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CHE

l:uiIT.1n1es,

&.

cel iral de langueur dure prcs de deux

Jour> pour les unes,

&

Ceulement villgr - quaue heures

pour les autres _ EIICuire elJes

Ce

eourbent en ramennnt

la

lele

tu,

le ventre; eJles s'érendent dans eertains in–

flam; elles s'agirent, mais Caos

C.

Cervir de leues jam–

bes; eJles Ce raeeourcilfent

&

Ce

reeourbent de plus en

plus, • merure que le moment de la m éramorphofe

:lpproche _ Les mouvemens de la queue, les eomraaions

&

les .l longemens Cuccellifs deviennenr plus frequens;

les forees remblent renaltre; enfin I'infeae eommenee

par dégager du fourreau de

ehenil/c

les deux dernieres

jambes

&

le derriere,

&

iI

les retire vers la rete , de

forre que l. parrie du fourre.u qui ell vuide s'affaiiTe ,

C'ell done la chryfalide qui

el!

daos le fou rreau de

dmil/o,

qui fe dégage en fe ponam eo avam, tandis

<Joe le foorreau di poné en-arriere

~ar

la conuaé!ion

des prem iees anneaux

&

l'exrenfion des deroiers, La

chryralide fe r€duit peu-'-peu

ii

n'occuper que la moi–

lié amérieure du fourrea u _ Alors elle fe gonfle,

&

le

fait feodre vees le troifieme anoeau; la fenle s' aggran–

dit hicnt6t

:w

point que la chryfal ide paiTe au - dchors:

il

y

en • q,ui commencent

¡;

Ce

dégager par la t2re,

&

qm pouiTent la dépouille en-arriere, QU on la

trou~e

pliiTée en un petit paqu' l. La <hryralide

me~

10m au

plus une minute

ii

·fe dégager de fon fourreau . II Y •

dcs

,heni/!"

qui fe fufpendent par les palIes de

derr.ie

re, au moyen de leur foie,

&

donl la chryfa.Jide

Ce

dégage dalls cetre fimatíon,

&

Ce trouve enruite Cu{pen–

due la téte en-bas dans la place oú éloit la

,h",il/e,

lJ Y a d'nutres chryCalides qui Conl pofées horiConrale–

m em; d'aurres [onr inclinées.

D.ns

qu"l qoes n'uations

qu'cl les foient, ellcs lo nt atrachées par la queue; mllÍs

10rrq.u'elJes Com eouchées o u inclinées, elles 00( de

plus un lien de lil de foie qui parre par - deiTaus leur

dos, car elles.

onl

le venere eo·haur; les deu},; bout& de

ceue

Corte

de

courreie

fom auachés

:1U -

ddTus

de 13

chry!<llide,

a

quelque corp. COlide, de meme que le

lien par le moyen duquel la qoeue ell fufpendue.

La gmndeur des coques n'ell pas proportionnée

ii

eel–

le des

,h<nil/o

qui les wnl; les unes en fonl de gran–

dts,

&

les aUI. es de petiles , r.elarivemenr au volume

de leur corps.

11

Y a de gr.andes diflerences entre les

coques de différemes eCpeces de

ehenil/eJ.

11 Y en a 'lu.i

rcolplilfem fculement uo Gerrain cCpace de ti,l, qui fe

croiCenl en dilfércns fens, mais qui lailfcnt beaucoup de

,'uide. L a plupan attirent des feuil!.es pour eouvrir leur

coque, ou pour (i¡ppléer

:i

la foie qui Cemble

y

man–

qller, Celles qlli employent une plus grande quamiré d0

foie ne COUVrGnl pas leur coque avec des feuilles; mais

i1

s.'cn trouve qui

m~lent

d':lUtrcs maticres avec la faie.

JI Y a dcs coques de pure fi¡ie , qui fLmb) ent

n'~tre

fo,,–

mées que d'unc (oile; fine, mince,.

