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300

CROE

<\uqncl

i1s

éloienl p3rticulieremcnl dellioésr comme

le

remarquc Horace daos (00

3rt

potlique.

L e

eba",r

ain" incorporé

¡,

I'aaion, parloir quclque–

fois dan, les fcenes par la bouche

de

(on chef, qu'ou

appelloir

ehorypble:

daos les imermedes

iI

donDoir le

too au relle du

eba:ur,

qui remplilfoir par fes ehaor.

tour le rems que les aaeu" n'élOienr poim fur la (ce–

ne; ce qui augmemoil la vrailfemblance

&

la coou–

nuiré de I'aaian. OUlre ces chams qui marquoiem la

divilion des aaes, les perfonnagcs du

,ba:ur

accompa–

gooiem quelquefois les plaimcs & les regrets des aaeu"

fu, des accidens funenes arrivés dans le cou" d'un a–

éle; ,appnrr fandé fu,

I'imér~r

qu'un. peuple prend e u

doil prendre .ux malheurs de fon pnnce. Par ce mo–

yen le rhéalrc ne demeuroil jamais vuide,

&

le

,ba:",.

D'y pou"oit ':lre regardé comme un pcrfoooage inulile.

On regarde comme uue faule dans quelques pieces

d'Euripide , de ce que les ch3m, du

eh",,,r

(0111 emiere–

menl dérachés de I'aaioo , comme ifolés, & ne naif–

fenl poim du fond du fujel. D'aulres pOeleS, pour

s'épargner la peine de compo(er des

,borurs

& de les

alforrir aux principaux évenemeus de la pieee, fe fone

c omentés d'y inférer des odes morales qui n'y avoienl

poinr de rappon; roUles chafes contraires au bUI &

il

la fonaion des

eb"'ttrs:

lelS (om ceux qu'on Irouve daos

les pieces de nos anciens Iragiques , Garnier, Jodelle,

&e.

qui par ces ri"des de fenrences prétendoienl imi–

ter les Grecs, fa os faire anention que ceux-ci n'avoiem

pas uniquemenr imaginé le

eh",ur

pour débiler froide–

menl des fenteoces.

Daos la rragédie moderne on

'1

fupprimé les

eh",urs,

fi oous eo exceprons l'

Atbali.

&

l'Ejlber

de Racine:

les violons

y

fuppléeor.

M.

Dacier blame avec raifon

ce dernier ur.'ge , qui 6te

i\

la Iragédie une partie de

fon lullre : il Irouve ridieule que l'aaion tragique foir

coupée

&

fufpendue par des (ooares de mufique inllrl1-

menlale, & que les fpeaaleurs qui fonr (uppo(és ('mOs

par la repréfentation, rambenr dans un calme foudain,

& faLTenr diverlion avec I'agitation que la picee leur

n

lailfée dans I'ame, pour s'amufer d'une gavotre.

1\

croir

que le rétablilfcmenr des

ehlEus

(eroit nécelfaire, non–

feulemenr pour I'embellillemenr & la régulariré du fpe–

élacJe mais encore paree qu'unc de fes plus miles fon–

a ioos' ehe'¿ les anciens érait de reainer par des réfte–

~ions

qui refpiroicm la fagelfe

&

la venu, ce que l'em–

portemenr des paffions arraeholt aux aéleurs de rrop

forl ou de moins exaa , ce qui feroir aLTez fouvenr n¿–

ceLTaire parmi les modernes .

L es principales raifons qu'on apporte pour junifier la

fuppreffi oo des

ehrrurs,

fonr que bieo des chafes doi–

venr fe díre & fe paLTer en (eerel, qui formenr les fee–

nes les plus belles & les plus rauehames , donr on fe

prive des que le lieu de la feene efl public , &

que

rien

ne

;'y

dir qu'en préfenee de beaucoup de rémoins; que

ce

eha'lIr

qui ne defelllparoir pas du lhéatre des anciells,

feroir quelquefois fur le n6tre un perfollnage fon incom–

mode : & ces raifons fom tres·fortes , eu égard ;\

¡

la

confl irUlion des tragédies modernes.

