CHl
litions des mains qui fe pratique en eonférau: les ordres.
faerés.
L'origine de ce terme vient de ce que les aneiens
donuoient leur fuffrage eo étendant les mains; ce qu'ex –
prime le mot
x,u;C'T<;1ifL ,
coinporé
de
X"p
,
main,
&
de
~'''~
,j'ltenI.
C'di ponrquoi ehe'¿ les G recs
&
les Ro–
mains
1
I'éleétion des magillrats s'appelloit
XI/po'f'nla.
1
com–
me
iI
paro!t par la premiere philippique de D emofihe–
no ,
par les haraogues d'Efehine COlm e Cteíiphon,
&
de
Cict!ron pour lTlaccus:
porrCXCTtt¡zt manlU)
dit ce dcr–
uier,
&
pfcphrima "tllfm, efo.
JI
en
cenain que dans les écrits des apÓtres , ce ter–
me ne fignitie ql\elquefois qu'une
fimple éldN." ,
qlli
,,'empone aneun caraBere, comrne dans la Ceconde é–
pitre au' Corilllhieus,
ch. '/Jiij.
ir.
18.
Mais quelque–
fois auffi elle fignilie une
eo"Fcration
propremem dite.
&
différeme d'une fimple éleaion, lorfqu'il
ca
parlé
de I'ordination des prétres , des éveques,
&c.
comme.
daos les aéles,
ch. xj'/J.
y.
22.
Cum eqnftilttiffenl illis
p<r fingttltls ecclefias prnhyteros
(
le Grec pone
x"/' –
'Tmí~"''t.f
),
&
oraffent C1!m jeju'l1lltionibl/J .
;
Théodore de Beze a abufé de celte équivoque pou r
juaitier la pratique des églifes réformées , en trldlliCant
ce pa!fage par ces mots ,
mm
per {fd/rtlgia erfaffen&>.
presb)'teroJ ;
comme fi les .pÓtres s'étoiem contentés de
choiltr des pretres en étendant la main au milieu de
la multitude,
a
peu-pres comme les Athéniens
&
Jes.
R omnill s choili(foiem leurs magiarats .
M ais les Théologieos catboliques,
&
emr'autres Fron–
ton du Duc, M . de M arca,
&
les .PP. Petau
&
G oar ,
001
obfervé que dans les amcurs ecelér,aaiques
X",q""I~
fignific proprcmcnt une
confécration particrtliere
qlli im–
prime caraétere,
&
non pus une limpIe députarion
a
un
m iniare extérieur, faite par le fimple Cutfrage du pell–
pie ,
&
révoenble
il
fo voJomé _
( G)
C H 1R U R G 1E,
r.
f.
(Ord. eneJe/op. Entcnd.
R aif. Pbilofopb.
Ofl
Scienee, Sciel1" de /a
1Jat.
ph)fi'l'
Ph)'fi'lfle pnrtie1l1. Zo. log. Medee. 'I'hérapc1IIir¡. ehi–
TTlrgie)
Ccienee qui apprcnd
a
conno!tre
&
a
guc.'rir le&.
maladies extérieures du corps humain,
&
ql1i traite de
toutes celles qlli ont beCoin pour leur g9é.¡Con, de
1'0:
pérntion de la main , ou de
I'~pplication
des topiques.
C'ea une paHie conaitutive de la Medecine. L e moto
de
C birrlrgie
vient du Grec
XUfI$P),'«'
1
manTtalir opera–
tio,
opér3tion manllel1e, d.e x,d¡>. ,
manttI ,
main,
&
de.
" ')10" ,
opta,
opératien.
Vo}ez
e H I R U R G .I E N .
L es maladies extériellreg ou ehirurgieales
[001
ordi–
nairement rangécs [ous einq c1a(fes , qui [ont les
tu–
YIUIITJ,
les
ploiel ,
les
Itlcet·cs,
les
fraétttres ,
&
les
lu–
x alio>1J .
Voyez.
leJ prineipeJ de Chirrtrgie de
M. Col
de Villars,
&
ehacun de ces mots dans ce Diélion:
naire.
" Selon M. Chambers, la
ChiYflr~ie
a fur la Me–
decine imerne I'avaotnge de In ColidJlé dans les prin:
" cipes, de la certitude dans les opérations,
&
de la
fen fibilité dnns fes effets; de
f.1~on
que ceUK qui ne
eroyem la Medecine bonne
a
rien, regardent eepen–
" dallt la
ChiTltrgie
camme
utilc.
