Table of Contents Table of Contents
Previous Page  320 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 320 / 796 Next Page
Page Background

eHr

re

on commence pae tracor un de/fein

fur un

papiee di–

,'iC"

horirontalcment

&

verticalement par des lignes; que

les lignes horiColltalcs repeéCelltcnt la largeur de l'étOf–

fe; que les lignes verticales repréCentcm aLHant de cor–

des du métier

(Vol: le mltier

ti

I'areicl.

V

l':

L o

U R S

i:.

I S

E LE' ); que I

a/femblag~

de ces cordes forme le

femplc,

<

'lJoyez

SEMPLE) ; que ehaque corde de Cem·

pie aboulI! :\ une autre coede; que I'a/femblage de ces

fccondes cordes s'appelle le

rame

(Vaya

R

A M

E ); que

chaque corde de rame correfpond ii des ti ls de poil

&

de cljalne de diverCes couleurs

(V

PO I

L

&

C

H A

I–

N E ),

enCorte qu'. I'aide d'une coedc de Cemple on fai t

lever tel til de poil

&

de chalne, en tel endroit

&

de

telle couleur qu'on deure; que (aiee qne étoffe

iI

la pe–

tite ou

a

la grande tire, c'efl

craecr,

pour ainfl dire,

fue le Cemple le dellein qu'on veut exécutee Cur l'étQf–

fe,

&

projettee ce de/fein Cur la chalne; que ce de{fein

fe teace

Cue

le Ccmple, en marquant avee des ticelles

&

1

es cordes I'ordre Celon lequel les cordes du Cemple

doiven t etre tirées, ce qui s'appelle

Jire

(Vaya

L

I–

R E);

&

que la projeálion Ce fait

&

Ce tixe fur

h

ehal–

lIe, par la eommodité qu'on a pae les cord« de Cem–

pie d'.n faire Icvce un til de telle couleur qu'oll veu!,

&

d'arrcter une petilC portion de ce til coloeé " I'en–

droit de l'étOffe pae le moyell de la teame.

Ce!!e notion Cuperti cielle du !Cavail des étoffes

ti~u­

eées, fuffi t pour montrer que la préparation du de(felll ,

fa leaure Cur le Cemple, la correCpondance des eordes

de Cemple nvec celles de rame ,

&

de celles de rame

avee les tils de ehalne,

&

le relte du montage du mé–

tier , doivent former une Cnite d'opérations fon longues,

en ca' qu'elles Cuient poClibles

(&

elles le Cont ),

&

que

choque métier demande nai/femblablemellt denx perCon–

nes) un ouv rier

a

la trame

&

:lU

battant

1

&

une rireu–

fe au Cemple (

&

en effet il en faut deux).

Quelqu'ul1 Congeant a abréger

&

le tcm,

&

les frais

de ¡'éwffe

a

fleurs,

rellcontra

le

chiner,

en raiConnam

'·peu-pres de la maniere ruivante.

II

dit:

Ii

je prenois

une ótoffl: ou toi!e toute blanche ,

&

que je la tendiITe

bien Cur les enCuples d'un métíee,

&

qu'avec uo pinceau

&

des couleurs je peignille une flcur Cur cette toile, i!

ell évident

10

que ,'il étoit poClible de deRmrdir (poue

aioli parler ) eette toile lorCque ma fleur peinte ce–

roil Ceche , ehaque 61 de chalo. correrpomlaot a la fleue

que j'uurais pcinre,

emponeroir avec

luiYll.

oerrain

nom–

bre de poims coloré, de ma' Heur, dlfl"bués Cur une

eertaine portion de Ca longueur;

2 0

que I'a<frion de de–

lourdir n'étant lutre choCe que celle de défaire les pe–

tites boucles que la ehalne a formées par fes croifemens

far la trame, toute ma fleur fe tron veroit éparCe

&

pro–

jeltée fue une eertaine portion de ehalne dom la largeur

féroit la

m~me ,

mais dont la longueue C<roit beaucoup

plus grande que celle de ma Henr,

&

que cette lon–

guenr diminueroit de la quantité requiCe pour reformer

m a Reur

&

rapprocher les poim, colorés épar, Cur le,

I1ls de chalne, li je venois ,\ I'ouedie derechef: done,

n

continué l'ouvriee que je fais raiConner,

Ii

la qualité

de ma chaine

&

de ma trame étant donnée, je eOI1-

lloi!fois la quantité de I'emboi de m a chalne Cur ma tm–

m e (. dans le cas 011 cct emboi Ceroit fort Cenuble),

pour exéeuter des Reurs en étolfe, je n'anrois

1

°

qu'a

peindre une Rene, ou tel outre delTcin, fur Ul1 papier:

