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CHR

des

v~temens

de toile

&

non pas de Coie s'ils vont cher–

ch~r

de

hu¡~res ,

s'i ls agillem Jans conCu'lter le chant des

olJcaux ; mals en revaoehe elle leur permet I'i\'rognerie

&

le déreglcmem avee les f.mmes, elle ' leur perfuade

meme que les Mbauches

d~

leurs enfaos fom agréables

a

leurs dleUl. L e

C

hrtft,anifnze

ea trop plein de uon

fcn~

pour qu'on lui reproche des lois fi ridieules . On

erol! ehcz .Ies Indiens que les eaux du Gaoge

001

uoe

vertu lanébtiame; que eeux qui meUrem fur les bords

de ,7e rituvc fom exempls des peines de I'autre vie,

&

qu lis hablCent uoe région pleine de déliees: en conCé–

quenee d' un dogme

!i.

pernicieux pour la foeiété,

011

envoye des Ileux les plus reeulés des urnes pleines des

~cudres de~ !~orts p~:lUr

,les jetter daos I.e G ange . Qu'

Importe, dlt a ce CUJet 1auteur de l'efpm des lois , qu'

on Vive vertueuCemeot ou non?

011

fe fera· jetter

d~ns

le

G~nge.

M :

o.is

qnoique dans la religion Chrétieone

iI

n'y att poin¡ de erime qui par fa natuIe Coit ioexpiable ,

ce¡>cndallt, eomme le remarque tres-bien eet auteur

a

qUI Je dois tomes ces réBexiolls ,

elle fai·t

4!cz

(entir

'Jue

tOtJ~e

une v ie peut rétre

;

qu'il Jerott trh-dange–

Te/IX

de

fatiguer

la

miJlricorde

par

de

nOWlJea/~X

cri–

me/

&

de

nou'Ve~les

expiations;

qu'im/tliet¡

{ur

¡ú

a1.l–

ciotneJ Jette/J, jamais

qttitt'e~

en'Vers le

Seigne14T"

nOlU

d~'UonJ craÍ1Jdr~

d'en coneTaller

d~

nOlt'lJcJles ,

de

com~

IIler la mefltre,

&

d'a/ler juf'l"'au terme

01'

la- bontl

f'ne_rne/le fini:.

V.

P

E'N !

r

E N

e

E

&

I ,~

P E'N.! T E N–

CE

F I NA LE .

Mais pour mieux CODlloltre les aval1tages que le

Chri"

fl i"",fme

procure aux états, ralfemblons ici quelques-uos

des trai,s avee leCquels

iI

eíl peint daos le

/iv .

XXIV.

ch. iij.

de

I'_fprit des lois.

"

S i la religion Ohrétieooe

" ell

éloignée du pur deCpotiCme, c'eft que la douceur

" é tant

fi

reeommalldée dans

I'év~ogile,

elle s'oppoCe

" a

la eolere deCpotique a

vce

laquelle le prinee fe feroie

" jdHce

&

exerccroie fes cruautés. Ceue religioo dé–

" fendaol la pluralité

d~s

fcmmes, les princes. y fom

moins rellfermés , mOllls Céparés de leurs fUJets ,

&

" par eonféqut ot plus hommes; ils Com plus difpofés

:l

" Ce faire des lois,

&

plus capables de Centir qu'ils ne

" peuvenr pas tout . Peodant que les prinees Mahomé–

" taos doonem (ans cerre la mort ou In re<;:oivent ,

religian che"¿

le~

Chrétiens

re~ld

tes princes lnoins

t!~

mides

&

par conCéqueot mOllls cruels. Chofe adrr,¡–

" rabie! 'la

religioo

Chrécienne qu·¡ oe femble

3voir

d'ob–

" jet que la

félicité

de l'autre vie,

f:lit

encare notre ban–

" heur dans celle-ci. C'c{l la religioo Chrétieooe qui

" m algré la granoeur de I'cmpire

&

le vice du climat,

" a empeehé le deCpotiCme de s'établir en Ethiopie ,

&

a

" porté au milieu de l' Afrique les mll!urs de l'Europe

" &

fes lois. L e prinee héritier de I'Ethiopie joüit d'u-

. " lIe principauté

&

dOlme aux autres CUJets I'excmple

" de l'amour

&'

de ,'obéilfaoce. To", pres de-la on

voit le MahométiCme faire reofermer les eofaos du

roi de Seonao' a Ca mort le cpofeil les eovoye é–

" gorger eo

fave~r

de eelui qui monte fur le throne .

