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g02

eRO

.110US

ordonnOlls,. dis-je,

&

nous

ordonrton~

a..ee fuc–

ces les plantes ameres, la fumeterre, la petiee comau–

rée, I' une

&

l'auere abfynthe, la germandrée, la ehieo–

·rée amere , le piaenlie, le ehardon-benie,

cre.

le fel de

·G lauber, eelui d'Epfom, qui efl eres·analogue au pré–

cédene, les eaux minérales légercmene purgaeives, le

favon commun, ou eelui qui efl préparé avee ¡' huile

d'amandes douces ,

Le

mereure f"btimé douK, I'élhiops

minéral,

&e. Vayez les maladies dre foie , are mot

FOJE.

(b)

J

CHOLDICZ,

(Glog.)

petite villedu royaume

de Bohémc,

d.ns

· le eerde de Churdim.

CHOLERA-MORBUS,

f.

m.

(M.deeine )

.une des maladies des plus aigues que l'on connoiere ,

¡¡

¡aquelle notre lal,gUe a eoníervé fOil DOro G,ree, for-

mé de

p'''

,

bile,

&

de

x' , jI"x.

'.

D lfinition

fllt

eholera-morbtts.

C'efl en effee ·un dé–

.gorgemene violenc,

&

tres-abondanc par haue

&

par bas,

de rnatieres acres, caufiiques, ordinairement bilieufcs,

qui' eoncinue

a

dift:érens il\eervaltes,

voir.ns

les uns des

nutres,

&

qui fe perpéeue nrcmene au-dela de deuK

j ours fans emporeer le malade .

Ses e!peces.

H ippoerate dilHngue deux efpeees de

eho–

lera,

I ~humide

&

le fee. Le

ehulera

fimple ou fans é–

pitheee, efl I'humide; il proviem d'humeurs

aerimonieu~

fes, bitie.ufes,

&

féreufes ,

a

la formaeioo defqueltes a

donné !teu la corrupeion

&

I'acreeé des aliméns . Le

eholera

fee nale d'un amas d'humeurs acrimonieufes ,

accompagnées de yenes

&

de flacuofieés dans I'eflomae ,

il rend I'évacuaeion pénible, foie par la ¡'oucbe, foit

~ar I'an~s,

;\ cauCe de I'irrieaeion fpafmodique des par–

tles nerveuCes du venericule

&

des ineeflins. Nous avons

recenu cerce bonDe diflinaion d'Hippocraee .

Sa dijlinllion

a'ave,

d'a1ltres

maladier.

11 Y

a

ee

1a

différence entre le

eholera

& la dyereneerie. O n compee

le

eholera

entre les maladies les plus aigues, parce qu'

U

fe .termine ordinairemene eo peu de jours, au lieu

que la dyll'emerie dure beaucoup plus long-eems ; d'ail–

leurs elle n'ell pas coujours accol11pagnée de vomiíTe·

m ene . La dyerenterie va d'ordinaire avee no eenefme

iocommode, & des felles fanguinoleDees,

ce

qui

eJI

Ia–

re dans le

eholern-morbt/J .

L e

cholera

ne differe pas moins de la diarrhée bilieu.–

fe, quolqu'elle aie aa e" les mémes cauCes; coucefois ces

deux maladies fone aeeompagnées de différens fympto–

mes,

&

ne fourniíTem poim les mémes prognoflies. La

diarrhée bilieuCe n'efl qu'une limpie évaeuaeion copieufe

d'excrémens bilieux, par I'anus: le

ehpltra

efl .un dé–

bord par hauc

&

par bas: ear il y a dans le

cholera

u–

ne eCpeee de rélraaion du mouo.mem p¿riflaltique des

intenins, m3is

plus p,articulieremeot

encare

du

dllode–

m,m

& de 1'.lIoma9 ; ce .qui donne coujou rs lieu uu

vOJnilTemen

t

.

1

S.s difflrencrs.

Cene eCp.eee de m,ladie efl pOllr

I'ordinaire idiopatiqqe, quoiqu'elle fe trouve quelquefois

fympcon¡atique,

co~me

il arrive, felon Hippocraee,

P rd!not.

e~ae.

1 23.

an~

I'efpece. de tievre appellée

li–

pyrre,

qUI nc fe le mllle Jamals, (¡ I'on en croie ce

prinee de la Medecine, f..ns

qu~il

(urvienne un

ehole–

ra.

