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CHR

de catte Eglife

&

des hommes

&:

des foeil!tls qui por–

reOl le nom

Chrbien.

Ce nom

ca

deainé

a

remplir

un jour ((lute la rerre.

C H R 1ST,

f.

m. du Gree

i(/'~",

qui fignitie

oint"

&onfatré,

dérivé du verbe

i(/'~

,

oindre.

Ce 110m fe dir par antonomare d' une perronne en

psrtieulier qui en envoyée de D ieu. eomme d'un rCli ,.

d'un prophere, d'u" prétre: ain", dans l'Eericure, Saül

en appellé le

ehrifl

ou

l'oint d" Seigntllr;

Cyrus en

allm appellé le

chrifl

ou

I'tnvoyé de Diell,

pour la dé–

Jivranee des Juifs eaprifs en Babylone. '

Le uom de

Chrifl

fe dir par excellenee du Sauveur

&

du Redempteur du monde;

&

joinr

a

eelui de

Je–

jiu ,

iI

figni6e le

Verbe

qui s'en ,inearné pour le falur

du genre bumain.

Voyez

M E

S S

rE.

(G)

C

H

R

1ST,

(Ordre de) Hifl. modo

ordre militaire

fondé l'an

1318

par Denis

1.

roi de Portugal pour ani–

mer fa Iloblelfe eontre les Mores. Le pape lean XX II.

le confirma eu

132.0,

&

donna aux ehevaliers la re–

gle de S. Benoi!. Alexandre V

1.

le9r permit de fe

Dlarier

.

L a grande maltrire; de eet ordre a élé depuis infépa–

rablemem réunie

¡¡

la eouronne ,

&.

les rois de Portu-.

gol en om pris le tirre d'adminiarareurs perpétuels .

L es armes de I'ordre fom une eroix patriarehale de

gueules, ehargée d'Ulle croix d'a'l¡ent . lis. fairoiellt au–

rrefois leur rélidenee

a

CaOromann; ils la transférerenr

depuis dans la ville de Tbomar', eomme étam plus voi–

/in,c des M ores d'Andaloulie

&

de l'Earcmadurc.

Voy.

HlfI. de P ortttg. de

L equint,

&

le

dilf. de Trév.

Chrifl

ca

auffi le nom d'un ordre militaire en Li–

vonie, qui fut inailUé en

120j

p~r

Albert évcque de

Riga. L a 6n de leur inrlirU[ fU[ de défendre le nou–

veaux eonvertis de L ivonie que les Payens pcrféeu–

toicnt . Ces chevaliers portoient

fUf

Icur

m3ntC:lU

une

épée

&

une eroix par<detrus, ce qui les fir aum nom–

mer les

freres

de

ripie.

VO)'e:G

E

P E'E;

voy. Hifl. de

P% g.

de

Lonain ,

&

le

diO. de Tré'!J,

CH R I S

T'BO

U

R G,

(Géog.

)

petile ville de la

PrllOe PolonoiCe dans le H ockerland, fur la riviere de

Sargllno .

CHR IST-CHURCH,

( Glog. )

petire ville

d'Anglelerre dons

In

provinee de H ampshire fur l'

A–

von .

L O>1g. IS .

4f.

lato

5°. 46.

C H R 1ST I A N 1A, (

G/og.

)

ville de

orwcgc

dans la partie méridionale de ce royaume, daus la pro–

,'illee d' Aggerhus dOn! elle en la eapirale, avee un pon

de mer.

--

CHR ISTIANISME,

f.

m.

(Thé%g.

&

P o–

/iliq.)

c'cO la religion qui reeonnoit JeCus·Chria pour

fon auteur . Nc le eonfondons point id ..ee les diver–

[es Cecles de PhiloCophie.