&

trcs-fet"Cée;

d'3U"

&res font plus épaifles

&

plus foyeules . L a coque du

veo- o-foie ell de ce genre; d'aultes, quoiqu'allez ftr–

mes

&

épaiiTes , n'onl que I'apparencc d'un réfeau, O"

prérume que certaines

,hmil/o

répandent par

1':U1US

u–

t1e liqueur gommeore, qui tend leut coqlle plus C"t–

l;ne; ou une matiere jaune qui pénetre

la

coque,

&

de–

vienr enfuile une poudre de couleur de citron. D'au–

Ire~

s'arrachent d.s poils,

&

les m21ene avee la foie '

pour faire les coques _

IJ

Y a des

,henil/o

qui lienr en.

fomble des feuilles pour leur Icnir liel! de coque; d'au–

tres ,eaoul'relll des coques de foie avec de peti!> grains

de rabie; d'alllres fe fone une forte de coque

av.ee

des

b,ins de moolle. LI Y en a qui employ.ent de petits

morcea'ux d'écoree pour faire des coques, au'quelles

elles donnent la forme d'un bateau . On reouve aulli

des €oques de foie qui one la

ll1~me

forme ,

f.j'e.

IJ y

a peur-éree plus de la m,oid'; des

, henil/eJ

qui

fom leurs coques

dlns

la terre; les unes s'y enfoncenr–

fans faÍLe de coques ;. cependaOl la plapare en fon\. El–

les relfemblenl toules

:i

une petite motle de terre-,

a.r–

rondi" poor. I'ordinaire, ou un peu all('>ngée. L es pa–

rois de la cavitú qui ell au-dodans fon l lilTes, pa Lies ,

&

I.pirrées de .foíe _ Ces coques font faires avcc des

gr3i!lS de (erre bien arrangés les uns contre les :lutres

&

Ilés avec des tils de foie _ D 'aulres

eh<nil/"

fonr des

coques qui ne

Conl

qu" moitié enfoncées dans

la

ter–

re,

&

qui

Cone

failes en pan ie avee de la terre,

&

en

partie avcc des feuilles; d'autres fom .u-dehors de la

terre des coques qui fOD! eneiercment de rerre,

&

qui

de plus fom polies a I'extérieur . Enrin les

,henil/eJ

qui

v!l'ellt en fociété fonl un grand nombre de coques réu–

mes en un feul paquel, ou en une CarIe de galeau; quel–

quefois. ces coques Ollt une enveloppe commune, d'au–

tres fOls

elles

l1'en ont point

.

La plOparr des

,henil/es

rellent feules; mai.

iI

y en

Tome ll/,

CHE

s qui vivent plu(jeues enfemble, rant qu'elles foOl

ehe–

nil/o ,

&

méme leurs chryCalides ront rangées les unes

aupres

des amres;

d'autrcli

chelJilleJ

fe féparent

daos un

certein lems. T outes ceJles que I'o n voi[ enfemble dans

le meme "id vieonent d'une reule pOOle.

IJ

Y en a or–

dinair<mene deux ou erois ceDlS ,

&

quelquefois Jufqu'a

fix ou fept cenes. Celles que 1'00 appeJle

,he,.il/.J eom–

muneJ ,

paree qu'il

n'y

en a .que trop

dt:

leur

erpece

dans la campagne

&

dans oos jardins pour gilter les ar–

bres, vivent enCemble jurqu'a

ce

qu'elles foiem parve–

nues ;) une certaine grandeur.

Cetro

,henil/e

di de médiocr.e grandeur; elle a 16

jambes; elle ell chargé'e de poils roUI aflez longs; Ca

peau efl brune: on voil de chaque cóté du corps de¡

rach-es blallches

rang~es

fur la méme Jigne,

&

formée.

par des poils coons

&

de couleur blanche _ 1l Y • fur

le dos deux mammelolls rougts; I'un

fUF

I'anneau au–

quel la deroiere paire de jambes membraneuCe ell atra–

ehé<

&

I'autre fur I'annean fui vam. 1l Y a auffi fu r

la pe;u du milieu du dos pll1/ieurs petites taches rou–

gdtres,

f.j', .

L es papillons qui viennem des

<henil/u

áe cerre erpece [Oll! de couleur blanche

&

du nombre

des papilions noauTlles .