:: Que I'on fe meue devam les ,yeux les mnaaeres eoo–

t,nuels des rois

&

des ehefs Grecs

&

R omalos,

&

de

" l'autre la de{lruaion des peuples

&

des villes par ces

:: memes ohefs , Thimur

&

Geogiskao qui

001

dévaa.é

l' Alie'

&

nous verroOS que nous devons au

e

hr,–

::

fljan;jme,

&

dans

le

gauvernemeo.t un

~ertaín

droil

" politique ,

&

daos la guerre un ee.naln drOlt des g;os,

" que la oature humaioe

n~ f~urolt

arrez .reconnome. .

" C'ea

ce droit des gens qUl falt que parml nous la VI–

" aoire lailfe aux peuples vaioeus

~es

graodes .ehofes,

" la vie, la liberté> les lois, les blens,

.&

touJour.s la

reiigion, lorfqu'on De s'aveugle pas

fOI-m~me.

"

" Qu'oo me montre

UD

feul Mfaut dans le

C

,!rijliani–

Jm.,

ou meme

quelqu:a~tre

religion

Can~.

de tres-gra.ods

défauts,

&

Je eoofeoural vnlonuers qu

11.

fOlt r.épnmé

dans toUS les états Ol!

iI

o'ea

pas

la

reli~loo.

oatlonale .

M aís Ruffi

r.

le

Chrijlianifm.

fe lie tres-bien par fa

cooaitutioD avee le. intér"ts politiques ,

&

fi toure autre

religioo cauCe toujo.urs par

.q~elque

endroit

?e

graod~

.de–

favantages auX

Coe~étés elvll~s ,

quelle ralfon

~huqu~

pourroit s'oppoCer

a

foo établtlfemeDl daos les lIeux ou

iI

n'ea pas

re~u

? La meilleure religioo pour uo état

ea

eelle qui coofcrve le mieux les mreurs : , or

~u!Cque

le

C h_ijlianifme

a eet avamage Cur toutes les rellgloos, ce

f.coit pecher eontre la Caioe politique que de De pas em–

ployer pour fuvori Cer fes progres, toUS les méoageDleos

que Coggere l'humaine prodeoce. Comme les peuples. en

général font tres-attaehés

a

leurs religions, les leur

ó–

ter violemment ce Ceroit les rendre Dlalheurcux ,

&

les

révolter eontre

~ette

me

me religioo qu'oo

voudroi~

leur

f.lire adopter:

i1

faut done les e.ogager par

13

VOIe. de

Tome Il/.

CRR.

321

la

douco perfuafion

¡¡

chaoger eux-memes la religion de

leurs peres , pour eo embralfer une qui la co ndamoe.

C'ea

aioJi qu'autrefois le

Chrijlianifme

Ce

répandit dan.

I'empire Romaio,

&

daos tous les lieux ou il

ea

&

oa

iI a été dominallt : cet efprit de douceur

&

de modé–

ration qui le caraaérife; cette Cou01iffioo reCpeaueufe '

eovers

les fouverains (quelle que Coit leur religion) qu'

il ordoone a tous fes fcélateurs; ceue patience invind·

ble qu'j.) oppoCa aux N érons

&

aux D ioclétiens qui le

per-fécuterellt" quoique allez fon pour leur réfiller,

&

pour .epouaer la violence par la violenee: toures ces

adminables qualités, joimes

ii

une morale pure

&

fublime

qui eo étoit la fouree, le tirem recevoir daos ce ,'aae

empire . Si daos ce graod ehaogemeot .qu'il produifit daos

les eCprits, le repos de l'empire fut un peu troublé, Con

harmouie un peu altérée, la faute eo ea au Pagallifme,

qui s'arma de t0utes les pamoos pour- combattre le

C

hri·

fti"nifme

qui détroifoit par-10m fes aurels,

&

forsooie ao

(ileoce les oraeles menteurs de fes dieu! . C'ea ulle juaiee

qu'oo. doi! au

e

hriflianifme,

que dans toutes les fédi–

tioos qui om ébranlé l'empire R omaio juCque dans fes

fondemens, aueuo de fes enfans ne s'ell trouvé complice

des eonjurations formées contre la vie des empereurs.