" La
C
bimrgie
ea fort ancienne,
&
meme beaueoup
" plus que la Medecine, dout el\e ne fait maimenant
" qll' une branehe. C'étoit en effet la Ceule Medeein9
" qu'on conn"t dans les premiers ages du monde, Otl
" I'on
~'appliqua
a
guétir les mallx extérieurs
av.tuqu'
" on en vim 3 examiner
&
¡¡
découvrir ce qui a rap–
" POrt :\ la cure des maladies imernes.
'
,
" On dit qu' Apis roi d'Egypte, fut I'inventeur de la
Cbirurgie.
ECenl.pe6t opres lui un traité des ploies
& .
des ulceres.
11
cut pour [uece(fe¡us- les philoCophes
" des necles [uivans, aux mains defquels la
Chirttrgi~
" fut uniquement eon6ée. Pythagore , Empedoeles',
Parmenide, Démoerite , Chiron, Peon, Cléombro–
tuS
qui guérit I'ceil d' Amioehus ,
éSe.
Pline rappor-
" te, fur I'amorité de Caffius Hemina, que Arcagathus
fut le premier
elJirurgicn
qu'i s'étoblit
it
Rome; que
les R omaios furem d'abord fom fatisfairs de ce
'/Jul–
nernriftS ,
eomme ils I'appelloient;
&
qu'ils lui don-
" nercnt des marques extr.ordinaires de leur cílime :
" mais qu'ils s'en dép;outerem en[uite,
&
qu'ils le nOI)1-
" merent .Iors du fobriquet de
eamifex,
a
caure de la
cntamé avee laquelle il coupoit les membres .
11 Y
a
meme des auteurs qui prétendem qu'i1 fut Inpidé dans
p
le champ de Mars: mais s'il avoit eu ce malheureux
" Con, il (eroit furprenam que Pline n'en eO t poim par–
" lé.
Voye::
Pline,
hift. nato li'/J. Il. ch.
j.
" La
Chirttrgi<
fut eultivée avee plus de [oin par
" H ippoerate , que par les medeeins qui I'avoient pré–
" cédé .
011
dit qu'elle fut perfeBionnée en Egypte. par
'I'orae
IIl.
CHI
" PI\iloxene, qui en compofa plulieurs volumes. 6er–
" zi.s, Soarates,
Hero~,
·Ies deux Appollonius, Aro–
" monius d'Alexandrie ,
&
ii
R ome Triphon le pere,
" Evelpiaus,
&
M eges , la tirent fleurir ehaeun ca leur
" tems.
" M.
Wifeman,
c~irurgiel1-major
du roi d'Angleter–
re' Charles
11.
a eomporé un volumc
in-fol.
qui con–
"
t¡en~
d¡!s ob[ervations-pratiques de plur,eurs maladies,
" foie interne!', foit
ext~rnes ,
CODcernant
chaquc bran–
che de cet art,
&
faires par lui-
mo¡;rw
[ous le titre
" de
diJ!lre?u t<ailb de
C/;irr~rgje .
C et ouvrage
a
~té
Cuivi JuCqu':\ préCem en Angleterre;
&
depuis qu'jJ
a.
ét€, publié en
1676 ,
il a fervi de fondemem
¡¡
plufieurs
" :l¡;J.tres
traitb de
e
birt!,rgie .
" L a
Chirttrgie
fe diviCe eri [peculative
&
en prati–
" que dom I'une fait rj':'ellement ce que I'autre enCciglle
"
a
faire " .
La théorie de
\3
Ghirlt7gie
doit etrc difiinguée
eo.
théorie
général~ ,
&
en Ihéorie partieuliere .
L a théqrie
g~néralo
de la
Cbirurgie
o'ea autre cho–
fe que la théorie
01\
la [cience de la Medecine
m~me.
Cwe
th~o'¡e
ca unique
&
indivifibJe dans fes parties;
eJle ¡le pellt etre ni fUe ni appliquée qu'autant qu'on en
poífe.<le la totalité . L a diIrércnce qui
Ce
trouve emre
In.
Medecioe
&
la
Chir1lrgie,
[e tire uniquem,!,nt, de leur
exercice, c'ea-a-dire, d,e< diIrérentes efa!fes de maladies ,.
fur le[quelles chacune d'ell es s'exerce. La
Chimrgie
pof–
Cede toutes les conno¡(fances, dont I'a.!femblage forme
la
fci~lce
ql1i apRrepd ;\ guerir :
m.iselle n'applique
c~tte
fcicnce qn'aux malndies extérieures ,
L 'autre,
c'cfl:–
a-dire la Medecine , po(fcde égalemsnt celte Ccienee ;
mais elle
n'eo
fait l'application qu'aux maladics intérieu–
res: de fone que ce. n'ea pas la . fciepee qui eí( divi- ,
féc
1
Illajs
feulcrnent
l'cx,erc,ice.