L e

choltra

efl eneOre Cyl11pcomaeique , felon Rivie–

re, dans quelqlles . tievres malignes; felou Sydellham,

dans les enfans qUI one de l. peine

i\

poulfer leurs dencs·

felol? d'at¡tres obfervaeeurs, dans la groíTeíTe, les

eom~

motlQns , la douleur,

&

e.

11 efl cereain que couces ces

maladies , & quelques autres, fom alfe" fréqueml11ent

aecon¡pagnées d' un flux bilieux par imervalles, & qui

efl purenieoe CympcomaciqQe. 11 faue bien alors fe gar–

der d'employer les vOlJ1itifs, les purgaeifs, & les échauf-

60S; mais il faut appaifer ce mOuvemellt fp.fmod iqu.e

par des anodyns , des nomaehiques, des remedes pro–

pres

a

calmer I'irrieaeion des nerfs , fuivanc les cauCes

qui la produiCem .

Ses fYmptomes.

Quant

a

I'hifloire de eecte maladie

idiopatique, nous obferverons que le

cholera

p'rend d'or–

dinaire fubieemem. L es malades one

~

la vérieé des rapo

pores aeides, llidoreux , ou putrides; des don leurs pun–

gitives dans I'eflomac

&

dans les intellins; des cardial–

gies, & du mal-aiCe daos les parties eirconvoifjnes; mais

c'en lOut d'un coup,

&

en meme tems. lis fone affi i·

ll.és

de vomillcmens & d'une grande évacua:ion de ma–

liere . lis rendene d'abord les refles des altmens, puis

de~

humeurs bilieufes eaneÓe jauoes, cantÓe vtrtes ou

nOlres,

m~lées

plus ou moios de mueofité, mois coQ –

jours eorrolives ,

&

aecompaonées de rappores, de Ra–

euofieés,

&.

quelquef~is

de

fa~g.

L'évacuaeion de cou–

tes ces matleres fe fale

a

différeDs imervalles,

COrt

voi–

(¡ns les uns des autres. D 'ailleurs on relfene eoeore daos

eRO

les ¡nte(litlS de! douleurs aigues avee picotemens, en-

1Iure du ventre, borborigmes, concorfions & eonvul–

fions .

00

en. encOre amigé d'anxiéeé , de naufées , de

eardialgie; &

d.ns

le refle du corps, de chaleur, d'in–

quiéeude, de fievre, de f,ierons, de foiblelfes.

Si le mal augmeme , la foif deviem graDde, les er–

~rémieés

emrem en convulfion ou fe refwidiíTem; le

bauemene du cceur ne fe faie plus Celon l'ordre .nacu–

rel; le diaphragme efl fatigué par des fecou lfes de ho–

.quet ; les urines fom reeenues; le corps fe cou·vre de

fueur froide; on combe dans des défaillances pwfondes.

& qui eiennem quelquefois de la Cyneope. Entia le vi–

Cage palie, les yeux

Ce

eernilfene, la voix efl eotrecou–

p.ée

,

&

,le pou ls foible, vaeillanc, venane biencÓe

a

ne

plus b.m e , le malade meurt. La ee,minaifon de ce mal

efl promp!e ; & s'H dure fix jours,

e'.eJ1

qu'il dégénere

en une autre maladie; aum

ACclépi.de

1. déBnie-il une

évaeuaeion trcs-.vive & eres-prompee des humeurs hors

de I'efiomae &

d.es

imeflins, pour la dillinguer de I'af–

feélion eceliaque, dans \aquelle I'évacuation fe faie avee

·moios de vivaeieé

&

de prol11peicude.

Le

eholera-morbtts

efl alfe" commun en éeé, plus en

aueomne qu'au primems, & plus au prineems qu'en hy–

ver.

JI

fe déelare preCque toujours

a

la

tin de I'été,

.vers le eommeocemenc de I'aucomne,

.&

:llolS c'efl un

mal quelquefois épidémique'.

JI

efl

pl.us

fréquem & plus

cruel daos les pays ehauds que dalls les dimaes dome

& eempérés. Aum lifons-nous, dans

r hifioi" "atr<rel-

1 .. des ¡ndes de

Bomius,

liv .

IV.

e. vj.

&

dans les

"0-

>'.nges de

The:venoe ,

parto l.

Il.

ch.

X .

que les

eho/era

[00l

endémiques parmi les habitans de I'Jnde, de la .

Maurieanie, & de

l'A,n~rique.

