.CHO
l'efrorr lit;l}l1lé que deu¡ luueurs foo.! p(;mr renverrer leur
adverCaire.
Au eommeneement de la meCure Cuivante , les dan–
feurs font' revenus
a
la
premie~e
potition, on ils re(lent
pend;mr une demi-meCure; ce
q~e
l'on eemnolt par
1;1
~ere ~oire
de .Ia pofitiall,
&
le foOpir qui
la
.Cuit : Le
premler pas CUlvant e(l un pas ouvert el\-dedans, qur du–
re une noire: on voit au 'c:ommeneemellt d.e ce pas le
fign.e en l'air, Cuivi de eelu.i de ' tourner un quarr de tour :
ce qui fait eonnolrre que ce pas doit
~tre
,fait fans que
le pié po[e :\
~erre :
iI
en fair par le pié drait , q ui re–
vient fe placer
:i
la polition . Le pas fuivant en eneo–
re aft"élé du ligne de toumer un qu,arr de tour, ce qui
remer tes danCeurs vis-a-vis l'un de I'autre : on
y
rrou–
:ve aum le figne de mains tranahé , Ice qui fait conno; -
tre qu" la fi(l de ce pas Jes danCeurs 90ivenr re quit–
ter.
.. Ce que nous avons dir juCqu' :i préCent, Cuffit pour
enrenc;lre comment on déchitfre les danCes éc¡ires.
N
ous
lai{folls au leéleur muni des principes érablis .ci-devam,
les cinq dero;'res ,meCures de l'exemple pour s'exercer
I
eo l'aveni{fant cependa.1t d'une ehoCe elfenrielle
a
favoir ,
c'e(l qQe lorCque l'on rrouye plulieurs politiolls de [ui–
te,
COlPme dans la meCure
7 , 8,
les Jnouvemens que
les pOlirions repréC¡:nteLlt ,fe fonr touS en la meme pla–
ce ;
il
n' y a que les pas qui tranCportent le corps du
danfeur d'ULl
lie~
en un autre,
&
que la durée de la
fomll}e de ces n¡ou vell}e,!s qui doit étre renfermée
d~n~
~elle
du pas pr<feédent .
'
Si
la
tete d'une pofitian en naire, ou fi elle en blan–
che,
&
<¡u'il forte de Ca tete Ull pas , alors 00 compre
le tems qu'elle marque.
11 Y
a un exemple de l'un &
de
l'autr~
dans la mefure
7,
?:
le relle
dI.
fans diffi-
cullé.
.
. Un
manufcrit du fieur Fav ier m'étant tombé entre
les mains, fai cru faire plaifir au puclic de lui expli–
quer le ' fyllct:Jle de 'eer aUleur, d'aurant plus que fon
livre ne lera probablement pmais imprimé. Mais avant
tOUles chofes, je vais rapponer
Con
jugement Cur les
mérhodes de
C
hor /graphi. ,
fur leCquelles
iI
prétend que
la lÍenne
~oit
prévaloir :
~e
que oous diCeuterons dans
la Cuite .
'
.
" Les uns, dit-il , prétendent éerire la danfe en fe
.. fervant des !emes
d~
I'alphaber, ayant réduit,
ii
ce
" qu'ils difent, tous les pas qui Ce peuvent faire au nom–
bre de vingt-qultre, qlli en le
m~me
ql!e celui des
" kmes : <j'autres om ajouté des el¡irfres
~
eelte inven-
tioo liltérale, & donnent pOllr marque achaque pas
" la premiere letlre du
Don1
qu'iI pone, cornme
a
ce–
" lui de bourrée un
B;
:l
eelui de menuet un
.l'4,
~
" celui de gaillarde un
G,
&e. Ces deux manieres fom
a
la vérité trcs-frivolcs; mais
iJ
y
en a une troiC;r–
me (eelle du ficur Feuiller' que nous avons [u ivie
ei-devant en y f.iCant quelques amél iorations ) qui
parolt avoir plus de folid ité: elle fe fait par des li–
goes qui motltrent la figure ou le ehemio que [uit
eelui qui danCe, Cur leCquelles lignes on ajoate tout
ce que les dcux piés peuvem figurer,
&c,
mais quel–
que fued:s qu'elle puilfe avoir , je De lai{ferai pas de
" propofe, ce que j'ai trouvé Cur le meme fUJer,
&
" peur.8rre que mon travail Cera aum favorablemellt reo ' ,
"
~Q.
que le lien, fans pounant rien diminuer de la
" groire que t;e fameux génie s'en acquife par les bel-
" les eho[es qu'iI nous a données " .
