eHr
re
on commence pae tracor un de/fein
fur un
papiee di–
,'iC"
horirontalcment
&
verticalement par des lignes; que
les lignes horiColltalcs repeéCelltcnt la largeur de l'étOf–
fe; que les lignes verticales repréCentcm aLHant de cor–
des du métier
(Vol: le mltier
ti
I'areicl.
V
l':
L o
U R S
i:.
I S
E LE' ); que I
a/femblag~
de ces cordes forme le
femplc,
<
'lJoyez
SEMPLE) ; que ehaque corde de Cem·
pie aboulI! :\ une autre coede; que I'a/femblage de ces
fccondes cordes s'appelle le
rame
(Vaya
R
A M
E ); que
chaque corde de rame correfpond ii des ti ls de poil
&
de cljalne de diverCes couleurs
(V
PO I
L
&
C
H A
I–
N E ),
enCorte qu'. I'aide d'une coedc de Cemple on fai t
lever tel til de poil
&
de chalne, en tel endroit
&
de
telle couleur qu'on deure; que (aiee qne étoffe
iI
la pe–
tite ou
a
la grande tire, c'efl
craecr,
pour ainfl dire,
fue le Cemple le dellein qu'on veut exécutee Cur l'étQf–
fe,
&
projettee ce de/fein Cur la chalne; que ce de{fein
fe teace
Cue
le Ccmple, en marquant avee des ticelles
&
1
es cordes I'ordre Celon lequel les cordes du Cemple
doiven t etre tirées, ce qui s'appelle
Jire
(Vaya
L
I–
R E);
&
que la projeálion Ce fait
&
Ce tixe fur
h
ehal–
lIe, par la eommodité qu'on a pae les cord« de Cem–
pie d'.n faire Icvce un til de telle couleur qu'oll veu!,
&
d'arrcter une petilC portion de ce til coloeé " I'en–
droit de l'étOffe pae le moyell de la teame.
Ce!!e notion Cuperti cielle du !Cavail des étoffes
ti~u
eées, fuffi t pour montrer que la préparation du de(felll ,
fa leaure Cur le Cemple, la correCpondance des eordes
de Cemple nvec celles de rame ,
&
de celles de rame
avee les tils de ehalne,
&
le relte du montage du mé–
tier , doivent former une Cnite d'opérations fon longues,
en ca' qu'elles Cuient poClibles
(&
elles le Cont ),
&
que
choque métier demande nai/femblablemellt denx perCon–
nes) un ouv rier
a
la trame
&
:lU
battant
1
&
une rireu–
fe au Cemple (
&
en effet il en faut deux).
Quelqu'ul1 Congeant a abréger
&
le tcm,
&
les frais
de ¡'éwffe
a
fleurs,
rellcontra
le
chiner,
en raiConnam
'·peu-pres de la maniere ruivante.
II
dit:
Ii
je prenois
une ótoffl: ou toi!e toute blanche ,
&
que je la tendiITe
bien Cur les enCuples d'un métíee,
&
qu'avec uo pinceau
&
des couleurs je peignille une flcur Cur cette toile, i!
ell évident
10
que ,'il étoit poClible de deRmrdir (poue
aioli parler ) eette toile lorCque ma fleur peinte ce–
roil Ceche , ehaque 61 de chalo. correrpomlaot a la fleue
que j'uurais pcinre,
emponeroir avec
luiYll.