L es femelles arrangenl Icurs reufs dans une forre de

nid deO! elles rembourenr I'imérieur,

&

recouv rent le

delfus avee leur poil. Qo tfouve ces oids dans les mois

de Juin

&.

de }uiJlet, fur des feuilles, des branches,

&

des 1r,011es d'arbrco. Ce Conr des paqoets ebl0ngs,

de

couleur roulTe ou brune, tiranl fur le caffé, qui reiTem–

blcm aiTez>

a

une groll"

fhcni l/c

velue , Les reuf, éclo–

fen~

rous depuis la mi-Juiller juCque vers le commen–

eement

d'Aou[,

environ quin'l."C jours

apres

qu'i1~

ane

é[., pondus. lis [om IOtlJours Cur le deiTus de; feUl lles:

aina des

que les

chenilles

Carten[

duo

oid,

elles trouvent

la nourrit-urc qui leur conviene;

c'en

le pa.renchime du

delfus <le la fcuil le, Elles fe rangenr Cur cet.e feuille

a

meCure qu'elles rOHen l du nid,

&

formenr plu/ieues

fi–

les , dans lerquel les elles Com placé.s. les unes a córé

des autres ,. en aulli grand nombre que la largeur de la

feuiJle le permel,

&

il Y a quelquefuis autanl de files

qu'if eo p',m tenir dans la longueur; toul ell rcmpli ,

excepté la paníe de la feuille que les

.henil/eJ

du pre–

miep rnHg OO! laiiTée dev·ant elles, dI! forte que chacu–

ne des

chenil/es

des autres rangs n'a- • manger fur eel–

te feuille que I'erpace qui erl occupé par 1",

chenil/e

qui ell placée devanl elle,

&

qui fe déeouvre

a

meru–

re que ceue

,heni/le

fe por-te: en

3\'"30t::

en

p

mangeaAt el–

le-meme. D es que les premieres- qoi fom Cortíes du nido

Ilnr mangé, elles eommencent • tendre des nl s- d'Ull

bo.d-

a

I'autre de la feuille qui a

é[~

rongée,

&

qui par

Gerre caure ell devenue concave. Ces 61s ront biem6t

mu hipliés au point de fournir une lOile épaiife

&

blan–

che, fous laquelle elles fe metleDt

a

couven. Quelques

jours apres eJles tra••i1lom 3 faire un nid plus rpacieux;

10rCqu'elJes 0111 rongé un bouquet de feuilles , elles com–

mencent par revetir de Coie blanche une anez longúe

partie de la· tige qoi porte ces feuiJles,

&

elJes envelop–

pcne d'une loile de la meme Coie une ou deux des feuil–

les qui Ce Irouvem-nu boul de la tige; enCuire elJes ren–

fermenl ces feuiJl es

&

la rige dans une lOile plus gran–

de qui les r-approche les unes des aOlr.s; entit} aVeC

d'aurres roiles elles enveJoppeAt d'lUItres ' feuilles

&

grof–

flaenr leur nid. Ces difierenles loiles·

[on~

• quelque di–

lIance les uncs des autres,

&

les efpaees qui rellent vui–

des font occupés par les

ehenil/u

10rfqu'eIJes fom reti–

rées daos leur nid _

IJ

Y a aans choque roile de peliles

e uvertures par lefquelles elJes péner·renl juCqu'au centre

du nid.

IJ

n'y a perfonne qui ne ce nnoilJe ces nids que

1'00 voit comme de ¡¡ros paquets de foie blanche

&

de

feuil'ies Cur les arbres en amomne -,

&

fur-toul en hy–

ver, 10rCque les feui lles des arbres fOn! rombées. Ces

,henil/er.

CJl<Ingcnl quelquefoi. des fruits verts .u/li bien

que des feuillos . E lles rentrent daos leur nid pour Ce

meme

a

I'abr·i des groifes pluies

&

de la trap g rande

.rde", du folei l; elles

y

palfen! une panie de la nuit;

elles y rellem 10rCqu'dles changent de peau ; entin

el–

les y palfenr I'hyver. C'ell ••anl la fi" de Seplembre,

"U

au plus !ard des le

eommenc~ment

d'Oaobre qu'el–

les s'y retirent ; elleS y reOellC Immeblles lalH que le

frold dure; mais le froid de nos plus gra.nds, hyvers ne

peut pas les faire périt. Elles ne rOPlent du I1Id qoe

vees

la fin de ¡\lbrs ou dans les premiees JQurs d' Avril,

I" rlque la

chalc~r

de la fai[on les ranime. Elles Cone

encore alors foer petiles, mais elles prennent bientó t de

I'accroilfement

&

elles Conl obligée. d'aggrandir leur

nid. A pres av;'ir changé plufieurs fois de peau, ellei

abandonnenr leur nid; e'ell daos les premiees jours de

Hh

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