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CHR
CHRISTINCHAM,
(Gt.g.)
petite vtlle de
5uede, dans la provinee de Wermelalld .
CHRISTINE·STADT,
(G/og.)
petite ville
&
port de Suede en Finlande, dans la province de Ca–
janie, • I'orient du golfe
de
Bothnie.
CRISTOLYTES,
r,
m . pI.
(Hift.écclef)
hé–
rétiques qui s'élevercnt dans le vj. fiecle
&
qu'on Ilom–
¡na ain(j du Grec
X/"'"
Chrift;
& '."
dé/úr,flparer,
parce qu'ils fc.'paroiem la divinité de Jefus· C hril! d'avec
fon humanité, foutenam que le 61s de Dieu, apres fa
réfurreaion, ét1nt defeendu aux .enfers y laitra fon
eor~s
&
fon ame,
&
ne moma au CleI qu'avec la feule dl–
vinité. S . Jean de Damas en
le
fcul auteur aocien qui
ait parlé de cette fcae, qui ne paroit pas avoir
ét~
fort
itenrlue.
(G)
CHRISTOPHE, (SAINT)
G/og.lle de
I'A–
mérique, ¡' une des Antilles, appartenam aos Anglois,
qui y cmt plufieurs fom.
L ong.
3').
lae.
17.30.
CH RI
STO
PHLE-DE-V ATAN, (SA
1
NT)
Glog.
petite ville de France daos ¡'Orléanois, au pays
de Romor.min .
*
CHROME, ( m .
(Belles·L eee.) en R héeori–
'1''',
fi~ni6e
eoul",r, raifon [plcim(., prEtexeeJ,
qu'
cmploye un or.teur, au défaut des motifs foliaes
&
foudés.
Ce
m ot en originailement Gree;
'I'P~
fignilie
a
la leure
cou/eur.
C H
R
O M A T I
Q
U
E, adj .
(M,'¡i,!ue)
genre de
Mufique qui procede par plufieurs femi-tons de fu ite.
Ce
mot viem du G ree
:x./;;P~,
qui fignifie
eouleur,
foit
parce que les Grees marquoiem
ce
genre par des eara–
acres rauges ou diverfemem eolorés, foit parce que le
genre
chromaeitf!le
en
mOyt:n entre
les deus
autres, com–
me la couleur entre le blanc
&
le
noir; ou fclon d'nu–
tres,
paree
que le
genre
chromati911e
vurie
&
embellit
le genre diatonique par fes femi · tons, qui font dans
la Mufique le meme etret que la variété des eouleurs
fait dans la p.imure.
,
Boeee attribue
a
Timothée de Milet l' inventÍon du
genre
<hromati,!1"';
mais Atheoée la donne • Epigo–
nus .
Arifioxene divire ce genre en Irois efpeces, qu'il
ap–
pelle
molle, hemiolion
&
t.nim.m.
Ptolomée ne le di–
,,¡Ce qu'cn deu.,.;;
Y/lIJ/le
ou
tUttIC1Im,
qUl
procede par
de plus petits íntervalles;
&
intenft,m,
done les inter–
valles font plus grands. Nous expliquerons au mot
G
E
N
R E
le
chromati~ue
des Grecs; quam aux modi–
tications que ce meme genre recevoit dans fes efpe–
ces, c'en
UD
détail qu'i1 faut chercher daos les auteurs
memes.
Aujourd'hui
le
genre
ehromaei'!,,,
confine
a
donner
uoe telle marche
a
la ba(fe fondamenta le , que les di–
verfes parties de I'harmonie puiffent procéder par femi–
tOOS, raOl en montant qu'C!1l
defcendanr,
ce qni ne con–
vient guere qu'au made mineur,
a
cauCe
de~
altéralions
auxquelles la fixieme
&
la feptieme note y font fUJet–
tes par la nature meme du mode.
La route la plus commune de la baffe fondamen–
tale pour engendrer le
chromati,!u,
afceodam, eH de
defe~ndre
de tieree
&
remomer de quarte alternative–
ment, portant par-tout la tieree majeure.
