eHr
" profemoo ioférieu," , eoCorte que l' étllde des lettres
" y
devint moins commuoe qu' elle oe l'éroit aupara-
vant : mais que l' espécieoce a fait voic combien il
" étoit
a
dellrer, que dans une école aum célebre que
" celle des
Chirurgie/lJ
de S. Cóme, on n'admlt que
" des Cujets qui eu!Tent étudié
a
food les priocipes d'uo
art dont le vérirable objet en de chercher, daos la
" pratique préeédée de la théorie, les regles les plus
" fOres 'lui puiffcnt réCulter des obCervations
&
des
ex–
périences . Et comme peu d'eCprits Com arIez fa vori–
Cés de In nature pouc pouvoir faire de grands progres
" dans une carriere
Ii
pénible , Cans
y
elre éelairés par
" les ouvrages des maltres de l'art, qui fOD! la pi Opart
" écrits en -L atin,
&
fans avoir acquis l' habitude de
méditer
&
de former des raiConoemcns junes par I'é–
tude de la PhiloCophie . Nous avons
re~O
favorable–
mene les repréCeneatiotls qui nous ont été faites par les
Chirurgi<nJ
de notre bonne ville de Paris , fur la
nécemté d'exiger la qualité de maltre-es-arts de ceux
qui aCpirent
a
exercer la C hirurgie dans cene ville,
afin que leur are y étane poreé par ce moyen
a
la
plus graode perfeaion qu'il en pomble, i1s méritent
" égalemene par leur Ccience
&
par leur pratique , d'e–
tce le modele
&
les guidos de ceux qui, Caos avoir la
m~me
capacité, fe deninene
a
remplir la meme pro–
" fem on dans les provinees
&
dan
s
les lieux ou il ne
" feroit pas faeile d'établir uue
Cembl.ble loi ".
E~pofer
les diCpolitions de eetee favorable déelaratioo ,
¡:'en en démonecer la iilgeffe . Les
Chirter/(itnJ
foufrri–
rem ' néanmoios 'J fon occa(j<ln des coneradiaions de
toute efpeee. Cetee loi les lavoil de I'ignomioie qui les
cou\'roi{ : en rompant le contrat d'union avec les
Bar~
biers , elle rendoit les
Chim,(.ienJ
:l
I'état primitif de
I.eur
:lrt ,
a
taus les
draies,
pnviléges, prérogativcs dOlH
ils jouilfoicm par )'amorité des lois
aV3nt
cette uníon .
L a facu Ité de Medecine d ifpula aux
C
hirurgiel1J
les
préfOgltives qu'i1s vouloiem s'auribuer ,
&
elle voulut
faire regarde'r le rétabliíTement des lemes dans le fein
de la Chirurgie , eomme une innovation préjudiciable au
bien publie
&
meme ,ux progres de la Chirurgie. L'u–
n iverfité s'éleva
cOlHre
les
ChirllrgienJ
1
en
rcclamant
le droit exclu(jf d'eofeigner. L es
Chirltrgiem
répoodi–
rent
a
toute. les objeaioos qui leur furem faites . lis
prouvcrent contre )'univedité, qu'une po(feffion fondée
fur uoe législation conllante les autoriCoit
¡\
donner par–
lOut ou bon leur Cembleroit , des
le~ons
publiques de
I'are
&
fcienee de C hirurgie; qu' ils avoiem toujoues
joüi pleinement du droit d'eofeigoer publiquemem dans
l'univer(jté; que la Chirurgie étam une [cience profon–
de
&
des plus effeotielles , elle ne pouvoil eere enfei–
gnée pleinemene
&
fUremene que par les
C
hirrtrgiem;
&
que les
Chimrgiel1J
ayan t toujours été de I'univerti–
té, 'l'enCeignemene de ceue fcience avoil toujoues ap–
pareenu
a
I'univer(jté .