oerrain
nom–
bre de poims coloré, de ma' Heur, dlfl"bués Cur une
eertaine portion de Ca longueur;
2 0
que I'a<frion de de–
lourdir n'étant lutre choCe que celle de défaire les pe–
tites boucles que la ehalne a formées par fes croifemens
far la trame, toute ma fleur fe tron veroit éparCe
&
pro–
jeltée fue une eertaine portion de ehalne dom la largeur
féroit la
m~me ,
mais dont la longueue C<roit beaucoup
plus grande que celle de ma Henr,
&
que cette lon–
guenr diminueroit de la quantité requiCe pour reformer
m a Reur
&
rapprocher les poim, colorés épar, Cur le,
I1ls de chalne, li je venois ,\ I'ouedie derechef: done,
n
continué l'ouvriee que je fais raiConner,
Ii
la qualité
de ma chaine
&
de ma trame étant donnée, je eOI1-
lloi!fois la quantité de I'emboi de m a chalne Cur ma tm–
m e (. dans le cas 011 cct emboi Ceroit fort Cenuble),
pour exéeuter des Reurs en étolfe, je n'anrois
1
°
qu'a
peindre une Rene, ou tel outre delTcin, fur Ul1 papier:
');0
qu'a faire une anamorphoCe de ce de/fein, telle que
la
largeur de 'l'anamorphoCe ra t
la
m eme qne celle du
de/feil1,
&
que (.1 longucur Cur ehaque ligne de cette
anamorphoCe rat
:1
eelle de mon dellein Cur ehacune de
fes lignes , comme la longueur du
61
de cha'ne non
ourdi efl
ii
la longaeu!' du
ti
I de ch.llle ollrdi:
3°
qn'ii
prendre eette anamorphoCe pour modele ,
&
qu'a faire
teindre le, différentes longueu" de ehacun des
Ii
Is de
ma chalne, de ehaenne des couleurs que j'y verrai dans
cr,on ana moephoCe (CuppoCé qu'il y eut pluueurs eou–
leurs ); il efl évident que venant
a
étendre
Cue
les en–
fuples ma cha7ne ain
n
préparée par dilférentes teimure"
elle pon eroit l'anamorphoCc d'un de!Tein que l'exéeutioQ
de l'étoffe réduiroit,iI fe, jurtes
&
véritables proportion, .
Voi\a la théorie treS-exaae du
ehin"
des velour , qui
n'ert en efiet que l'anamorphoCe peime Cur chalne d'nn
de/fein, que I'emboi de celte ehalne par
la
trame rac–
courcit
&
remet en proportion . J e dis
du 'lJelo((rJ ,
par–
ee qne pou r les tafielas I'emboi n'ert pas a!Tez fenlible
pour cx iger l'anamorphoCe; le de!Tein
lui-m~me
dirige,
comme on verra dans l'expo(¡tion que 110U' allons fai–
re de la pratique du
ehiner.
On ne
ehine
ordinaircment que les étotres unies
&
minces. On a
chiné
des veloms , mais on n'y
3
pas
réuCli juCqu'i un certain degré de perfeaion. l\pres
e~
eHI
que
n[)u~
avons dit, on connolt que le
coup~
du ve–
lours n'efl pas aaez julle pour que la diflribution du
chinagc
foit e,aae: 011 Cait
a
la "éeité que chaque par–
tit du poil exige pour le velours
chinl
,i. fois plus de
longueue qu'i1 n'en paro'tra dans I'étoffe; on peut done
établir entre le poil non ourdi
&
le poil ourdi, tel. rnp–
pOr! qu'on jugera conveoable; mais I'inégaliré de la tra–
me, celle des fers, les variétés qui s'imroduilenr néecC–
Cairemelle dans I'extenuon qu'on donne au poi!, entin la
m ain de I'ouvrier <¡ui frappe plus ou moin, dans un
tem s que dans un outre, toutes ces circonflances ne
per~
mettent pas
3
l'onamorpho Ce du de/rein de fe réduiee
il
fes jufles proponions . .Cependant nOllS expliqucrons la
maniere
don~
on s'y prend pour cene étoAe. L es taffe–
tas Com les étoffes qu'on
,hine
oedinairemem : on
ehi.
ne
rarem ent les Catins.
Pour
,hiner
une étoffe, on
f.itun dellein fur un pa–
pier eéglé , comme on le voit
fig.
1.
Plan.
de
Joierie;
d" ehiner;
on le fait tel qu'on veut qu 'il paroi!fe en
élOft,,; on met la foie deflinée
¡¡
ctre
chinle
en teincu–
re , pour lui donner la couleur dont on veot que {bit
le fond de I'étoffe: m ai, ce fond ell ordinairement
blanc, parce que les autres couJeurs de fond ne reee–
vroient ql1'avec peine celles qu'on voudroit leur donner
enCuite poue la ligure .
LorCque la Coie ell teinte , on la f.1!t devider
&
Ollr–
dir; quand elle efl le vée de de!fus I'ourdiffoir, on la
met Cur un tambour Cem blable
a
eelui dont on Ce feH
pour plier les éruffe,.