M. D acier obferve enca re que dans I'aoeienne co–

médie il y avoir un

ehlEur

que I'on nommoir

grex ;

que ce n'étoir d'abord qu'un perfonnage qui parloir dans

les eorre-actes; qu'oll

y

eo ajo(\ta fu eeeffivem em d,ux,

puis trois, & enfin rom , que ces eomédies anciennes

n'traieO! prefque qu'u)1

c!J"'ttr

perpétuel qui faifoir aux

fpeaareurs des le<;ons de venu. Mois les Poi;res no

fe cOlllinrenl pas loujours dans ces bornes; & les per–

fonnagel faryriques qu'ils inrroduilirenr dans les

e!Ja'lIrs,

oGeafiounerenl leur fuppreffion dans la comédie 110U–

velle.

V o)'ez

C o

M E'J) , E.

Do nner le ehfEur

,

c'étoit,

che?,

les

Grecs,

achetcr

In

piece d'un pacte , & ¡aire les fr3is de la repréfema–

t ion. Celui qui f.ifoil eelle dépenfe s'appelloit

:l

Alhe–

nes

ehor.ge

.

00

eonfioir ce foio

a

I'archonle, & che?

les R omains aux édiles.

Voyez

A

R

e

H

o

N

T

E

&

E

D 1-

LE.

D iffert. de

¡V¡.

I'abbé Valri.

Mlm.

de I'/Iead.

des Be/lu·Lett. tome V Il/. (C)

C

H

OE U

'Jt,

ell dans nos églifes celle panie

13

plus

voifine du grand aurel, féparée Je la nef par une divi–

fion,

&

ordinairemetu environnéc

d'un ou deux

rangs:

de

fi~ges

ou flales

OlI

fe riennenr les chanoines , pro–

tre,s,

&

habiru6s, p'JUr chanrer l'oflice div in. Le

ehll'1I"

ell o;dinairemellt devanr le graod aotel du diré du peu–

pIe; cependanr il ell quelquefois derriere, (ur· tour dans

les tgli(es d'ltalie; on voir meme deux

eha",rs

eo plu–

fieu" églifes , l'un dereiere le graod aurel, & I'aulre fur

le devaol.

Ce mOl vienr, feloo ¡lidore ,

a

(oronis eir<

ttmfl.an-

CROE

tin"",

paree qu'autrefois on fe plas:oil en rond suloar

de I'aurel pour chanrer. C'ell encare aujourd'hui la

ma–

niere doO! les autels des

G

rec. font bali .

Le

eha:"r

efl (éparé du fanauai,e ou

l'o~

ofrre le

facrifiee, & de

la

nef oií efl le peuple qUl y .!line .

17oy.z

SANCTUAIRE, EGLI

E,

TEMPLE .

(C)

Le gros décimateurs fonr obligés

:l

réparer le.

,herNr

&

cancel des églifes dOn! ils 0111 les groOes

dlxm~s

Le cancel ell I'eneeiore du

ehll'1Ir.

Daos celle mauen!

le

eb!>!"r

eomprend aom le fanauaire .

.

L e palron meme ccc\éfianique n'ell pas obhgé auX

réparations du

eh",,,r

& cancel, lorfqu'il

y

n un .gros

décim3teur ; mais s'il n'y en

9

point, en ce C:1S 11

en

obligé nux réparalions, dll moins du

e~",,!r

& c.ancel.

Les armoiries

i\

la "oOle Ou

a

la prmclpale vme du

.blX!"r,

ne fom pas feules un lir,e pour Ce dire feigncur

de la paroilfe .

Le palroo a droir de banc formé daos le

ehf1!"r ,.I'~

ii

foo défaul le feigneur haU! jullicier; les

fimple~

1

7'–

gneors de fief ni les nobles ne peuvem y aVOl!

tle

bane.

Le curé, le palron,

&

le rcigneur haur jufiJcier

1

ont

droir de fépullme au

e!Ja'IJr. I/oyez le tI'. d" dr?,t d•.

patronage par

Simon,

&

"Iui des dro,ts honorifi'lua

par

JVla,éehal ;

&

D ROl T

S B

O '" O R ,

F 1

Q

U E S •

(A)

Le

eha!Hr

n'a poim ¿té féparé de

la

nef jurqu'au

lems de Connaotin; depuis ce rems le

ehll'1Ir

n

élé fer–

mé d'une balunrade il

y

a

eu des voiles rirés fm les

balunres, & on ne le's ouvroir qu'apres l. conCécralion.

