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CHI

V air qu'il

produit

cioq émanations,

ren–

du palpable par cinq viciffitudes, en incorruptible com–

me lui; mais il efi plus

mat~riel,

plus loumis

eondenfation, au m ouvement, au repos ,

la chaleur,

3U froid.

9· Li

efi

matiere premiere.

7'ai-ki.

efi la feconde.

10.

L e froid

le chaud fom les caufes de tOUte gé–

néradon

de toute defiruaion. L e chaud nal! du mou–

"ement . L e froid nalt du repos.

JI .

L 'air conteou dans la matiere feconde ou le chaos ,

produit la chaleur en s'agitant de lui·meme. Une por–

tioo de cet air efi refiée en repos

froide . L 'air efi

donc froid ou chaud. L 'air chaud efi pur, clair , tran–

fparent,

leger. L 'air froid efi impur, obfcur, épais,

pefan t.

12.

II Y a

donc quatre caufes phyfiques, le mouve–

m ent

le repos , la chaleur

le froid . On les ap–

pelle

tlmg-eing·in·iang.

'3.

Le froid

le chaud font étroitcmem uDis : c'en

la femelle

le m§le. IIs ont engendré l' eau la pre–

m iere,

le feu apres l' eau. L 'eau appartient

I'in, '

le feu

l'iang.

14.

T elle efi I'origine des cioq élémeos, qui coo–

flituent

t ai

Rie ,

in.- iang,

ou }' air

revetu

de qua–

Jités .

f . .

Ces élémens foot I'eau. élémeot feptentriooal;

le feu, élément aufiral; le bois , él<'ment oriental; le

m étal, élément occidelHal;

la terre, qui tiem le mi·

lieu.

16.

Ling

)'lIng

le, cioq élémens om produit le

eiel , la lerre, le folei l, la lune,

les plaoctes. L 'air

pur

leger porlé eo-h:!ut, a fait le ciel; I'air épais

Jourd précipité en ba" a fait la lerre .

. I7. L e ciel

la terre unilfant leurs vertus, oot eo–

gendré male & femelle. L e <iel & la mer (o nt

d'iang ,

la terre

la femme fom

d'in .

C' efi pourquoi l' em–

pereur de la Chine efi appellé

roi du ,itl ;

I'empire

facriñe au ciel &

la terre fes premiers parens .

18. L e ciel, la terre , & l' homme font une fource

fécoode qui comprend tout.

19. Et voici comment le monde fut fail. Sa machi–

ne en compofée de trois panies primitives, principes de

tomes les autres.

20.

L e ciel en la premiere; elle comprend le foleil,

la l'lOe, les éloiles, les planetes, & la région de I'air

o u fom épars les cioq élémeos dont les chofes infé–

rieures fon l engendrées .

21 .

Ceue régioo efi divifée en huit

¡mllJ

ou portioos,

011 les élémens le modifieO! diyerfe

m.nt

coofpireot

avec les caufes unive, felles efficienres.

' 22.

L a terre efi la feconde caufe primitive; elle com–

preod les mont-agnes , les Oetlves, les lacs, & les mers ,

qui ont auffi des caufes univcrfelles cfficieorcs , qui De

font pas fans énergie.

23.

e'efi aux pardes de la terre qu' appartiennent le

kang

I'icu,

fort

& le foible , le dur & le mou ,

I'apre & le doux.

24 Uhomme en la troilieme caufe primilive.

des aa ions & des générations qui lui font propres .

2f.

Ce monde s'dl fait par hafard, faos dellin, faos

intelligence, fa ns prédefiination, par une confpiralioo

fOTluite des premieres caufes efficientes.

26. L e ciel efi rond, foo m ouvemeot efi circulaire,

fes inOucoces fuivent la m eme direaioo .

27. L a terre efi quarrée ; c'efi pourquoi elle tient le

m ilieu comme le point du repos. Les quatre autres

é–

lémeos foht

fes cOtés.

28. OUlre le ciel il

a eocore uoe matiere premie–

re iofinie; elle s'appelle

li;

tai-kie

en efi l' émaoa–

tioo : elle oe fe meut point; elle efi tr.nfparellte, fub–

t ile , fans aaion, fans connoilfance; e'efi une puilfaoce

pure.

29. U air qui efi entre le ciel & la terre en divifé

"n huit cantoos: quatre foO! méridiooaux, olí regoe

;ang

ou la chaleur: quatre foot feplenrriooaux , ou du–

I'in

ou le froid. Chaque canton a fon

"tia

(JU fa

portion d'.ir, c'efi-Ja le fujet de I'énigme de Fohi. Fohi

a dooné les premiers linéamens de I'hifloire du monde.

Confucius les a développés daos le livre

lie-kien.

V oila le fyficme des lemés fur l'origine des chofes.

La métaphylique de la fea e de

7'aop'

efi la meme.

S elon. ceUe (eae,

tao

eaho!,

a produit

fin;

c' efi

~at-¡/le

ou la matiere fecoode;

tai·kie

a produit

detlx,

leang;

deux om produit

trois

titn,

ty,

gin ,

fa".,

z ay,

ci~l ,

.Ia terre, & I'homme; tro;S om pro–

dUlt tout ce qUl eXlUe .

&ie/1te fr,6j1'1"ente .

Vmm-V1Iam,

Chm- K1i/1l

CH!

