¡¡Ulg , le

rend moi,,, propre a la nutrition, détmie les petits vaiC–

feaux . Ainli elle déprave les fOnétions des parties Coli–

des

&

liquides , prodnie les diarrhées, les dy(fenteriel , les

tievres bilieuCes , la putréfaétion dans les viCeeres, la

confomption. On remedie aux m. ladies

ehroni,!ue!

qui

en émanent, par les aceCcens, ou aeides tirés des vé–

gét~ux

cruds ou fermenté s , par les fels qui abCorben :

I'alka li, les délayans aqueux, les altérans doux ,

&

les

favonenx déterlifs acides.

,0.

Dans la viCcofité ou glutinofité, qui a pour Cour–

ce I' ur.,ge immodéré des matieres farineufes crues, I'a–

étion erop foible des viCceres, le manque de bile, d'e–

xercice , le rel achement des

vaiCfe:mx

fecrétoires . Cene

glutinofité rend le Cang viCqueux, pale, imméable; ob–

Hrue les vaifleaux, donnc lieu

:1

des

concrélions ,

for–

me des tumeurs oedémateufes , empéche les fecrétim".

On opérera la guériCon

d~s

maladies

ebronique!

qui el:

découlent, par les échauffa-ns, les réColutifs, les irri–

tans , les favoneux, les friétions ,

&

I'exercice.

2°.

D e

la

nature de! lit'! dijfieile!

a./limiler.

Qe–

condement, les vices de nos liquides ,

3.vons··nQUS

dit ,

pcuvcnr nairre d'une

aaian

trOP forte des facultés

virar

les rur les chofes rec:;ucs daLls le corps; c'eH-n-dice de

la conflriétion,

-de

la rigidité des tibres

&

des vifceres ,

qui s'oppofe

a

I'affimilation des

li.es.

Cette rigidi'é des

vaiífeaux empeche que le c<:eur,

á

chaque contraélion,

ne fe vuíde enciercmen t, ce qui trDuble toutes les fe–

crétiolls,

&

cauCe des maladies

chroniques

incurables ,"

telles que des concrétions polypeuCes . On tachera

d'y

remédier dans les commencemens, autant qu'íl e.l pof–

lible, par les humeétans , les adouciíf'l)lS , les

délayal1~

aqueux , le repos,

&

le Commei l.

3°. D e leur altiraf.ion [pontflnée.

Troiftémeme;:nt, le.

vices de nos liquides peu vent venir de leur al tération

fpontanée, qui arrive ordinairement 'lorCqu'ils

COnt

mis

en Ilagnaeion par quelque cauCe que ce plliífe i'tre . D e–

la naiífene les maladies

ehroniq1le!

(pomanées, qui ont

ponr priocipe une humeur acide, alkaline , í.,lée, gl uti–

l1euCe, graífe

&

inaétiv., done nous avons indiqué

ci–

deífus les remedes.

4° .

D e! maladie! aigiieJ mal trait;es.

L es maladies

aigües mal trartécs peuvem alteéler les fluides dan, tou–

tes les parties du eorps,

&

de ditférelltes manieres; com–

me par exemple,

par des purulences qui donnent lieu

a

une infinité de maladies

chr!JniqruJ,

auxquelles

on

doie oppoCer en général des remedes qui conCcrvenr les

foreCó, réfiO:ent

i\

la putréfaétion ,

&

réparent les liqui–

des:

,0.

par des ichoroíités , don.t l'effer ell ?'en.gendrer

des ulceres qui demandent un

cr:ucement

partlcu.lrcr,

vo–

yet.

U

L

e

E RE:

par les putré(aélioos d,lférentes

dont on a parlé ci-delfus .

.

Enfin les maladies aigües mal guénes peuvem affe–

éler les folides, les partics compolces duo eorps,

~

for–

mer pluaeurs ¡Tlaladies

ehrolúq1le!,

en la,ífane apres

d–

les des .bfces, des tiflules , ocs empyi'mcs , des sk,,–

rhes des cancers des enries,

1Joyez

tOltI

ce¡

m(,¡tJ;

&

ces :naladies

ebr:ni'!1ta

varieront Celon

tes

panies que

les maladies précédentes .attaqueront .

R ¡r"ltat de

&011&

..

ditall:

11

réCul t~

d'e ces détails,

qu'il y a des maladies

ehronl,!'''!

guénífables,

&

d'au–

tres incurables ce qu'uoe bonne théorie fait aiCément

connoltre' qu'll

y.

eo a de limpIes

&

de compliquées;

&

qu'enfin ii

y

en a dom la complicatioo ell er"'-grande.

Par rapport aUI maladies

chroni'l'leJ

incurablt!s,

il

faut de bonne foi reconn.olrre les bnrnes dé I'art,

&.

n'oppoCer .

á

ces

m~ladies

que les remedel palliatifs.

Ss~

La