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CHI

Le,

chiff'JlHUrS

vont daos les villes

&

les villages

3chl~cr

&

ramoffcr ce> VitOI dropcaUI , ils le; eherehent

méme

Jofque daos les ordures des

roes;

&

.prh les

avoir bien l.\és

&

oelloyé., ils les venJtOl

3UX

P.pc_

liers·fabriqoalls qoi en

001

befoin , ou :; d'aulr.: pero

fonnes qoi en foOl magafio, poor les revcndre ClIx-me–

m es

IUI

fabriquans

de

papier.

V eXport31ioo des chirfons e(l défendoe. N ous avons

dt¡a

infinué quelque parl qo'il )' .voil des m'lieres qui

fe perdoieOl ou fe brOloiem ,

&

qui poorroiem

elfe

fa–

Bemem employées eo p.pitrs . Telles [onl les ""eoupes

eles

gafiers.

La poliee

a

30m veillé

a

ce que les

ehijfonni.r!,

en la v.m leors chiffoos (.( en les emmagaltoaor, o' in–

fea. frem ni I'air ni les emx , en releguanr lel1rs

m.ga–

fins hors do centre des villes ,

&

en c:loi¡;nanr leors la–

,'ages des endroirs des riviercs on les habuans " onr poi–

ler les

e.ux

qo'ils buivem.

C!-J 1

F F RE,

r.

m .

( lI,i,b. )

car.aere dont on [e

fert pour

d~fi~ner

. les nombres. L es différens peoples

fe fonr fervI aes dlfférens

ehrffr<J:

on peUr en voir le

él.il

ao

mo'

CA

R

A e TER E . Le¡ [euls CII u[age au–

j ourd'hui , du moins dans l'Europe

&

dans une grande

parti~

de la lerre, font les

chijfr<J

11

rabeS au nombre

de dlK , donr le l.':ro (o) fail le dixieme. L e ?éro s'e(l

appellé p<;ndant quelque lems du no m de cbiftre,

ey–

pbrfl;

enlorte que ce nom lui ttoie particulier. Au–

Jou rd'oui on donne le nom de

chijfrc

a

tOUS les cara–

acres fel v.O!

a

CA

primer des numbres ;

&

quelques au–

rcu rs refufeor

meme

le nom de

ehijJr.

au ?éro parce

qu'il n'exprime poinr de nombre, mais [en

[c~lement

~

en changor la valeur.

(1)

.

On doil rcgarder I'invenóon des

ehiffreJ

comme une

dcs plus OIiles,

&

qui foO!

le

plus d'noDneor

:l

I'

erp.ir

humain. elle invenrion el! digne d'

~Irc

mife

:i

cOté

de eelle des lemes de 1"Jphabce . R ien n'ctl plus adOli–

..ble que d'exprlm er avce un perit nombre' de earnéle–

res loutes fones de nombres

&

roules fones de mOls.

1\

u rerle

OH

auroi I pu prendré plus DU m oins de dix

chiffrcs;

&

ce n'e(l pas

pr~cifémcnt

dans celle idée que

confi (le le m érite de I'invenrion, quoique le nombre de

dix

chijfru

Coie a(fez commodc (

170y.

B

, 'N A

I R

I!

&

E

e

lt

E

L

', I!.

S A R

I T

H M

E'T I Q

u

E

S ) ;

le mérire de

I'invenlion eonlille dans I'idée qu'oll a eu de varier la

, 'aleor d'un

clJijfr.

en le me!!.ul • diftéremes places;

&

d'invenlcr un caraélcre

z..tro,

qui fe trouv,ao[

devane

un

chi./fr.,

en augmcmar la valeur d'uoe dix.iDe.

170y.

Na.Mn

~E,

A.R I THME'TIQUJ>;, NlTME' RA–

T

I O N. On trouve dans ce deroier . n icle la maniere

de répréfenrer Un nombre, donné avee des

ebiffrtl,

&

d'cxprimer

011

d'énuncer un nombre repréfemé par des

chijfres.

(O)

e

H

I

P F

RE, c'e(l un ear.étl:re

énigmari~ue

compo- ,

[é de plolieurs lemes iniriales du nom 'de 11 perConllll

qui s'en f<rr. On en mer fur les caehets , fur les car–

roffes,

&

fur d'aurres meubles . lIutrefois les marehands

&

commer~nns

qui ne pou "oienl porrer des armes , y

fubn ituoieor des

chi./frcs,

c'e(l·a-dire les premieres ler–

tres de leur nomO

&

furoom, en rrela(fées dans une eroix

011

nUlre fymbole; comme on voil en plulleurs aneien–

nes épimphes.