Vaya
ce tambour ,
fil{.
l.
1 le
tambou r .
2
les montans du tampoue .
3
balcule pOl1r
arreter le tambour .
4
coedes qui Cervem au m eme uCo–
ge.
j la chalne tendae . 6 le rateau.
7
le porte-rateau •
8
l'aCpe.
9
le baile de I'afpe.
10
les montans du banc .
11
le, piés. 1> les traverCes. L es ehalnes des taffetns
ehin/;
doivent étre eompoCée, de jO portées, qui eom :
pofent quatre m ilie tils,
&
pa{fées ¿ans des >jO de pei–
gne, ce qui fai t quatre tils par dent .
On tire de de/fus le tambour
1,
la chalne qu'on
va
accrocher
¡¡
I'axe de l'afpe ou devidoie
8, 8,
éloigné
du tamboue de fept
a
huit aulnes: cela fait, on divife
la cha'ne par douze tils , donr chaque divifion ell por–
t!!'c dans un dent du rateau
6,
pincé pres de l'aCpe .
JI
faut que oe rateau foit de la largeur de l'étotre . Dou–
zc ti Is font julle la ql1antité de tils qui doit ctre con–
tenue dans trois dell" du peigne . On enverge toute.
¡es branches de douze
61' ,
&
on arrcte I'envergure en
féparam pareillemen¡ eelle des tils limpies qui a été fai–
te en ourdílfant .
Si le de(feÍn ell répété quatre fois dans la largeue de
I'étofte , on met quatre parties de la divilion pae dOl1-
ze , daos chaque dent du rareau, ce qui donne quaran–
te-huit tils, qu'on aura Coin d'enverger
&
d'auachee de
1:1<;011 qu'on puitfe le, féparee quand il en feea befoin.
On ajulle enluite l'aCpe
8, 8,
de maniere qll'il pui(fe
contenir exaaement Cur f.1 eireonférence , une fois, deux:
fois, plus ou moins, le detTein, felon que ce de(fein
court piu, ou m oin,.
011
met chaque partie féparée
&
placée par oedre fue le rateau ,
i\
chacune des chevillc.
attachées a I'.rbre de l'afpe; on charge le tambour
a
diCerétion , on toume I'afpe; une peeConne emendue con–
duit le rateaq , athl de bien dégager le, tils; on enrou–
le toute la piece fur l'aCpe: chaque partie de quarante–
huit lil, failill1t un éeheveau, une cha'ne de quatre mil –
le til, donnera quatre-vingts-trois écheveaux ,
&
fcizc
tils qui ferviront de Iiuere; chaque bour de la partie de
quarante-huit efl auachée au premier bout de I'écheveau,
10rCque la picce ell deviMc fur l'aCpe.
Quand toute la chalne ell enroulée fur l'afpe, de ma–
niere que Ca circonféren ee divife exa&ement le, éche–
ve1UX en un certain nombre de fois jurte de la longueur
du de/fein, on prend des petitcs bandes de parchemin
de trois lig lles de largeur ou enviran (
Voyez
ces ban–
de"
fig.
1
j .
&
16.); on en eouche une fu r les trois
premiere, eordes paralleles a
a
b
du de(feill de
la
fig.
17.
&
on marque avee une pl ume
&
le, eouleurs eom enue.
fur la longueur de ce, t¡ois eoedes,
&
I'efpace que <:ha–
que eouleur oecupe fue ceUe longueur : cela fair, on
prend une feeonde bande qu'on applique fu r les troi,
eordes Cuivantes, obfervant de porter
Cue
ccHe feconde
bande, comme Cur la premiere,
&
les eou leurs conte–
nues dans ces trois Gordes ,
&
I'efpaee qu'elles oeeupent
fur elles; pui, on pread une troi'(eme bande pour les
trois cardes Cuivantes,
&
ainu de fu ite, juCqu" ce qu'
o n ait épuiCé la largeur du de!fein . On numérote bien
touce, les bande" afin de neopas les confol1dre,
&
de
favoie biell précif¿menr quelle partie de la largeur du
~elf,in
elles eepréfeQtenr ehaeuae.
On