j
CHR
",.ns les plus illunres, que nous avons eonrultls rur
.::ene
malÍ.re. Preoez., par
e~emple,
le fyneme d' ()
C–
ferius aLln fuivi
~uJourd'hui
, ou celui du P. Petau,
dans fon
..aliollari"m I,mpo",m.
La C.ule attemion qu'
on doit avoir, eo éerivam I'hinoire aocieone, e'en de
Jrulrquer le guide que 1'00 Cuit Cur la
chronologi"
afin
de ne cau(er
a
Ces leEteurs :tucun embarras; car felon
eertains auteurs, il
Y
a depuis le commencement du
monde jufqu"
J.
C .
3740.
BnS,
&
6934.
Celon d'autres,
ce qui fait uoe dilférence de
3194
ans . Cene difleren–
ce doit Ce répandre fur tout l'inrervalle, priocipalement
fur les parties de ceue imervalle les plus proches de
Ja
créauoo du monde.
1e crois done qu'i1 en inutile d'expoCer iei fort au
long les fentimens des ehronologines,
&
les preuves
plus ou moins fortes fur leCquelles ils les 001 appnyées .
Nous renvoyons fur ce point • leurs ouvrages. D 'ail–
leurs nous aHoos traiter plus bas avec quelque étendue
de la
chronologi,
facrée, comme étant la parlÍe de la
chron.logi,
la plus importante;
&
I'on trouvera aUI
arto
E 'G
y
P T 1 E N S
&
C
H A L D E'E N S,
des remarques fur
Ja
chr01lologi,
des Egyptiens, des AiTycieos,
&
des Chal–
déeos . Voici Ceulemem les priocipales opinions Cur
la
durée du monde, depuis la création juCqu"
J.
C.
Vaecias,
Scaliger,
Pelau,
Riecioli ,
S,I01I la Pulgae,.
S,lon
/<1
S'peant'.
Eufebe,
•
.
•
.
Les tables AlphouOnes, _ .
R iccioli,
•
_
,
,
5'200
3ns .
6934
5 6 34
Vannée de la naiOance de
J.
C . en aum fort di–
i'putée; il Y a
f~pt
a
huit ans de difle renee fur ce poiot
entre, les auteurs . Mais depuis ce tems la
chronologie
C!ommence
a
deveoir beaucoup plus cerraine par la quao–
tité de mooumens;
&
les diflerences qui peuvem fe
rencontrer entre les auteurs, Cont bcaucoup moins con–
jjdérables .
P armi tous les auteurs qui ont écrit fur la
ehronolo-
t.
;e,
iI
en en uo dOD! oous' parleroos un peu plus au
ong; non que fon fyncme foit le meilleur
&
le plus
(uivi, mais
a
cauCe du nom de I'auteur, de la fingu–
larité des preuves fur leCquelles ce Cyficme en appuyé,
&
enfio de la natUre de ces preuves, qui étam afir'o–
Domiques
&
mathématiques , remrem daos la parde dont
1I0U5 Commes chargés.
Selon M . Newton, le moode en moins vieux de
5'00
ans que ne le croyeot les Chrooologifies . Les peeuves
de ce graod homme Com de deux eCpeces .
Les premieres rouleot Cur I'él'aluation des géoéra–
tions . Les Egyptiens en comptoieot 341 depuis Menés
jufqu'a Sethon,
&
évaluoient trois géoérations
¡¡
cem
3ns. Les anciens Grecs évaluoient une géoératioo
¡¡
40.
aos. Or en cela, Celon M . Newton , les uos
&
les au–
Ires fe tromperem .
