eRO
font
3A'cé!~s, irrit~s,
&
eontraims de fe vuider daos
le
(¡',od"1IIm:
fi l'agitation violeme qui les aeeompagne
p~íle
Jul'Iu :au ereor, il.
Y
aura palpitaeion ;. fi elle par–
Vlelle au dlaphragme,
11
Y
aura hoquee;
h
elle fe faie
fenrir
a
l. vellie, il
Y
aura dyfurie; fi elle s'étend a la
furfaee du oorps,
iI Y
aura froideur des exerémités;
&
íi
les membranes du eerveau
&
la mocile fpinale en
fOn! auaquées;
iI
Y
aura mouvemens eonvulfifs
&
épi–
lepeiques .
La matiere peeeame '1ui produit de fi terribles effets
doie é"e d'une nature extremement acre
&
eaufiique;
elle doie eenir quelque chofe des poifons; car les elfets
des poifons fur le eorps, fom femblables aux fympto–
mes du
eholera.
Quaoe aux eaufes générales
&
particulieres qui peu.
ven! produiee eeue maladie, elles fom en grand nom·
bre,
&
il feroie difficíle d'eo faire J'énumératioo exaae.
!l y a quelques eaufes proeataraiques qui peuveO! s'y
Joindre, eelles que la conllieutioo ohaude de I'aemofphe'
re; des débauches fréquemes de Iiqueurs peodant l'éeé '
des alimens gras, putrides,
&
bilieux, réunis aux li:
queurs fermentées; la ehaleur
&
le refroidilTement du
corps qui fuecéderon! aux débauches; les pallions vio–
lemes dans ces círeoDllauees ,
&e.
s'0n progn0f!ie.
Comme eeUe maladie
e(l
des plus ai–
gues , on dale la Juger morrelle; le nombre
&
la vio–
lence des fymptomes reglerone le prognollic. Plus la
matiere évacuée ell corrofive, la foif
&
la ehaleur vio–
lentes, plus le daoger efi grana: fi l'on rend de la bile
o?,re .melée
~vec
dll
faog ooir, la mort ell inévieable,
dI( H'ppocraee; la fupprellioo des feeréeions, la durée
des fympeomes avee la fievre, les défaillances, les eon–
vUlfions, les hoquets, la froideur des exrrémités, les
fueurs eolliquaeives, la foiblélTe du pouls, annoneen, le
memc
évenemenr; I'abfcnce
::lll
contraire de ces trilles
fyrnptomes donne des lueurs d'efpéranee. Si les vomif–
femeus ceaene,
ti
le fommeil paroie, fi la foif n'ell poine
, cxeellive ni la ehaleur erop grande, fi le malade fe [ent
foulagé par les évaeuaeions, fi la diarrhée bilieufe dimi–
lIue, fi la foreie des fia{uolieés l'accompagne par l'anus,
on peue anll01lCer la terminaiCon falueaire du
eholera,
&
1'00 doie eonelure en particulier de la forrie des vents,
que le mouvemene périRaldque des intcllios rentre dans
I'état naeurel .
M.ehode <t<rati,'e.
Le délai le plus eoure, peut avoir
les plus trilles fuites dans le
eholera;
iI
n'y a
poi~t
•de maladie qui demande des !eeours plus prompts: mals
on doie fe propofer pour la guérir les troi's objees Cui–
"ans;
I
o de eorriger
&
eem pérer la maeiere peceame,
&
de l'expulCer en meme eems par des remedes con–
venables;
2 0
de ealmer
&
fufpendre les mouvemens
irréguliers;
3
0
de rendre nux parties nerveufes les for-
ces qu'elles om perdues..
"
..