D e-la les
Cbirurgiem
eooclurent que l' univerlité ,
poor conferver ce
droie,
qu'ils ne lui
Cootcítoient
pas,
avoit tort de s'élever contre la déclaratioo du Roi, qui
eo maineenane les
Cbimrgiem
(
obligés doréoavam
ii
eere maltreS-es-ares ) dans la poffellion de lire
&
d'en –
feigner publiquemcnt dans I'univerlité, lui confervoit en–
lieremeot fon droit . lis ajou terent que
(j
I'univer(jt¿ re–
fufoit de reconnolere le coUége
&
la filculté de Chi–
rurgie, comme faifane partie d'elle-meme , eUe ne pour–
raie
encore faire interdire
:1U__
'<
Chirurgicns
le
droit
d'en–
feigner ceue Ccienee, étam les feuls qui foiene reconous
capaqles de l'enfeigner pleinemem;
&
que l' uuiverlité
voudroit en vain dans ce eas oppofer aux lois,
a
I'ufa–
ge,
&
a
la raifon, fon prétendu droit exclufif d' eoCei–
goer , puifqu' elle ne peut fe dimmuler que ce droit ,
qu'elle tienl des papes , a été donné par nos rois, feuls
arbilres du fore des Cciences,
ii
différeIU eoUéges qui
..nfeigoent, hors de l'uoivcr(jté, des [eienees que l'uni–
verfilé enfeigne
elle-m~me.
Ces contell¡¡tions, qui furen! longues
&
vives,
&
dans
le cours defquenes les deux principauI panis Ce livrerem
filos douce
a
des procédés peu meCurés, pour foutenir
leues prétentiollS reCpeaives, [om enfin termioées par un
areet du confeil d'état du
4
Juillel 17ío." Le R oi vou-
10m prévcnir ou faire celler 10uteS les nouvelles dif–
" fieuités enere deux profemoos ( la Medecioe
&
la C hi–
rurgie) qui om uo
(j
grand rappore ,
&
Y
faire ré–
gner la boooe ineelligence , qui n'en pas moins né–
" ceffaire pour leur perfeaion
&
pour leur honneur, que
, pour la coofervation de la faneé
&
de la vie des fu–
:, jecs de Sa Majoné, elle a réColu d'expliquer fes in-
" tentions [ur ce fujet ". L e Roi prefcrit p.r cel arret ,
.~o.
uD .cours complet des lludes de toules les parties
eHr
de !'art
&
(cienee de la Chirurgie, qui fera de trols an–
oées coofécutives;
2 0 •
que pour rendre les
~ours.
plus
miles aUI éleves en l'are
&
fcience de la ChICurg,e,
&
les meme en état de joiodre la pratique
ii
la
~héorie,
iI
fera iocellammenr établi dans le collége de fa1tH
b–
me de P.ris une école-pratique d' Anatomie
&
d'opé–
entions chiru;gicales , ou toutes les parties de l' Anatomie
ferone démontr¿es graluilement,
&
ou les éle"es feront
eu~-m~mes
les diffeaions
&
les opérations qui leur au–
ront été enfeignées;
3
0 .
Sa M ajené ordoone que les
étudians prendrotlt des infcriptions au eommencement de
chaque année du eoues d'tlude,
&
qu'ils oe
puiffen~
c–
tee
re~ i\s
;\ la maieriCe qu'en rapportaDt des auen.tlons
en bonne forme du lems d'élUdes. L e R ol régle par
plufieues articles comment la facul té de Medecine fer:l
invitée,
par
les éleves gradués,
ii
l'aae publie qll'ils
foiltieoncnl , la fin de la licence, ponr leur réeeption
au collége de Chirur-ie;
&
Sa MaJené veut que le
répoodam donne au
~oyen
de la f.culté, la qualité de
decamll falllberrimie ¡awleatiJ ,
&
:i
chaeun des deu!:
doaeues amnans, eelle de
ft,pienei.ffimllJ doélor,
fuivant
I'ufage obfervé dans les écoles de
I'~niverlilé
de
Pari~.
Ces trois uoaeues n'om que la premlere heure poue fal–
re des obieaioos au caodidat; les trois aurres heures que
dure I',ae, Coot doonées aux maltres en
hirurgie, qui
one feuls la voix délibérnlive pour la réception du ré–
pondaot.