D ans la diereBion des íUjees mpres du

eholera,

on

trouve d'ordillaire les UIlS ou les :lUtres des dér:lIlgemens

fuivans; r.'\voir les

intcnins

gr~les,

Cm-tour le

dlloden/lm

&

I'oritice droit de I'efiom::tc,

gnl1grenés, CQUycrtS

de

bile,

&

rcints en

j:lUltC

a

)'cxtérieur ;

les

conduits

bi~

liaires exeemvemelH rel :\chés ; la velieule du fiel ag–

grandie, ou extrcmemene Hal'que; le canal cholidoque

prodigieuCemenc dillendu , & quelquefois ouvert aUI eD–

"irolls du pylore

pore.ne

par ce moyen la bile dans I'e–

,Ilomae, ainli que dans les imeflins; les veines de l'é–

flomae gonfl.ées de Caug , & I'épiploon combé ou fton–

cé du cÓeé de I'ellomac.

V. Alt.

m.d.

Bero/. de< .

TI.

:vol.

8. Thomas B.rthoL

e mt. xj.

hift.

8 t . Cabrolius

obferv. anat.

6. D iemerbloek,

onat. lib. l . cap. iij.

D ol:eus,

E>1eyel. med, lib.

111.

cap. jv.

Bonee,

fep1l1-

,hret.

R iolan,

atlthropol. lib.

Il.

cap.

X.

&c.

SO>1 Ji/ge, fes ea¡tji:s

&

fes effets.

11 s'enCuie de ces

ob(ervaeions failes (ur un grand nombre de c¡¡davres ,

que quoique le fiége da

,holera

Coie dans

I'o~omae

Ol¡

dans les ióeeflins, on le doie éeablir particulierement

daos le

dllod."lIm

&

dans les condnits biliaires: e'elt

par ceue 'raifon que toll ees les pareíes du trl1eme lIer–

veux , .entre lefquelles il y a Cympalhie, Cone iei affe–

élées. 11 n'ell guere pomble de tixer "illeurs le fiégc

du

eholera,

Ii

I'on eonfidere auencivemeOl

[~

e.aufe ma–

eérielle; car les maeieres rendues, tane par le vomiere–

mem que par les felles, (Ont preCque toO ¡ours bilieuCes,

& ne voriene, par r.ppore

i

la quamieé de btle done el–

les fom chargées, que du

~Ius

au moins: nenes pren·

nent différemes eoul eurs, ti elles fone eam6e Jaunes ou

vcrees & ¡amÓe noires, c'efl qu'il fe joine

la bile des

humeu~s

étrangeres, acides, pieuieeufes, falines , & me–

me du f..ng . Or le mélange des motieres rendues par

le vomi/lemem ou par les (elles, avec la quamieé ex–

cemve de bile dODe elles fone chargées, ne

Ce

p~)Ie

fai–

re que dans le

dt!odem,m;

e'efl le (eul des imefiiDs qui

donoe lieu, par Ca fieualion

&

fes courbures,

i\

la for–

maeion

&

I'aceroilfemene des maeieres acres;

&

par

¡'influx qui s'y faie de la bile & du Cue paneréaeique,

au mclaDge de eeue hurpeol

avee

ces maeieres ,

L e pieotemCDC

d~

la u¡/lique oerveufe, qui eapilfe

l'~-

1I0mae & 1 ..

5

iQeeflins , e(l la caure immédiaee du

cho–

Itra

d'ou fuie la 'eomraElioo convulfive de ces viCee–

res 'qui augmentée Cucceflivemem p3r lo qualieé

eorr~fiy~

des mª li,res, cauCe des douleurs pungitives , laOCI–

n~nt.s·,

a'vec la eardialgie. Ceu e coneraaion, agie dans

l'el1om.e & dans le

duoden"m

de bas eD-haue, contre

l'ordre naturel; au Iieu que dans les aucres imellins el–

le agie de haue eo-bas; c'efl pourquo!

iI

y.a .vomiere–

mene

&

diarrhée en

m~tne

eems. L a confuléltpn fpaf–

modique ce eoutes ces parties doie n«eurellemene empe–

cher l'afRuenee des humeurs qui s'y poree.n¡

~n

abon–

daoee de repaíTer librcmenc

d~ns

1.s

v~mfs .

Par la

conCpi:aeion des nerfs, le mal s'¿eend aox pareios adja–

comes ; c'efl par ce moyen que les conduits biliaircs

fom