Pour parvenir au premJer p01l1e, 1I faue faelheer
&
M–
ter l'évaeuneioD, en donoane abondamment de l'eau ebau–
de m elée avee quelgue mucílages. On rendra le ven–
Ire libre par des c1ylleres huileux
&
"mollieos; les bouil-
10lls les plus legers fairs avee un poulee bouilli dans
fix pintes d'eau de fontaioe, en-forre que la IiqueQr aie
¡,
peine le goue de la ehair, fom exeellens. i>ydenham
rceommande de faire- un gralld ufage de ces bouillons
pris ehaudemene .. ,]1 en ordonoe en mcme eems uoe
grande quantieé en elylleres, fueeeffivemeoe, jufqu'a ce
que le 10ut aie éeé
re~u
dans le eorps,
&
en aie éeé
rejeeeé par le vomilfemem
&
par les felles.
00
peur
ajouter, tam dans la pareie qu'on donnera en boilTon,
que dans eelle que I'on fera prendre par les c1ylle,es,
une once de fyrop de laitue, de violeucs, ou de pour–
pier. Au refie la liqueur feule produiroit arrez d'efrees.
Au défaut d'eau de poulee, on peuI fubllieuer le polfet,
des déeoétions d'orge ou d'avoine, qui tendent au mt–
me bUl; par ce feeours, I'ellomae ayane éeé ehatgé
a
diverfes fois d' une grande quantieé de Iiqueurs prifes par
haue
&
par bas,
&
fon mouvemem déeerminé pour ainfi
dire en fens contraire, }'acrimonie des
hume~rs
fe rrou–
vera délayée, diminuée,
&
évacuée, ce qui ellle pre–
mier poine de la gu6dfoo: le peeit-lait ell encare ex–
Iremement pr0pre
a
eorriger J'aeri,mooie des humeurs,
&
a éeeiodre la foif des malades.
Mais l'ufage des allriugeos, des alexipharmaques, des
opiares, des purgaeifs, des laxaeifs, des vomitifs, qU'OD
cmploye ordinairement, ell eres-dangereux : ear par les
uns on réprime ,les premiers elforts de la foreie des hu–
meurs,
&
1'00 en préviem I'évaeuaeioo nacurelle;
&
par les laxatifs, les caehareiques, vomieifs, on "ugmen–
le l'agitaeiou
&
I'on produie un oouve"u erouble, fans
compeer I'ineonvénient de prolonger la maladie par ces
moyeos, IX plufieurs aUltes
defavan!a~es.
CHO
Lorfque la matiere pecpore fera é'vacuée, ce qui ne
demande guete que
3
ou
4
heures, il faut ealmer les
mouvc:mens par un narcotique, comlne par exemple par
J
f
ou 20 gouttes de
laudanum
liquide.
00
peue y Join–
d,e les parégorlques exeernes, eornme Cooe le eérae llo–
macal de mafiie de Galien, les linimens d'huile nervi–
ne
~ppliqués
fur la régioo de I'ellomac,
&
autres de ce
gente.
Pour rendre aux parties les forces qu'elles
001
per–
dues , on employera les remedes eorroboratifs eOOve–
oables, tels que fom dans eet élae de foibleae tous les
alimens émolliens, I'orge bouillie dans de l'eau de pou–
lee, les bouillons faies avee le veau, la volaille, les
racínes de ehicor"e, de perfil; le eerfeuil, les éerevir–
fes broyées,
&
le fue de liman; les émuHioos f.,iees
avec les amandes, les femenees froides édulcorées par
du fyrop de pavO!: pour eonfommer la guérifon, l'on
pourra ajoueer enfuiee les teiotures ehalybées;
iI
o' ell
pas néeeílaire de reeommaoder un régime févcre dans
le eommeneement de la cure.
I
Si l'on étoie appcllé aupres d'un malade épuifé par
un vomilfemene
&
une diarrhée qui auroieO! duré
10
ou
12
heures, il faudroit reeoorir fur le ehamp
a
I'u–
oique tefuge eo pareil eas; j'eOlends un nareotique, du
la«damtm;
on le donnera non-feulemem dans la vio,
lenee des fympeomes, mais on le réperera encare foir.
&
maein, apres la celfaeion du vomiíTement
&
de
111
di"rroée, jufqu'a ce que le malade aie reeouvré fes for,
ces
&
fa fanté.