Cet aureu¡ repré[eme la
1:~lIe
on I'on dauCe par des
divifions faites Cur les einq lignes d'une ponée de mu–
fique
(Voya. la jig.
3. ) les cotés pon em le meme nom
que dans la
jig.
I.
PI. l . de Chorlgr.
qui repréCeme le
théatre; chaque fép3tation de ces cinq portées repréCen–
te la [alle , quelque largeur qu'elle ait: c'ell daos ces
falles que I'on place les earaéleres qui repréfentenr tout
ce que l'on peut ' faire dans la dan[e, [oit du eorps,
des genoux, ou des piés .
.
• L e caraélere de préCenee du corps en le meme dans
les deux
Chor/graphitS (Voya. la jig.
4.); mais celle–
ci
marque fur les préCenees du eorps le eÓté nn il doit
tourner : ainli la
jig.
f. fait voir que le eorps doit rour–
ner du eÓté droit,
&
la fuivante qu'il doir tourner du
cÓté gauehe. Par ces deux fortes de mouvement le
corps.
~yant
divers afpeéls, e'.n-a-dire élan¡ tourné vers
les d"rérens eÓtés de la falle
I
on peut les marquer par
les
jig.
4· 7· 8.
9. la premiere
(4)
repréCeme le eorps
tourné dll cÓlé des fpe4.teurs, ou vers le haut de la
falle; la
[eeo~de
(7)
repréCente le
cor~s
tourné enCar–
te que le cÓte
g~uche
e(l vet5 les Cpeélateurs; la troi–
fieme (8). que le dos en tourné vers les fpeélateurs'
&
la quatrieme (9), que
,le
cÓté droit les regarde:
eRO
Mais comme la falle ,a .quatre angles.
&
que le corps
peut etre tourné vers les guatre eoins, on eo marque
la pofition en eelte maniere
(Voya:. la jig.
10.); .Ie
coin 1 a gauehe des
fpea~teUrs
s'appelle le
¡"ml,er
coin;
les fccond, troifieme, quatrieme, [one
QU 1'0n
a
plaeé les nombres
2,
3,
4.
.
.
Outre ces huit afpeéls, on en peut enaore
,,~agl~er
,huir
a~tres
entre eeux-ei, com¡;ne la
jig.
11 . le falt VOlr.
Ces feize arpeéls fon t les p¡inelpaleo marques
do~t
on fe
Cen ;
elles fe rapponent toutes au corps: mal5
eomme il iaut marquer 't9us les m ouvemens que I'on
peut faire dans une entrée de ballet eomporée de plu–
fieurs danfeurs foit qu'elle fOt ne helle danfe ou de
pollure,
comm~
fom les entrécs de
gladiateur~,
de de–
vins. d'arlequin, foil que les mouvemens fOlem fem–
blables ou dirférens , Coit que quelques·.llns .des danCeurs
demeure'nt en une IIlcme place pendant .que les autres
avancem; ces ditférens états ferom
O1arqu~s
par les ca–
raaeres fuivans .: la
jig.
4.
repréCente le eorps droit
&
debout; la
jig.
p .
le corps panché en avant eomme
dans la rév,érenee
3
In maniere de l'homme, ce que
l'on eonnoít par la ligoe qui. repdfente le dev.a'H dn
eorps qui ell caneave ; la [ulvante ( t 3) ,epréreme le
corps panché du cÓté droit ,
~e
que l'on eonnOlt par
la ligne de ce cÓté
q~i
en coneave; la
lig.
