eHI
Medecioe
&
de la
Ch"urgú,
mais elles o'on! pas une
JiaiCon efTemielle avce ces
d~ux
[eienees , e'eíl-a-dire ,
une IbiCon qui ne permette pas qu'elles eo Coient fépa–
rées: elles ne fom véritablement liées avee I'ª rr, que
10rCqu'il s'en élevé fur elles eomme Cur Ces fondemens.
J uCque-la ces connoiffanees ne doivem etre regardées
que comme des préludes ou des préparatiol1s néeeff.1i–
res: car des hommes eurieux peoveot s'orner I'efprit de
connoiflances 3llntomiqucs, p:u exemple , fans arteindre
, la
Cbirttrgie
oi
a
la Mededne; elles ue formenr done
poinl oi le medeein ni le ehirurgien; elles oe doooent
dOlle aucun ritre
dans
J'exercice
de
¡'are.
Outre les connoilfances communes dont naus venons
de parler, il faut que le ehirurgien daos la partie de la
Medecioe qu'iJ Ce propoCe d'exereer, aequierre un talent
particulier: c'ell I;opératioo de la maio qui fuppoCe uoe
loogue fuite de préceptes
&
de eooooiOaoees fdeorifi-
~
ques.
li
faul d'abord conooitre la
fa~oo
&
la oéceffi–
lé d'opérer, le caraaere des mau' qui exigent I'opéra–
lion, ks difficultés qui oaiffenr de la Ilruaure des par–
ties , de leur
aecion,
de ¡'air qui les eovironne; les re–
gles que prefcrivenr la cauCe
&
les effets du mal; les
remedes que ce mal exige; le tems fhé par les 'cir–
con nances
,
par les lois de !'cecotlomie animale ,
&
par
)'expérience; les accidells qui
viennCllt
troubler l'opéra–
tion, ou qui en indiqueot une autre;
les l110uvemens
de la natu re ,
&
Con recours dans les guérieons; les fa–
cilités qu'on pell t lui préter; les obllacles qu'elle tro\,–
ve dans le tems, dans le lieu , dans la faiCoo,
&c.
Sans
ces préceptes détaill és , on oe formeroil que des opéra–
teurs :lveugles
&
meunriers.
Ces
connoilfances
ti
néccO'aircs pour conduire
la maio,
ne renfermem
par
toutes cdles
qui formenr le
chirur–
gien. L'opérltion dom elles Com la regle,
&
qui frap–
pe
le plus le vulgaire, n'ell qu'un poiLlt dans la cure
des maladies chirurgica les> La connoiffaoee des eas qui
l'exigent,
les
accidens
qui
la
Cuivcnt,
le
traitemem qui
doit varier feloo la nature
&
les différences de ces ae–
cidens: tous ces objets {(lIlt les objets effentiels de
la
Chir1!rgie.
Qu'il Ce préCemc, par e,emple, uoe fra–
aore accompa¡¡oée d'une plaie dangereuCe; la réduaion,
quaique Couvent
tres - difficile , o'dl:
qu'une
tres-petite
parrie
du
traitement de cette maladie :
les inflarnmadons,
les étranglemens, la gangrene, les dépÓts, les fuppura–
tians,
les
femes
exceffives,
la
fievre,
les
convu1fiollS ,
le
d~lire;
touS
ces accidens
qui Curviennent
fi
[ouvent ,
demandent des relTourcc< beaueoup plus étendues que
cell es qu' {ont néceOaires pOllr réduire les os a leur
place oaturelle. Un exercice borné, la connoiffance de
la {imatioo des parties, I'indullrie , & l'adreLTe, fuffiCent
pour replacer des os. Mais des lumieres profoodes Cu r
l'recoilomie
anímale,
Cur
l'élat O"
Cone
les
parties bleC–
fées, Cur les changemens des Iiqueurs, fur la nature des
remedes, fonr
ii
peine des Cecours CumCans pour remé–
dier aux
acciden~
qui Cuivcm ces fraaures. L es con–
noinances Cpéeulatives communes n'oflrenr que des ref–
fources foihles
&
inrumC.mes daos ces cas. JI ell uoe
Ihéorie pafticuliere, puiCée dans la pratique de I'an;
cette théorie qui ell, fi I'on oCe le dire, une expérien–
ce éclairée
&
reA éehie , peut Ceule preCcrire une coo–
duite urile dans les cas épineux. Toure fpéculatioó qui
n'ell pas Corrie du fond do l'arr, oe fauroil étre une
regle daos I'excrcice de cel arr. L'expérience ell la rour–
ce des prindpes (olides;
&
toures les conooiOances qui
ne Cerom pas puiCée, dans I'exercice, ou vérifiées par
une pratique reAéchie, ne pourront "'tre que de fauOes
lueurs capables d'égorer l'eCprit.