(on 15ls en ont

ét~

les inventeurs: elle s'occupe des

intlueoc~s

célefies fur les tems, les mois , les JOurs , les

ligues du 20diaque,

de la fumrition

~es éveueme~s. ,

(elon laquelle les aaions d. la vie dOlveOt

~tre

d,n-

gées. Voici fes principes.

La chaleur el! le priocipe de toure aa

100

toute confervadon . elle nait d' un mouvemem prodult

par le fol eil vOili';, & par la lumiere

éc1~tante:,

froid efi caufe de tout repos

de toute

~ellrua,?n

;.c

efl

une fuite de la graode difiance du folel l, de

élOlgoe–

ment de la lumiere , & de la préfence des téoebres.

La chaleur regoe fur le primem & fur I'élé; I'au–

tomue & I'hyver font fo.umis au fr.oid ..

L e 20diaque efi dlvlfé en hUlt

partl~s;

quatre ap–

parrieonent 3 la chaleur, & quatre au (¡old.

L 'ioOuence des cau fes efficientes univerfelles fe cal–

cu le en

commen~ant

au point cardina.1

ktla ,

app~l

lé

ehin

il efi orieotal; c'efi le premler Jour du pnn–

tems ,

le cioq Oll fix de F évrier .

T omes chofes ne COOl qu'ulle Ceule

m~me

fub–

fiance .

6. 11 Y

a deux matieres priocipales; .Ie

chao~

infio;

li;

l':lir ou

tai-kie,

éman:ltion prerntere de ." : celte

lmanation comient en foi I'.lfence de la matlere pre–

m iere, qui entre conféquemmenr dans toutes fes produ–

a ions.

Aprcs la formatioo du ciel & de la terre , eotre

I'un & I'autre fe " ouva I'é maoatioo prem iere ou I'air,

maticre la plus voifi oe de toUtes les chofes corruptibles.

8. Aínli tout efi forri d'Ulle feule & meme elfence .

fubUance, oature, par la condenfat.ion,

pri~cipe

des fi–

gures corporelles, par les modificatlons vanées feloo les

Gualités du ciel du foleil de la lune, des étolles , des

planetes, des él¿meos, de la terre, de .I'iofiam, du lieu,

par le concours de toules ces quallrés.

9 . Ces qualités [om done la forme

le pnnclpe des

opératioos inlérieurs

extérieurs des corps compofés .

10.

géo~ralion

en un éeoulement de I'air primitif

ou du chaos modifié fous des figures, & doüé de qua–

lités plus ou moios pures; qualités & figures combinées

felon le cOOcours du fOkí l, & des autres caufes uni–

verfelles & partienlieres.

, r . L a corruption en l. defiruaion de la figure eXlé–

rieure,& la [éparation des qualités, des humeurs,& des

cfprits uois dans I'air : les parties d'ait derunies , les plus

legeres , les plus chaudes, & les plus pures , monteot;

les plus pefantes, les plus froides, & les plus groffieres,

defcendent : les premleres s'appellent

xin

hoe» .

efprits

purs, ames f¿parées; les fecondes s'appellenr

k"ú ,

efprits

impurs , ou les cadavres .

_u .

Les chofes ditfereot & par la forme extérieure ,

par les qualités imecoes.

13. 11

Y a quatre qualilés: le

tbing,

droit, pur,

eon llant; le

pien,

<ourbe, impur

\'ariable; le

tlmg ,

pénélram & fubtil; le

fe,

épais, obfcur,

impénétra–

ble. Les deux premitres fom boones & admifes daos

I'homme; les deux amres fOn! mauvaifes, & reléguée,

daos la brute & les inaoimes. .

4. D es boooes qualités oalr.

difiioétioo du parfait

de l'imparf.1it, du pur & de I'impur daos les chofes:

celui qui a re,O les premiers de ces modes , efi un hé–

roS 00 uo letHé; la miCoo le commaode ; il laiiTe loin

de lui la multitude: celui qui a

re~O

les fecoodes. en

obfcur

cruel; fa vie efi mauvaife; c' efi uoe bete

fous une figure numaioe: ,elui qlli participe des unes

des autres, tiem le milieu; c'efi uo boo hornllle, fage

prudent;

efi du oombre des

him-lin .

'j.

7'ai·kie,

ou la fubfiaoce univerlelle, fe divife en

lietl

'U"; 'U12

efi la fubUaoce figurée, corporelle, ma–

léri.lle, é tendue, folide, & rélifiante;

liell

efi la fubfiao–

ce moins corporelle, mais faos figure determioée; com–

m e I'air; on I'appelle

'Uu , klmg-biet<, 'U11-klt1Jg,

oéant,

vuide.

, 6. Le oéaot ou vuide , ou la Cubnance faos qualité

& faos accidem,

tai

'U1',

eai

kung ,

efi la plus pure, la

plus fubtile,

la plus fimple.

17.- Cependaot- elle oe peut fubfifier par elle-meme,

mais feulement par l' air primitif; elle entre daos tout

compofé ; elle e(l tres-aérienne; on l' appelle

ki ;

il oe

fau t pas la coofoodre avec la nature immatérielle & in–

telleauelle.

18. De

pur, ou du chaos ou fémioaire uoiverfe!

des chofes, forteot cinq venus; la piété, la jufiice, la

religion, la prudeoce, & la fidélité avee IOUS fes ami–

bOl': de

revctu de qualités , &

combio~

avec I'air

primitif, nailfent cioq élémens phy fiques & moraux,

dont la fouree en commune.