Si
la
meme
bafle fondamemale procede de dominante tonique en do–
m inante tonique , par des c.dences parfaites évitées, elle
engendrera
le ,hromali'!,..
defceudant.
Comme on change del ton
¡\
ehaque note,
iI
faut
borner
ces
fucceffions ,
de
peur de s'égarer. Pour ce–
la on doit fe fouvenir que I'efpace le plus con vena–
bl; pour les mouvemens
chromaei'!,te¡
en emre la do–
minante
&
la tonique en m omam,
&
entre la tonique
&
la dominante en defcendam. Dam le mode majeur
on peut encore defcendre
chromati,!uem.",
de
la
do–
minante fur la feconde note . Ce palfage el! fort com–
mun en Italie;
&
malgré fa beauté
I
iI
commence
:l
l'e–
tre un peu trop parmi
DaOS •
Le genre
chromaei,!ue
en admirable pour exprimer
la douleur
&
I'afmaion; il efi encore plus énergique
en defcendant ; on croit
~Iors
emendre de véritables gé–
miffemens. Chargé de Con harmonie,
ce
genre devient
propre
:l
tour; mais femblable
a
ces mets délicats, dom
J'abondanee raffaffie biemÓt; autam il nous encRame, fo–
bremem ménagé, autam deviem-i1 rebutan! entre les
mains des Moficiens qui le prodigueot
a
tout propos.
(S )
• C H R O N
1
Q
U
E, ( f. hinoire fuecinae on les
faits abregés qui fe font paffés pendant une portioh
de
tems plus 00 moins grande, font rangés felon I'ordre
d.e leurs dates. Pour fe faire une idée Jufie, non de
ce
liue
c'ea
qu'uue
ehr."i'lue,
mais de ce que ce devroit
CHR
ftle, il Taut conr.dérer l'hifloire, ou eomme embraf–
fallt dans fa relation tout ce qui s'efi parlé pcndam un
cereaio imervalle de tems, ou comme
Ce
boroanl au"
aaions ,,'une feule perlonne, ou com'me ne faifam fon
obJet que d'une feule de ces aaions. La
(hroni,!"e
en
I'hilloire confiMrée fous celte premiere face; da
liS
e.
fem,
(hroni~"e
en fynonyme
~
annaleJ.
La
ebr.ni"'lue,
ne s'aHaehant qu'au gros des .aions, ne iera pas
tore in(lruaive, • moins qu 'elle ne parte d' une main
habile qui faehe, fans s'appcfllO!ir plus que le genle ne
le
demande, faire Cemir ces lils imperceptibles, qui ré–
poodem d'un bout
¡,
des caures tres' petites ,
&
de I'au–
tre aUi plus grands évenemens.
On donne
le
oom de
chroni~ueJ
aux deux Iivres qui
s'appeJlem aum
parolel deJ jo"rs,
ou
paralip.men'J
.
V.
PA
R A LIPOME NES .
11
y a la vieille
,hroni,!",
des Egyptiens. Elle ne nous
en eonnue que par le rapport de Georges Syneelle . Nous
lifons dans Ca
ehronographie , pago
p .
qu'elle comenoit
30
drnanies
&
eeut-treize générations ,
&
qu'elle remon–
toit jufqu'
a
un tems immenfe, contenam l' cfpace de
36)2) ans, pendam leCquels OO! regné premierement les
Aurites,
A"rie",
ou les dieux; enfuite les J\llel!réens .
Mejl,,,i,
ou les demi-dieux
&
les héros; enfuite les E ·
gyptiens ou les rois. Le tems du regne de Volcain n'y
eH
pas marqué; celui du' Soleil y en de 30000 ans; ce–
lui de Saturne
&
des autres dieux, de 3984 am . Ault
dieux fuecéderem les demi-dieux, au nombre de (ept,
clom le regne fut de 217 ans; apres quoi eommence–
rem ¡es quin'lC générations du eycle eanieulaire, de
443
aDS.