D ans le xij. fiecle on commens:a

a

fermer le

r

ha:1Ir

de murailles; mais depuis la beaulé des égllfes,

&

de

I'archireame a ramené I'ancien u(age des baluClrades .

Le chantre en le malrre du

eha!ur. I/oy.

C

11 A N

T RE.

Dans les manaOeres de

fi

lIes,

le

ehot'lIr

efl une gran–

de falle ' lIoehée au corps de I'églife , & féparée par

une grille , ou les rcligicnfes ehantenr I'office.

Cha'/tr

fe dir 2uffi de 1',f1embléc de [Ous ceux qui

doi\'enr chanter dans le

ehrrllr;

& alors on dillingue le

hau r

ebtrur

formé par les ehanoines & les dignirés du

c\crgé

qui Ce pl.cem dans les flalles élevées, & le

ba~

ehrr"r

comparé du reOe du cl rgt, muficiens, & cn –

f<lns·de·eh ...

"r,

da n! la place .fl an. flalles d'eo - bas.

(G)

C

H

OE U R , en"

en M"jiq""

un morceau d'harmo–

nie complele,

i\

quatre panies ou plus, chamé

~

la foi.

par toures les voix,

&

joüé par rout l'orch"nre, On

eherehe daos les

;hrrurs

un bruir agréable

&

harmonieux

qui eharme

&

remplilfe les oreil \es: un bean

,hlErtr

elt

le ehef-d'reuvre d'un habi!e compofiteur . Les

Frau~)Ois

p~rrcl1r

pour réuffir mieux dans ceue panie qu'aucune

aurre nation de l'Europe.

Le

ehrrllr

s'oppelle quelquefois

grand-e!J'l'lIr,

par op–

polition .n

petit-eba'rtr

qul en fenlemenr eomporé de

lrois parties; favoir, deux deffus, &

la

hau,e·comrc qui

leur

len

de baoe. On fair enlendre de re loS en rems

ftparément ce pelir

eh"",,,,

donl la douce", contralle

:1-

grtablemenl avec la bruyaule harmonie du grand.

(S)

L e grand

ehrrrtr

en compofé de huir baLTes, qni fOil!

en haur des deux C6lés de I'orchcllre. L a cootre-ba lle

fll du grand

ehll'lIT,

.infi que les violons , les hambois ,

les flures, & ies balfons. C'ell I'orchenre emier qui le

forme.

Voyez

O RCHE

S

T RE.

(B)

On appelle

e~~ore

pelit ,!Ja'ur ,

dans I'orehellrc de

1 'opéra , un perir nombre des meilleurs inllrumens d.

ehaque genre. qui forme eomme un orchellre parricu–

lier autour du c\avecin

&

de celui qui bal la mefure.

Ce petil

ehlEur

ell den in': pour les accompagoemens

qui demandenr le plus de délicateLTe & de préeifion.

11 Y

a

des mufiques

a

deuK ou plu"eurs

e!JoU/ys

qui

(e répondent & r.hantent

qu~lquefois

rous eo("mble:

011

eu peur voir uo exemple dans I'opér. de

Iephtt.

Mai.

eelle pluralité de

eha",rs

qui fe prarique alJez fouveoc

en lIalie, n'en guere d'ufage en France; on rrouv".9u'

elle ne fair pas un bien graod etrel, que la compolruoo

1\'en en pas forl facile, & qu'¡¡ faur un rrop graod nom–

bre de muliciens pour l'extcurer .

(S)

11 Y

a de beaux

.ha'rtrs

dans

Taner.d.;

celui de

Pkalton, Allez "Ipandre la

IlImi.re

,

&c. a uoe

rr~s­

grande réputarian, quoiqu'il foir inférieur au

.!Ja:"r

C!

I'hwretlX tems , &e.

du prologue du

m~l11e

opéra. MalS

le plus beau qu'on connoifl-' OIainrenaol

~

ce

rhólre,

e!l le chreur

Brillant Jo/ril,

&c. de la (econde enrrée

des

Inda galantes.

M .

R~meau

a poolfé celle parrie

~uffi

loin qu'il Cemble qu'olle puiLTe I'ctre: prefque 10US

Ces

ehf1!/(rs

(ont beaul,

~

il en a beaQcoup qui fOil! fu–

¡'limes.

(B)

CHOEURS,