170y'z

D

E

V

t

S E .

C

bi.{(r.

[e dir encore de ecrtains Cataaercs inconnus,

déguilés , ou varits, done

00

fe Cerl pour écrire des

lemes qui eomieonenr quelque [ccret,

&

qui

Oc

peu–

venr elre entendues que par ceux qui en ont la cIé: on

en

a

fa ir un 3rt partieulier, qu' on appelle

C')'peogra–

phi., P olygr"phi.,

&

St/ganographie ,

qui paroil n' a–

voir élé que peu eonnu des .ncien . Le lieur Guillet

de la Guilleliere, dans un livre intitulé

Latld/m_,,. an–

ei",n,

&

nO"1Jclk,

préreod que les anciens Laeédé–

moniens om élé les iO\'enteurs de l' arr d' écrire en

chiffrc .

Lcurs fcytales fureor, Celon lui, eomme

l'

ébauehe

de cer art mynérieu!: e'éroiem deux rouleaux de bois

d'une longueur

&

d'une épaiffeur égale. L es éphores en

gardoient un,

&

l'aUlre étoir pour le géoéral d' armée

qui m nrchoir eonrre I'ennemi .

Lor[quc ces m.gin"ts lui vouloient envoyer des or–

dres leerels, ils prenoieor une bande de

p",~hemio

é–

troite

&

longue, qu'iis rouloiem eX<létemenr autour do

(1)

Gc:rbcrt Archeveque de Rheimr. qui

:lVoit

t.n!

prcccpteur

du

ROl

l

Roben.

&,

que

ron

a

connu

dc:pun

(ou-, le

nom

de SiI..eftre

tI.

l)Jpc .

fUI

cclui qui

inuoduilit.

a

ce que I'oll croit . a=n Fr.ance le

Chlft"re Atabe ou

lodien;

car

le.

Arabes avoient riré Llts

lndicus

CHI

277

la feytnle qu'ils s'étoiem r fer ée; iJs écrivoienr • o rs

deO

as leur imention ;

tI.

ce qo'il> avoienr écrie formoi!

on fens partai,

&

fuivi , lane que la bande

d

Jl4rche–

m in étoit .pplíquée fur le rooleau : mai, es qU'OIl la

dé\'eloppoir, I'éerirore éroit trooquée

&

les muts

f~os

li.i[OD,

&

iI

.0'

Y

O\'oir que Icor génér.1 qui pOI en

rrouver la Cuite

&

le fens , en aJullant la bande for la

[e,tale

00

roulcau fem hlable qu'il avoir .

Polybe racome qu' Encare til il

Y

a environ deu.

mille aos, une colleaioo de ,'ingl mal.ieres dilUrentcs

qu'il 3voic inventéc5 , 00

don[

on s'étoit felv i Jufqu'a–

lors poor éerire; de maniere qn'il n'y eut que e<lui qui

en [3\'oil le fecrer, qui y pOt cornpreudre quelque cho–

fe. Trithéme, le capir.ine Po rta, Vigenere,

&

le pue

Nietron m inime ,

tlI

fair des Irailé. expres fur les

chiff,es;

&

depuis eux,

00

a eneo re bien perfeaionné

ct'ue maniere d'ecrirc

4

Comme I'écrnure en

chi./frc

e(l devenoe UD 3rt, on

a marqué aum I'an de lire ou de d¿m€,er les

chrffr<f,

par le terme pnrticulíer de

dlchijfrcr .

Le

chijfr.

:l

fimple cIé, en celui on on Ce fert

roO–

jours d'une meme figure pour fignificr une

m~mc

Jet–

Ire: ce qui Ce

cUt deviner aifémem avce quelque ap–

plication.

Le

chijfre

¡,

double cIé, e(l celui oi! on change d'al–

phabct

ó

chaque m ot,

00

dans lequcl

00

employc des

mOlS fans fignincatlon:

.