(Y)
Void une oorice des auteurs les plus célebres en
Chi–
rurgie,
qui oous a été communiquée par
M.
le che–
valier
DE
J
A U
e
o
U R T •
IJ
oe s'llgit pas ici feulemeot des auteurs Cur les prio–
cipes de
1'3f1,
tels que foO! les fuivans .
Carli (Toh. Sam.
Y
elementa chirurgica; B uding<f!,
1717,
in-fiQ.
Cantari"i
(
Angeli) Chirurgica aceomodata al/'
1/fO
Jcolarefco; in P adova,
171
r,
in-8°.
,
Baoler
(Henr;<.) methodi<al il1troduaion f or the
{ltrgery; L ondon ,
'7 17, 8°.
Dubon ( Claude)
idée des prineípes de Chirtlrgie ;
DreCde, t 734 ,
in-8°.
Marque ( Jacques de)
mlthodir/le introduElion
,¡
la
C hIYfl7g,1e;
París, 1631,
in-8° .
. L a Faye (G.)
principes de Chirllrgie ;
Paris, ' 746,
1,,-1 2.
Uo feul de ces Iivres Cuffit 3 uo commeoc;anr,
&
le
dernier
fllr-tout, que je trouve le
meilleur. Mais
me n
"ut eíl d'iodiquer les principaux ouvrages généraui de
eHI
e
hirllrgie
d'en!re les aocieos
&
les modernes, qtle doi–
vent érudier les geos curieux de s'inllru.ire a
f~od,
&.
de re perfeaiooner dans uo art li oéceLTalre.
V
OICI
ceux
qu'ils oe peuvent fe diCpenfer de bieo. eonooitre.
JEginctd!
(
P "u/i
)
opera, &e.
Cet auteur vivoit daos le viJ. (jecle,
&
eíl un des
exemples que le capri<;e
&
le haCard om uoe
g~ande
part
dans l'établ iLTemeot des répuratio\ls:
iJ
n'a pOlllt été e–
{limé ce qu'il valoit, pour o'avoir pas été
1ft
por des
gens capables d'apprétier le m érite : car il n'appartlen!
qu'aux artilles habiles de parler des fecrets de I'art;
&.
ce doo n"ell ríen moios que prodigué par la nature .
Au relle Paul d'Egine traite dans fon lixieme livre des
opérations chirurgieales ,
&
c'ell peur-erre le meilleurab–
regé de
Chirttrgie
que
1'00
ait eu avaO! le rétabllffe–
mem des Seiences
&
des Alts.
La premiere édition Greque de fes ouvrages eíl cel–
le d'AldllS, a VeniC .. en
1
p8,
fol.
Parmi les éditions
Latines, celle de Lyoo eo
1
j 89 ,
in-8°,
ell 3ccompa–
gnée de ootes,
&
mérite la préfércnce [ur lOutes les
au–
tres de ce
genre.
lEtii
(
Ami"e" i
)
opera,
&c.
On croit qu'lEtius, natif d'Amida vécut au com-
mencemelH du v.
(jeele.
Tout ce que nous Cavons de
e"
vie, c'eíl qu'il voyagea en E¡:ypte. Sa crédulité fai–
Coi! peu d'hooneur
á
fon génie. Quoique Ces ouvrages
regard~11t
prill0ipalement la Medecine,
i1
Y
traite cepen–
dan¡ de qllelques maladies chirurgicales. Ses huj, pre-
, miers Iivres onl paru en Grec
á
Venire en Jf34,
in–
fuI.
Janus Cornarius tradui(jt tou t lEtius en L atin,
&.
publia Ca traduaion
a
B~le
en
1)42,
fol.
JI ell dans
la colJeélioo d'Heori E tieone, imprimée
a
Paris en Ij67,
fol.
e
(l,t/iaco (Guido de
)
e
hirrtrgic,e traBal/u
feptem ;
Venet.