Quoique eeue
ehyoni,!1l'
porte le nom de
'/Sieill.,
M.
Mar>ham ne la croit pas a"térieure au tems des Pto–
Iemées, parce qu'elle s'étend Jufqu'j la fuite de Ne–
éb.nebus
1
qui arriva
íelon
lui 1'
311
3 dt! l'olympi:1de
1°7 ,
Ir
ans 3V:lnt
I'expédition d'Alex:lndre. Le
l11~me
:h)"
teur dit que cette prodigieufe antiquite- des Egypliem vieor
de ce que leur ehronologie étoit plUIÓt aflronomique
qu'hillorique . lis I'avoient faite
&
reglée fur de rameu–
fes périodes parmi eUK, dollt la premiere, nnmmÍ'e
1,.
grande a7mle,
étoit de '461 ans; c'en ce qu'oll 1I0m–
me auffi
cycl~
caniculaire,
&
plriod~
foehit:¡lu ,
ou
rl–
tabli1!
em.nede I'annle;
paree que I'aoo(:e
E~yptienne
n'ayant que 36) jours,
&
étam par conftquelH plus
CDurle que
l'aullée rolaire de
lix
heures,
fe truuvoit , a–
pres
1461
ans, concourir 3Vec
celle-ci;
l'autrc pério–
de; apres laquelle i1s prétendoiem que le monde fe re–
trouvoit au meme état, étoit eompofée de la période
précédeme multipliée par 1) années lunaires périodiques,
ou 19 ans, qui foot notre cyeJe lunaire;
&
le
produit
de ce!te multiplication 36pf fait précilemcm le tcms
eompris dans la vieille
chroni,!1le.
Les Juifs
On!
des
chronirutI;
ce follt des abregés hi–
floriques peu correas
&
aflez modernes. Le premier en
intitulé
la grande
cbroni~,,,.
Rabi Jofé,
fÍts
de Ch.–
lipta, paffo chez quelques·"ns pour "" etre I'auteur . On
ne
lait goere en quel tems il I'éc:rivit; on yoit feule–
ment
a
certains traits qu'elle efi poOérieure au Thal–
mud. On n'y trouve gucre que des b 'enemens rappor–
tés dans l'écritUre. On dit qu'elk defceod Jufqn'au tcms
d'Adrien. On doute que Rabi JoCé
1m
foit I'amenr,
paree qu'il y en cité eo plulieurs endroilS . On
y
lit
qu'Elie, apres fon enlévem.m, a écrit dix leures au
roi Joram; qu'il fait I'hilloire du monde dans fa de–
meure aanelle,
&c.
La feconde a pour titre,
les rlponf.. du Rabi Se–
rira, le doBcur fHblim•.
Ce doacur fublime fut pré–
fident • Babylone,
&
chef de toutes les écoles
&
a–
cadémies de cette contrée;
&
il éerivit I'hil!oire de ces
aeaJémies, avec la fuceeffion des rabins, depuis le Thnl–
mud Jufqu':I fon tems .
La pedte
,broni,!",
en la troifieme; elle a été éerite
)'an
1223
de
J.
C. on en
igno.ceI'auteur. Son ouvra–
ge efl un abregé hifiCltique depu" la création du mon–
de
jufqu'a l'an
p2
de J. C. apres quoi elle compcc
encore huit généralÍons, mais dom elle De donne que
Jes noms.
Le livre de la tradítion en la quatrieme . Abraham
le lévite, tils de D ior, en en I'auteur;
e'e/!
une
ex–
pofition du til traditionel des hifloires de la natioo, con–
duit depuis Moyfe -jurqu'a I'auteur, qui vivoit en
11 60.
La cinquÍ<me en le Jivre des généalogies. EJle elt
d'Abraham Zaehuz, qui la publia en 1
)go.
II
Y
elt
marqué la fucceffioD
&
la tradition des J uifs, avee
les
Doms des doéleurs qui les om enfeignés, depuis
le
mont
Sinai jufqu" fon tems.
La fi¡ieme
ea
la chaine de la tradition; c'en un
Ii–
vre