UE

vangile, qui eomiem

Ces

dogmcs, fa morale

I

fes prome!fes, n'ca poim un de

ces fyt1 emes iugénieux que I'efprit des Philo(ophcs en–

ó nte :; force des réfiexiol1s. L a plupan, peu inquiets

d'~rre

miles aux hommes, s'oeeupem bien plus :; f2ris-

13ir~

leur vanité par la déeou verte de quelques vérités,

roulours aériles pour la réformation des

mce.ms

,

&

le

plus rouvent inmiles au genre humain . M ais Jerus-Chrict

en apponant au monde ra religion, s' en proporé une

fin plus noble , qui en d'inaruire les hommes

&

de les

renare meillcurs.. C 'ea cClIe

m~me

vOe qui -dirigea les

législareurs dans la eompofition de leurs lois , lorrque

pour les rendre plus miles

I

ils les appuyerent du dog–

me des peines

l!l

des récompenCes d' une autre vio:

c'ea

done avee eux qu'

iI

eonvielll plus nalurellement

de eomparer le législaleur des Chrériens, qu' avee les.

PhiloCophes .

Le

Chriflia,,¡fme

peut erre eonfidéré dans fon rap–

POrt, ou avee des vérilés fublimes

&

révélées, ou a–

,'ce des intérers poliriques; e'ell-a-dire, dans fon rap–

pon ou avee les félicités de l'autre vie, ou avee le

bonheur qu'il peut proeurer dans celle-ci . Envii:"gé fous

le premier aCpea,

iI

ea

entre roures les Religions qui

[e direm révélées, la feule- 'lui le rOil elfeaivemem.,

&

par eonréquent la feule qu'il faut embraLfer . Les tIt.res

de

r.~

divinité fom eontenus dans les livres de I'anelen

&

du nouveau Teaamem . La critique la plus févere

reconno't I'autbenticilé' de ces livres; la rai(on la plus

fi ere rerpeéle la vérilé des faits qu'ils rapponenl;

&

la

[aine Philofophie, s'appuyam fur leur aurhentidlé

1'<

f~r

leur vériré, eonelut de- I'une

&

de l'aurre , que

ces

I~\'fes fom divinement infpirés. La main de D ieu ea

VI~

/iblement empreime dans le

ay

le de rant d' aureurs

&

d'un génie fi diff'érent, lequel annonee des hommes é–

eha~6és

dans leur eompofition d' un autre feu que de

cel)1l des paffions bumaines; dans eelte morale pure

&

CHR

3

r,.

fubl'me. qui brille dans

I

·e.ur

~

ouvrages ; dans la

révé la~

tion.de

ces myQeres qui éronnent

&

eonfondent la rai–

(on,

&

qui ne lui laiITent d'autre. retrouree que de les

adorer en filenee; dans eelte foule d'évenemens prodi–

gieux, qui ont lignalé dans. rous les tems le pouvoir de

l'Erre fupréme; dans eette mullitude d'oracles,. qui per–

~alll ii-t~av.ers

les nuages du lems, nous moO[rent.eom–

me prérent ce qui ea enfoncé dans la profondeur des

/ieeles; dans le. rapport des deux Teaamens " renlible

&

fi

palpable par lui-meme, qu' il o'ea pas poffible de

ne pas voir. que la révélation. des Chrét,ens ea fondée

fuc la révélation des Juifs.

VO)'e:G

TI!

S T A M

E

N S

(an–

~ien

&.

nouvea,, ),

M

~

R ...

e

L

E

S,

PRO

P R

E'l: I E

S.

Les autres législateur,S , pour imprimer aux peuples le

rerpea enverS les lois qu'ils leur donnoiem, ont auffi

afpiré

a

I'honneur d'en. etre regardés eomme les . orga–

lIes de la. Divinité. Amafis

&

Mnévis, législateurs des

Egyptiens, prélendoiene avoir

re~u

lems lois de M er–

cure . Z proaílre , légi lateur des Baéhiens,

&.

Zamol–

xis, législateur des Hétes, Ce vantoient de les avoir re–

S'ues de Veaa;

&

Z athrauaes, législateur des Arim.–

Ipes , d'un génie familier. Rhadamante

&

Minos, lé–

gislateurs de Crete

I

feignoir.m d'avoir eommeree avec

J upiler. Triptoleme , légi,laleur des Athéniens, offeaoie

d'etre iDrpiré par Céres. Pyrhagore, législareur .des Cr,?–

toniates ,.

&

Z~leucbus,

législateur des. L oeriens , atln–

buoient leurs lois

a

M inerve;'

Lycur~ue,

législateur de

Sparte ,

ii

Apollon;

&

Numa, leglslateur

&

roi .de

Rome, fe vantoie d'erre inrpiré. par la- déetre Egcne.