'490 ,
;nfol.
1)1 9 ,. tf46; en H ()lIandois
ii
Amll. 1646,
;n-4°. Ltlgd.
If7>,
in-8°.
If8j avee le",
correaions de
J
puberr.
EJ.
opto
Guy de Chauliae, "atif de M onrpellier, ou il pro–
feffa loog-tems la Medeeioe
&
la
Chirurgie,
eíl un des
premiers rellaurateurs de I'art: il fu t comblé d'honneurs
&
de richeffes par le pape Clémenr V
1.
de meme que
par fes Cuceeffeurs lnnocent V I.
&
U rbain V. II com–
poC. Ca grande C
hirurgie
en t 363,
&
la réduifit eo
{y–
Heme.
Joubert la
traal1itit
en
Franc;ois
faus ce titre :
La
_grande
Chirurgie
de Cuy. de Ch.ulia<, r.ftitrté. par
L.
jo"bert;
Taurnoo, rj98,
in-8°.
On pe
U!
y
Júin–
dre I'ouvroge de R.nchin, intitulé
Q¿teflion
¡,,,
la
Chi–
rurgie
de Cuy de Ch""liac ;
Lyon, t627 ,
2
t. in·8°.
Mais ceux qui defir.eront Guy de Chauliac en abregó.
fe Cervironr de celui de Verduc; Paris, ' 7°4,
in-u ;
17 16, 1;:. -1 2.
Celfi ( Aurel. Corntl.)
de
re medicá, lib. oao .
Cet ameur célebre qui fleurilfoit a Rome du tems de
T ibere, de Caligula , de Claude,
&
de Néron, en
fi
connu par la bOllté de
C.
doarine,
&
1..
graces de loa
(lyle, qu'il Ceroit CuperAu de le recommander. La pre–
miere
édition de fes
reuvrcs
fur
faite::
a
F lorence en
' 478,
in
Iol.
&
I'une des plus jolies édition
moderoe~
eH eelle de Almelovceo;
Amft.
J71 3,
in·8°.
ou celle
de Morg.gni,
Pat.
t
iH,
in-go.
le reptieme
&
le hui–
tieme livre oe traitenr que de la
Chirurgie .
Chirrtrgitt fcriptorcJ optimi
vdereJ
&
recentiorcJ in
Il11nm (onj llllaj v(j/¡emen, ope"í
(Con,.,) Gefneri; Ti–
guri
t
$ir,
in·fol. cum fig·
G cfner a raffemblé daos cette colJeélioo divers trai–
tés de
Chimrgie,
qui auroiem peur-etre en partie péri
fans lui; tels 10m Brunus,
Rol.nd, Théodorie, Lnn–
fronc, Berrapalia, Salicet,
&c.
mnis U flembach doo–
na dans la fuite une autre colleaioo encore plus co n–
fidérable; favoir, des eruvres de Paré, de Tagault, de
H o lJicr, de Bologoioi, de B londi, de Fabrice, de Hil-·
den,
&c.
le tout eons le. titre Cuiv.m:
'I'h!faurTlI Chi–
rllrgite cone;nenJ prtefltll1tiffimorTlYl: flntbortl.m opera C hi–
Turgi(fl;
Frlme!
16ro,
in-fol.
On dit qu'oo conCerve
¡¡
F loreoce dans la bibliothe–
que de S. Laurem un manuCcrit Grec écrit Cur du vé–
lin, qui
contient
Ja
ChiTttrgie.
ancienne d'Hippocrate,
de Galien, d'ACclépiade, d'Apollonius, d'Archigene ,
de Nymphodore, d'Héliodore, de DiocJos, de Rufus
d'EpheCc, d'ApolJodore,
&c.
Si cela ell , ce mallu–
fcrit peot paffer pour un thréCor eo ce genre, qui mé–
riteroie bien
de· voir le jour;
DOUS
3urions
alors une
coonoilfaoee exaae de la
Chirtlrgie
ancieone
&
de la
moderne.
Cr1lce
(
'Johan. Andr.
,¡ )
VenetltI. Chirttrgid! ,,,,i–
'VerJaliI .pm "b(olutttm, mm fig.
C'étoit un ues-habile homme dans ron art. La pre–
mie-