,

Mais une aurre mamere plus fimple

&

II1déchlffrable ,

en dc convenir de quelque linc de pareilJe

~

mén

~

"dilion. Er Irois

ch,jfT<s

fom la cié. L e preml<f

,h,j–

fre

marque la page du livre que l' o n

a

ehoifi ; le le–

cond

chijfr.

en délig lle .Ia ligue

i

&

~e Iroifiel~e, m~r­

que le

nlO[

dollt on don fe

fervTI .

ecue

malllcre

d

é:

edre

&

de

Jire oc

P(Ul

fue

connue que de ccu).

q Ul

(a\"eo r

cerr3in~mem

quelle

c:n

J'éditillO

du livn: dont

O[l

fe fen;

d'uutant

plus que le

m~mt:

mot

fl'

UOUVUlH

en

diverfes pagos du livre, il en prdque

roO,,,ors

d¿figné

par diftérens

chijfrn:

raremenr le

m~me

revienr·i1 po ur

figoitier le meme mOl.

11 Y

a oUlre ccla les cllere. le–

ereles , qui peuvem étre 3Um "ariées que It:s

chrffr.¡.

(70)'<z

D

E'C H , F F R E R .

( G )

(a)

e

H I F P R E S

01<

M

A R

Q

u

E S

del M archand! ,

(

Com. )

on appelle ainfi les

,hijfrn

ou

mar,!fU!

que

Jes ln:uchands, pan iculierement CCuX quí fOIH

le:

d~t :.iI ,

meUem fur de peliles éliq eue's de p.pitr

0 0

de

parehe~

mio, qu'ils auachent au ohef de

~toftt:~ , (o¡1t:~,

den–

telles ,

&

telles autres marchandiles , qui dé'li¡;nem le

,,¿ritable prix qu'ellcs Icur co"Gtcnr , afi n de pouvoir s'y

regler dans la vente.

I/oy. ItI ditlion1J. d" e _mm.

&

de 'I'rlv.

C

H I F F R E R ,

expromon populaire do or on fe ron

pour lignifier I'an de co m pler .

I/oy.

eH

I

f

F

RE .

(E )

C

H

I

F F R E R,

en Muji'l""

c'el! éeri« fu r les no–

les de In baae, pour lervlr de guide • l' aceompagna–

leur, des chifti-cs qui délignem

\e,

accords que ces no–

les doivem poner .

170ycz

A

e e

o

M P

A

G N E M E. N

T .

enmme chaque aecord

di

compo fé de pJuúeurs fons ,

s'iI avoir fallu exprimer chacun de ces fons par un ehif–

fre, on auroit lellemem multiplié

&

embrouillé les

chiH-res

1

que )'

accomp3gnareur

n'

auroit

jamais

tU

le

tems de les Iire au 'T)omcor de l' exécurion. Ou s' cft

done

3([3Ché,

:imant qu'on a erQ le pouvoir,

a

C3ra–

aérifer chaque accord par uo feul chiffre ; de forte que

ce ehiffre peuI fu flire pour indiquer l'eCpece de I'aceurd,

&

par eon féquenl rous les fogs qu;

le

doiveol compo–

[er. 11

Y

a m e me un aceord qui fe Irouve

.hi./fré ,

en

ne le

chi./fran'

point ; ear, [elon la rigueur de> chiflres ,

toote nOIe- qui n'en poinr

,hiff,/e

De pone puint d 'ac-

cord,

011

pone I'.ccord

parf.ir

.

'

.

Le ehillte qui indique chnque accord en ordinaltemenr

celui qui répond au nom de I'uecord; ailifi l' on écrir

un

l

pour I'aceord de feconde, un

7

pour eelui de fe–

priéme, un

6

pour cel4i de fiNte,

&e.

11

y

a

des ae–

co~ds

qui porrenr un double nom,

&

on les exprl",!e

aum par Ull double chiffre, tels

fon~

les aceords de

,11-

xte-9uarle , de fixte-quinlc, de (epueme

~

fixte,

&e.

quelquefóis

m~me

un en mer IrOlS, ce qUl rentre dans

)linconvénient qu'on

2

,'oulu

évitcr;

I,l13is comm;

la

eompotirio n des chiffres e(l plÚ lb t venue du lelm

I!i.

du

haf3rd, que d'uDe étode refléchie,

iI

n'e(l pas érODnan!

qu'

ecue m:1oicrc de compeer;

Se

GerQcrt avatt

pCt.

¡'apprcodrc des 5>

r.u ios di'lm

UD

vny.l.gc

qu'il

lit

en

c (pagae . ven

la fin

du

JI;

lic.,.

ele

( lI'TI:t.

I~

a,lI/ Hí'jl'IT.

¡illtr.

ti,

14 ETIflJU) .

(")