11
en bien vrai que trois généra–
t ioos ordinaires valem environ
120
ans. M ais les gé–
n éradoos fom plus longues que les regnes, paree qu'iI
en évident qu'en génénl les hommes vivem plus long–
tems que les rois ne regnenl. Selon M. N ewtoo, cha–
que "gne en d'environ
20
ans, I'uo porram I'autre;
ce qui fe prouve par la durée du regoe des rois d'Ao–
gleterre, depuis Guillaume le ConquéraD! jUCqU'3 Geor–
ge
1.
des vingt·qu.tre premiers rois de Frallce, des v.ingt–
quatre Culvans, des quim.e Cuivans,
&
eofio des fOllan–
te·rrois réunis. Donc les aocieos out fait un calcul trop
fort, eo évaluaot les généeatioos
a
quarBnte aos.
La Ceconde eCpeee de preuves, plus
Ongulie~e
encore,
en tirée de l'AOronomie . 00 fait que les pOlOtS équi–
noxi.uxont un mouvemcnt rérrograde
&
a tres-peu–
pres uniforme d'uo degré eo
72
aos.
Po)',::.
P
R E'C E
5-
610N DES EQ,UINOXES.
Seloo
Ch~meDt
Alexandrin , Chiron, qui éroit du
\loya&e des Argonautes, 613 I'équinoxe du primems a.11-
quin~leme
degré du bélier,
&
par conCéquem le follh–
ce d'été au
quin~ieme
degré du enncer. Unan avaot
la
guerre du Pélopoooefe, Meron 6xa le folOice d'été
su huitieme degré du enneer . Donc puiCqu'u!l degré ré–
pood ,
foi¡aDte·dou~e
aos,
iI
Y a fept fois foilante
&
douze ans de l'expéditioo des Argooautes au commeo–
cerneo, ele la gu rre elu Pc!loponneli:, c·ell·j·dire do'l.
CHR
e~nts
qustre
ans,
&
non pas fept ceots, comme diCoieor
les Grees.
Eo combioant ces deux dilférentes preuves, M. New–
ton eooclut que I'expédidon des ArgouaUles doit etce
placé.
909
aos avam JeCus-Chrifi,
&
oon pas
1400
ans,
eomme on le croyoit, ce qui reod le moode moios
vieux de
f OO
ans .
.
Ce
C~ncme,
il
faut I'avouer, n'a pas fait grande for–
luoe . lI
a
été atraqué avee force par
N.I.
F(¡!ret
&
par
le P . Souciet;
iI
a cepend.m trouvé en Aogleterre
&.
eo Franee meme des défeufeurs.
M . Freret, en combioanr
&
pareourant I'hifioire des
tems cooous, croit que M. Newton s'eO trompé, en
évaluant chaque géoér3tion des rois
a
vingt ans.
11
trouve, au contraire, par dilférens calculs, qu'elJes doi–
,'.01
étre évaluées
¡¡
treme aos au moios , ou plOtÓr
entre trente
&
quarame ans.
11
le prouve par les vingt–
quatre générations , depuis HUllues Capet j u(qu'a L ouis
X V. par Robert de Bourboo, qui doollenr ell 770 aos
32
aos de durée pour chaque généralioo ; par les dou–
l.e générations de Hugues Capet ju(qu'a Charles le Bel ;
par les viogt de Hugues Capet a Heori
IJI .
par les
viogt-fept de Hugues Capet
a
Louis
XII .
par les dix-huir
de Hugues Capet a Charles VIII.
11
en .(fez Ongulier
que les calculs de M. Freret,
&
ceux de M .
NcW'~
100 , foieot junes l'un
&
l'aurre
1
&
donnent des rélul–
tats fi dilféreos. La dinereoee vleot de ce que M . N ew·
ton compte par regoes,
&
M. Freret par générations.
P ar exemple, de Hugues Capet
iI
L ouis
X V .
il n'y
a que viogt-qllatre géoérations, mais il y a treme-deus:
regoes; ce qui oc donoe qu'eoviroll vingt aos poor cha–
que regoe,
&
plus de trente pour chaque génération .
Ainfi oe feroit-¡¡ pas permis de penfer que
O
le calcul
de M . Newton eO tra p foible en
moinJ,
celui de M.
Freret en trop fort en
plIlJ?