');0

qu'a faire une anamorphoCe de ce de/fein, telle que

la

largeur de 'l'anamorphoCe ra t

la

m eme qne celle du

de/feil1,

&

que (.1 longucur Cur ehaque ligne de cette

anamorphoCe rat

:1

eelle de mon dellein Cur ehacune de

fes lignes , comme la longueur du

61

de cha'ne non

ourdi efl

ii

la longaeu!' du

ti

I de ch.llle ollrdi:

qn'ii

prendre eette anamorphoCe pour modele ,

&

qu'a faire

teindre le, différentes longueu" de ehacun des

Ii

Is de

ma chalne, de ehaenne des couleurs que j'y verrai dans

cr,on ana moephoCe (CuppoCé qu'il y eut pluueurs eou–

leurs ); il efl évident que venant

a

étendre

Cue

les en–

fuples ma cha7ne ain

n

préparée par dilférentes teimure"

elle pon eroit l'anamorphoCc d'un de!Tein que l'exéeutioQ

de l'étoffe réduiroit,iI fe, jurtes

&

véritables proportion, .

Voi\a la théorie treS-exaae du

ehin"

des velour , qui

n'ert en efiet que l'anamorphoCe peime Cur chalne d'nn

de/fein, que I'emboi de celte ehalne par

la

trame rac–

courcit

&

remet en proportion . J e dis

du 'lJelo((rJ ,

par–

ee qne pou r les tafielas I'emboi n'ert pas a!Tez fenlible

pour cx iger l'anamorphoCe; le de!Tein

lui-m~me

dirige,

comme on verra dans l'expo(¡tion que 110U' allons fai–

re de la pratique du

ehiner.

On ne

ehine

ordinaircment que les étotres unies

&

minces. On a

chiné

des veloms , mais on n'y

3

pas

réuCli juCqu'i un certain degré de perfeaion. l\pres

e~

eHI

que

n[)u~

avons dit, on connolt que le

coup~

du ve–

lours n'efl pas aaez julle pour que la diflribution du

chinagc

foit e,aae: 011 Cait

a

la "éeité que chaque par–

tit du poil exige pour le velours

chinl

,i. fois plus de

longueue qu'i1 n'en paro'tra dans I'étoffe; on peut done

établir entre le poil non ourdi

&

le poil ourdi, tel. rnp–

pOr! qu'on jugera conveoable; mais I'inégaliré de la tra–

me, celle des fers, les variétés qui s'imroduilenr néecC–

Cairemelle dans I'extenuon qu'on donne au poi!, entin la

m ain de I'ouvrier <¡ui frappe plus ou moin, dans un

tem s que dans un outre, toutes ces circonflances ne

per~

mettent pas

3

l'onamorpho Ce du de/rein de fe réduiee

il

fes jufles proponions . .Cependant nOllS expliqucrons la

maniere

don~

on s'y prend pour cene étoAe. L es taffe–

tas Com les étoffes qu'on

,hine

oedinairemem : on

ehi.

ne

rarem ent les Catins.

Pour

,hiner

une étoffe, on

f.it

un dellein fur un pa–

pier eéglé , comme on le voit

fig.

1.

Plan.

de

Joierie;

d" ehiner;

on le fait tel qu'on veut qu 'il paroi!fe en

élOft,,; on met la foie deflinée

¡¡

ctre

chinle

en teincu–

re , pour lui donner la couleur dont on veot que {bit

le fond de I'étoffe: m ai, ce fond ell ordinairement

blanc, parce que les autres couJeurs de fond ne reee–

vroient ql1'avec peine celles qu'on voudroit leur donner

enCuite poue la ligure .

LorCque la Coie ell teinte , on la f.1!t devider

&

Ollr–

dir; quand elle efl le vée de de!fus I'ourdiffoir, on la

met Cur un tambour Cem blable

a

eelui dont on Ce feH

pour plier les éruffe,.