Si au comraire 00 étoie appellé dans le premier mou–
vemem du
eholera
d'un homme robulle
&
pléehorique,
rien n'ell plus propre ni plus
3
propos que la faignée,
pour prévenir l'inflarnmation & mitiger les fymptomes;
rnais
iI
faut s'en abCl:enir, loerque les rorces commen..
cene
i\
s'épuifer.
Mltbode de trnitcmcnl du- Doéleur D Oltglar.
En–
tre tous les Medeeins, il n'y en a poine qui
a~em
dé–
erie plus exaaemem le
eh.lera
que Crelius Aurélianus,
&
Aréeée,
&
poiot qui ayent itjdiqué un meilleur erai–
eemene de eelte maladie; les modernes n'y one rien a–
jouee:; ils fe fom au eomraire généralement écartés de
la bOllne praeique des anciens, prefque oubl iée dans ce
royaume, mais qui
a
ce qu'on efpete
y
reprendra fa–
veur d'apres I'autorieé
&
les fueees de Sydenham, ruc–
ees que le doaeur Ayton Douglas a dernieremem con–
firmé par plnfieurs
e~périenees;
ce M edeeio Eeolfois
mériee bien d' eere éeoueé pour la c1Óture de cee ar–
dcle.
I
"Le
eholera,
dil-i1,
Ob[uvat. mldiein.
d'Edimbourg,
" tome PI.
qui eOllfille dans de violens vomilfemens
" &
des évaeuaeions par bas de bile, ou d' aueres hu–
,,. Jneurs acres,
di
une maladie
(j
meurtriere, qu'
elle
" emporre quelquefois un homme eo vinge-quatre heu–
" res, quand il ne peue eere feeouru par un bon Me–
" decio, eomme
iI
arrive fouvem:\ la eampagne. Elle
" n'ell pas moins dangereufe lorfqu'on la eraiee par u–
" ne mauvaife ,méehode, telle qu'ell eelle que propofe
" Eetmuller, qui recommaode les vomieifs, les purga-
eions,
&
les fudorifiques, ce qui me paro;e eere la
" méme chofe que fi on jeetoie de l'huile dans le feu.
", j.'efpere que mes eompaeriotes me fauron! gré de la
" peine que je ' me donoe de publier UDe maniere de
" guérir eeUe maladie par un remede qu'on a toiljours
fous la main, qu' on erOuve par-toue, méme ehcz les
" payfaos les plus pauvres,
&
que j'ni fouvem mis en
" uCage,
&
toíljours avec fueees.
" Si
les perfollnes qui fone anaquées de cette maladie
" ne font pas erop épuifées, quaod je fu is appellé pour
" les voir, je leur fais boire largement
&
a
uois ou
'" quere reprifes de J'eau chaude, qu'i1s rejeteenc toujour¡
" par baue. Ceue eaQ délaye I'aerimonie des humeurs,
" &
les évaeue en meme tems . lmmédiaeemene apres,
" je leur eonfeille de boire
a
grands traies d'ulle dé–
" coaion de pain d'avoine fans levain ni levure de bier–
" re, bien rllei,
&
d'une couleu, approchame de cel–
" le du ealfé brillé; eclte deeoé[ioll doie avoir la cau–
" leur du eaffé, quand elle ell foible.
" ]'ai, toujours remarqué· que mes malades fe fou–
" mettoient fans peine
a
ce r¿gime, leur foif étant gé–
" Déralement fon graude,
&
i1s m'otlt eous airaré que
" celte boilfon leur étoie fort agréable. Je dais ajou·
" ter iei que je n'en ai jamais vu aucun qui I'air re–
" jeuée. Je me fuis wu)ours fervi de pain d' avoióe ;
" mais quand on n'en peuI avoir, je oe doute pas qu'
" 00 ne puilfe lui fubllitucr le pain de fromenc, ou la
" farine de blé bkn rÓtie.
" l.Prf'lue le malade ell.
eI!t~memeDt
épuiC¿ par les.
"
~all."'"