Suivam les rolations des ] éruites, le fondateur de la

Chine ca oppellé

F,,"¡llr ,

fil~ d~

Soleil, paree. qu'

il

prétendoit en dereendre. L' hlaOlre du Pérou dlt que

Manco - Capae

&

Coya - Mama , fceur

&

femme de

Maneo - Capae, fondareurs de I'empire des Incas, .fe .

donnoiem I'un pour tils

&

I'autre pour tille du Sqlell,

envoyés par leur pere pour retirer les hommes . de leur

vie fauvagc,

&

établir parmi eUI I'ordre

&

la poliee,

Thor

&

Odin, législ3teurs. des Viligoths, prélendirent

au ill , etre ¡nrpirés,.

&.

n¡eme "tre·des dieux . Les révé–

lalions de Mahomet, chef des Arabes,

[00[

trop eon–

nues pour s'Y. arreter . L a raee des Législateurs inCpirés

s'el! perpétué. long-tems ,

&

parolt enfin s'"rre rermi–

née dans G cnghi·/.can, fondaleur de I'empire des Mo–

gols ,'

11

avoi! eu des révélations,

&

il n'étoil pas lUoins

que fi ls du Soleil.

Cctle eonduire des législateurs, que nous voyons

fi

coonammcnt foutenue,

&

que nul d'entr'

cu:c

n' a ja–

mais démemie, naus fait voie évidemment qu'on

II

cru

dans toUS les tcms que le dogme d' une . Providenee

I

qui re mele des affaires humaines,

ea

le plus puitrant

frein qu'on pui(J'e donner aux hommes;

&

que eeux qui

regardent la.religion eomme un relfon inutile dans les

élnlS, connoilfent bien peu la force de ron infiuenee fur

les efi>rirs . Mais en fairam dereendre du del en terre

eomme d'une maehiue toUS ces dieux,_ pour leur infpi–

rer les lois qu'ils devoiem diéler aUA_hornmes, les lé–

gislareurs nous mOlllrellt dans leurs perronnes des fourbes

&

des impoaeurs, qui , pour fe r<ndre utiles au genre

humain dans eetle vie, ne penCoient guere

a

le rendre

heureux dans une autre. En faerifiam le vrai

it

I'utile,

ils oe s'appe,eevoieot pas que le eoup qui frappoit fur

le premier, frappoit en meme tems [ur le reeond, puif–

qu'ils n'y a rien d'univerrellemem mile qui nc foit e–

xsélemem vrai. Ces deux chofes marchen!, pour .inri

dire, de from ;

&

nous les voyons toújours agir ,en

me–

me tems fur les efprils . Suivam eetle idée" on pour–

roit quelquefois mefurer les degrés de vérilé qu'une re–

ligion renferme, par les degrés d'utililé que les états .

en retir..ent .

. E'ourquoi done, me dire7.-vous, les législa.reurs o'one

II pas conrullé le vrai, pour rendre plu.s utlle aus p: u–

pies la religion fur laquelle ils fondOlent leurs lo!s

?

C:ea,

vous répondrai-je; paree qu'ils.

I.es

!ro~ve~e~t .u~bus, ou plulÓt infeélés de la

ruperaltlO~

.qUl

d~vll1lrOlt

les anres ,. les héros, les princes. I

~s

n Ign':lroJem pas

que les différeDtes bl.nehes du

paga!"~me

.étO!eOl au.tant

de:. rcligions fauffes

&

ridieulcs: malS lis almerent mleux

les laiOér avce rou leurs Mlauts, que de les épurer

de toures les fuperilitions

q~i

les. eorrompoienr . lis c:ai–

gnoienr qu'en M tro.

IDp~nt

1efpm .gro(fier,.des vul&alfes

numains [ur eeue mullllude de dleux qu lis adorolenr,

ils nc " intren! 3 leur perCuader qu'iI n'y

avoi~

poinr de

D ieu .

oil3 ce qui les. arretoit,. ils n'ofoiem haCarder

la vcrité que dans les grands myaeres, fi célebres dans

l'antiquité profane

~

eneore- avoient-ils Coin de n' y ad–

meme que des perfonnes ehoilies

&

eapables de Cuppor–

ler l'idée du vrai D ieu." Qu'étoir-ee qu'Alhenes, die

" le

\