Par Partiele xix . de cel arret, Sa M ajené ,'explique
fur les droits
&
prérogatives doO[ les malrres en C hi–
rurgie doivent joiiir; eo conféquence elle ordoooe que
conformément
a
la d¿claration du
23
Avril 1743 , ils
joüirone des prérogatives, honneurs
&
droils atrribués
aux aUlres ares libéraux, enfemble des droits
&
privi lé–
ges done joüiffene les notables bourgeois de Paris;
&
S3
M ojoné par I'."icle xx. déel"re qu'elle n'enrend que
les litres
d'/~ole
&
de
colllge
pUltfclH
c lre rirés
:1
con–
féquence,
&
que fous prérexre de ces lirres les
Chirur–
giens
puiífent s'üttribuer
aucull
des droits des mcmbres
&
Cuppllts de I'uuiver(jté de Paris.
Certe reUriaion met le eollége de Chirurgie au
me–
me degré
al!
fone le collége R oyal
&
cellli de L ouis
le Grand. Les
Chirl,rgitns,
en vertu de Icor qunlhé
de mattres en C hirurgie, nc
pcuvenc
avoir aucun droie
a
I'impétration des bénétices, ni :Jux cérémonies pnrti–
cnlieres au corps des qualre facultés ecclélianique,. ct–
te renria ion aonulle implicitemene les leures patemes
de
Fran~ois
1.
qUI en 1
í44
accorda au collége do>
Chi–
rttrgi;m
de Paris les memes priviléges que les fUPPÓIS,
régens
&
doaems de l'univerC,té de ceue viii•.
li
elt
vrai que la faculté de Chirurgie ne forma Jamais , étant
de I'ordre lalque, civil,
&
puremene royal, une cinquie–
me faculté avee les quatee autres de I'ordre aponolique .
L es anciens
Chirttrg.~nJ,
en
1
í79,
avoient cherché
ii
faire une einquieme f. eul té aponolique, ou pareii le aux
qualre aUlres faeultés de I'univertité . Pour y parvelllr,
ils s'adrefferem au pape qui Icue accorda une bulle
ií
cet etret, laquell e occalioona un proees qui n'. pas
é–
lé décidé. M ais 'les
Chi",rgiens
aauels
renon~nne
au"
vues de leurs prédéeeffenrs ,
Ont
déclaré
nc
vouloir trou–
bler l'ordre ¿tabli de tout rems daos !'univerlité; ils de–
m.ndoient feulemem d'y etre unis Cous I'ancieone for–
InC,
comme faculté larque, civile,
&
purClllent ro–
yale , ceue for me ne pou,-ane porter aucun préJudice
a
I'univerlité, ni eaufer aucun dérangemem dan loo gou–
veenomenr .
11
étoit tres-naturel que les
C
hirll'gio"
fouhaitaffent d'appartenir
:1
I'univer(jté, mere commu·
oe des [ciences , du moios eomme ma' tre,-b·arts, puif–
qu'elle croit avoir raiCon de les refufer comme lacul–
lé. " Ce dernier tiere , dit M. de la
M.re;niere, pre–
" misr Chirurgieo du Roi, daos un mémoir" prélcmé
a
Sa M ajené; ce dernrer titre • fair l'obJ<t de nOtre
" ambition : mais des que voere volomé fupl cme dai–
" gne nous accorder le tiere de
eo/llge
r01.al,I'honneur
de dépcudre immédialemene de votre Majené tiJffit
" pour oous cooColer de tOute autre dillioaion " .
(r)
C
H
J
R U R G
J
E N S,
f.
m. pI.
(JlIri(pr.)
doivem in–
teneer leur aaion dans rannée, pour leurs panle mens
&
médicamens, apres lequel tems ils ne Cone plus receva–
bies.
COIII .
d~
P ari" arto 127.
L es
C
hirulgiens
qui formeol leur demande
ii
tems
fone préférés
¡¡
IOUS autres créauciers. Moenae,
liv.
ii?
cad.
de peeition. hd!redie.
L es ecclé(janiques oc peuvene exercer la Chiruegie;
ils dcvieodroiem irréguliers. Mais un lo','que qui
3
excr–
cé
13
Chirurgie, n'a pa. befoin de dilpenfe pour enerer
dans I'état ecdé(jaltique .
C.R'p. fententiam e;rtr" "" ele–
,.i,;
net."
f",ul.
¡e
immiJ<.
S\li.