Vaya

ce tambour ,

fil{.

l.

1 le

tambou r .

2

les montans du tampoue .

3

balcule pOl1r

arreter le tambour .

4

coedes qui Cervem au m eme uCo–

ge.

j la chalne tendae . 6 le rateau.

7

le porte-rateau •

8

l'aCpe.

9

le baile de I'afpe.

10

les montans du banc .

11

le, piés. 1> les traverCes. L es ehalnes des taffetns

ehin/;

doivent étre eompoCée, de jO portées, qui eom :

pofent quatre m ilie tils,

&

pa{fées ¿ans des >jO de pei–

gne, ce qui fai t quatre tils par dent .

On tire de de/fus le tambour

1,

la chalne qu'on

va

accrocher

¡¡

I'axe de l'afpe ou devidoie

8, 8,

éloigné

du tamboue de fept

a

huit aulnes: cela fait, on divife

la cha'ne par douze tils , donr chaque divifion ell por–

t!!'c dans un dent du rateau

6,

pincé pres de l'aCpe .

JI

faut que oe rateau foit de la largeur de l'étotre . Dou–

zc ti Is font julle la ql1antité de tils qui doit ctre con–

tenue dans trois dell" du peigne . On enverge toute.

¡es branches de douze

61' ,

&

on arrcte I'envergure en

féparam pareillemen¡ eelle des tils limpies qui a été fai–

te en ourdílfant .

Si le de(feÍn ell répété quatre fois dans la largeue de

I'étofte , on met quatre parties de la divilion pae dOl1-

ze , daos chaque dent du rareau, ce qui donne quaran–

te-huit tils, qu'on aura Coin d'enverger

&

d'auachee de

1:1<;011 qu'on puitfe le, féparee quand il en feea befoin.

On ajulle enluite l'aCpe

8, 8,

de maniere qll'il pui(fe

contenir exaaement Cur f.1 eireonférence , une fois, deux:

fois, plus ou moins, le detTein, felon que ce de(fein

court piu, ou m oin,.

011

met chaque partie féparée

&

placée par oedre fue le rateau ,

i\

chacune des chevillc.

attachées a I'.rbre de l'afpe; on charge le tambour

a

diCerétion , on toume I'afpe; une peeConne emendue con–

duit le rateaq , athl de bien dégager le, tils; on enrou–

le toute la piece fur l'aCpe: chaque partie de quarante–

huit lil, failill1t un éeheveau, une cha'ne de quatre mil –

le til, donnera quatre-vingts-trois écheveaux ,

&

fcizc

tils qui ferviront de Iiuere; chaque bour de la partie de

quarante-huit efl auachée au premier bout de I'écheveau,

10rCque la picce ell deviMc fur l'aCpe.

Quand toute la chalne ell enroulée fur l'afpe, de ma–

niere que Ca circonféren ee divife exa&ement le, éche–

ve1UX en un certain nombre de fois jurte de la longueur

du de/fein, on prend des petitcs bandes de parchemin

de trois lig lles de largeur ou enviran (

Voyez

ces ban–

de"

fig.

1

j .

&

16.); on en eouche une fu r les trois

premiere, eordes paralleles a

a

b

du de(feill de

la

fig.

17.

&

on marque avee une pl ume

&

le, eouleurs eom enue.

fur la longueur de ce, t¡ois eoedes,

&

I'efpace que <:ha–

que eouleur oecupe fue ceUe longueur : cela fair, on

prend une feeonde bande qu'on applique fu r les troi,

eordes Cuivantes, obfervant de porter

Cue

ccHe feconde

bande, comme Cur la premiere,

&

les eou leurs conte–

nues dans ces trois Gordes ,

&

I'efpaee qu'elles oeeupent

fur elles; pui, on pread une troi'(eme bande pour les

trois cardes Cuivantes,

&

ainu de fu ite, juCqu" ce qu'

o n ait épuiCé la largeur du de!fein . On numérote bien

touce, les bande" afin de neopas les confol1dre,

&

de

favoie biell précif¿menr quelle partie de la largeur du

~elf,in

elles eepréfeQtenr ehaeuae.

On