Eo général , oon !eulement
les regoes doivent ctre plus courts que les générations,
m.isles générations des rois doivent
~tre
plus eourtes
que eelles des partieuliers, paree que les tils de rois
font maciés de meilleure heure.
A' I'égard des preuves afirooomiques, M. Freret ob–
Cerve que la poOrioll des éroiles
&
des points équi–
Iloxiaux n'efi Ilullement exaEte daos les éerits des
311-
ciens; que les 3utcurs du memc tems varient beaucoup
fur ce point . II eO lrcs·vrai(femblable , feloo ce Cavam
chrol1ologifle
, que M cmn eo
pla~anr
le (olfiice d't't¿ au
huitieme degré du c:lncer,
s'é'roH
conformé,
Don
3.
la
vérité, mais :; l'uCage
re~í1
de foo tems, a-peu-pres
comme c'eCl l'ufage vulgaire panni 1I0US, de placer
I'é–
quinoxe au premier deg·rl! du-bélier, quoiqu'elle n'y Coir
plus depllis long-tems. M. Freret forti6e celte cooJe'
Eture par uo graod nombre de preuves qui p. roillent
tres-forres . En voiei les principales . Achillcs Tarius
dit que plufieurs AOronomes
pla~oient
le folOice d'été
au premier degré du caneer; les autres au 8e ; les au–
tres au
l2
e ; les autres au
lfe.
EuEtemon avoit ob–
fervé le folClice avec Meton ,
&
eet Euélemon avoit
plaeé I'équinoxe d'auromne au premier degré de la ba-
1.l1ce; preuve, dit M . Freret, que Metoo eo fixam le
folOice d'été au huitieme degré du eaneer . fe conCor–
moit
:l
l'uCage de parler de fon tems,
&
non 3 la vé–
rité . Suivanr les lois de la préceffion des
équino~es ,
l'équiooxe a dO etre au huitieme degré
d'ariu, 964
nos
3V:lnt
l'ere chréticnne ,
&
c'en a·pcu·prcs
en ce
tems-la que le calendrier fuivi par Metan a díl f.trc
publié. Hypparque place les poillts équinoxiaux
a
quio–
~e
degrés d'Eudoxe: iI s'eofuivroit qu'i1 y a eu eOtre
Hypparque
&
Eudoxe un intervalle de 1080 aDs, ce
qui en inCoOtenable; :; ces preuves M . Freret en aJoli–
te plufieurs autres. On peur voir ce démil ioOruEtif
&:
eucieux dans un perit ouvrage qui a pllo.r titre:
,!br~gl d,
la ehronologíe
d, M .
Newtol1,
[al&
pa~
1/tI
~I'me,
él
trnduil fur
le
manllferit
Ang/ol1, a
Pans ,
1725.
A la fuite de eet abregé , on a
~Iac~
les
~bCer
va.ioos de M . FrereL
11
fera bon de hre a la Culte de
ces obCervations la réponCe eourte
q.ueM. NewlOn y
a faite Paris
1726
&
daos laquelle
¡\
y
a quelques at–
licles qui méritem ;uention . Nous
.n~lUs
diCpeoCons d'au–
tant plus volomiers de rapporter
ICI
plus au loog les
preuves de M . Freret, que Roas .ppreooos qu'i1 paro!–
tea bienrÓt uo ouvrage ponhume confidérable qu'il
:1
compoCé fur cette matiere. Mais nous oe pouvons laif–
fer éehapper cette oecafion de célebrer ici la mémoire
de ce (avaot homme,
~ui
¡oigooit .:l l'écuditioo la plus
vafie l'eCprit philoCophlque,
&
qUI a pO,rté ce double
tlambelu dans
Ces
profondes rec:herehes Cur l'amiquité .
La
ehrol1ologi,
oe fe borne piS au¡ tems reeu lés
&
a
la fixatioo des :mcieooes épo.¡ues
¡
elle s'bend aul!i
a
eI·u...