14.
f:fÍl voir
que le corps panche en arriere, ce que
f'an
connoi t
p~r
la ligne du dos qui ell caneave; entin la
jig.
If.
fall
voir que le COlpS panehe du cÓté gauche.
L 'idée de marquer les tems des pas par la forme ou
couleur de Icur rete éloit venue
a
cec 3uteur; mais
el–
le nous avoit éré
communiqu~e
par M . Dupré ,
&
nous
l'avons introduile dans la
Chorigraphie
du lieur Feuil–
ler ou elle manque: la diffélenee principale de ces deux
mani~res
1
ell que dans celJe-ci on marque la v::lleur des
pas fur les caraéleres des préfenees.
Voya. la jig.
16.
qui fai.t yoir les diftcrenles formes du earoélere
de
pré–
fenee,
&
leur valeur ,au·delfus marquée par des nott·s
de mufique.
, Ces llIarques
ii
la vérité feroient d'une grande utili–
té; mais cependant I'aureur ne eonCeil l" pas de s'cn Cer–
vir qU'O(l ne foit tres-habile dans la
Chorégraphi.
&
la
Mulique .
La
fig.
t
7.
qui en une ligoe inclinée de gauche
:l.
droÍle , marque qu'il faut plier les genoux .
La
jig.
18.
marque au cootraire qu'il faut les élever.
La
ligne horiCootale
(jig.
19.) marque qu'iI faut lOar–
cher.
La
jig.
20. qui en une Iigne courbe eonvexe en-deC–
fus, marque qu'il fau t mare)!er en
av~n~ant
d'abord le
pié daos le eommelleement du pas, & continuer en Ii–
gne eourbe jufqu':l la 6n de fon aélion .
L a ji!,.
21.
qui eH la méme ligne courbe conVCI C'
en' de{fous, marque qu'il faut marcher en reeulaot d':h
bord le pié dans
le
commencenlenl du pas,
&
eonti–
nuer en ligne eourb. juCqu'a la fin de fon aélion.
La
jig.
22.
marque le mouvemeot qu'on appelle
t01<r
de j ambe ,.n-dchors
.
La
jig.
23.
'marque le moU\'emen¡ qu'on appelle
tour
d. jambe m-dedflm.
L a
fig.
24.
qui ea une ligne ponéluéc en cetce for-
te ....... marque que le pié fa it quelque muuve-
ment, fans forrir cepeodant du lieu qu'i1 oecupe.
. La
jig.
2f.
qui ell un
d,
indique le pié droir.
La
Cuivame
(2~),
qui ell un
g ,
indique le pié gau–
che.
Ces deux memes lettres
(jig.
27.)
dont la queue en
un peu courbe, fignifient qu'iI faut pofer la poiute des
piés,
&
lai{fer enfuite tomber le talon :\ terre.
Les deux memes lemes
dg (jig.
28.), dont la queoe
e(l ponéluée, lignifieO[ qu'il .faut pofer les piés fur la
poiote fans appuyer le taloo .
L es deux mémes lemes
(jig,
29. ), donr la queue
en Céparée de la
tét~,
/i¡¡nitiem qu'iI faut pofer
le
ta–
Ion,
&
appuyer enCUIte la poiote du pié a terre.
Les deux m2mes lemes
(jig.
30.)
dom la queue
en diCcOl1linuée dans le milieu, marquel;t qu'il
f.utpo–
fer les plés fur le talan. fans
appuy~r
la poillle :l terre.
Les
d~nx
mémes lemes
(jig.
31. ), donl les quenes
fOI1l droltes eomme ccll es du
d
& du
'1,
marquent qn'
il faut poCer le taloo & la poillte du pié ell meme
tems, ce qu'on appelle
po{.r
a
plat.
Apres les marques qui follt voir tOUles les difréren–
tes manieres de pofer les piés
~
terre, nous allons
el–
pofer eelles qui les repréCentent en l'air.
La
jig.
32.
fignifie que les piés fom eo l'air.
ce
que
l'on connoit par leur queue qui en reeourbéc
<1"
eÓté
de la tate.
L es