En
env.ií.1gean t avee la moind(e ajtcntiou I'objet de
ces
deux
arts ,
on
voit
qu'ils ne
pcuvent
ayoir
qu'une
théorie eommune. L es maladies enemes qui fon t J'objet
de la
Chimr¡(ie , .
font e!fe'ltielle.menr les memes que les.
11!aladies internes qlli fom
I 'qbj~t
de
la
M~decine;
el–
les ne ditT:erent en rien
q~e
Pos)' leur pofitiol1. Ces objets.
ont la, meme impon ancc, ils préCemenr les m emes in–
dications
&
les mcmes
mO~e\1S
de curations .
Quoique la théo¡ie de
la
Medecine
&
de la
Chi",r–
gie
Coit la m eme ,
&
'19'elle ne [Ott que I'a(femblage
de
to
~t.esle~ re¡¡l~s
&
,de touS
I~s.
pré,eptes qui
appren~
nent a gué,!r , II ne s enCl1It pas que le medecin
&
le
ehirurgien [oiem des ctres que I'on pui(fe ou que
1'0 0.
dOlve eonfoQdre . Un homme qu'on [uppoCera pourvu.
de
t9~1tes
les eOl¡noi(fanc:s théoriques
g~oérales ,
l11ais,
e~
qUl. Ol) ne fuppofer!,-"Ien
d~
pl.lIS,
ne
[era ni chirur–
glen
111
medeclIl . II
f.utp'ollr foqner un medecin ou–
tre I'aequifition de la fcience qui apprend
i1
guérir
1
'I'ha~
bileté d'appliquer les regles de celte [cience aúx maln–
~jes int~rll,~s;
de
~ncrAe
(j
(;m
vcm fai re
,l1,n
eh[rurgicn,
II faut qu II acql1lerre I'habltude. ,
la
f~el\¡té ,
I'habileté,
d'appl iquer at¡ffi ces t¡;¡é11les. regles aUl maladies exté,
rieure~.,
,
La [tience ne donne
p~s
cene. habileté pour I'appli–
cation des regles; elle diéle fi mplemem ces regles ,
&,
v,oiJ a
tout: e'eO: par I'exerciee
qu'on
appcend
a
les
ap...
p,liquer,
&
par I'exerciee fous un maitre inllruit dans J
pratique . L 'étllde donpe la fei"nec; mais on ne peu
a,qu.érir I'a[t ou I'habimee
d~ ,
I'applica¡ion des regles ,
qu'eo voyallt
&
rev.oyaJ;u les objets:
c'ea
une habitude,
des fellS qu'il fa,u t acquérir;
&
ce n'ea que par I'habi.
tude de ces memes {en¡, qu'elle peut etre acyuife.
L'Anatomie , la Phytiologie, la Pathologie, la Se–
ruéiot¡que, I'Hygiene ,
&
Il
Thérapeutique , ront en
Chi–
rl~rgje
eqmpw en Medcc!ne , les fonrces dcs connoiC(
fances générales .
L'
Anatomie développe la lIruélure
de~
organes qui eompoCent I\, eorps humain. La Phyliolo–
gie en
expliqu~
le jeu, la
mée~anique ,
&
les fondions .
p~r
elle,. on eonnoit le corps humain dans I'état de fan.'
té . On apprend par la Pathologie, la nntore ,
&.
Ics
eau~
fes des maladics. La Seméiotique donne la connoiaan–
ce des
fi~nes
&
des complica\ioos des maladies , donl
le chirurglen doit étudie.r les diIrérens
caraél~res.
L'Hy- '
giene fixe le régime de víe,
&
établit fes lois les plus,
[ages fur I'ufage de I'air, des alimens , des paffions de'
l'ame , des évac1l3tions , du mouvern:ent
&
du
cepos ,
du fon¡meil
&.
de la veille. Enfin la Thé apeutique in–
aruit le chirurgien &s ditrérens
mqye.ns.curatifs ;
11 )\
,ppt~nd
a
cOl1noltre la nature, la propriété,
&
la
fo~on
d'agir des médicail1ens, pour pOl1voir les appliquer au>:.
m'l.ladies ql1i Com du reOort de la
Chimrgie.
Tome, ces cOllnoi(fanees, quelques néeelf.1ires qu'eh
les [oienot, Com infuffifantes;
el\e~
J qut
Ja
b~le
de. I:},
Ó
2.
•
Me-