pavoue que le

Chrijlianifme,

en "établiaam dans

l'empire Romaio , y a oceafioooé aes tempetes,

&

qll~

il lui a eolevé autam de citoyens, qu'il

y

a eu de mar–

tyrs dont le faog a été verfé

il

grands flots par le Pa–

g.oifme aveugle daos fa fureur; j'avoue m eme que ces

viélimcs OUt été les plus fages, les plus courageux,

&

les meilleurs des fujets: mais une religion auffi parfaite

Ejue le

Chriftianifme ,

qui aboliOoit la cruellc coihume

d'immoler des hommes.,

&

qui détruiCant les dieu,' a–

dorés par la Cuperflitioo, frappoit du mome coup Cur les

vices

qu~íJs

aucoriíbicnt paf Icur exemplc; une telle rc–

ligion., di'-Je, étoit-elle dooe trop achetée par le faog

Chrétien qui couloit

Cous

le glaive homicide des tyraos?

Si les Ang lois oe regretteot pas des fl ots de fang dans lef–

quels ils prétendenr avoir noyé 1 'idole du dcCpotifme , s'ils

croyent s'el1 étre dédommagés par l'beureuCe eenflitution

de leur gouvernemem, dom la liberté politique ea I'a"

me;

pen.fe

-t-oo que le

C

hrijlianifme

puille lailler des re–

grets daos le ceeur des peuples qui I'oot reyO, quoiqu'il

ne

s'y Coie cimemé que par le faog. de plufieurs de fes

enfaos? Non fans doute; il '" proauit dans la

focié t~

trap de bien, .pour qu'elle ne lui

pardoon~

pas quelques

maux nécelf3Jremem oeeafionnés par fon établillemenr.

Que peétend-on faire li¡¡ni6er :\ ces mots, que

la

,.eljgion ancienne eft

lile

a la

con/fitlltion

d'tI,n état

&

que la nouvelle n'y tiene J'0int ?

Si ce'te religion en

mauvaife, des-Iors fon vice Intérieur ioflue fur la eoo–

fiitntioo m eme de I'état

¡¡

laquelle elle Ce ' Iie;

&

par

cooféquenr

iI

importe au booheur de cet état que fa

eonaitution foit chan¡¡ée, puiC'lu'il o'y a de bonlle ceo–

Ilitutioo que celle qUl cooferve les mreurs . M 'allégue–

rez-vous la natore du climat, auquel fe rcfufe le

Cn.i–

j1ianifme?

Mais quaod iI feroit vrai qu'iI

ca

des cli–

mats ou la Phyfique n uoe telle force que la M orale

o'y peut preCque rieo, ell-cc une raiCoo pour I'eo bau–

nir? Plus les vices du climat fom .Iailfés daos uoe grao–

de libefté, plus ils peuvem caufer de deCordres;

&

par

eooCéquem c'ea dans ces elimats que la reJigioo doit

etre plus réprimante. Quaod la puilfaoee phyfique de

eertaios climats viole la Joi oaturelle des deu, fexcs,

&

celle des etreS inteHigens; c'eft

ii

la religion

a

for–

cer la oature du elimat,

&

a

rétablir les lois primiti–

ves . D ans les lieux de l'Europe, de l'Afrique,

&

de

l'Afie, ou habite aujourd' hui la mollelfe M ahomélaoe,

&

qui Cont devenus pour elle des féjours de vo lupté,

le

ChrijliolliJine

avoit

fU

autrefois y forcer la .oature

du climat, jufqu'au poiot d'y établir l'auflérité,

&

d'y

faire fleurir la eOOlioence, taut eft grande la force qu'

om fur l'homme

la

religion

&

la vérité.

1/

0)'6<.

RE-

LIGIO N.

.

CHR ISTI ANOPLE,

(Géog. )

ville forte de

Suede, capitale de la Blekingie , avee un POrt fur la

mer Baltique .

L ong.

34.

12.

lot'.

)6.

20 .

CH R I S T

1

AN S AND,

( Géog. )

petite ville for–

tifiée, avec un port daos la N orwege .

C HR IS T l AN SBO

U R

G,

(G/og . )

ville d'AI–

lem.gne, daos le eercle de Balfe-Saxe, au eomté d'OI–

deobeurg Cur Je Jade .

e

R 1S T l A N ST A DT,

( C¡og. )

petite ville de

Suede daos la Blekiogie, fur la Sehoowen .

L ong.

3"

) .

la•.

)6.

3-.

CHRISTI AN TAD T,

( Céog.l

petiteville d'AI–

lemagoe, dans le eerele de H aute-SaKe , dans la L ufa,.

ce,

fue

le Bober _

Ss

CHRl·